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sur 496 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Si l'art et la littérature ont depuis toujours été associés, La Passion Lippi est un roman qui sublime somptueusement ce rapport. Plongé dans l'Italie du début du 15e siècle, le lecteur part sur les traces de Filippino Lippi. Ce peintre hors du commun, caractérisé par son amour immodéré pour les femmes et son indépendance à la bouteille, doit tâter du vice pour produire du génie. Puisant l'inspiration dans ses amours clandestines, notre artiste s'abîme dans une autodestruction incontrôlable, à laquelle on assiste impuissant. Et pourtant, on l'aime ce personnage : comment ne pas s'attacher à ce voyou dont le pinceau fougueux transforme en madones les filles de joie et les nonnes en Vierge Marie ?

La vie entière de Lippi, telle qu'elle est racontée par Sophie Chauveau m'a émue avec un grand E. La façon dont l'auteure a recréé l'atmosphère florentine qui règne à l'époque est tout simplement fascinante. de l'effervescence qui bout dans les ateliers des artisans, en passant par les règlements de compte des "grandi" avec cette folle épopée de la famille des Médicis, ce roman propose un voyage passionant dans l'univers des grands maîtres De La Renaissance italienne. J'ai aimé ce livre pour sa belle galerie de personnages, ses décors grandioses, ses rebondissements romanesques. Sophie Chauveau ressucite avec élégance une période artistique charnière dans l'histoire de l'art. Ce roman constitue d'ailleurs le premier volet d'une trilogie sur la peinture De La Renaissance. Suivi par le rêve de Boticelli et L'Obsession Vinci, cette biographie romancée est le prétexte d'une ôde à l'art et un véritable hommage aux femmes. A la lecture de la dernière page de la passion Lippi, on a qu'une envie : celle de lire les tomes suivants...
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Une trilogie couvrant le Quattrocento, l'âge d'or de Florence, notre quinzième siècle, à travers les biographies romancées de trois des représentants de la Renaissance italienne, tous natifs de la République florentine : Fra (frère) Filippo LIPPI, moine libertin et noceur, relevé de ses voeux par le Pape lui-même sur intervention personnelle de Cosme de Médicis, après ses relations sacrilèges avec la nonne Lucrezia - qu'il épousera - et deux des plus grands génies de la peinture universelle, son élève le mélancolique Sandro BOTICELLI, auteur entre autres de fresques de la Sixtine à Rome, des saisissants Printemps et Naissance de Vénus exposés aux Offices et enfin Léonard de VINCI (40 km à l'ouest de la cité) dont les trésors appartiennent au patrimoine de l'humanité.

Affirmons-le d'emblée, même si la réalité a pu dépasser la vraisemblance de la fiction romanesque, l'auteure S. CHAUVEAU ne brille pas par la justesse de la psychologie de ses héros : on en retient les tentatives laborieuses et parfois incohérentes de l'exploration des ressorts intimes de leur personnalité et son insistance et parti-pris trop lassants pour développer à longueur de pages les frasques et choix sexuels des protagonistes, prostituées pour Lippi, rapports homosexuels pour Boticelli et Vinci, dans ces milieux qui toléraient alors les nombreux artistes déclarés "invertis".

La trilogie vaut cependant par la reconstitution de la vie quotidienne et la chronologie historique de la République florentine, cité-état au sommet de sa puissance débordant des strictes limites de la métropole après l'écrasement de Sienne et de Pise, dominée, hors la parenthèse Savonarole, par les MÉDICIS, richissimes protecteur des arts, avec Machiavel, César Borgia et rois de France en guest stars. On suit Vinci dans le duché de Milan du condottiere Ludovic FORZA le Maure, plus de quinze ans de vie, où il peindra la célébrissime fresque de la Cène du réfectoire du couvent des Dominicains.

Le meilleur de ces récits, l'effervescence artistique. Au sein de ces villes stimulées par leur émulation, on demeure impressionnés par les communautés quasi familiales des ateliers de cette génération de génies, les rivalités et progrès de maîtres s'affranchissant à mesure des figures religieuses imposées pour transmettre leurs innovations à leurs pairs et disciples. Et surtout par la genèse des chefs-d'oeuvre ou la révélation des rapports entretenus par les peintres avec leurs modèles lors de leurs longs tête-à-tête créatifs : Lippi et Lucrezia en multiples Madones ; Boticelli, Simonetta Vespucci, la plus belle femme de Florence (morte à 23 ans) et Sandra Lippi le Printemps et La naissance de Vénus ; Vinci et les favorites de Forza La Belle Ferronnière et La Femme à l'Hermine et bien sûr la Mona Lisa de la Joconde.

Sur les traces de géants, une trilogie pour sentir, le temps de leur vie, le souffle d'un siècle foisonnant et respirer l'air éthéré des cimes.
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Très très bon livre sur l'histoire de la Renaissance italienne. C'est un vrai plaisir d'en apprendre plus sur la vie du peintre Lippi et sur son époque. Hâte de lire les autres tomes de cette trilogie.
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J'ai encore plus apprécié la passion Lippi que l'Obsession Vinci lu il y a quelques années (je ne savais pas à l'époque que Lippi était le premier tome, mais les livres peuvent se lire indépendamment). Peut-être est-ce le plaisir de découvrir un artiste dont je ne connaissais absolument rien ? En tout cas, j'ai hâte de découvrir le deuxième tome, « le rêve Botticelli ».
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Une plongée dans la Florence des Médicis, dans la vie des artistes de cette période foisonnante, un peintre au destin complexe, une lecture qui finalement me pousse à chercher plus avant dans d'autres biographies...
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Par une belle journée de février 1414, Cosme de Médicis déambule dans les rues adjacentes du Palais de la Signoria, siège de la république florentine. Ces rues qui ressemblent à une véritable cour des miracles rassemblent tout une population d'artistes de cirque, acrobates, jongleurs, cracheurs de feu, joueurs de fifre et peintres de rue qui vivent de l'aumône des riches marchands florentins. Cosme est bien loin de se douter qu'il part à la découverte d'un joyau à l'état brut - une perle rare - qu'il lui faudra travailler, façonner, ouvrager pour en faire sortir le meilleur et le plus beau. En attendant, c'est une plante de pieds cornue qu'il aperçoit. Et ces pieds crasseux s'affairent autour de l'esquisse d'une oeuvre admirable : le jardin des Oliviers. Cosme et les florentins - pourtant blasés - sont en extase devant ce petit prodige.

En découvrant Fillipo Lippi, Cosme de Médicis pressent l'artiste surdoué. Seulement, il faut un guide moral, spirituel et artistique au petit Lippi qui semble avoir poussé comme une herbe sauvage au milieu des bas-fonds de Florence. Il va le présenter à Guido di Pietro, peintre artisan. C'est un maître en la matière, respecté de sa confrérie et respectable.
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Livre particulièrement mal écrit et bourré de points d'exclamation. Ce n'est pas pour le style qu'on le lira. Il permet cependant de faire connaître un peu la Florence du 15e siècle, c'est déjà quelque chose. C'est un livre du soir qui demande peu d'attention et est donc idéal avant d'aller au lit.
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Sympa pour le moment, j'ai l'impression de lire "Le parfum" de Sunskid pour l'ambiance, en tous cas au début !

Ce petit moinillon coquin, artiste réputé du Quattrocento qui baisait avec les prostituées dès son plus jeune âge, les utilisant comme modèle pour réaliser ses "vierges" magnifiques. Son dernier modèle étant sa tendre épouse, nonne, qui connu la "révélation orgasmique" dans ses bras. A la demande de Cosme de Médicis, tous deux furent relevés de leur voeux pieux par le pape Pi II, puis furent heureux et eurent d'autres enfants !

La vie était belle en ce temps là quand même
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Un peintre au destin complexe, une lecture qui finalement me pousse à chercher d'autres biographies, mais le voyage à Florence que cette lecture permet est à la fois agréable et instructif!
Lien : http://lecture-spectacle.blo..
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