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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
François Cheng nous aide ici à enrichir nos réflexions, en abordant le sujet de l'âme. Il évoque son rapport avec l'esprit, les différences qu'il y a entre les deux, les auteurs qui évoquent ce sujet et leur opinion dessus. Il met en avant la qualité de l'âme et son caractère singulier car ayant un statut d'immortalité et de transcendance. C'est poétique, doux, respectueux, spirituel et surtout très abordable comme lecture. Il étaye ses propos avec une bibliographie qui m'a donné des envies de découvertes littéraires !
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Je n'ajouterai rien aux critiques déjà nombreuses qui mieux que je ne pourrai le faire ont déjà dit le génie, la poésie et l'incroyable délicatesse de l'écriture de l'auteur.
Je me contenterai simplement de remercier M. Cheng de nous offrir cette réflexion sur l'âme. Ce mot que notre monde occidental évite soigneusement depuis des décennies. Comme si l'ignorance et le mépris pouvait effacer une vérité ancrée dans notre nature même…

Alors que dire, sinon que l'on sort de cet ouvrage bousculé, enrichi de milles questions et d'autant de pistes de réflexions que l'insatiable curiosité de l'auteur nous pousse à prendre le temps d'explorer. Mais si les voyages forment la jeunesse, François Cheng nous redit que c'est la présence qui forme la sagesse. Soyons présents au jour présent, à l'instant qu'il nous est donné de vivre, à cette fleur qui s'offre à notre regard, à ce rire d'enfant cueilli dans la rue, à ce tout autre qui se blottit dans nos bras, à la richesse de ce terroir qui nous offre son sang fruit de la vigne et du travail de l'homme… Soyons présents, c'est ainsi que nous répandrons l'Amour propre à combler les âmes.

Je ne recommande pas cette lecture à tous les coeurs ferrés de certitudes et pétris d'habitudes. Pour les autres…
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Un magnifique livre, tout en finesse et en poésie de François Cheng, sur l'âme, la vie, la beauté, la vieillesse, la mort, Dieu. Sous la forme de sept lettres écrites à une amie, l'auteur s'exprime à la fois avec pudeur et sincérité sur toutes ces thématiques qui lui sont chères.
A lire tout doucement, à relire par bouts, ou de bout en bout. A offrir.
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Poétique, philosophique, spirituel... 160 pages d'Humanité. Riche d'une profonde connaissance de l'Extrême Orient et de l'Occident François Cheng a la plume légère des poètes et la sensibilité des personnes ouvertes sur les multiples facettes de l'humain.
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François Cheng, âgé de 91 ans est un homme de lettre d'origine chinoise. Il occupe un siège à L'Académie Française et est l'auteur de nombreux essais et romans sur la pensée, l'esthétique, l'art et la poésie. Il obtient plusieurs prix littéraires et le grand prix de la Francophonie pour l'ensemble de son oeuvre. Dans ce livre, l'auteur reçoit une lettre d'une amie chère à son coeur perdue de vue depuis trente années. Celle-ci lui lance une requête singulière, celle de disserter sur l'âme. « Sur le tard, je me découvre une âme, (…) Parlez-moi de l'âme.. ». C'est en sept lettres que François Cheng va répondre à ce qui lui est demandé. le thème est abordé avec finesse, élégance, maitrise, érudition. de grandes notions sont évoquées, certaines sont spirituelles, d'autres plus scientifiques ou intellectuelles. Comment sépare-t-on l'esprit et l'âme ? Comment les reconnait-on ? de nombreuses citations à méditer sont ici réunies pour former un ensemble magnifique, une poésie empreinte d'expériences humaines tel que l'exode chinois. Certains philosophes sont cités telle que Simone Weil dont il résume le destin par la formule : « un cheminement vers l'âme ». Cet ouvrage invite à la méditation, permet de consoler, d'aller de l'avant empli d'optimisme et de motivation. Monsieur François Cheng est un grand Sage, je l'ai vu et écouté à de nombreuses reprises à la télévision et j'ai été profondément émue, éblouie. Ce livre est à lire, à relire, à garder près de soi.
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François Cheng occupe une place particulière dans le paysage culturel français. Naturalisé français il y a quarante-cinq ans, ce calligraphe, poète et écrivain distille avec finesse et délicatesse la sagesse chinoise dans le monde occidental et, réciproquement, par ses traductions, met des textes poétiques français à la disposition des Chinois. Bien qu'il n'aime pas parler de lui-même, il se présente comme christique (n'a-t-il pas écrit : "A supposer qu'il n'y ait pas de résurrection j'adhère au Christ" ?).
Dans une série de sept lettres échangées avec une amie qui, sur le tard, "se découvre une âme", il nous entraîne dans une réflexion érudite et poétique sur le triptyque corps-esprit-âme, et, par petites touches, nous permet d'entrevoir ce que le Tao et la spiritualité de Simone Weil peuvent avoir en commun.
Ce livre élève le lecteur, lui donne à sentir la différence entre les oeuvres de l'esprit et l'émoi de l'âme et, d'une manière raffinée, cloue le bec (si j'ose dire) à ceux qui nient toute idée de transcendance : « Ainsi donc, ce formidable avènement du monde aurait eu lieu et aurait duré de bout en bout des milliards d'années sans jamais le savoir ? Et vous qui êtes là, durant votre infime existence (...) vous avez vu et su, et vous permettez de déclarer avant de disparaître : "Il n'y a rien !" ».
Il ajoute : « Une vraie transcendance reliant notre destin à une destinée plus vaste, loin d'amoindrir nos valeurs et nos mérites, nous grandit. »
Si vous souhaitez prendre de la hauteur et ne craignez pas le vertige, ce livre est pour vous.
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L'âme… Celle qui définit le plus profond de notre être.
Unique, précieuse, omniprésente, façonnée, intime, riche, évidente, complexe, complète, elle anime chaque être vivant de son Essence-Ciel.
Elle paraît si inaccessible à ceux qui, comme moi, sont encombrés d'occupations, de questionnements, de stress et d'inquiétudes. Mais elle se laisse si facilement trouver quand on prend la peine de faire silence et de la laisser s'exprimer.
Et là, elle nous offre tout : la redécouverte de la richesse de notre personne, la quiétude d'un repos, le sourire d'un visage, la profondeur d'un regard, l'accès au ciel.

François Cheng, à travers ces lettres à une amie, redit tout cela avec beaucoup de talent, de pudeur, d'humilité, de tendresse, de conviction. Et ça fait du bien.
Il n'hésite pas à citer Simone Veil, à chercher des sources dans les religions et philosophies, à interroger son amie et de nombreux penseurs.

L'âme… Celle qui nous donne le souffle de vie, celle sans qui nous ne sommes pas nous, celle qui touche les personnes qui nous rencontrent.
Celle qui nous rend pleinement vivants !

Une lecture méditative que je vous conseille vivement, parfaite pour ce temps d'été, souvent temps de ressourcement, de repos, d'introspection.

Un magnifique coup de coeur ! Un magnifique sentiment d'âme !
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Je me suis laissé embarquer dans un livre-vaisseau « spécial ».
Je m'apprête à presser le bouton « essai philosophique ».
Je suis immédiatement projeté dans un monde inconnu.
Fini les paysages de romans, les horizons d'histoires tragiques, les étendues de folles aventures.
Je quitte ma zone de confort, je risque de rendre l'âme…
C'est ballot, c'est justement ce que me propose l'univers épistolaire de ce livre de François Cheng !
D'abord, je flotte en apesanteur à la recherche de repères, d'équilibre entre mon corps, mon esprit et mon âme. Qui fait marcher qui ? Qui gère quoi ? Que reste-t-il de mon unicité dans la grande entité de l'univers ? Dans le Grand Tout.
Fichtre, moi qui galopais sur terre bien enraciné, me voila propulsé dans le « souffle primordial » : L'âme.
Je voyage maintenant dans mon paysage intérieur.
Avec quels délices M. Cheng nous projette dans « cette traversée à la fois tâtonnante et résolue, du souterrain secret de notre être. »
Attention, ne t'embrouille pas la tête, fixe les bases de la triade « corps-âme esprit » : le corps est la cage de l'âme. L'esprit en serait l'instrument de connaissance et l'âme est ce qui me permet de désirer, de ressentir, de m'émouvoir, de conserver la mémoire même enfouie.
M. Cheng, avec une facilité fulgurante m'éclaire, m'illumine. « L'esprit raisonne, l'âme résonne », « L'esprit se meut, l'âme s'émeut », « L'esprit communique, l'âme communie ».

Parlez-moi de l'âme ! Ses réponses sont claires et concises. Elles sont étayées par Platon, Pascal, par la religion et le Divin. « L'âme voyage de stations en stations, de monde en monde, de plus en plus proche du Divin. »
Un long passage sur Mme Simone Weil nous instruit sur l'affection qu'il éprouve pour cette philosophe « Mon but est atteint si je réussi à vous rendre sensible à cette figure pour qui l'amitié est la vertu suprême. »

M. Cheng m'envahit de ses évidences, je découvre des sentiments fondamentaux, élémentaires, sûrement enfouis en moi, jamais évacués. « Savoir qu'on a une âme, c'est porter une attention éveillée aux trésors qui peuvent s'offrir dans la grisaille des jours, laquelle s'exerce à tout ensevelir. »
Transparent. Pourquoi l'âme voit mais ne peut être vue ?
« Il est pourtant possible de voir l'âme d'un autre dans son visage, à travers un regard, un sourire, des mots de confidence. »
Limpide. Une immense sérénité s'empare de moi.
« Or en voyant l'âme d'un autre, chacun est à même de voir la sienne propre dans le reflet que lui renvoie le regard de l'autre. »
Je déguste ces phrases sublimes comme un nectar de sagesse.

Je vais maintenant rendre l'âme à la manière hindouiste, pour la donner à quelqu'un d'autre, celle ou celui qui la récupérera n'aura pas à rougir, j'ai essayé de la rendre sans tâche et non corrompue par ses contacts avec le mal. Quoique…

Vous m'avez fait m'envoler M. Cheng. Merci infiniment pour ce beau voyage immobile, j'espère que je me retrouverai en votre compagnie sur d'autres lignes que j'espère tout aussi aériennes.
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En 7 lettres, François Cheng nous décrit ce que pourrait être l'âme, celle que l'on connait au fond de soi, que l'on découvre avec l'âge mais que l'on a bien du mal à définir.

7 façons de la décrire selon les courants spirituels, la psychologie, les cultures, le ressenti... A travers des souvenirs ou des références philosophiques, on se laisse porter par la voix de Diner Sandre qui porte magnifiquement ce texte.

La langue est belle, précise, fine et intelligente. On rêverait tous d'être pour cette "chère Amie" à qui Monsieur François Cheng écrit.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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"De l'âme"
François Cheng

L'auteur approche l'idée de l'âme suite à la demande d'une belle femme rencontrée dans le métro : "Sur le tard je me découvre une âme.", "Parlez moi de l'âme". Il s'ensuivra un échange de lettres dont nous n'aurons connaissance que des 7 réponses de Francois Cheng et qui structurent l'organisation du livre.

Après un constat que l'âme n'est évoquée que dans des expressions toutes faites : "force d'âme", "la mort dans l'âme", François Cheng aborde cette idée à partir du constat de l'existence de la beauté qu'il considère comme un miracle (thème récurrent de ses écrits) : beauté fragile d'un physique, d'un paysage, d'un animal...

Il définit très vite l'âme comme le souffle, le désir de vie qui s'accompagne du désir de beau dont les manifestations s'expriment dans l'art, la poésie.

Il fait la distinction (classique) entre le corps, incarnation de l'âme, l'esprit et l'âme.
- L'esprit pense, communique, organise, il est grand, central, a le pouvoir d'agir, est un facteur de savoir mais
- L'âme est essentielle, fondamentale, elle est aspiration à la vie, a le pouvoir de ressentir, transcender, donner du sens. Elle permet de résister à la mort, à la souffrance. Elle est du côté de la beauté, elle ouvre à l'amour même si en toute âme humaine cohabite ange et démon. Cette valeur d'être fondamentale est la garantie de la dignité de la personne, dignité qui ne s'efface pas quand l'esprit défaille. Un handicapé mental a la même valeur essentielle qu'un non handicapé.

Pour développer cette idée de l'âme, l'auteur fait référence à des philosophes tels que Kierkegaard, Platon, Aristote avec une place toute particulière à Simone Weil, des écrivains tels que Victor Hugo, Rousseau, Cocteau, des poètes tels que Rilke. Il évoque l'idée de l'âme à travers la philosophie chinoise, le tao, la voie, le bouddhisme, bref toutes les traditions spirituelles. Il fait référence à des peintres, Léonard de Vinci qui célèbre la beauté du corps féminin mais aussi celle de l'âme et évoque également les musiciens : Schubert, Dvorak, Chopin...

Ce livre cultivé et sensible est à la croisée de la philosophie et de la poésie et servi par un style épuré, délicat en lien avec le sujet. Admirable !
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