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3,82

sur 580 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un roman dans lequel j'ai eu du mal à rentrer, ne lisant que deux ou trois pages à la fois. Lorsque j'y ai consacré davantage de temps, j'ai réussi à trouver un intérêt réel à l'histoire De Robert et à son amour pour les arbres.
Le récit commence avec les parents De Robert, Sadie et James, qui sont installés depuis peu dans une région inhospitalière de l'Ohio, le Black Swamp. Région marécageuse, hostile aux hommes, la famille est embourbée, dans tous les sens du terme, sur un petit lopin de terre qu'elle s'évertue à rendre fertile. Difficile de protéger ses enfants des terribles fièvres qui les emportent les uns après les autres, efforts surhumains pour déboiser et empêcher la forêt de s'étendre.
James mise tout sur la culture du pommier, c'est sa passion, notamment l'arbre qui produit de petites reinettes au goût de miel et d'ananas. Pour ces pommes-là, il est prêt à tous les sacrifices et, progressivement, il oublie qu'il inflige à sa famille des conditions de vie extrêmement dures. Sadie s'éloigne doucement, sombre dans l'alcool, devient violente, cruelle. Elle est parfois narratrice – l'auteur est habile, elle parvient ainsi à générer quelque empathie pour un personnage pourtant détestable.
Puis l'action saute une quinzaine d'années et l'on retrouve Robert seul, il écrit chaque année à sa famille sans n'obtenir jamais aucune réponse. On ne sait pas quelles sont les raisons qui l'ont poussé à quitter Black Swamp, on comprend seulement que sa solitude est profonde et douloureuse. Après avoir exercé de nombreux métiers, Robert va croiser la route d'un botaniste pour lequel il va travailler, renouant ainsi avec l'art enseigné par son père.
Je ne dévoile pas plus l'intrigue de ce beau et sombre roman, dans lequel la nature joue un rôle aussi important que les personnages principaux. Tracy Chevalier a beaucoup de talent pour reconstituer des époques, des atmosphères. A l'orée du verger n'égale (toujours pas) dans mon coeur La jeune fille à la perle mais sa lecture fut agréable et dépaysante.

Challenge Plumes féminines 2020.
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Pom, pom, pom, pom
pom, pom, pom ,pom ...

Où il est question de choisir entre les pommes à couteau et les pommes à cidre et ce dilemme est devenu une véritable guerre entre James et Sadie Goodenough, un couple venu s'établir dans une zone marécageuse de l'Ohio avec sa nombreuse progéniture .

La première partie du roman se déroule au printemps 1838 , à la fois racontée à la troisième personne , à la fois baragouinée par Sadie rendant la lecture déplaisante à mon goût : trop rudimentaire et vulgaire .

Le procédé employé par Tracy Chevalier pour nous faire sauter de nombreuses années tout en nous faisant suivre l'histoire du fils cadet, Robert, héros du roman consiste en de brèves missives racontant les principaux épisodes de son périple mouvementé mais l'orthographe hasardeuse la rend également pénible à lire .

La dernière partie se raccroche aux branches des séquoias géants avec la découverte de ces arbres majestueux, l'exploitation touristique qui va rapidement se developper et le trafic avec l'Angleterre de graines et de jeunes plants pour l'agrément de quelques beaux parcs .

Décidément, Madame Chevalier , on est loin de la jeune fille à la perle et de Prodigieuses créatures ...
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Tracy Chevalier a réussi , dans ce roman, à nous transporter au-delà de l'Atlantique au temps de la vie des pionniers et à écrire une épopée à la fois sombre et lumineuse. Cela commence dans l'Ohio, en 1838, au sein d'une famille nombreuse qui survit tant qu'elle peut au milieu des marais, entre boue et moustiques. Amoureux de ses pommiers, garants et sésames d'une intégration sur le sol américain , James, le père, vit avec sa femme Sadie, la plupart du temps saoule pour oublier la mort successive de ses enfants et sa vie misérable . Fin du premier acte, sombre, âpre, très dur. Le parcours de Robert, l'un des fils, commence alors. D'un point de vue littéraire, c'est formidablement lié : nous comprenons que Robert a échappé aux marais par les lettres qu'il adresse aux siens. Fin du second acte. S'ensuivent alors mille aventures du corps et de l'âme, des arbres qui voyagent sur des bateaux, un botaniste un peu fou, des femmes fortes et fragiles, des promoteurs déjà sur le pied de guerre, des chercheurs d'or et des mineurs. Une petite lumière surgit au bout de cette épopée et le monde avance. Bravo Mme Chevalier !
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Les débuts furent difficiles, notamment avec le tandem James-Sadie où l'un est très fade et l'autre alcoolique et aigrie. Ayant besoin de m'attacher dès qu'il s'agit de roman historique, j'ai peiné à progresser. Il faut également avouer que les descriptions sont nombreuses. Comme toujours, l'autrice joue sur l'ambiance, sur son amour pour la nature et la botanique et sur toute une période historique que je ne connais pas. Cela a son charme et se lit bien. Toutefois, je m'attendais à un peu plus de rebondissements ou d'attachement aux membres de la famille. Quoi que j'en pense, cela reste ouvrage bien écrit et dépaysant, qui ravira les adeptes de la nature… Mais on est loin de la jeune fille à la perle ou, encore mieux, de la dernière fugitive.
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Un roman sur la culture des pommiers dans les États-Unis à l'epoque des pionniers. On peut avoir du mal à suivre le récit familial enchevêtré, sans doute du fait de cette absence de linéarité et d'intérêt pour une histoire noyée dans celle des arbres et des fruits. L'univers simple, grossier et rude des pionniers est certainement bien rendu.
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Voici un roman qui nous emmène dans le passé des Etats-Unis pendant la conquête de l'Ouest.
Mais n'allons pas trop vite! Passons d'abord quelques temps dans la famille Goodenough. Nous sommes à une époque où les Etats-Unis doivent tout entiers être colonisés, domptés et apprivoisés.
La famille décide de partir s'installer dans l'Ohio, au milieau des bois et des marais et de vivre de son verger de pommiers. le père est un passionné et c'est très intéressant de découvrir - un peu- la culture des pommiers. Mais les conditions de vie sont déplorables. le père est violent et insensible, la mère est dépressive et alcoolique, les enfants meurent de la fièvre des marais ou sont les esclaves de leurs parents. L'auteur nous peint un tableau noir.

Suite à un épisode dramatique qu'on découvre à la fin du livre, le fils Robert part tenter sa chance dans l'Ouest. Il vivra à son tour par les arbres.

J'ai apprécié la description non romantique de la vie de cette époque (même si certains passages sont vraiment crus) et j'ai beaucoup apprécié être plongée dans l'univers des arbres, même si bien sûr on n'aperçoit qu'un petit bout de ce vaste champ d'études. C'est impressionnant tout ce qu'il restait à découvrir et faire connaître! et comme les gens voyageaient!

Un roman donc très intéressant, mais la fin ne m'a pas emballée et il faut bien reconnaître qu'on ne s'attache pas aux personnages.
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En 1838, dans l'Ohio, James Goodenough cultive des pommes. Mais les malheurs s'accumulent sur sa famille : à chaque fin d'hiver un de ses enfants meurt à cause de la fièvre des marais, les caprices du temps peuvent détruire en un instant ses récoltes, sa femme, Sadie, a tendance à trop apprécier l'eau de vie, les voisins sont rares bref, la vie est rude pour cette famille de cultivateurs... Les dissenssions s'exacerbent au sein du couple, James souhaitant cultiver avant tout une variété de pommes chère à son coeur la reinette dorée, pomme sucrée "au parfum de noix, de miel avec une note finale d'ananas" quand sa femme préfère les pommes à cidres qui lui permettent de fabriquer son eau de vie, encouragée en cela par John Chapman, vendeur d'arbres fruitiers itinérant. Leurs conflits permanents impacteront durablement leurs enfants.

Enfants que l'on retrouve des années plus tard, après l'éclatement de la famille. Robert a quitté l'Ohio pour tenter sa chance dans l'Ouest. Il suit William Lobb, un exportateur chargé de prélever des pousses de séquoia pour les envoyer en Angleterre. Martha, quant à elle sillonne le pays à la recherche de son frère tant aimé.

Dans ce roman foisonnant très documenté, les arbres, tout comme les hommes voyagent : les pommiers à reinettes dorées viennent d'Angleterre et les séquoias géants ainsi que les redwoods font le chemin inverse. Mêlant savamment personnages fictifs et personnages réels, Tracy Chevalier rend hommage à la mémoire de ces pionniers venus construire l'Amérique. Si les êtres qui parcourent A l'orée du verger parlent peu, leur silence dit l'essentiel. Les rapports humains, amoureux ne coulent pas de source et demandent eux aussi des sols fertiles. Chacun est méfiant, comme pour se protéger d'un monde trop grand.

Ce que j'ai moins aimé : Dans la première partie l'alternance de point de vue est déconcertante : d'abord celui de James à la troisième personne, puis celui de Sadie le personnage le plus détestable du roman -selon moi, d'autres comme Séverine l'ont adorée- qui, elle, parle à la première personne, dans un style qui se veut le sien.

La construction est elle aussi déconcertante, avec des retours en arrière, des échanges épistolaires entrecoupant l'action et permettant des ellipses temporelles de plusieurs années.

En conclusion : Même si ce roman ne bénéficie pas des qualités narratives ni du souffle romanesque de la dernière fugitive, il aborde d'un point de vue original l'histoire de ces nomades anonymes qui ont contruit les Etats-Unis.


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Ce sont sans doute les arbres les véritables héros de cette belle histoire, les pommiers d'abord mais aussi les grands redwoods et autres séquoias géants de Californie... le fil du récit, c'est le devenir d'un certain Robert Goodenough qui l'assure ; nous sommes au milieu du XIXème siécle, aux Etats-Unis et une famille nombreuse venue du Connecticut s'installe dans le Black Swamp (Ohio), une zone marécageuse peu hospitalière, véritable bourbier de terre noire détrempée, infestée par les moustiques des marais.
Pour devenir réellement propriétaires de leurs terres, les Goodenough doivent faire pousser une cinquantaine d'arbres fruitiers, signe pour l'Etat que les colons ont bien l'intention de rester ; un homme qui navigue sur les rivières de l'Ohio, une sorte de pépinièriste vend des graines et des plants aux pionniers qui arrivent.
Le travail de la terre est très dur, surtout le défrichage, il y a souvent beaucoup d'enfants et il n'est pas rare que les maris tapent leur femme ; chaque mois d'août la fièvre des marais arrive et chaque année des enfants en meurent... Seul divertissement, aller au camp biblique écouter la parole divine à vingt kilomètres dans la petite ville de Perrysburg...

" Ils se disputaient encore à propos des pommes. Lui voulait cultiver davantage de pommes de table, pour les manger ; elle voulait des pommes à cidre, pour les boire. Cette querelle s'était répétée si souvent qu'ils jouaient désormais leurs rôles à la perfection ; leurs arguments s'écoulaient fluides et monotones autour d'eux car ils les avaient l'un comme l'autre entendus assez fréquemment pour ne plus avoir à écouter." (p 15)

Ceux qui se disputent ainsi sont les parents De Robert : James le père, passionné de pommes, en particulier de la reinette dorée au goût de miel et d'ananas, Sadie la mère, grande amatrice d'eau-de-vie de pomme surtout depuis que trop de ses enfants sont morts de la fièvre impitoyable transmise par les moustiques.
Robert le benjamin a hérité de l'amour des arbres de son père, qui lui a aussi appris la technique des greffes ; très jeune adolescent, il quitte la maison familiale en laissant derrière lui sa soeur chérie Martha. Après quelques péripéties, il arrive en Californie comme beaucoup à cette époque, d'abord pour chercher de l'or puis il devient assistant d'un botaniste anglais qui recueille graines et plants pour les envoyer en Angleterre où les gens se sont pris de passion pour les arbres géants.
Robert a donc maintenant un métier, agent arboricole, mais en a t'il fini pour autant avec les voyages et sa fuite éperdue loin de l'Ohio ? Et puis, qu'est-ce qui l'a fait courir ainsi toujours plus à l'Ouest ? Qu'a-t'il vu, vécu pour qu'il craigne également de s'installer avec Molly, la jeune femme qui porte son enfant ?

C'est l'histoire de pionniers américains souvent miséreux mais durs à cuire, des personnages authentiques très bien détaillés par Tracy Chevalier ; des hommes et des femmes dont les destins se croisent dans ce livre âpre mais humaniste.

"Tu es un brave homme, Robert Goodenough... Ne l'oublie surtout pas. Tu peux choisir d'être différent de ton passé." (p 314)

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J'ai passé d'agréables moments de lecture avec "A l'orée du verger".

Tracy Chevalier a un sens inné des descriptions qui sont adaptées à notre époque : juste ce qu'il faut pour nous faire rêver sans nous lasser, avec une touche de poésie.
Elle excelle aussi dans la caractérisation de ses personnages, aucun n'est anodin et je pense qu'on se souvient longtemps de chacun, y compris des personnages secondaires.

Petite déception, en revanche, du côté du récit. L'histoire est intéressante mais j'avoue n'avoir pas retrouvé le besoin haletant de poursuivre ma lecture comme avec les précédents opus de la dame que j'avais dévorés : "Prodigieuses créatures" et "La Jeune fille à la perle".

En fait, le roman est constitué de plusieurs parties que je trouve inégales dans leur intérêt. La romancière veut créer une tension et installe pour cela une rupture dans la chronologie, un mystère dans la biographie du protagoniste, mais trop tardivement pour moi.

Malgré tout, le travail de recherches effectués sur l'Amérique des pionniers dans la deuxième moitié du dix-neuvième siècle est titanesque. On est plongé en plein coeur de l'histoire et, pour un passionné des arbres comme moi, les détails sur le voyage des pommiers puis des séquoïas entre l'Ancien et le Nouveau Monde sont passionnants.

Un livre qui donne envie de voyager, d'aller sous un pommier faire la cueillette ou de visiter un arboretum !

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Au XIX siècle la famille Goodenough est une famille de pionniers qui après avoir tout abandonné arrive dans l'Ohio.
Pays où il faut lutter pour surmonter les éléments naturels.
La culture des pommiers est une source de disputes permanentes entre le père et la mère,puisque celle ci préfère,de loin la culture des pommes à cidre plutôt que les pommes à manger.
La famille qui a perdu déjà de nombreux enfants tente de survivre.
Après un dernier drame,le fils Robert part en Californie où il découvre les forêts de séquoias.
Son courage et sa dignité font de lui un personnage important du roman.Quand à Tracy Chevalier,elle continue de nous enchanter sans perdre de vue l'idée de nous instruire.
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