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3,83

sur 581 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'aime me promener dans l'Histoire avec Tracy Chevalier... on chemine sur un récit prenant, avec des personnages consistants, et au bout du chemin on aura appris quelques petites choses dans un domaine inattendu.
Cette fois-ci la ballade passe par un verger, puis par des forêts, en compagnie de passionnés (comme toujours dans ses livres) d'arbres.
Les arbres... vous direz peut-être "bof ! bof !", mais faites confiance à l'auteure, vous ne pourrez qu'être captivés, si ce n'est par la greffe des pommiers ou la découverte de ces géants de séquoias, ce sera par le drame d'une famille de pionniers qui se déchire ou par les pérégrinations de quelques uns des protagonistes dans ce tout nouveau monde.
Je n'ai encore jamais été déçue par un livre de Tracy Chevalier... je pense que vous ne devriez pas l'être non plus.
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La famille Goodenough s'installe sur les terres marécageuses dans l'Ohio.
Que faire sur ces terres où les pommiers ont bien du mal à s'implanter, où la fièvre s'abat impitoyable, où la solitude de l'hiver coule à flot ?

Chaque personnage va survivre à sa manière. Pour le père ce sera la passion des pommiers, pour la mère, ce sera la haine et l'eau de vie de pommes.

Une histoire sombre que celle de ces colons qui doivent s'adapter à des conditions de vie très rudes, au début du 19e siècle. Modeler la terre avec leur haches et leur sueur pour qu'elle veuille bien les faire vivre, ou bien s'en aller toujours plus à l'ouest, vers un rêve de Californie.

La partie que j'ai préférée dans ce roman est celle consacrée aux arbres, avec ses instants de nature très intenses. Ces géants d'Amérique, redwoods ou sequoias, qui ne regardent même pas ces petits hommes venus les admirer ou les exploiter. Ils vivent dans un monde à part.
Pourtant eux aussi, tout comme les hommes, s'adaptent à leurs lieux de vie, ils voyagent, et deviennent des pionniers sur les terres d'Angleterre ou d'ailleurs.

Avec Tracy Chevalier, chaque roman est la découverte d'une passion, d'un métier, d'une culture, et nous fait voguer sur les pages de notre Histoire.
C'est toujours une grande évasion.


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Ce livre mérite que l'on prenne son temps pour le lire.
C'est une aventure à l'époque des colons en Amérique. Durant cette lecture, j'ai souvent fait le parallèle avec l'histoire de "La petite maison dans la prairie" , mais en moins bucolique...!
La vie des membres de la famille Goodenough n'épargne personne. Chacun a son poids à traîner. Les parents se haient et les enfants font ce qu'ils peuvent pour survivre. On suit ensuite Robert dans sa vie dont le fil rouge est incontestablement "les arbres". Rien ne l'épargnera...
Une très belle écriture, sereine, apaisante.
C'est le 1er livre de Tracy Chevalier que je lis, et certainement pas le dernier.
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C'est une histoire de pommes et de discordes, acide et sucrée comme peuvent l'être les pommes à cidre et les reinettes dorées.

C'est une histoire de famille dans l'Ohio, nouvelle patrie pour une fratrie ficelée d'imbroglio.

Le père, à l'aide de sa progéniture, prospère avec ses fruitiers pourtant tellement difficiles à faire fructifier dans ces marécages infortunés.
La mère, détestant sa villégiature, amère et revêche, sombre dans l'eau de vie au delà de ses capacités à gérer sa nature.

Tracy Chevalier m'apaise de ses phrases pleines de douceur où néanmoins se manifestent ses talents de dramaturge. Il y a toujours de la sérénité avant la tourmente, de la quiétude avant le conflit. Lorsque vous lisez sa prose, une sorte de cocon vous englobe, véritable gangue de délicatesse et d'élégance.

Robert, un des fils de James et Sadie, quittera les terres marécageuses de Black Swamp pour la Californie où il exercera mille métiers avant de s'enraciner tout autant que les séquoias qu'il prélèvera en pousse pour les expédier avant qu'ils ne montent au ciel, par mer, en Angleterre.
Grâce à lui, j'ai découvert par la précision de ses descriptions un pan de la botanique que je n'aurais jamais imaginé.

La frêle Martha, sa soeur, à la vie aussi noueuse qu'un arbre traversera l'Amérique du Nord pour le retrouver.

Ne soupçonnez pas un instant que l'intrigue réside dans ces quelques phrases lapidaires.
Ce serait sans compter sur l'habilité de l'auteure à nous emporter dans les méandres de ces existences chahutées, perturbées où foisonnent les révélations truffées de souvenirs amplifiés par la savante alchimie des mots agencés avec opportunité.
Des échanges épistolaires intelligemment insérés viennent nous éclairer sur ces parcours de vies rendus complexes par l'époque et l'immensité du territoire.

Comme moi, laissez-vous charmer par cette aventure humaine tellement adroitement racontée.
Et puis, un roman c'est la vie et, « la vie c'est comme une boîte de chocolat : on ne sait jamais sur quoi on va tomber. »
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Ah, le rêve américain et ses multiples déclinaisons !
Pour la famille Goodenough, ce rêve prend la forme d'arbres. De pommiers précisément.
Le hic, c'est que James et Sadie ont choisi de s'installer dans une région peu propice à leur culture. Une terre ingrate, marécageuse et désespérante.
Une terre inhospitalière en ce début de dix-neuvième siècle peu tendre pour les pionniers qui ne connaissent pas la réussite.
Les Goodenough tentent donc tant bien que mal d'y vivre ou plutôt d'y survivre.
Dans ce livre sombre, Tracy Chevalier campe une famille qui dysfonctionne, une famille dans laquelle il y a terriblement peu d'affection. Ne parlons même pas d'amour : ce mot semble ne pas exister chez les Goodenough.
Goodenough.
Quelle ironie dans le choix de ce patronyme !
Goodenough, alors qu'il n'y a rien ou presque de "good" chez eux.
Heureusement qu'il y a les pommes !

Dans ses romans, Tracy Chevalier aime explorer un thème qui sert de toile de fond à son histoire.
Elle m'a ainsi enchantée avec les fossiles dans Prodigieuses créatures ou la vie des quakers dans La dernière fugitive.
Là, elle nous parle d'arbres.
De pommiers tout d'abord : de leur culture, des soins et traitements à leur apporter, des greffes que l'on fait pour obtenir telle ou telle caractéristique pour leurs fruits.
Les descriptions des différentes variétés de pommes, de la consistance et du goût de chacune m'ont donné l'eau à la bouche.
Ah, les reinettes dorées, avec "ce croquant délicieux et ce goût de miel avec cette saveur d'ananas à la fin", qui ne rêverait pas de mordre dedans ?
Tracy Chevalier nous parle ensuite d'arbres géants : les séquoias et les redwoods de Californie.
C'est passionnant, et j'ai aimé apprendre un peu de botanique en suivant les aventures de Robert qui apprend à reconnaître les espèces, les prélever, les soigner et les transporter.
Le benjamin de James et Sadie a hérité de l'amour des arbres de son père, et j'ai trouvé très beau ce parallèle entre cette transmission familiale (bien que chaotique) et une nature omniprésente qui sait elle aussi transmettre pour perdurer.
N'allez pas croire pour autant que l'auteur nous dresse un catalogue botanique sans fin et rébarbatif.
Elle croise une fois de plus parfaitement son thème (les arbres) avec son histoire.
Ses livres me font toujours penser à un beau tissu dans lequel les fils de chaîne et de trame s'entremêlent parfaitement : de la belle ouvrage, pour le plus grand plaisir du lecteur.
Laissez-vous tenter, croquez dans la pomme ! Ici, ce n'est pas un péché.
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Retrouvez l'écriture de Tracy Chevalier est toujours un plaisir. A l'orée du verger ne déroge pas à la règle même si j'ai eu au départ du mal à entrer dans le récit. 1838,Black Swamp, Ohio. Il ne fait vraiment pas bon y vivre à Black Swamp , la famille Goodenough le découvre jour après jour. La misère, la boue ,le froid, les conditions de vie sont éprouvantes pour ces colons venus du Conneticut. Et puis pour s'approprier une terre il faut y planter 50 arbres fruitiers, imaginez si c'est facile . Alors James a planté des pommiers et son plaisir - l'un des rares- c'est de savourer une pomme reinette dorée , les autres pommiers servent pour faire des gâteaux, du jus de pomme et de l'eau de vie et ça c'est le régal de Sadie même qu'elle en consomme trop!. Il y a aussi les cinq enfants encore vivants rescapés de ces fichues fièvres des marais et puis un beau jour le benjamin, Robert, décide de quitter la ferme , de partir vers l'Ouest ; les années passent, et de rencontre en rencontre il finit par devenir récolteur de graines et de plants d'arbres destinés à être expédiés en Angleterre....
Tracy Chevalier nous emporte dans un voyage à travers les Etats-Unis du 19ème siècle. Véritable roman "naturaliste" il nous entraîne des mines d'or aux forêts de redwoods ou de séquoias.de la Californie... sans oublier bien sûr notre héros Robert parti tout gosse de la ferme de ses parents et tous ceux qui gravitent autour de lui,ces hommes venus cherchés fortune, ces femmes au caractère bien trempé. On est bien loin de Delphes et de Vermeer ou de Londres au temps de la Reine Victoria mais la plume de Tracy Chevalier a une fois de plus réussi à me charmer n'est-ce pas là l'essentiel ?
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Au nord de l'Ohio, les conditions climatiques sont réellement éprouvantes dans cette région de marais infestés de moustiques responsables de fièvres mortelles. Pour s'extraire de cette boue collante qui s'incruste partout, il faut de puissants dérivatifs afin d'y construire une vie de famille. James, le père, oublie les rudesses de cette vie en se passionnant pour ses pommiers plantés et greffés avec le plus grand soin, et en croquant ses délicieuses pommes reinettes dorées aux notes finales d'ananas.
Sadie, la mère, préfère s'enivrer, se soûler, en abusant de l'eau de vie de pommes.
Les deux époux se livrent une guerre sans merci, pommes à croquer contre pommes à cidre. Et les enfants, enfin ceux qui survivent péniblement à la fièvre dévastatrice, sont d'impuissants spectateurs de cette tension conjugale.

Sur plus de la moitié du roman, je me suis embourbée dans cette gadoue collante en me heurtant à ce couple qui se déchire de manière linéaire, sans évènements notoires qui auraient éveillé ma curiosité. de cette famille noyée dans l'immensité de l'Amérique j'avais, à tort sûrement, espéré autre chose avec cette histoire de pommiers…

La mère est horripilante, elle prend la parole avec ses mots crus, ses réflexions acerbes, sa hargne et sa méchanceté, même envers ses enfants. Je l'ai détestée et si l'auteure a vraiment voulu en faire un être abject, elle a bien réussi ! Sa haine vis-à-vis des pommiers, qui contrairement à elle, ont réussi à s'acclimater, serait presque pathétique si elle n'était pas aussi cruelle.

Pourtant, la structure narrative me plaisait : elle mélange légèrement les époques, introduit des courriers, change de point de vue.
Et puis, la fuite d'un des fils vers l'ouest, sa découverte par un botaniste de sa passion latente pour les arbres, ont réussi à m'éveiller à cette lecture. J'ai aimé flâner au milieu des redwoods, m'arrêter à l'ombre des séquoias géants, ramasser les cônes et déterrer les plants avant leur long voyage vers l'Angleterre.

Et c'est surtout Molly qui a su faire crépiter une étoile supplémentaire. Molly à la poitrine généreuse, sa bonne humeur contagieuse et sa détermination à chercher un brave homme pour embellir sa vie.

Difficultés d'acclimatation des pionniers, passion des arbres, recherche de liens familiaux cruellement distendus, un quilt neuf carrés moultes fois raccommodé qui voyage et devient un lien intergénérationnel, des femmes tendrement entreprenantes ( sauf Sadie !) : finalement, j'ai refermé ce livre sur une note positive et j'en suis ravie !
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D'Est en Ouest au travers des États-Unis, au 19ème siècle.
C'est en Ohio que naît et grandit Robert Goodenough, qui apprend auprès de son père les soins à apporter au verger de pommiers. Quinze ans plus tard, il a quitté sa famille et a traversé le continent d'Est en Ouest pour parvenir en Californie. Que fuit-il ? Qu'est-ce qui le porte ? Jusqu'où l'emmènera son amour des arbres ?
J'avais beaucoup aimé "La dernière fugitive", beaucoup moins "L'innocence". Celui-ci est entre les deux : Tracy Chevalier applique à la lettre la recette du roman historique, mais ses ingrédients sont plus ou moins savoureux…
La famille De Robert a un goût aigre, pour commencer. La passion du père pour ses pommiers est attendrissante, mais imaginez que vous viviez avec un supporter de foot (ô lecteur ou lectrice qui lit ceci longtemps après publication : nous sommes actuellement en pleine Qatar-strophique Coupe du monde).
C'est surtout la mère qui déborde d'aigreur, dans des monologues où s'égrène un passé douloureux de pertes et de deuils, où elle laisse libre cours à sa colère que les pommiers cristallisent.
Le devenir de cette famille, les raisons qui ont poussé Robert à l'exil, seront expliqués au travers d'un maladroit échange de lettres, puis de retours en arrière qui opposent l'arbre, planté pour durer, solidement ancré dans le sol, aux voyages erratiques qui composeront ensuite la vie De Robert.
Tous les personnages sont finement observés, et la reconstitution historique est satisfaisante ; pourtant je regrette la narration un peu superficielle là où aurait pu naître un vrai grand roman.
Traduction impeccable d'Anouk Neuhoff.

Challenge États-Unis (Ohio)
LC thématique de novembre 2022 : "Videz vos PAL !"
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Après la jeune fille à la perle, la dame à la licorne, la vierge en bleu, après les fossiles découverts sur les côtes d'Angleterre et les pionniers de l'Amérique, Tracy Chevalier a choisi de nous emporter à nouveau dans les États-Unis du XIXème Siècle, cette fois sur les traces d'arbres.
D'abord d'arbres fruitiers avec des pommiers venus d'Angleterre que la famille Goodenough tente de faire vivre dans le Black Swamp, un marécage qui emporte les enfants de la famille les uns après les autres.
De ces pommiers naît une discorde entre James Goodenough, passionné de pommes à couteau, qui greffe des reinettes dorées au goût d'ananas, les Pitmaston Pineapple, et sa femme, Sadie, davantage portée sur les pommes à cidre, et surtout sur l'eau de vie que l'on peut en tirer.
John Chapman, dit Johnny Appleseed, personnage réel, apporte à cette famille son expertise dans la plantation de ces arbres.
Cette discorde mène Robert Goodenough à fuir sa famille et à partir vers l'Ouest où il découvre d'autres arbres, les redwood trees, puis les sequoias géants qu'il recueille avec l'aide d'un botaniste anglais, lui aussi bien réel.
Le procédé choisi par Tracy Chevalier de passer d'une époque à l'autre, en faisant parler alternativement plusieurs personnages fait de ce roman une belle réussite qu'on a plaisir à lire.
Servi par un travail historique rigoureux, on suit les personnages dans ce difficile voyage vers l'Ouest américain et on vit avec eux des moments intenses.
Le saut d'une époque à l'autre puis le retour en arrière entretiennent le suspense et l'insertion d'une partie purement composée de lettres nous fait vivre l'aventure sur un rythme différencié, mais non moins soutenu qui pousse à vouloir en savoir davantage. Une méthode originale qui aboutit à une belle réussite.
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Encore un roman très réussi de Tracy Chevalier.
Une famille de pionniers pauvres et incultes ,poussés dans le dos par leur famille (Sadie la mère de famille semant la zizanie en vampant ses beaux frères )prend la route vers l'ouest (go west )selon une vielle tradition américaine du droit à la recherche du bonheur(stipulé dans la constitution )
Nous suivons le quotidien de ces pauvres hères qui cherchent à s établir dans les terres vierges et inhospitalières( mais gratuites )de la region marais noir dans l OHio .
Le père de famille essaie de planter un verger de pommiers ,s il réussi à en planter une cinquantaine la terre lui appartiendra automatiquement.
La mère ,Sadie est le prototype de la mère « not good enough«  (le patronyme de la famille étant ,ironie du sort, Goodenough )
Alcoolique (le fameux alcool de pommes applejack )volage pour ne pas dire un peu pute , paresseuse ,critiquant sans cesse son mari ,harcelant ses enfants les plus vulnérables ,un bien méchant portait de femme .
Au passage , je remarque que Tracy Chevalier a un solide répertoire de femmes horriblement horripilantes .
Bref , la première partie de ce roman est assez triste .

En seconde partie ,nous suivions ,Robert ,le plus jeune des fils qui ,suite à un événement tragique ,prend la fuite et GO WEST lui aussi .
Livré à lui même ,encore adolescent ,il exerce différents métiers (assistant d un charlatan , cow-boy , chercheur d or , plongeur )en route pour finalement devenir l assistant du chasseur de plantes William Lobb. Beaux passages sur la découverte des conifères géants de Californie .En fin de compte ,il devra affronter la réalité ,devenir adulte en faisant des choix et cesser de fuir son passé .
Il rencontre Molly cuisinière et prostituée au grand coeur et au grand décolleté qui l aidera à franchir ces caps .

Le roman est bien construit et tout s enchaîne de manière crédible , comme d habitude l auteur s est très bien documentée et les notes en fin d ouvrage toujours aussi intéressantes .
Un plaisir de lecture , pourquoi s en priver ?

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