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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les aléas du choix d'un livre ! J'ai fini "Reste avec moi" qui, si je caricature, parle du statut de la femme au Nigeria.... et je passe à "Kim Jiyoung née en 1982", qui parle du statut de la femme en Corée du Sud ! Sans faire exprès, promis ! En fait ce livre coréen a été emprunté par ma fille aînée. Son titre me disait vaguement quelque chose, je l'avais vu passer sur babelio.... mais aucun souvenir, rien.... donc je me lance dans cette lecture ! Sans même lire la 4e de couverture.
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Quel choc et quel atterrement face à la situation des femmes en Corée ! Je sais que l'égalité homme/femme n'était même pas abordée là-bas mais à ce point ! Je sais que l'actuel Président de la Corée se revendique anti féministe
https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/yoon-suk-yeol-le-president-antifeministe-qui-veut-ramener-la-coree-du-sud-dans-la-norme-conservatrice_5103571.html
mais je voyais ça comme un truc ponctuel, un Trump local.... pas une situation naturelle, généralisée et oserais-je dire, acceptée !
Quel miroir que ce livre ! Pas un joli reflet toutefois, ce livre n'a pas du plaire à certains....
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Diable mais quand est-ce que les hommes se rendront compte que les femmes font également partie de l'espèce humaine ? Désolée messieurs qui lisez ces lignes mais après deux livres dans cette veine, c'est difficile d'être rassurée (surtout quand les droits des femmes reculent dans d'autres parties du monde).....
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Ce livre est un roman mais pas que…
C'est histoire de Kim, coréenne trentenaire qui a dû quitter son emploi pour s'occuper de son enfant.
Elle n'avait aucun autre choix. Elle est épuisée et l'auteur va dérouler les évènements de la naissance de Kim jusqu'à aujourd'hui et qui expliquent ce « craquage ».
Derrière ce récit, c'est la condition de la femme qui est abordée : les préjugés, l'idolâtrie envers les garçons, les inégalités, la charge mentale insuffisamment partagée et surtout le poids des traditions.
L'écriture est ciselée, le rythme fluide et les quelques données statistiques qui illustrent le propos ne pèsent pas sur la trame de l'histoire.
Bien sûr, même si la situation en France, avec notamment ses modes de garde, n'est pas aussi enkystée, on se reconnait souvent dans l'histoire de Kim.
Les choses sont dites sans agressivité ni lamentation.
Un récit court et efficace.
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Kim Jiyoung c'est le portait sans concessions , édifiant d'une jeune femme coréenne née en 1982 précise le titre .
Elle approche tout doucement de la quarantaine donc , je pense que ce détail est important.
J'ai un peu hésité à commencer la lecture , un peu rebutée par le mot' phénomène 'en première de couverture ; et pourtant c'est une lecture qui m'a beaucoup plu , j'aime beaucoup découvrir d'autres cultures , d'autres façons de vivre et j'ai été comblée .
Kim Jiyoung est jeune maman d'une petite fille , ce qui n'est plus une catastrophe comme ça l'a été pour les grossesses de sa mère mais tout de même pas vraiment ce qui est désiré par la société coréenne , par les grands parents : un fils a beaucoup plus d'importance bien entendu , c'est le premier choix !!
Le roman évoque la vie de la jeune femme qui a vécu un véritable parcours du combattant pour faire des études et surtout trouver du travail , le comble étant quand devenant maman , elle doit renoncer rapidement à son travail
L'auteur utilise un procédé original pour attirer notre attention , au début du roman , Kim Jiyoung parle littéralement au nom des autres .
Le passage que j'ai préféré , c'est l'enfance de Kim Jiyoung , la préférence incroyable pour le petit frère , les mentalités qui changent doucement malgré tout , on peut mesurer le chemin parcouru au récit de l'enfance de sa propre mère .
Un livre que je conseille bien évidemment, c'est très intéressant d'avoir un avis sur la vie des jeunes femmes en Corée car ce pays me semblait beaucoup plus moderne , sans doute que l'évolution de la place de la femme dans la société avance à pas de géants , ce livre n'en reste pas moins à lire absolument selon moi
Un beau sujet pour une discussion en lecture commune comme dans le cas d'un club de lecture .
Ça donne envie d'échanger , de connaître l'évolution du rôle des femmes en Corée .
Bouleversant sera mon dernier mot .
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En Corée du Sud dans les années 80, il n'est pas bon être une femme. Ce roman phénomène en Corée analyse la condition féminine en terre coréenne. Six chapitres pour cibler les étapes du personnage principal éponyme du livre, épouse et mère d'une fille unique.

6 raisons de s'indigner de cette société patriarcale et archaique. Tous les hommes du livre n'en sortiront pas grandis, du père retrograde au chef harceleur...

Une photographie cruelle et saisissante sur plus de 35 ans le parcours du combattant comme toute femme en Corée, avec discriminations continuelles et brimades incessantes.

L'adaptation au cinéma de ce livre en 2019 a déclenché une vague de commentaires sexistes prouvant que même 40 ans après , l'histoire a tendance à bégayer.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Qualifié de roman coréen phénomène, Kim Jiyoung, née en 1982 ne connait pas ce succès prodigieux par hasard, au pays du matin calme. S'il se se présente sous la forme d'une fiction, il est étayé par un nombre impressionnant de données chiffrées qui en font, aussi, un manifeste accablant, digne d'une étude sociologique, sur la prédominance masculine en Corée du Sud et ce dans toutes les phases de l'existence : naissance (un garçon est bien mieux accueilli qu'une fille, c'est un euphémisme), école, mariage et, surtout, travail. Là, le plafond de verre n'est pas un vain mot et, à travers les expériences de l'héroïne de son livre, plus ou moins tirées de la propre vie de l'auteure, Cham Nam-joo, le constant est cinglant sur l'inexistence de mixité aux postes de responsabilité et la différence de traitement (dans le sens financier, aussi) des unes et des autres, ces derniers, les mâles patentés, étant naturellement privilégiés. La romancière réussit parfaitement à trouver un équilibre entre l'aspect presque journalistique de son travail et son récit teinté parfois d'humour. Ce n'est pas une grande oeuvre littéraire que nous propose Cham Nam-joo mais son style direct est efficace et l'on s'attache à son personnage de Kim Jiyoung dont on suit l'existence depuis son arrivée sur terre jusqu'à ses troubles identitaires de la trentaine. S'il est profondément ancré dans la culture coréenne et son fonctionnement social, le livre a aussi valeur universelle tant l'égalité des sexes, à tout âge, est rarissime sur la planète et ce, sans qu'il soit besoin d'un étendard féministe pour l'affirmer. Kim Jiyoung, née en 1982, sans emphase ni militantisme exacerbé, mérite d'être lu et commenté, et pas seulement le 8 mars de l'année en cours, cette fameuse journée internationale du droit des femmes qui disparaîtra quand les inégalités ne seront plus que de l'histoire ancienne. D'ici là, la lutte continue.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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MeToo en Corée, aussi.
Si ce roman n'avait pas figuré en bonne place sur les tables de ma librairie préférée, je n'aurais sans doute pas cédé à l'appel racoleur du bandeau proclamant le "roman coréen phénomène, plusieurs millions d'exemplaires vendus", ce genre de message qui en général n'est pas signe de qualité.
Or, il faut toujours faire confiance à son libraire :-) et bien m'en a pris car, si ce premier roman n'est pas une pépite, il fait mouche par sa simplicité, la clarté de son message et la singularité de son accroche : une jeune femme coréenne, mariée, mère, parfaitement installée dans la société, se met brusquement à faire parler en elle les voix d'autres femmes. Provocation? schizophrénie? burn-out? En quelques deux cent pages, l'auteur, en parcourant les différentes étapes et écueils sociaux de sa jeune vie, va nous expliquer pourquoi.
Et c'est toute la société coréenne avec les diktats et les interdits qu'elle impose aux femmes qui défile sous nos yeux, voire, et c'est là le tour de force, toute l'éducation au monde faite au genre féminin dans son ensemble, dans laquelle on se retrouve en terrain connu ici et là au détour d'une anecdote ou d'une parole.
Bel ouvrage que ce petit livre sans prétention, mais qui porte loin.
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Kim Jiyoug fait une dépression. Enfin, il semble que ce soit une dépression.
Pour comprendre ce qui lui arrive nous remontons aux grandes étapes de sa vie : enfance, école, études, rêves de carrière, recherche d'emploi, puis, après la naissance de sa fille, femme au foyer.
Un parcours « normal » somme toute.
En fait, ce récit permet de présenter le statut, la place laissée à la femme dans la société coréenne.
La place ! Quelle place ?
De place, elle n'en a pas ou bien si mais toujours reléguée, toujours après les hommes.
Ce court récit expose toutes les discriminations, toutes les vexations, humiliations subies par la femme lambda en Corée. La fille accueillie à regret dès la naissance, les conflits opposant garçons filles toujours réglés à l'avantage des premiers, le jugement suscité par la tenue vestimentaire des filles à l'école, au travail, les tâches ingrates dévolues tacitement (y compris par elles) aux filles, le mérite dans la famille, dans les études, au travail toujours alloué à l'Homme…

La violence exercée est rarement éclatante. Elle est plutôt latente, souterraine tellement bien installée dans les mentalités, mais coup après coup elle mine l'équilibre du personnage.

Je comprends que ce texte rencontre un écho formidable en Corée et ailleurs.
Ce qui est dénoncé ici est bien sûr la permanence de ce sous statut de la femme coréenne. le style apparemment simple ne l'est pas tant que ça. Avec subtilité, par petite touche, l'auteure montre la prise de conscience de l'aliénation féminine au profit de la gent masculine.
Et si la législation n'a pu faire autrement que s'emparer du problème, globalement rien en change.
Ainsi même quand il est compréhensif, l'homme finit toujours par garder la meilleure part.
Un récit utile, à diffuser, car en Corée comme en France il reste un long chemin à parcourir en terme d'égalité femme/homme.
Merci aux Editions Robert Laffont et à NetGalleyFrance de m'avoir permis d'accéder à ce roman.
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Je ne connais rien de la littérature coréenne (et de la Corée!) et c'est avec une certaine curiosité que je me suis lancée dans la lecture de « Kim Jiyoung, née en 1982 ». Prêté par une collègue, je ne savais pas que ce roman avait remporté un succès international à sa sortie en … 2016 dans son pays. Il a été adapté au cinéma en octobre 2019, date de sa publication française.

Le succès de ce livre en Corée du Sud tient au sujet qu'il aborde, encore tabou dans ce pays : la condition des femmes dans la société sud-coréenne. Nous découvrons ainsi l'histoire de Kim Jiyoung, une jeune femme coréenne qui a 33 ans au début du roman. le récit, divisé en six époques, nous permet de la suivre de sa naissance à 2016. de ses premiers pas à l'école jusqu'à son premier emploi, en passant par ses études supérieures et ses relations avec ses parents, sa soeur et son frère, la vie de Kim Jiyoung est semée d'embûches, de frustrations et de peur parfois, du fait de sa condition de femme. Son mariage avec un mari aimant et compréhensif n'ôtera pas à Kim Jiyoung son sentiment d'injustice. Au contraire, la naissance de sa fille ne fera que la replonger dans un système où les traditions patriarcales perdurent.

Dans un style sobre et factuel, le roman est ponctué des réflexions que se fait la jeune femme sur les nombreux exemples d'inégalités entre les deux sexes dont elle est témoin à tous les niveaux, ainsi que de statistiques sur la situation des femmes en Corée du Sud. Un pays où, jusque dans les années 70, on permettait encore l'identification des sexes avant la naissance et l'avortement des foetus féminins. Un pays où les soeurs ont toujours eu l'habitude de sacrifier leurs propres aspirations pour permettre à leurs frères de faire des études. Un pays où l'on culpabilise toujours les femmes qui ne donnent pas naissance à un garçon. Un pays où tout simplement l'homme est roi et où la femme est méprisée et sous-estimée. Au fil du récit, le lecteur devient le témoin impuissant du favoritisme pour le genre masculin qui vire parfois au contrôle total sur la vie des filles dès leur plus jeune âge et de cette manière vicieuse qu'a la société de les culpabiliser et de faire passer les hommes pour des grands seigneurs, à qui tout est dû.

On pourrait se dire que la situation s'améliore lorsque que Kim Jiyoung nous dresse le portrait de sa mère, une « cheffe de famille » déjà émancipée qui gère d'une main de maître le budget de la famille ; lorsqu'elle nous parle de ses petits-amis, des jeunes hommes ouverts et prévenants ; lorsqu'elle nous décrit son mari toujours prêt à aider ; lorsqu'elle admire ses collègues femmes combatives qui refusent de se laisser rabaisser. Oui, la société coréenne évolue mais toujours, les traditions patriarcales reviennent à la charge.

Et sur ce dernier point, l'histoire de Kim Jiyoung nous rappelle que la seule chose qui ne change pas d'un pays à l'autre et d'une culture à l'autre – à des degrés différents bien sûr ! - c'est le sexisme à l'endroit des femmes.

"Kim Jiyoung, née en 1982" est un roman qui nous laisse un goût d'amertume mais qui a le mérite de donner la parole aux femmes de toutes générations, de tous pays. A découvrir.
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Ce livre est plus un plaidoyer sur la condition féminine qu'un roman à proprement parlé. À sa lecture, on se dit qu'il ne fait pas bon naître femme en Corée mais en y réfléchissant, ce problème est hélas universel. Que ce soit en Asie du Sud Est , en Inde, au Moyen Orient, en Afrique... le constat est affligeant, la situation des femmes est dramatique: noyée à la naissance, vendue comme esclave sexuelle, empêchée d'accéder à l'éducation, mariée encore enfant, excisée, obligée de se cacher sous des voiles appelés de multiples façons mais dont le but est le même, réduire la femme à presque rien, ne pouvant pas choisir librement ses propres orientations, obligée de prendre un travail inintéressant moins payé que celui d'un homme, réduite à la procréation, humiliée, battue etc..
Ce livre est une voix qui s'élève pour témoigner et se joindre au choeur de toutes les voix qui s'érigent partout dans le monde.
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Un livre intéressant, instructif, résolument féministe qui a créé la polémique et bousculé les traditions de la société patriarcale en Corée du sud, tout en y devenant un best-seller.

L'autrice, Cho Nam-joo, qui mêle vraisemblablement quelques éléments autobiographiques à son roman, dénonce avec véhémence la condition affligeante de la femme coréenne. Tout au long de sa vie, dès la naissance et même in utero (combien de mères se sont fait avorter en toute légalité en apprenant qu'elles portaient une fille…) elle subit injustices, discriminations, inégalités, humiliations, harcèlements, soumission… sans que la société, particulièrement misogyne, en soit choquée. le poids des traditions reposant sur la supériorité masculine est encore lourd !

Cho Nam-joo, dans cet ouvrage mi roman mi étude journalistique, met en scène Kim Jiyoung, une jeune femme « ordinaire », la trentaine, mère d'une petite fille et désormais femme au foyer. Pourtant, contrairement à sa mère, elle a eu la chance d'aller à l'école, de faire des études supérieures et d'être embauchée à un poste intéressant, qu'hélas... elle a dû quitter pour se consacrer à sa famille et son foyer. C'est le lot de toutes les femmes de sa génération ! Une injustice, que Kim Jiyoung ne va pas supporter ; elle va sombrer dans une profonde dépression entraînant des troubles schizophréniques.

L'écrivaine, détaille dans six chapitres distincts les principaux épisodes de la vie de Kim Jiyoung depuis son plus jeune âge jusqu'à sa crise de comportement. le style d'écriture est simple, agréable à lire, très factuel. A cela elle ajoute de nombreux chiffres et statistiques sur la femme dans le monde du travail. C'est instructif et très clair.

C'est le constat scandaleux de la situation de la femme en Corée du Sud et dans bien d'autres pays asiatiques que nous livre Cho Nam-joo. Même si depuis quelques décennies la condition féminine, à force de luttes et de lois, s'est améliorée, il reste encore un grand chemin à parcourir. Des lois pour l'égalité des droits entre hommes et femmes ont été promulguées mais ne sont pas toujours appliquées, car les mentalités rétrogrades persistent au sein des entreprises. On assiste même actuellement à un retour de bâton, avec une stigmatisation des femmes qui réussissent et affichent leurs opinions féministes.

Néanmoins la condition féminine, ne l'oublions pas, est un problème universel. Des femmes de tous pays se sont battues de haute lutte pour obtenir des droits. Il faut être vigilent pour préserver ces acquis.
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