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Jovan, Pavle et Branimir, qu'un moment de violence a changés: une des scènes tragiques de la guerre d'ex-Yougoslavie. La mémoire d'une femme en proie à la démence de l'un des hommes qui est partagée par Jovan et Pavle dans des échanges épistolaires; qu'ont-ils fait ... ? Qu'auraient-ils fait si ... ? Ils se rappellent, souffrent et avouent ...
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L'incendie, c'est un court échange de lettres entre deux amis, vivant l'un en Argentine, l'autre à Belgrade, qui se remémorent les événement de la guerre d'ex-Yougoslavie. Un auteur pour chaque protagoniste, c'est aussi le jeu de deux amis écrivains qui tentent de tracer la route ensemble sans trop savoir où ils vont… et le récit s'en ressent un peu trop malheureusement.
Quand finalement le récit trouve sa trame, son objet, son but, les lettres s'achèvent et laisse le lecteur sur sa faim.
Lien : https://synchroniciteetseren..
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Ce roman épistolaire nous offre un court échange entre Pavle et Jovan, l'un à Belgrade, l'autre en Argentine.
Les deux amis ne se parlaient plus, jusqu'à ce qu'un vient en Serbie enterrer son père ; l'évidence de reprendre contact d'établir par les premières lettres, courtes, banales, mais dans lesquelles on sent comme un malaise, un poids qui pèse sur les deux amis.

Au fil des courriers, on apprend leur implication dans la guerre de l'ex-Yougoslavie, leur chef, leur autre ami qui a patrouillé avec eux, la maison proche de la forêt… on ressent une blessure, un secret, un malheur…

Quand l'un décide d'énoncer les faits, de demander pardon pour quelque chose qu'il ne pense pas avoir commis, mais dont il ne se souvient pas, on est saisi par les faits, par la chute de cette correspondance.

La dernière lettre nous met un coup au coeur et un poing dans l'estomac…
L'incendie est court, très, écrit à quatre mains mais est un grand roman.
Ce roman fait désormais partie des romans coups de coeur que j'ai régulièrement avec Antoine Choplin. Ces mots (là avec son co-auteur) atteint un morceau de coeur et âme.
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Il n'y a pas que les lectrices du club qui ont été touchées par ce très court roman épistolaire, Jérôme, Aifelle chez qui je l'avais déjà remarqué, partagent leurs avis. Je l'ai également beaucoup apprécié. Il s'agit d'un texte qui se lit en une heure ou deux mais qui trotte dans votre tête pendant beaucoup, beaucoup plus longtemps. Puisqu'il se lit vite on peut s'appesantir sur chaque mot et sur ceux qu'on ne peut pas prononcer tellement l'horreur est parfois au delà des mots.

Prenez, par exemple, ce texte qui sert d'introduction:

1991. L'Armée populaire yougoslave, soutenue par les forces paramilitaires, envahit la Croatie pour mettre fin à sa volonté de sécession. Les combats font des milliers de victimes. Des villes et des villages subissent de lourds dommages.

Ce genre de phrases, on les lit souvent, on est choqué puis on oublie. « Les combats », « les victimes » « les dommages » : ce ne sont que des mots, des mots ordinaires et sans beaucoup de contenu, des mots « normaux » puisqu'il s'agit de guerre. Antoine Choplin et Hubert Mingarelli, vont grâce à la correspondance de deux hommes qui ont participé à cette guerre nous la rendre dans toute son horreur à partir d'un seul fait qui n'est somme toute qu'un détail aux yeux de l'Histoire. Leurs lettres commencent alors qu'ils se sont revus après les événements qui les ont tellement marqués l'un et l'autre, on ne sait pas combien de temps s'est écoulé depuis qu'ils sont revenus à la vie civile, Pavle en Argentine et Jovan à Belgrade.. En revanche, on sait qu'un certain Branimir , n'est plus qu'un souvenir pour eux. Les lettres sont échangées d'abord sur un ton banal et puis peu à peu la tension monte jusqu'à la chute finale. Pavle et Joan, ne pourront jamais vivre comme si la guerre était derrière eux. Elle est en eux maintenant , et pour toujours.

La guerre c'est donc ça : pousser trois copains qui aiment rire et faire des projets d'élevage de lapins à commettre les pires atrocités ?
Lien : http://luocine.fr/?p=3687
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C'est un très court roman, écrit à quatre mains sans qu'on sache qui a écrit quoi.C'est plutôt plaisant d'imaginer ces deux écrivains partageant cette histoire, mais c'est aussi frustrant de ne pas en savoir plus, pas tant qui a écrit quoi, que le point de départ de cette formule, le mécanisme d'écriture , si ils sont partis à l'aveuglette ou si l'histoire était écrite d'avance : les coulisses de cette production particulière. Mais c'est sans doute une curiosité mal placée, il faut lire l'oeuvre pour ce qu'elle offre, préférer le quoi au comment .

Des années après, Pavle et Jovan, qui ne se sont pas revus, entament une relation épistolaire autour d'un acte de guerre plutôt barbare dans lequel ils ont joué un rôle ensemble. Ils en partagent la culpabilité, mais ils ne se sont pas tout dit. L''écriture est volontairement pataude (ce sont deux hommes qui s'écrivent sans avoir l'habitude de le faire, et tournent autour du pot de leurs vérités innommables), exposant la simplicité du coeur de ces hommes sincères.

On brasse donc des choses tournant autour de la culpabilité, du travail de la mémoire, du pouvoir salvateur des mots, de « chacun sa vérité » et de l'amitié malgré tout. Cependant, malgré le poids des actes décrits, j'ai trouvé l'argument un peu faible pour pleinement emporter mon adhésion.

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80 pages de pur bonheur, une belle écriture d'un coté comme de l'autre qui fait que même écrit à 2 mains le récit présente une grande homogénéité dans la construction des phrases, le vocabulaire, le rythme et la poésie des mots.

Cette correspondance fait remonter un souvenir précis dont tout le mystère n'est dévoilé qu'à la fin mais qui maintient en haleine, met mal à l'aise, crée une tension et engendre des suppositions toutes plus noires les unes que les autres.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Des années après le conflit en ex-Yougoslavie, deux amis entament une correspondance pour comprendre ce qu'il s'est passé et ce qui les a séparés.
Un court roman émouvant et juste.
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Un bijou littéraire comme on en lit peu, l'écriture sensible de ces deux auteurs donne une dimension si poétique et d'une telle fluidité qu'il est difficile de ne pas être touché.
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Lentement, à l'aide d'une écriture épistolaire qui révèle la culpabilité d'anciens soldats, le récit traduit à quel point la guerre suscite des comportements inhabituels qui peuvent laisser un goût amer et triste.

Un livre fort et puissant qui laisse songeur.
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Je connaissais la plume d'Hubert Mingarelli que j'apprécie : simple et pleine de poésie. Voilà l'occasion pour moi de découvrir celle d'Antoine Choplin.

Et je ne fus pas déçue. C'est un récit qui se dévoile pas à pas, au fil des lettres échangées entre Pavle et Jovan. Au fil du temps qu'il leur faut pour accepter et dévoiler leurs actes à leur correspondant et ancien ami.

Une guerre n'est jamais propre et « chirurgical ». L'homme étant ce qu'il est, il y a toujours des exactions sur le terrain. Mais parfois, cet homme, qui a lu, est capable de faire ressortir son humanité, même quand on la croyait perdue.

L'image que je retiendrai (attention spoiler) :

Celle de l'un des deux amis faisant passer la jeune fille par la fenêtre pour la sauver des flammes.
Lien : https://alexmotamots.wordpre..
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