Ce roman est le premier d'
Agatha Christie, avec l'apparition de Hercule Poirot, réfugié de guerre, et de son compère Hastings, en convalescence dans la superbe demeure de la mère d'un ami.
La propriétaire, vieille femme riche et autoritaire, va mourir empoisonnée. Hélas pour le coupable, Hercule Poirot va être appelé à la rescousse pour comprendre ce qui s'est passé.
Dans ce huis-clos, il y a beaucoup de personnages ayant intérêt à cette mort : un mari, coupable le plus évident, deux beaux-fils désargentés, une belle-fille peut-être volage, une protégée, des domestiques.
Dès ce premier roman, l'auteur propose déjà une énigme sophistiquée, où elle brouille les pistes à plaisir.
Le crime est programmé de manière ingénieuse, mais un grain de sable permettra à Poirot de résoudre l'énigme.
Comme toujours, et le lecteur attend ce moment, il en donnera l'explication dans le détail après avoir réuni tout les protagonistes.
Les indices nous sont offerts sur un plateau, qu'ils soient donnés directement par Poirot ou dans la narration. Bien sûr, ils crèvent les yeux à la relecture.
Hercule Poirot est déjà insupportable comme on l'aime. Mais il révèle aussi son coeur de midinette en se mêlant des amours des uns et des autres.
Hastings n'est pas mal non plus, lorsqu'il se vante d'avoir un système de résolution basé sur celui de Poirot "bien que naturellement je sois allé plus loin que lui".
J'ai relu ce roman dans une traduction de Marc Logé (traductrice décédée en 1949), ce qui donne une couleur désuète à la lecture.
Le subjonctif y abonde : "Je ne m'étonnai point que sa barbe déplût à John", "Elle entendait que les autres les acceptassent".
Comme souvent, je suis très subjective lorsqu'il s'agit d'
Agatha Christie et d'Hercule Poirot, et je donne 5 étoiles