Les pendules

Ce roman part d'un meurtre plutôt rocambolesque et mêle enquête policière et roman d'espionnage. Or ce n'est pas forcément dans ce genre qu'Agatha Christie est la plus à l'aise.

Hercule Poirot fait de brèves apparitions à partir du milieu du livre, mais c'est quand même lui qui résout l'affaire, l'inspecteur Hardcastle et Colin Lamb étant un peu dépassés.

Le roman ne m'a pas passionnée et je ne me suis pas attachée aux personnages, je pense pourtant que l'histoire avait un potentiel et aurait pu être mieux développée, même la fin est astucieuse mais un peu bâclée.

Seule originalité : j'ai bien aime l'évocation par Hercule Poirot des grands maîtres du roman policier comme Conan Doyle et Gaston Leroux.

Une fois de plus Agatha Christie mélange enquête policière et affaire d'espionnage et une fois de plus j'ai découvert le pot au rose rapidement. le mélange des genres ne réussit pas à la romancière.
Mais pire que tout, j'ai cherché après mon cher Hercule Poirot : la quatrième de couverture annonce pourtant qu'il s'agit d'une enquête du petit détective belge mais celui-ci n'apparaît qu'à la moitié du roman ! Et que fait-il ce cher Hercule ? Il lit en buvant de la tisane ! Et loin de lui l'idée d'aller sur le terrain et d'enquêter, non, il préfère rester assis dans son fauteuil pour faire fonctionner ses petites cellules grises et envoie Colin Lamb sur le terrain. Poirot ne sert qu'à résoudre les deux enquêtes dans les dix dernières pages et à appâter le lecteur.
Si au moins les personnages étaient fascinants, on pourrait faire sans Poirot mais là on a seulement droit à des petites dactylos un peu écervelées, un agent des services secrets dépassés, une mère de famille qui attend impatiemment la rentrée des classes, un retraité fada de jardinage et une mémé aveugle pas très agréable.
Les pendules est à mes yeux un roman ennuyeux que j'ai eu un peu de mal à terminer.

Je ne suis pas une grande connaisseuse des romans d'Agatha Christie mais je n'ai pas aimé celui-ci.
Un peu longuet, on tourne en rond pendant de nombreuses pages, trop de personnages et puis brusquement tout se résout dès qu'on fait appel à Hercule Poirot avec un final que j'ai trouvé peu convaincant.
Bref un lecture pas des plus passionnantes.

Les pendules... Ou un bouquin où Agatha nous mêle meurtre chelou et espionnage.... et franchement c'est pas ce qu'elle fait de mieux... à mon avis...

Pitch :
Mademoiselle Sheila Webb est dactylo, elle est envoyée par son bureau chez Miss Pebmarsh au 19 Wilbraham Crescent. La maison est cossue et vide... Complètement vide ? Se serait oublier le cadavre d'un homme étendu sur le parquet du salon et entouré de pendules... en plus c'est bien la peine y en a pas une qui est à l'heure... elles avancent toutes... marquant 4h13...

Dans celui-ci Agatha nous offre comme d'habitude pléthore de personnage, c'est qu'il y en a des voisins, vu la disposition étrange de cette rue, et ça c'est pas Colin Lamb qui va me contredire.. Et c'est qu'elle en a des collègues mademoiselle Sheila, elle a même un fauve pour patronne...
Donc un meurtre bizarre personne ne connaît ce monsieur, un espion glamour Colin qui cherche des trucs... il est sur une sombre affaire.. Et il va trouver ce qu'il n'était pas venue chercher, Miss Sheila... Et bien sûr proposer son aide à la police, de toute façon il connaît bien l'inspecteur Hardcastle.

Au cours de ma lecture j'ai eu un sourire.. ils pédalent tous dans la semoule, et à tous les point de vue... et dans ces cas-là que fait notre Agatha pour se sortir le cul des ronces (oh qu'elle n'aimerait pas cette expression!) et bien elle appelle à la rescousse sont détective Belge fétiche, j'ai nommé le grand Hercule Poirot ! Elle m'a fait penser à son Ariane Oliver et son détective Suédois...^^
sorte de mimétisme... ^^

Oui elle nous sort de son chapeau son Hercule, pour pouvoir s'en sortir elle-même (enfin j'ai vraiment eu cette impression-là, même si j'aime beaucoup Hercule Poirot). Fait attention Agatha, pour celui-là ça c'est vu !^^
Oui y a bien Hercule, c'est un copain de papa dixit Colin... Et il ne va servir qu'a pouvoir donner le dénouement de l'histoire, et à rien d'autre...

En fait dans Les Pendules, en plus de cette enquête, il y a une ode aux livres ( la description de la librairie où se rend Colin est juste merveilleuse, magistrale et magique!) et la mise en abyme sur les romans policiers fait par Poirot aussi ( bin oui il est à la retraite, faut bien qu'il s'occupe, alors il lit du polar)... Un hommage à ces prédécesseurs, ses maîtres fait par Agatha, et quand on aime les livres et les romans policiers cela amène un grand sourire... J'adore ce genre de choses. ^^

Ensuite il y a aussi, au milieu du marasme de cette enquête, le rideau de fer... Et pour une fois non pas ceux qui veulent le passer d'est en ouest, mais le contraire...

Franchement ce n'est pas le meilleur que j'ai lu d'elle, le pourquoi du comment m'a assez peu intéressé au final, mais j'ai trouvé mon compte dans d'autres choses...
Et toujours cette virtuosité à décrire en si peu de mot..

Et de deux...

Et dans la grosse pile de titres encore non lus qui restent sur mon étagère, j'ai pioché celui-là. En fait, je savais que j'en avais vu une adaptation TV, mais sans me souvenir s'il s'agissait de la série Poirot ou Miss Marple. en cours de lecture ça m'est revenu: Hercule Poirot, mais avec une différence de taille entre le roman et l'adaptation.

L'intrigue est assez courte: Sheila Webb, une dactylo travaillant dans une agence est demandée pour un travail de secrétariat chez Miss Pebmarsh, vieille dame aveugle. Lorsque Sheila arrive à l'heure dite chez la vieille dame, pas de Mrs Pebmarsh,. Mais en revanche, un cadavre encore chaud traîne sur le tapis. La fille qui ne sait pas trop comment réagir, sort en hurlant et bouscule Colin Lamb, un espion qui enquêtait justement dans ce quartier résidentiel et qui va s'intéresser à ce cadavre anonyme, peut-être lié à son affaire., ou peut-être pas. Mais l'enquête officielle piétine et Lamb va prendre conseil après d'Hercule Poirot pour bénéficier de ses lumières. Pendant ce temps là, Sheila est parmi les premiers suspects et une autre secrétaire de la même société est tuée: est-ce que c'est l'entreprise elle même qui est visée et non les victimes personnellement?

Le roman mélange en fait une trame de roman d'espionnage et une autre de roman policier. Je ne suis pas fan du tout de romans d'espionnage. le côté roman policier ne m'a pas convaincue non plus. Et là on trouve la grosse différence avec l'adaptation: l'enquête n'est pas mené par Hecule Poirot, qui n'apparaît qu'épisodiquement, mais par colin Lamb et l'inspecteur Hardcastle, deux personnages.. sans grand charisme. Je comprends pourquoi l'adaptation prenait la liberté de laisser Hercule Poirot enquêter directement.
Là , non. En fait c'est presque une parodie: l'enquête très compliquée qui cache une solution simple, dissimulée au milieu d'une histoire d'espionnage, une histoire de famille ( Sheila est élevée par sa tante, ses parents sont supposés morts depuis longtemps, mais est-ce vrai?), de faux-témoignages, un zeste d'histoire d'amour pour saupoudre le tout... Tout ce que peut potentiellement contenir un roman policier y est, en 188 p. Et c'est un peu trop à mon goût, j'ai eu du mal à me passionner pour cette histoire où tout le monde semble être lié à tout le monde " comme par hasard". Trop de hasard tue le hasard. Donc non l'intrigue en elle-même n'est pas inoubliable ( et j'écris ceci presque un mois après l'avoir lu, et j'ai déjà des trous de mémoire).

Par contre il y a une chose que j'ai vraiment aimé: Hercule Poirot enquête de son bureau, sans vraiment sortir de chez lui, chose qu'on attendrait plutôt de Miss Marple. Et l'enquête ne l'intéresse pas franchement, il passe plutôt son temps libre à .. lire des romans policiers pour en décortiquer l'intrigue et dit notamment beaucoup de bien d'Arthur Conan Doyle et du mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux ( en démontant les argument de la presse qui trouve ce roman trop tiré par les cheveux, et que lui trouve très bien mené). Ce clin d'oeil d'Agatha Christie à ses prédécesseurs est savoureux. Tout ça n'empêche pas un Hercule qui s'est tourné les pouces - ou a tourné des pages et des pages - pendant la majeure partie du livre d'arriver, d'expliciter le le mystère.. et d'en récolter les lauriers! Vu qu'il date de 1963, je ne serai pas surprise qu'il y ait là un peu d'auto-parodie de la part de l'auteur, peut-être elle même un peu lassée d'un personnage qu'elle fait intervenir depuis 1920 et qui est réduit ici à un gimmick de prestidigitatrice .

Pas déplaisant à lire, il est court, il se lit facilement, mais il ne laisse pas un grand souvenir non plus.
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