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Marvel Masterworks - The Uncanny... tome 4 sur 4

John Byrne (Illustrateur)Terry Austin (Illustrateur)
EAN : 9780785158691
232 pages
MARVEL - US (08/02/2012)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Chris Claremont, Dave Cockrum and John Byrne took a little reprint series called X-MEN and turned it into the all-new, all-different titan that conquered comicdom. Experience the thrills and excitement of these classic tales as the X-Men battle the mutant menace Proteus, the trickster Arcade (with a little help from the web-slinging wonder, Spider-Man) and the White Queen! Witness the emergence of Jean Grey as the Phoenix, Colossus' transformation into the Proletari... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Marvel Masterworks : Uncanny X-Men 3 (épisodes 111 à 121). Il contient les épisodes 122 à 131 et le numéro annuel 3, parus en 1979/1980. Tous les épisodes sont réalisés par Chris Claremont (scénario et dialogue), John Byrne (dessins, et parfois participation au scénario) et Terry Austin (encrage et parfois détails supplémentaires dans les cases), exception fait du numéro annuel.

Épisodes 122 à 124 "Murderworld" - Scott Summers (Cyclops), Logan (Wolverine), Piotr Rasputine (Colossus), Ororo Munroe (Storm), Sean Cassidy (Banshee) et Kurt Wagner (Nightcrawler) continuent de remettre en service les systèmes de l'école de Westchester, sans savoir que Jean Grey et Hank McCoy ont survécu. Lors d'une soirée passée à New York où chacun vaque à ses affaires privées, ils sont capturés un à un par Arcade, l'assassin qui exécute ses victimes dans un parc à thème (apparu pour la première fois dans Marvel Team-up par Claremont & Byrne).

Épisode annuel 3 (scénario de Chris Claremont, dessins de George Perez, encrage de Terry Austin) - Arkon (un ancien ennemi des Avengers) revient sur Terre (en provenance de sa dimension d'origine) pour demander l'aide de Thor. Comme celui-ci est indisponible, il enlève Storm et l'emmène dans son monde. Les X-Men le poursuivent pour sauver leur collègue.

Épisodes 125 à 128 "Mutant X" - Sur l'île de Muir (en Écosse), Moira McTaggert continue de tester les capacités physiques de Jean Grey et elle découvre que son niveau de pouvoir est sans commune mesure à ce qu'il était avant son accident dans la navette spatiale. Elle découvre également que le terrible Mutant X s'est échappé de sa cellule. À Westchester, Hank McCoy vient vérifier l'état de l'école et découvre que les X-Men sont vivants. Scott Summers téléphone à Muir Island. Lorna Dane (Polaris, la femme d'Alex Summers, le frère de Scott) décroche, prend connaissance de l'identité de l'interlocuteur et pousse un cri d'effroi alors qu'elle est attaquée par le mutant X. C'est l'amorce de l'affrontement entre les X-Men et Proteus.

Épisodes 129 à 131 "Kitty Pryde & Dazzler" - Tous les membres des X-Men sont réunis ; ils rentrent à Westchester, sauf Sean Cassidy qui a décidé de rester à l'île de Muir avec Moira. Ils ont la surprise de retrouver Charles Xavier à l'école. Xavier reprend l'école en main et scinde ses X-Men en 2 groupes pour prendre contact avec 2 nouveaux mutants détectés par Cerebro : Kitty Pryde et Alison Blair. Mais Emma Frost a déjà contacté les parents de Kitty.

Ça y est : Claremont, Byrne et Austin sont à fond. Claremont alterne les moments de détente à base de supercriminels purement comics (dramatisation exagérée, apparence ridicule, mode d'attaque débile et inefficacité maximale, oui je pense à Arcade, mais la fierté mal placée d'Arkon vaut également son pesant de cacahuètes), avec des histoires plus subtiles, tout en gardant une bonne dose de superpouvoirs. Il est sûr qu'Arcade appartient à l'âge précédent des comics quand les superméchants inventaient des plans débiles pour essayer de venir à bout de leurs ennemis. Il est sûr aussi que Byrne traite ce scénario au premier degré et qu'il est difficile de résister au kitch de ce simulacre d'inspecteur de KGB venant faire subir un lavage de cerveau à Colossus.

Pour cette première partie, Claremont utilise à plein la licence artistique propre aux comics qui permet d'abandonner toute apparence de réalisme pour créer un monde ludique à la logique un peu infantile. Et pourtant je suis émerveillé comme un enfant devant cette situation délirante. En faisant abstraction des inserts de texte de Claremont, il devient évident que Byrne possède une maîtrise impressionnante car ladite séquence peut se lire indépendamment des textes. Ces derniers reprennent une partie de ce qui est décrit (dispositif lourdaud), mais ils accentuent le rythme du récit plutôt que d'être en opposition.

L'annuel 3 souligne à nouveau que sans Byrne, les scénarios de Claremont ont du mal à prendre leur envol : cet épisode reposant uniquement sur une méprise initiale. George Perez exécute des dessins très détaillés dans lesquels il ne manque pas un seul débris de maçonnerie, mais encore un peu tassé. L'encrage de Terry Austin est impeccable.

Une fois les X-Men réunis, Claremont et Byrne révèlent enfin l'identité du mutant s'étant évadé lors de l'épisode 104, soit 2 ans plus tôt. Il s'agit là aussi d'un dispositif dont Claremont va abuser par la suite : les intrigues secondaires étirées pendant plusieurs années avec risque d'oubli au fil du temps qui passe, ou d'incohérence. Chaque relecture reste un plaisir pour moi. Je retrouve des individus avec leurs propres motivations (Quoi ! Alex et Lorna ne veulent pas devenir des X-Men ?). Les X-Men refusent d'envisager de tuer l'ennemi malgré sa puissance. La nature de ce dernier justifie pleinement sa dangerosité et ses penchants criminels, de manière naturelle. Lorsque l'affrontement s'engage pour de bon, l'ennemi souhaite tuer ses opposants et il s'y emploie vraiment (Nightcrawler enterré vivant par exemple). Les X-Men réagissent comme une équipe bien rodée et le combat est pyrotechnique à souhait.

John Byrne construit des mises en page qui se lisent toutes seules, sans aucun effort. Au fil des pages il apparaît comme une évidence qu'il prend un soin particulier à mettre Jean Grey en avant, et à accentuer ses courbes. Elle bénéficie d'une attention qui fait ressortir sa grâce, sa beauté déjà plus qu'humaine et sa puissance terrible. de plus il veille à créer des tenues spécifiques pour chaque personne, y compris les figurants n'apparaissant que le temps d'une ou deux cases. Il a fait des recherches sur l'architecture écossaise pour créer des décors vraisemblables. Lorsque l'ennemi commence à déformer la réalité, Byrne ne se contente pas d'un ou deux effets faciles, il imagine des effets inventifs avec une mise en page les mettant en valeur. Et il bénéficie de l'appui de Terry Austin.

Cet encreur travaille avec minutie pour respecter chaque nuance des crayonnés, à base de traits fins. Il transmet l'esprit des dessins de Byrne en transcrivant fidèlement la prédominance des courbes. Il clarifie chaque portion du dessin pour une lecture plus rapide, sans rien sacrifier des détails. Il rajoute quelques textures de manière discrète (les motifs sur le papier peint page 24, à une époque où tout se faisait à la main, pas d'infographie). Et il rajoute de discrets détails qui augmentent le réalisme des dessins de Byrne, les tirant vers une vision plus adulte. Il y a par exemple les presses hydrauliques (première case page 2), le détail du radiateur (page 11), le contenu du placard (page 25), etc. Ses ajouts se détectent avec un peu d'attention car ils sont légèrement plus raides que les traits de Byrne, ou par comparaison avec les dessins de Byrne quand il s'encre lui-même. Les illustrations en sont enrichies d'autant pour un plaisir visuel accru et une immersion plus intense.

La dernière partie avec Dazzler et Kitty Pryde continue sur cette lancée (même si cette jeune mutante semble introduite pour toucher un lectorat plus jeune, et la chanteuse disco pour profiter de l'air du temps). Il est particulièrement agréable également de voir les personnages évoluer lentement mais sûrement, mûrir et changer. le cas de Jean Grey est un exemple évident, celui de Scott Summers est plus nuancé puisqu'il doit s'opposer à Charles Xavier qui prend les nouveaux X-Men pour des enfants. Il n'a pas réussi à recaler sa perception de ses étudiants.

Il m'a été impossible de rester insensible à ce tourbillon d'idées et à cette atmosphère d'aventures plus grandes que nature, à cette camaraderie entre membres disparates d'une équipe. le travail en équipe n'est pas une évidence, la vie en communauté ne va pas de soi. Il subsiste quelques cachoteries adolescentes entre les uns et les autres, mais globalement chaque personnage a sa propre personnalité, ses propres objectifs. La dynamique de l'histoire est constructive et expansive : les récits ne ressassent pas les idées de Stan Lee et Jack Kirby ad nauseam, ils innovent, ils élargissent l'horizon. Et parfois le récit laisse poindre une maturité déconcertante. le fils de Moira essaye de tuer sa mère, puis de la posséder avec l'aide du père. Ororo (à l'aise financièrement grâce à Xavier) se trouve confrontée à un squat de drogués, et au cynisme de Luke Cage.

Logan se heurte à la barrière entre les classes sociales. Jean Grey découvre la puissance troublante de sa séduction. Les jeunes adultes que sont les X-Men se battent contre la puissance corruptrice de l'argent incarnée par l'Hellfire Club, organisation élitiste se plaçant au dessus des lois. Jean Grey quitte l'état de jeune adulte pour découvrir sa liberté de femme épanouie (sa tenue légère sur l'île de Muir, le jeu de séduction vénéneuse avec Jason Wyngarde) ; elle est vraiment passée à l'âge adulte où elle peut commencer à s'émanciper des valeurs parentales et de la figure tutélaire de Charles Xavier.

L'implication et le plaisir de Chris Claremont, John Byrne et Terry Austin ressort à chaque page que ce soit par des dialogues transmettant la personnalité des individus, des dessins inventifs ou un encrage enrichissant. Ils créent ensuite une tragédie qui a marqué des générations de lecteurs.
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Vidéo de Chris Claremont
Nous avons le plaisir de vous proposer la longue interview accordée par le passionnant Bob McLeod, immense encreur sur de nombreux classiques (Conan, La dernière chasse de Kraven, etc.) mais aussi dessinateur et co-créateur des Nouveaux Mutants avec Chris Claremont !
Une interview carrière de plus de 20 minutes rendue possible grâce à l'organisation d'une rencontre en septembre dernier par la librairie Les Fictionautes. Merci à eux pour leur aide et leur gentillesse !
http://PaniniComics.fr | http://facebook.com/PaniniComicsFrance | http://twitter.com/PaniniComicsFR | http://instagram.com/paninicomicsfrance
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