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3,84

sur 61 notes
Excellent recueil, plein de poésie et de magie. Ici les fées n'ont rien de mièvres et de sucrées, ce sont des fées de l'ancien modèle, jouant avec les humains pas tellement par cruauté mais par absence totale de morale humaine.
ll y a de l'humour élégant et parfois cruel et l'écriture de Susanna Clarke est tout simplement superbe.

Un coup de coeur très recommandé
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Un plaisir de retrouver l'univers de Jonathan Strange & Mr Norrell que j'aime tant, à travers ce recueil de nouvelles. Elles se dégustent comme des bonbons, ces petites histoires acidulées, pleines de mordant, de magie et d'humour. J'ai beaucoup aimé voir l'univers s'approfondir, jouer avec le récit principal et s'en démarquer en même temps. Un seul regret : qu'il n'y en ait pas davantage... Petit coup de coeur pour les nouvelles "Grotesques et frettes" où la reine Mary Tudor décide d'exercer sa vengeance... par broderie interposée, mais aussi "Tom Brightwind ou comment un pont féérique fut construit à Thoresby", pour ses personnages enlevés et son humour léger et subtil.
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Les dames de Grâce Adieu et autres récits est un recueil de 6 nouvelles dans l'univers de Jonathan Strange et Mr Norrell, d'ailleurs, on y croise Jonathan brièvement au cours de l'une d'entre elles. Mise à part cette rencontre, il se distingue complètement du roman et se lit de manière indépendante.
Ces nouvelles possèdent ce petit charme anglais qui m'avait tant plu dans le roman. Ce sont des récits très travaillés, où chaque mot a son importance. Il y a plein de petits détails et d'anecdotes, et un peu d'humour aussi, de l'humour anglais bien sûr. Notamment quand certains personnages se retrouvent être manipulés par la magie et se retrouvent dans des situations abracadabrantes, car la magie imprègne chaque page du récit.
L'auteure continue avec brio et amour à développer son monde pour notre plus grand plaisir. Les nouvelles sont inégales en terme de taille (quelques pages pour deux d'entre elles), mais elles sont toutes intéressantes. L'enchantement est encore renforcé par les croquis qui égaillent les pages et cette couverture en noir et blanc assortie à son autre roman.
Dommage que l'auteure ne soit pas plus productive.
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J'ai eu un véritable coup de coeur pour ce livre. Quand Jane Austen rencontre les thèmes majeurs de la fantasy cela donne ces nouvelles envoûtantes magnifiées par la plume de Suzanne Clarke. A découvrir !
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J'ai entendu parler de Susanna Clarke grâce à son célèbre Jonathan Strange & Mr Norrell qui m'a toujours beaucoup intriguée mais que je n'ai pas encore eu l'occasion de lire. La couverture mystérieuse et la quatrième (faisant référence à Jane Austen) des Dames de Grâce Adieu m'ont intriguée, j'ai donc sauté sur l'occasion de découvrir cette auteure lorsque le recueil a été proposé en partenariat avec Robert Laffont sur Livraddict. Je remercie d'ailleurs la maison d'édition et l'équipe du site pour cet envoi.
Avant d'entrer dans le détail, je résumerais ma lecture en un « j'ai apprécié ma lecture, mais c'est tellement particulier - notamment dans le style et l'ambiance - que je comprends parfaitement que beaucoup se sentent perdus ».

Ce recueil compte donc huit contes plus ou moins longs. Les intrigues sont évidemment différentes, mais leur contexte est relativement similaire de l'une à l'autre : l'Angleterre, du XVIe au XIXe siècle.
Certains contes m'ont plus marquée que d'autres, notamment Mr Simonelli ou le Veuf-fée qui a été nommé pour le World Fantasy Award (un homme arrive dans un petit village pour prendre la suite du prêtre et tombe sur un homme-fée, il découvre alors la demeure de celui-ci et ses habitudes… notamment ses envies d'union avec de belles humaines) et les deux derniers courts textes du recueil, Grotesques et Frettes (Marie d'Ecosse cherche à éliminer Elizabeth d'Angleterre) et John Uskelass et le Charbonnier du Comté de Cumbria (le roi Corbeau tombe sur plus « fort » que lui).

J'avoue en revanche que j'ai été désappointée par celui qui donne son nom au recueil et qui ouvre celui-ci : Les Dames de Grâce Adieu. Il me semble que ce n'est pas le choix le plus judicieux car il ne s'agit pas du conte le plus « abordable » de cet ensemble. Je peux donc comprendre que certains lecteurs, ayant découvert ce premier conte, soient déstabilisés et n'aient pas forcément l'envie et la motivation d'aller voir plus loin.
En effet, ce premier conte est assez obscur, complètement mystérieux… et ne possède pas de « vrai » dénouement, ou du moins pas d'explication claire et précise. Nous sommes vraiment en présence de textes fantastiques purs et dures : les créatures et les évènements sont mystérieux, les personnages et les lecteurs doutent jusqu'au bout.

La littérature (et l'art) récente nous a habitués aux fées gentilles, douces, belles, envoûtantes… Susanna Clarke remet les choses à leur place en présentant des fées enchanteresses, douées pour l'illusion (je pense à leur utilisation de ce qu'on appelle parfois le « glamour », c‘est-à-dire que la fée prend une apparence attractive alors qu‘en réalité, son enveloppe est tout sauf attirante !), parfois joueuses mais surtout cruelles.
Avec ces contes, j'ai eu l'impression de lire des contes de fées « gothiques » (dans le sens de la littérature gothique du XIXe siècle) avec cette atmosphère bien particulière. Je n'ai eu aucun mal à m'imaginer les landes anglaises dans des tons bleus/gris avec une brume épaisse cachant des arbres à moitié morts et bien des mystères. Je voyais les personnages dans des vêtements sombres, évoluant dans de petits villages isolés nichés entre des collines et des forêts sombres… et cette ambiance très étrange, très mystérieuse m'a énormément plu.

J'ai également beaucoup aimé les références que Susanna Clarke glisse à d'autres oeuvres et même à l'Histoire avec un grand -H ! Elle met effectivement en scène les personnages de son précédent roman Jonathan Strange & Mr Norrell, place un de ses huit contes dans l'univers créé par Neil Gaiman dans son Stardust (dans le village de Wall et la « féérie » qui côtoie celui-ci) et s'attarde même, le temps de quelques pages, sur l'histoire de Marie (reine d'Ecosse), cherchant à éliminer Elizabeth (reine d'Angleterre) au XVIe siècle.

Avec tout ça, quel rapport avec Jane Austen, me demanderez-vous ? Je pense qu'on peut trouver quelques similitudes avec le décor anglais proposé et il me semble avoir aussi relevé quelques clins d'oeil à l'oeuvre austenienne (dans Mr Simonelli ou le veuf-fée, cinq soeurs ayant les prénoms des héroïnes austeniennes, cherchent à se marier).
Cependant, je pense que ce qui a motivé la comparaison dans la quatrième de couverture, c'est peut-être la plume, bien que je trouve, personnellement, le style de Jane Austen, plus mordant et également plus abordable. Celui de Susanna Clarke n'est pas désagréable, non, pas du tout, au contraire. Mais, très riche, très portée sur le détail avec un côté assez froid et impersonnel (qui tient peut-être plus du genre qu'est le conte de fées), il faut avouer que la plume de l'auteure des Dames de Grâce Adieu n'est pas des plus fluides. Ce n'est donc pas une lecture facile, il faut s'accrocher. En revanche, j'avoue que j'ai beaucoup apprécié certains contes qui utilisent le français classique (et donc l'anglais classique dans l'original, j'imagine), les -ait se transforment donc en -oit, des -s se glissent à la place des accents circonflexes (forêt -> forest)… C'est parfaitement lisible et donne à la lecture un petit aspect désuet qui n'est pas désagréable.

Avant de conclure en résumant mon ressenti, je tiens à féliciter Charles Vess pour ses nombreuses et magnifiques illustrations (au moins deux par conte, la première pour accompagner le titre, la seconde pour offrir l'image d'une scène en particulier). En noir et blanc, type gravures, elles valorisent l'ensemble, c'est agréable à l'oeil.

Finalement, je n'ai pas adoré cette lecture mais je l'ai appréciée. Certains contes m'ont évidemment plus charmée que d'autres mais dans l'ensemble, je retiens l'aspect très « fantastique gothique » de l'univers mis en place par Susanna Clarke qui offre ainsi une ambiance très particulière, qui m'a plu. En revanche, même si la plume est travaillée et très belle, elle n'est pas toujours très fluide et mérite une lecture consciencieuse. Tous ne pourront donc pas apprécier ces contes aux sujets étranges et au style très riche.
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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J'avoue avoir eu un peu de mal avec les 20 premières pages et ensuite je suis rentrée dans cet univers de contes. L'atmosphère est vraiment particulière et étrange et j'ai été surprise par l'écriture. Je me suis quelquefois demandé si je lisais des contes victoriens ou si l'auteur était contemporain car on retrouve un vocabulaire et un style d'écriture très classique. Par contre je ne connaissais pas son roman précédent et je pense que cela m'a un peu manqué, au niveau des personnages notamment.
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Tout d'abord un mot sur la couverture : lettres blanches sur fond noir. C'est ce qui m'a interpellé lorsque j'ai vu la présentation. Une fois que l'on ouvre on apprécie les illustrations qui complètent le style « livre de conte de fée »



C'est un recueil de nouvelles/contes autour de la magie qui me laisse perplexe. Si on me demandait si j'ai aimé, je répondrais sans hésitation : « oui j'ai aimé ». Pourtant au moment de la lecture, j'ai parfois eu du mal à entrer dans certains contes, puis petit à petit je me laissais envahir par cet étrange univers. Pour d'autres contes la fin m'a laissé un peu dubitative.

Autre sensation étrange certain passages de conte tel « le duc de Wellington égare son cheval » avec l'histoire du petit ciseau, ou dans « Grotesque et frettes » me semblent familiers. Est-ce parce que dans les deux cas on a affaire à des personnalités très connues ?

Les notes de la traductrice sont très utiles et donnent un éclairage aux écrits de Susanna Clark. ...
Lien : https://latelierderamettes.w..
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Je suis une férue de féerie et autres petits êtres semblables. Telle Conan Doyle, le spiritisme en moins, c'est avec beaucoup de curiosité et de plaisir que je me suis plongée dans ce recueil de huit nouvelles , par l'auteure du roman "Jonathan Strange et Mr Norrell" que je n'ai absolument pas lu par ailleurs. Détails qui donnent une autre dimension au livre, sont les illustrations qui ornent chaque première page de nouvelle, dans un esprit art déco fantastique et noir.

Ces huit nouvelles sont "Les dames de Grâce Adieu" qui donne sont nom au recueil, et qui met en scène au coeur de la campagne anglaise l'un des personnages titres du roman précédemment cité. Mais je n'en dirais pas plus pour ménager la surprise au chanceux lecteur qui aurait lu ce livre. "Sur la colline gourmande" est écrit en vieux françois, et reprend tous les élément du conte folkorique. Dans "Mrs Mabb", la jolie Venetia tente de reprendre à cette si bienveillante Mrs Mabb, son fiancé envoûté. La reine Mab, de même que le nom d'Obéron - "Songe d'une nuit d'été" - pourrait éventuellement évoquer quelque chose au lecteur...

La nouvelle "Le duc de Wellington égare son cheval" est un conte qui plaira beaucoup au lecteur ayant lu le roman de Neil Gaiman "Stardust". Susanna Clarke s'en est libre inspirée pour écrire cette nouvelle distrayante, et reprenant elle aussi cette atmosphère si particulière à la féerie. "Mr Simonelli ou le veuf-fée" est l'une des nouvelles les plus travaillée et aboutie du recueil. Alessandro Simonelli se retrouve prêtre dans une paroisse perdue du nom Toutespoir. Il y fait la connaissance de Mrs Gathercole et de ses adorables filles. La sixième nouvelle "Tom Brightwind ou comment un pont féerique fut construit à Thoresby" met en scène un garçon-fée - car il n'y a pas que des fées, il est bon de le savoir - qui sait mener ces affaires rondement, mais que le lecteur appréciera plus ou moins. "Grotesques et frettes" est un conte court et simple, où il ne fait pas bon porter n'importe quelles broderies. La dernière nouvelle met en scène John Uskglass, le roi corbeau aux prises avec un charbonnier têtu. (...)
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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Fées, magiciennes et simples mortels sont au programme de ce joli recueil de contes. Suzanna Clarkes revisite les légendes de l'Angleterre magique de Jonathan Strange et Mr Norrell, dans huit récits où se déploient roublardise et rencontres avec le monde surnaturel. Qu'il s'agisse de personnages déjà connus comme John Uskglass, le roi Corbeau lui-même, de Lord Wellington en personne ou d'un simple anonyme ayant eu le malheur de croiser le chemin d'une fantasque créature-féerique, ces histoires proposent toutes une réécriture intéressante du folklore, loin des récits pour enfant.

Le format nouvelle est chez-moi passé bien mieux que le roman, que j'avais trouvé un peu aride, et nul doute que le visionnage préalable de la très excellent adaptation du roman par la BBC n'a fait qu'augmenter le plaisir tiré de cette lecture.
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Recueil de nouvelles dans le même univers que "Jonathan Strange & Mr Norrell", livre excellent que je conseille vivement !
Chacune relate une anecdote arrivé à un des personnages du roman, avec des tonalités différentes. Malheureusement, toutes les nouvelles n'ont pas la même saveur. Certaines ont perdu la touche d'ironie, omniprésente dans JS & MN, ce qui à ms yeux est très dommage.
Celle qui me plait le plus, "John Uskglass et le charbonnier", est un conte burlesque, qui donne la banane dans les transports (si vous lisez dans les transports, évidemment).
Sinon, il y en a un peu plus fantastiques, comme "Les Dames de Grâce Adieu" ou "Sous la colline gourmande". Et aussi "Le Duc de Wellington égare son cheval" qui par ailleurs se passe dans un univers créé par Neil Gaiman. Mais je vous rassure si vous ne connaissez pas l'univers en question (moi non plus, je ne connais pas celui-là, bien que grand fan de Gaiman...), ce n'est pas grave et ça se lit très bien.
Donc résumé : des nouvelles un peu inégales mais qui prolongent un peu le bonheur initié par Jonathan Strange & Mr Norrell : à lire où que ce soit. Et que vive la magie anglaise !
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