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EAN : 9782253106951
320 pages
Le Livre de Poche (06/03/2024)
4.03/5   315 notes
Résumé :
La maison où vit Piranèse n'est pas un bâtiment ordinaire : ses pièces sont infinies, ses couloirs interminables et ses salles ornées de milliers de statues. Au coeur de cette architecture monumentale est emprisonné un océan, mais Piranèse n'a pas peur, il vit pour explorer ce labyrinthe. Dans son journal, il dresse de rigoureux rapports de ses errances.
L'Autre vit aussi dans cette cité enfouie. Piranèse lui rend visite deux fois par semaine et l'aide dans s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (65) Voir plus Ajouter une critique
4,03

sur 315 notes
Imaginez déambuler dans un palais où les salles se succèdent, où le silence rencontre l'oeil impassible des statues et où les marées affluent avant de se retirer, discrètement, en vous laissant de quoi vous sustenter. Personne d'autre que vous et un mystérieux Autre que vous ne rencontrez que deux fois par semaine à heure fixe, pendant une heure, pour lui faire votre rapport sur la cartographie des lieux, la carte du ciel et les marées.
Jusqu'au jour où l'ombre d'une troisième personne se dessine dans votre environnement. L'Autre dit qu'il s'agit d'une menace. le croiriez-vous sur simple parole ?

Un texte magnifique porté par une plume exquise.
J'ai adoré suivre Pyranèse dans ses déambulations à travers le palais, seul, face à ses doutes, à ses peurs et à sa mémoire défaillante. Je l'ai trouvé désarmant de naïveté. J'ai eu plus d'une fois le sentiment d'avoir à faire à un enfant plus qu'à un adulte. Sans doute parce que rien ne vient jamais troubler la sérénité des lieux et de son état d'esprit, à l'exception d'une marée plus violente que les autres.
Pas facile de fasciner son auditoire avec pour unique comptine, les pensées d'un jeune homme égaré. C'est là un beau tour de force de l'auteur. J'ai aimé suivre Pyranèse dans ses longs monologues intérieurs, dans son constant étonnement face à cet endroit qu'il sait qu'il ne connaîtra jamais entièrement. le dédale des salles l'intéresse, l'immensité du lieu l'impressionne, la présence soudaine d'un albatros le ravit et le pousse à l'exaltation.
Son unique confident est un cahier dans lequel il note tout ce qui lui semble utile : de la disposition des salles au cycle des marées en passant par les statues qu'il estime complices de sa présence.
Aucun souvenir de sa vie d'avant ne vient jamais le perturber même si peu à peu, il découvre d'étranges notes dans ce cahier qui l'amènent à penser qu'il pourrait ne pas être si seul que cela dans cet univers hors du temps.
Le récit offre diverses interprétations.

C'est un texte qui ne conviendra pas à tout le monde tant l'onirisme et l'introspection occupent la première place. Il n'y a pas d'action (pas avant la toute fin en tous les cas) et le huit-clos peut lasser les lecteurs qui préfèrent des péripéties plus aventureuses.
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Amatrice de récits mythologiques greco-romains adultes, je reste souvent sur ma faim face à l'emballement des parutions de ce genre mais plutôt à destination le lecteurs plus jeunes ou moins exigeants. La recommandation de Piranèse par Madeline Miller, ma référence en la matière, a donc éveillé mon intérêt et à raison, car comme elle le souligne, nous sommes ici face à une très belle « prouesse littéraire, à la fois mystère captivant, aventure à travers un monde fantastique exceptionnel et méditation sur la condition humaine. » Rien que ça !

Pour aller à la rencontre d'un tel texte, il me fallait le bon compagnon, Steven (Maven Litterae), le fut, partant à la découverte de ce texte singulier avant moi et m'ouvrant ainsi la voie. Je le remercie chaleureusement pour cette lecture commune où la plume et surtout l'univers onirique fabuleux de l'autrice ont su me transporter tandis que lui malheureusement passait un peu plus à côté de cette expérience unique.

Je comprends cependant son sentiment, car cette lecture fut cependant des plus étranges. Me faisant beaucoup penser à la novella Méduse pour laquelle j'ai eu un rude coup de foudre, il y a quelques mois. J'ai retrouvé le même sentiment de marcher dans les airs, de ne pas trop savoir où j'allais, mais d'être totalement chamboulée par la plume de l'autrice. Ici aussi, nous avons une artiste du fantastique aux manettes qui pioche aussi bien dans du Théophile Gautier que du Virginia Wolf pour imaginer et conter cette histoire.

Il faut donc accepter d'être dans du pur fantastique et non de la mythologie revisitée simplement et basiquement comme je le croyais. le héros, qui se fait appeler Piranèse, nous conduit dans un étrange monde qui a tout d'un musée abandonné dans lequel il semble errer et errer depuis fort longtemps, tellement qu'il en a perdu le souvenir et le compte. C'est un monde bien silencieux où les statues et autres défunts sont longtemps ses seuls compagnons, avant qu'on ne découvre un « Autre » qui semble le guider et un « 16 » qui semble le défier. Mais quelle est la finalité de cet étrange cheminement ?

Toute la force du récit tient dans cette drôle d'ambiance qui ne tient qu'à un fil, qui nous froisse, nous titille, nous interroge. Tout n'est que mystère : le lieu, le héros, ceux qu'il croise. L'ambiance est froide, calme et presque solennelle, comme dans un mausolée. C'est vraiment étrange d'y pénétrer et vivre avec lui au rythme de ses entrées dans son journal qui ne suit pas une datation classique et de ses pérégrinations qui nous perdent dans les centaines de salles évoquées. Pourtant, la vie et la nature pénètre peu à peu et viennent titiller notre imagination. Pourquoi est-il là ? Que fait-il ? Qui est-il ? Qui sont l'Autre et 16 ? L'autrice mène merveilleusement tous ces mystères.

L'oeuvre referme de nombreuses surprises qui font faire prendre vie au récit, à son décor unique mais aussi au héros singulier qu'on suit. C'est très psychologique, très intérieur et très poétique pour le coup. On fait mille hypothèses certaines confirmées, infirmées, d'autres même pas confrontées. Les culs de sac sont nombreux tant l'étrangeté est partout et nos interprétations nombreuses. C'est le plaisir de cette lecture labyrinthique portée par une autrice qui a de la bouteille dans les récits étranges qui aiment prendre le lecteur à contre-courant. J'ai aimé les pistes évoquées sur la santé mentale, la séquestration, le syndrome de Stockholm et bien d'autres sujets. C'est puissant.

C'est une véritable exploration aux confins de la folie qu'elle nous propose, dans les limites floues entre le réel et l'imaginaire, dont on n'aura jamais clairement les réponses : les racines du fantastique donc ! J'ai trouvé Susanna Clarke très forte pour peu à peu nous faire pénétrer cet univers résistant qui ne veut pas l'être et ce héros terriblement fade et effacé qui va peu à peu prendre vie et corps sous nos yeux. C'est une fantastique épopée intérieure où la poésie se mêle à l'étrange et au douloureux. Ce n'est certainement pas facile, très difficilement résumable et racontable aussi, mais c'est une expérience qui marque assurément et dont il vaut mieux en savoir le moins possible. Comme Méduse, ce texte m'a émerveillée. Merci Steven de m'avoir accompagnée au cours de ce moment unique.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Un monde de marbre et d'eau, une Maison pleine de statues et sujette aux Marées, un labyrinthe aux couloirs infinis et aux salles innombrables... C'est dans ce lieu énigmatique que vit Piranesi, personnage naïf pour ne pas dire enfantin auquel je me suis attachée assez vite. Mais voilà : malaise il y a.

Les quatre-vingt premières pages environ comptent parmi les plus intrigantes que j'ai pu lire. J'ai tout de suite été happée par l'atmosphère onirique et contemplative des lieux. J'ai tant aimé le début qu'une petite pointe d'inquiétude venait parfois me titiller "Et si ensuite c'est moins bien ?". Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué comme dit l'adage. Finalement, mon appréhension s'est révélée infondée. Les évènements évoluent naturellement, tout est pensé, jusqu'à la personnalité du personnage qui n'est pas anodine. La narration a un aspect antienne, légèrement hypnotique. La fin est bien amenée, toute en nuance et j'ai adoré. Apaisante ou oppressante, je pense que le ressenti du lecteur vis-à-vis de la Maison sera aussi fonction de sa personnalité. Parce que oui, la Maison est aussi un des personnages principaux.

Je suis ressortie envoûtée par ma lecture. Un envoûtement qui s'est fait au fil des pages. Une très belle découverte pour moi.

“The Beauty of the House is immeasurable ; its Kindness infinite”
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« Envoûtant, Piranèse nous plonge dans un monde parallèle onirique, à la beauté irréelle, rempli d'images surprenantes, tourmenté par les flots et les nuages. »

Ainsi se conclut le quatrième de couverture de ce livre.
Et je valide cette conclusion – ainsi que ce qui précède – à l'exception du premier mot : l'« envoutement » n'a pas fonctionné chez moi…

Pour tout dire, j'ai préféré arrêter les frais après les deux premiers chapitres (soit plus d'un tiers du livre), ce qui ne m'était pas arrivé depuis très longtemps.

Comment expliquer un tel fiasco ? Dans mon cas je pense qu'il y a eu erreur de casting. Certes, j'ai généralement du mal avec les mondes oniriques. Pour ce livre, j'ai voulu essayer malgré tout, séduit par l'idée originale, un univers riche en possibilités, des critiques plutôt enthousiastes, une publicité officielle apparemment élogieuse.


Les aspects positifs tout d'abord :

L'écriture, simple et sans prétention, est fluide. Très fluide. Sans elle je ne serais probablement pas allé au-delà du premier chapitre.

L'univers est original, beau, poétique, bien décrit. Il m'a plu.


Ce qui m'a déplu :

L'univers (appellé « le Monde » ou « le Palais ») est présenté comme pratiquement infini. le personnage principal – Piranèse – consacre d'ailleurs la plupart de son temps à l'explorer. Mais, paradoxalement, on reste dans un huis clos, car on comprend assez vite que l'intrigue se résume à la confrontation entre Piranèse et « l'Autre » (les deux seuls personnages de ces deux premiers chapitres). La valorisation de l'univers, en particulier son exploration, paraît donc artificielle. En tout cas je n'ai pas vu en quoi elle servait l'intrigue. L'univers, avec toutes ses qualités, reste ici un simple background qui malheureusement remplit les trois-quarts de ce que j'ai pu lire. À force, on finit par lire en diagonale ces interminables et innombrables descriptions de l'univers, tant elles se ressemblent et se distinguent à la fois, et tant on peine à percevoir lesquelles pourraient s'avérer importantes pour l'intrigue (manifestement, pratiquement aucune).

Je n'ai vraiment pas accroché avec les deux personnages de ce premier tiers de l'histoire.
Deux idiots, m'a-t-il semblé.
Piranèse : l'idiot naïf. Un Candide revisité ? Non. Une idée de la naïveté poussée à l'extrême, pour les besoins de la démonstration de l'autrice ? Probablement.
L'autre : l'idiot non naïf. S'il paraît au départ incarner l'intelligence, on comprend vite qu'il n'en est rien, comme à voir la façon dont il se retrouve si facilement démuni lorsque Piranèse le met malgré lui face à ses contradictions.
Mais voilà : au royaume des aveugles, les borgnes sont rois, et un idiot non naïf peut facilement passer pour brillant devant un idiot naïf.

L'intrigue m'a encore moins convaincu. le thème de la domination mentale semble la résumer entièrement. Mais quoi de plus surprenant qu'un idiot non naïf puisse dominer un idiot naïf ? Malheureusement, il n'est question que de cela tout au long de ces 100 premières pages.

Quelques paradoxes :
- Nos deux idiots sont présentés comme des esprits « particulièrement brillants » (du moins est-ce la vision de Piranèse, et sans doute l'Autre se trouve-t-il personnellement brillant).
- Tous deux sont présentés comme des scientifiques. La technique de narration par le journal de Piranèse renforce cette idée. Pourtant, le cheminement de la pensée de Piranèse, très bien décrit, n'a rien de scientifique, bien au contraire. Quant à l'Autre, c'est encore plus criant.


Au final, le trouble le plus gênant que j'ai éprouvé, c'est que je ne suis toujours pas certain de savoir s'il faut lire ce roman au premier ou au second degré. Dans les deux cas je ne trouve pas la réalisation crédible. le second degré, par exemple, serait envisageable si l'humour (ou l'ironie) était utilisé, comme dans les comédies.
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J'avais beaucoup aimé le premier roman de Susanna Clarke, Jonathan Strange et Mr Norrell. Je me suis procurée Piranèse dès sa sortie en VO, d'autant plus que le résumé est très intrigant. J'apprécie les récits étranges à la construction originale, et c'est vraiment le cas avec ce roman.

Susanna Clarke met en scène un narrateur nommé Piranèse. Explorateur d'un monde étrange qui semble uniquement peuplé de statues, il rédige un journal dans lequel il note ses découvertes. Il écrit également ses pensées, ses aventures, son respect profond pour ce qu'il nomme la Maison. Nous sommes pleinement immergés dans sa perception, nous lecteurs, et tentons de comprendre l'univers dans lequel il évolue. C'est un procédé très ludique, car certains indices qu'il ne comprend pas, nous avons la clé en tant que lecteurs. Mais l'intelligence de la narration donne l'impression de jouer à une chasse au trésor, car Piranèse et l'autre personne qui errent dans la Maison cherchent la connaissance, une sorte de Pouvoir Suprême.

Tous les indices que nous avons viennent d'écrits. Ceux de Piranèse bien sûr, qui découvre que certains de ses journaux sont plus anciens que ce qu'il pensait. Ces extraits permettent d'avoir des informations sur les halls infinis et leurs spécificités. Petit à petit, nous en découvrons un peu plus sur l'Autre. Mais aussi sur son entourage. Les informations que nous avons sont les mêmes que Piranèse, parcellaires, mais aussi celles d'un esprit naïf qui se prête à un exercice scientifique, mais qui reste avec une connaissance limitée des interactions humaines.

La narration est renforcée par l'onirisme du récit. le premier tiers du récit consiste à décrire l'étrange lieu dans lequel évolue Piranèse. Il s'agit d'une série de halls peuplée de statues variées. Minotaures, enfants, jardiniers… Autant d'éléments étranges qui imitent la vie. Un lieu dangereux aussi, car il y a régulièrement des inondations. La preuve, les seuls compagnons du personnage principal sont quelques squelettes anciens. Qui étaient ces gens ? Pourquoi étaient-ils dans ce lieu vide de vie ? Les mystères sont nombreux, à commencer par ce qu'est La Maison exactement. Mais lorsque de nouvelles personnes font leur apparition dans les halls, Piranèse remet en question son existence.

Susanna Clarke a construit un labyrinthe littéraire au sein d'un labyrinthe physique. le centre du récit met en scène l'emprise mentale et intellectuelle qu'ont certaines personnes sur d'autres. le roman décrit ces phénomènes avec une certaine acuité. Piranèse était un graveur italien dessinant des prisons imaginaires, ce qui donne un indice clair sur certains dénouements du récit, certaines prisons sont littérales, d'autres mentales, et parfois on se laisse emprisonner volontairement, parfois son se laisse piéger malgré soi, mais nous ne sommes plus jamais les mêmes après coup.

Récit intelligent et plein de poésie, j'ai beaucoup apprécié ma lecture. le roman nous plonge dans un récit à la première personne onirique. Piranèse, notre narrateur, écrit un journal dans lequel il note toutes ses découvertes dans des halls infinis, peuplés d'eau et de statues étranges. Mais le roman va plus loin en révélant une histoire d'ésotérisme et d'emprise, le tout dans une narration originale qui permet de nous immerger totalement dans cette ambiance envoûtante.
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critiques presse (2)
Elbakin.net
07 octobre 2021
Susanna Clarke n’a en tout cas rien perdu de son talent pour convier ses lecteurs dans un monde à la fois inquiétant et enchanteur, à l’atmosphère envoutante.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Elbakin.net
29 septembre 2020
Susanna Clarke n’a [...] rien perdu de son talent pour convier ses lecteurs dans un monde à la fois inquiétant et enchanteur, à l’atmosphère envoutante.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Soudain, je vis devant moi la Statue du Faune, la Statue que j’aime par-dessus toutes les autres. Son visage serein, légèrement souriant. Son index doucement pressé sur ses lèvres. Dans le passé, j’ai toujours pensé qu’il voulait me mettre en garde par son geste : Fais attention ! Mais aujourd’hui celui-ci semblait avoir une signification entièrement différente. Chut ! Console-toi ! Je grimpai sur son Socle et me jetai dans ses Bras, enroulant le mien autour de son Cou, entrelaçant mes doigts dans les siens. En sécurité dans son étreinte, je pleurais ma Santé mentale. De grands sanglots s’élevaient, presque douloureusement, de ma poitrine.
— Chut ! me disait-il. Console-toi !
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(...) les Anciens avaient une relation différente au monde, qu'ils expérimentaient comme quelque chose susceptible d'interagir avec eux. Quand ils observaient le monde, le monde les observait en retour. Si, par exemple, ils voyageaient en bateau sur une rivière, alors la rivière était d'une certaine manière consciente de les transporter sur son dos et avait, de fait, donné son consentement. Quand ils regardaient les étoiles, les constellations n'étaient pas de simple configurations leur permettant d'organiser ce qu'ils voyaient, c'étaient des vecteurs de signification, un flot ininterrompu d'informations. Le Monde parlait constamment à l'Homme Ancien.
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Est-ce manquer de respect au Palais que d'aimer certaines statues plus que d'autres ? Je Me pose parfois la question. C'est ma conviction que le Palais s'aime lui-même et bénit également tout ce qu'il a créé. Devrais-je essayer de l'imiter ? Pourtant en même temps, je vois bien que c'est dans la nature des hommes de préférer une chose à une autre, trouver une chose plus significative qu'une autre.
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Avant d'avoir vu ce monde-ci, je pensais que le savoir qui l'avait créé serait d'une manière ou d'une autre encore ici, latent, prêt à être acquis et revendiqué. Bien sûr, dès que j'ai débarqué, j'ai compris combien c'était ridicule. Imaginez de l'eau coulant sous terre. Elle coule par les mêmes fissures année après année, rongeant la pierre. Des millénaires plus tard, on a un système de grottes. Mais ce qu'on n'a pas, c'est l'eau qui l'a créé à l'origine. Elle a disparu depuis longtemps, s'est écoulée dans la terre. Même chose ici.
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Reading over what I have just written, I have realised something. I have used two systems to number the years. How could I not have noticed this before?
I am guilty of bad practice. Only one system of numbering is needed. Two introduces confusion, uncertainty, doubt and muddle. (And is asthetically unpleasing.)
In accordance with the first system I have named two years 2011 and 2012. This strikes me as deeply pedestrian. Also I cannot remember what happened two thousand years ago which made me think that year a good starting point. According to the second system I have given the years names like 'The Year I named the Constellations' and 'The Year I counted and named the Dead'. I like this much more. It gives each year a character of its own.This is the system I shall use going forward.
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