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3,11

sur 480 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Tant de romanciers (ré)écrivent toujours le même livre ! Phillippe Claudel, n'est pas de ceux-là et L'Enquête ne ressemble en rien à ce qu'il a publié jusqu'alors. En revanche, et c'est là où le bât blesse, son dernier récit rappelle furieusement un tas d'auteurs spécialistes du fantastique cauchemardesque, à commencer par Kafka ou Huxley.
On croit partir sur un roman évoquant le management déshumanisé des entreprises d'aujourd'hui, et on se retrouve dans un conte plus que noir, délibérément sinistre, parabole à peine retouchée des pires aspects de notre société. Une fable que l'on suit d'abord avec intérêt, Claudel est un maître ès-style, et qui finit par lasser tant il devient répétitif dans le syndrome du héros qui tombe de Charybde en Scylla, ne comprenant plus rien à rien, si ce n'est que ce monde est devenu fou à lier et qu'il n'y a plus que des rues sans issue.
D'oppressant, le livre devient caricatural, avec des personnages désincarnés qui n'ont pas de nom, rien qu'une fonction : L'Enquêteur, le Policier, le Psychologue etc. Et le cauchemar infernal se poursuit, sans l'ombre d'une chance d'espérer s'en évader. Ce livre est un rouleau compresseur qui annihile toute tentative de sortie.
Une lecture harassante. Et une démonstration par l'absurde qui finit par tourner à vide, sans âme, elle aussi. Je n'ai pas aimé du tout ce Claudel-là.
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J'ai ouvert le roman 'L'Enquête', de Philippe CLAUDEL (2010) avec la même attente que lors des ouvrages précédents. Je venais à la rencontre d'un formidable conteur qui, en simplicité mais justesse, me touchait au coeur et demandait à mon esprit de réfléchir. J'ai ouvert ce roman et, de suite, je m'y suis perdu. Je n'ai pas retrouvé le conteur dont la sonorité du phrasé n'avait d'égale que la joliesse des images proposées. Ici, tout est fou, absurde, fantasmagorique, hallucinant mais, surtout, dérangeant. J'étais mal à l'aise, dans une histoire sans réel, sans rencontre, sans perspective.Un cauchemar aussi vrai pour moi que pour le héros du livre. Peu, si peu donc de plaisir à lire.

Et pourtant... peut-être est-ce là que CLAUDEL finit par toucher. Il nous plaque là un monde d'incommunication, un monde régi par une hiérarchie forte sans être pour autant légitimée, un monde où la personne n'est rien, où seule la fonction est, un monde du 'mon nom est personne!'
En nous offrant la rencontre avec un tel monde, Philippe CLAUDEL ne nous invite-t-il pas à ouvrir les yeux, sortir de nos rêves et nous heurter à la réalité de notre monde où l'Entreprise avale l'Homme sans même le digérer et où l'homme est souvent moins que rien, loin de sentir quelqu'un, une personne capable et voulant vivre par et pour les relations humaines qu'il est cependant possible de construire. Nous, dans ce monde, qui sommes-nous? Quelle fonction est la nôtre et comment l'habitons-nous?
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Très spécial comme roman. On évolue dans une ville mystérieuse où tout est comme automatisé, les gens , le temps parfois chaud , parfois froid.Une grande Entreprise possède et dirige tout.
l'enquêteur arrive par train dans cette ville. pour mener une enquête sur une vague de suicides . Il arrive dans un hotel 4 étoiles, mais minable. Tout les personnages dans le roman sont sans prénom ni nom, sauf une appelation avec une majuscule comme l'enquêteur, le Garde, le Garçon, la Foule, le Psychologue,le Policier, l'Ombre, le Vigile, les Gens. Même l'enquêteur ne connait plus son nom.Le début du roman est réaliste mais on évolue vite vers le rêve, l'irréel . l'enquêteur devient alors enfermé dans un piège comme un insecte dans une toile d' araignée, il n'en sortira plus.
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Je n'ai pas vraiment aimé. Pourtant Claudel est un habitué de l'universalisation. Souvent, peu d'informations sont données sur eux (nom, histoire, origine, époque...) que ce soit "La petite fille de Monsieur Linh" ou "Le Rapport de Brodeck". Mais là... il va beaucoup trop loin. C'est froid, confus, je n'ai pas du tout accroché. L'idée ne me déplaisait pas a priori mais à la lecture ben...si !
Ca ne m'empêchera pas de relire du claudel. Lire un livre qui ne me plait pas de temps en temps, me permet d'apprécier d'autant plus les autres !
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l'enquêteur est chargé d'élucider une vague de suicides dans une entreprise. Arrivé dans cette ville, il trouve avec peine un l'hôtel qui affiche quatre étoiles. Dans cet établissement, tout semble étrange. On lui refuse un petit-déjeuner, il doit respecter une liste de consignes assez invraisemblable. le Guide le prend en charge dans l'Entreprise où personne ne semble être au courant des suicides. L'inquiétude et les questions surgissent, l'enquêteur comprend que rien n'est normal…
Je peux me mordre les doigts …Je savais que ce livre était différent des autres livres de cet auteur. Et pourtant, je me suis entêtée avec le risque de ne pas aimer.
Dans ce roman, tout est impersonnel. Les gens sont nommés par leurs fonctions, la ville semble être un endroit étrange à l'image de l'hôtel. Une ville sans enfants qui jouent dans un parc et sans passants. Mais, elle accueille une masse de touristes et plus tard des réfugiés. Dès le début, je me suis sentie mal à l'aise. L'atmosphère que dégage ce livre est lourde, oppressante. Je me suis demandée à quelle époque se déroule l'action : un présent modifié ou un avenir proche. Car l'enquêteur semble être tombé dans un piège ou être la marionnette de quelqu'un. Au fil des pages, lui-même doute et veut mettre fin à cette mission. Il n'arrive pas s'entretenir avec des employés, l'entreprise ressemble à un liau fantôme sous surveillance. Fatigué, affamé, il est usé… Il ne comprend pas (et moi non plus). J'ai terminé cette lecture avec un sentiment de mal être. L'écriture est rendue froide comme pour coller au plus près à ce livre.
Il s'agit d'un rendez-vous raté et je le regrette…
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Mais où suis-je tombée? D'accord la quatrième de couverture n'était déjà pas très engageante, pas très claire, mais on ne doit pas s'arrêter à ça n'est ce pas? Sauf qu'en fait si, j'aurai du m'arrêter à ça. L'absurde, le pas clair, c'est l'essentiel du livre.
C'est pas trop mal écrit, la première partie du livre j'ai ressenti cette oppression, cette inquiétude avec l'enqueteur. J'étais dans le gris, j'étais comprimée, j'étais curieuse, j'étais inquiète. Et puis petit à petit, comme rien ne s'explique, j'ai commencé à décrocher. J'ai le genre d'esprit qui cherche à se raccrocher à la réalité, on me dit "c'est une fiction qui cherche à saisir le réel", alors mon esprit cherche à approcher le réel dans la fiction. Mais en fait non, on s'enlise, on se perd, la réalité disparaît et la critique qu'on imaginait au début disparaît.
Alors oui, paraît qu'il y a du kafka là dedans. C'est vrai, je l'avoue, j'ai un peu vu de "la métamorphose" là dedans. Et puis ça aussi, ça s'est perdu.
J'ai fini le livre en sautant des phrases, sans en voir l'intérêt. Je suis déçue. J'ai l'impression d'avoir perdu 2h de mon temps. Mais peut être que c'est ça le fond du livre? Rentrer dans l'absurdité de "ce qu'il faut faire, c'est comme ça qu'on a toujours fait"?
Lien : https://stephalivres.wordpre..
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Ma première réaction a été de me dire « C'est quoi cette histoire complètement loufoque ? ». Puis j'ai ri de certaines situations vraiment absurdes comme la reconstitution de la détérioration de l'enrouleur à serviette dans les toilettes et la pose de scellés. Finalement, je me suis ennuyée à partir de la moitié du roman.
Philippe Claudel pousse l'absurdité très loin et trop, c'est trop. Et surtout la partie qui se passe dans l'Entreprise est longue.
Le message est louable et le roman est bien écrit mais je me suis vraiment ennuyée. Ce roman est bien différent de ceux que j'avais adorés, le rapport de Brodeck et Les âmes grises. Mais je trouve intéressant qu'un auteur écrive des romans très différents. Certains autres me donnent trop l'impression d'écrire toujours le même.
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Le style, l'écriture de Claudel sont là mais beaucoup trop kafkaïen pour que je puisse une seconde entrer dans cet univers . Pourquoi faire comme Kafka, il faut rester unique !!!
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Claudel Philippe - "L'Enquête" – Stock, 2010 (ISBN 978-2234065154)

Cruelle déception, c'est franchement mauvais, l'auteur torpille lui-même sa bonne idée de départ en en rajoutant des tonnes pour faire dans le kafkaïen, mais trop, c'est trop (et je suis pourtant un lecteur assidu et enthousiaste des oeuvres de Philippe Claudel).
Dommage.
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Enorme déception dans ce roman qui est un exercice de style avant tout.
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