On peut entrer confiant dans un livre de Claudel tous différents mais très plaisants. Celui-ci n'échappe pas à la règle c'est terrifiant mais captivant. Claudel fouille ses personnages et ses intrigues et rien n'est laissé au hasard mais est fin intelligent pour notre plus grand plaisir
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Une lecture difficile par le sujet abordé et la violence des sentiments qui en découlent.
On a connaissance des faits par petites touches et on rentre progressivement dans l'horreur.
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Fin seconde guerre mondiale. Un petit village dont on ne connaître jamais le nom. Un homme est tué. Un étranger. Brodeck, dans son rapport, aura a écrire chaque détail qui aura mené à ce drame. Claudel joue avec les non-dits, les phrases ambigües, les sous-entendus. Tout est dit, mais rien en même temps... Claudel dissèque, analyse, dénonce l'âme humaine. Son côté noir, son côté sombre. Sans jugement, sans justification. Claudel nous dit : voici les faits et c'est tout. Ça dérange, ça ébranle, ça glace le sang. Mais ça fonctionne. Un livre qui ne s'oubliera pas facilement.
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Bon livre, il y a des retours historique c'est intéressant.
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Pas trop accroché, c'est lent, c'est triste, ça se passe pendant la guerre. La couleur qui me vient c'est le gris. A ne pas lire un jour de déprime...
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Ou l'effarante banalité du mal !
Dans un lieu indéterminé et à une époque toute aussi indéterminée, Philippe Claudel nous conte la sinistre histoire de Brodeck, le "chien Brodeck", le "fremder Brodeck", celui qui en trente ans de son existence va subir deux guerres, la fuite, l'incarcération en camp de concentration, le retour au village avec la surprise effarée de ses concitoyens, la méfiance des villageois ...
Philippe Claudel a réalisé dans cet ouvrage un condensé des horreurs qui ont balisé le vingtième siècle, en mettant le doigt sur les tares humaines qui conduisent au pire : la peur, la lâcheté, l'indifférence, l'esprit de lucre, la haine, le goût du pouvoir, la volonté de puissance, le renoncement .... (et j'en oublie).
Il est bien évident que tout ce qu'il raconte évoque immanquablement L'Histoire. Mais jamais dans son récit, il ne s'accroche directement à la seconde guerre mondiale, ce qui fait la force de son récit. En supprimant le factuel de données historiques il ne laisse place qu'à la seule monstruosité humaine, qui en tout temps, en tout lieu réussit à transformer le monde en cloaque, en réceptacle de toutes les abominations.
Il a préféré développer un récit allégorique puissant dans lequel son "héros" devient le parangon du pauvre hère subissant les secousses de l'histoire, ployant sous le joug, mais grâce à cela trouvant le moyen de survivre. La résistance l'aurait automatiquement envoyé à la mort. A-t-il eu tort ? raison ?à chacun d'en juger selon ses propres critères !
Et ce mal qui a contaminé le monde n'épargne rien, ni personne. Il se répand partout, y compris dans les lieux les plus reculés, tels ce village apparemment idyllique, niché entre montagne et forêt, quasi inaccessible, mais où pourtant les habitants, vivant en autarcie, seront rongés par cette lèpre et deviendront capables du pire !
Et le pire, ils le feront subir à " l'Anderer". Je ne dévoile rien en disant cela, puisque c'est ainsi que commence le roman, par cet "Ereigniës" fondateur de l'intrigue.
L'Anderer, c'est l'autre, l'étranger, celui qui vient d'ailleurs, d'on ne sait où ?, qui est forcément différent, celui que l'on rejette ... Donc, "l'Anderer" qui vient s'installer au village, est un être dangereux. Il parle peu, regarde et écoute beaucoup, dessine, écrit dans son carnet, mais que peut-il bien dessiner et écrire ? Cet homme est diabolique ! il est là pour jauger, pour nous juger ! c'est inadmissible, il n'a rien à faire parmi nous .....
Ainsi va la vie !
Eternel recommencement de la violence et de la haine.
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personnages naifs et brutaux, ambiance terroir, impressions de fable
un joli roman dur et touchant
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