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3,75

sur 1332 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Petite sensation du moment, Un employé modèle a titillé ma curiosité malgré l'avis défavorable d'une de mes (très) proches, qui était restée sur sa faim. J'ai tout de même tenté le coup... Et grand bien m'en a pris !

Ce qui m'intriguait le plus, c'était de découvrir l'histoire racontée sous une perspective différente. En effet l'un des attraits principaux du roman réside dans le fait que le narrateur n'est autre qu'un tueur en série. On connait dès lors ses pensées, ses sentiments, on découvre à quel point notre « héros » est prétentieux, sur de lui, vaniteux même. C'est d'ailleurs cette psychologie tortueuse qui marque le vrai tour de force réalisé par l'auteur. Tout au long du roman, il nous distille au goutte à goutte des indices qui nous permettent de mieux cerner la vraie personnalité de Joe. On comprend mieux, au fur et à mesure que le récit avance, son attitude, sa façon d'agir et de penser. Cependant rien n'est jamais dit clairement et on ne connaît donc jamais vraiment le comment du pourquoi.

L'autre gros point fort du roman, c'est l'humour noir qui y est omniprésent. Joe est délicieusement sarcastique et juge les choses et les gens de manière tranchée et la plupart du temps d'une façon pour le moins politiquement incorrecte. Bref, tout à fait le genre d'humour que j'apprécie.

Si le personnage de Joe est d'une complexité remarquable et d'un intérêt certain, l'histoire quant à elle n'a pas une valeur inestimable. le roman n'aurait en effet rien perdu à être plus court d'une petite centaine de pages. Certains passages sont un peu répétitifs, même si certaines de ces longueurs permettent d'éclairer les tréfonds de l'âme de Joe.

J'ai donc passé un très bon moment de lecture avec Un employé modèle et je ne serais pas contre l'idée de découvrir le second ouvrage de Paul Cleave qui semble dans la même veine.
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Si l'humour anglais est bien connu et apprécié, l'humour néo-zélandais peine à franchir les frontières du pays. En effet, les Néo-Zélandais sont des britanniques des antipodes. Paul Cleave est un excellent exemple de ce que peut donner la littérature policière néo-zélandaise. Pour ceux qui connaissent le pays, il est troublant de transformer la paisible ville de Christchurch dans l'île du Sud en un affreux repaire de tueur en série, le Boucher de Christchurch, qui viole et assassine des jeunes femmes. le récit est entièrement vu par les yeux de Joe Middleton, qui travaille comme agent d'entretien au commissariat de Christchurch et … Boucher de Christchurch durant ses loisirs. Il est bien placé pour suivre les progrès – ou plutôt les piétinements de l'enquête. Après huit meurtres, Joe soudain découvre une victime qui ne peut lui être imputé. Il arrive bien vite à la conclusion que le tueur ne peut être … qu'un policier de la criminelle. Joe se décide à mener l'enquête, bien décidé à démasquer le copieur et à lui coller les autres victimes sur le dos.
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Très très à la mode, ces intrigues écrites à la première personne, avec le méchant en guise de narrateur. Ça permet, au passage, de s'apercevoir à quel point Nabokov est un génie car « Lolita » a beau avoir été écrit du point de vue d'un pedophile, le lecteur n'éprouve aucune fascination pour Humbert Humbert.
Là, évidemment, c'est moins subtil et pour nous éviter de prendre fait et cause pour l'inquiétant psychopathe qui lui sert de héros, Cleave multiplie les scènes gore, ce qui me met personnellement très mal à l'aise. Heureusement, la construction, elle, est très maligne, et construit tout un système d'échos entre faux idiot et fausse idiote, assassin immoral et meurtrière rongée par les remords, fonctionnaire de police qui tue et policier amateur qui tue, psychopathe justicier et justicière psychopathe, mère qui aime trop son fils au point de l'étouffer et mère qui aime trop son fils au point de nier sa fille... Bref c'est bien foutu, raisonnablement retors et distrayant. Mais moi qui cherchais un peu de dépaysement depuis la Nouvelle-Zélande, je reste sur ma faim. Christchurch vaut n'importe quelle ville des États-unis en moins parano: l'activité d'un serial-killer n'enrichissant pas plus les serruriers qu'elle ne met sur la paille d'intrépides prostituées.
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Petit voyage, non touristique, en Nouvelle-Zélande dans la ville de Christchurch où sévit depuis plusieurs mois un sérial killer surnommé le Boucher de Christchurch ! 7 crimes lui sont attribués. 7 femmes assassinées. Seulement le criminel prend la mouche car sur les 7 crimes, seuls 6 sont de lui. Un autre assassin a profité de ses crimes pour lui mettre ce 7e assassinat sur le dos. Et les policiers n'y voient que du feu. Joe, l'assassin, est bien placé pour le savoir puisqu'il travaille comme homme de ménage au commissariat. Il est ainsi très bien placé pour suivre les avancées de l'enquête sur ses crimes. Ses « collègues » policiers ne le soupçonnent absolument pas car Joe se fait passer pour un homme simplet, un peu lent, handicapé. Ce qui lui permet de circuler dans les locaux sans être « vu » et d'espionner les enquêteurs.
Pratiquement tout au long de ce thriller, on est littéralement dans la tête de Joe, serial killer… Ses délires, ses interrogations, ses crimes, sa vie tiraillée entre sa mère assez dominatrice, ses collègues dont une en particulier, Sally, qui aimerait pouvoir aider ce « pauvre » Joe si merveilleux qui lui fait tant penser à son frère handicapé décédé, sa vie routinière entre son boulot d'homme d'entretien et ses crimes etc.
C'est assez effarant comme aventure d'être dans la tête d'un assassin, souvent étouffant mais très bien écrit, quelques passages un peu longs à mon goût mais globalement un thriller très bien ficelé qu'on a du mal à lâcher avant la fin.
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Je me suis Ré. Ga. Lé. Suivre l'histoire de cet employé modèle, pas si sain d'esprit que cela a été, pour moi, un excellent moment de détente.

Ce polar néo-zélandais... D'ailleurs, pourquoi Babelio ne créé-t-il pas un insigne Océanie quand je constate le nombre d'oeuvres écrites sur ce continent ou qui s'y déroulent ?

J'écrivais donc, un polar néo-zélandais emprunt de beaucoup d'humour noir et de cynisme. C'est dérangeant, c'est grinçant. Forcément quand vous suivez les aventures meurtrières d'un serial killer au pays des kiwis. Il faut prendre beaucoup de recule sur l'intérêt et l'empathie que l'on peut avoir sur un tel personnage de roman. Passé ce cap, vous arriverez, peut-être, comme moi à vous laisser emporter par l'histoire et à la croquer rapidement.

Un Employé modèle est mon premier Paul Cleave. Probablement le dernier. En effet, quand je vois la couverture d'un autre de ces romans et le titre, Un Père idéal, je pense que l'originalité aura disparu et que je n'aurai pas le même plaisir.

Pour conclure, dommage que mon édition chez le Livre de poche possède des coquilles d'imprimerie ou de relecture qui m'ont fait buter de temps en temps. Au-delà de ces soucis techniques rien à redire. Au contraire.
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Un excellent thriller, loin des clichés et plein d'humour noir mais aussi un peu trop de détail par moment, un tantinet choquant par moment.
A Christchurch en Nouvelle-Zélande, un « boucher » sévit en ville. Joe, un célibataire qui travaille comme homme de ménage à la police, se tient au courant des agressions. le Boucher a déjà fait de nombreuses victimes, ce serial-killer tue des femmes dans d'atroces souffrances, et c'est là que j'ai préféré éviter certains détails mais passons, le tueur en série décide de se venger du plagiaire en menant sa propre enquête. On est vraiment loin des clichés, et encore vous ne savez pas qui est le boucher, mais c'est tordu et vraiment bien trouvé !
Je trouve qu'il ne lui manque rien et si je n'ai pas eu le coup de coeur c'est vraiment, encore une fois, à cause de certaines descriptions trop gores à mon goût. LE thriller est vraiment prenant, surtout dès qu'on connaît l'identité du tueur en série, on va avoir beaucoup de questions auxquelles l'auteur répondra au fil du roman. le personnage principal est très original, j'ai aimé cet homme de ménage et toute son histoire. Difficile de vous parler du roman sans trop vous en dire sur l'intrigue, en tout cas elle est originale, je l'ai très peu lu jusque-là et je dois dire que j'aime bien le genre. de plus l'écriture est excellente et offre au lecteur plein de suspens, d'humour et une intrigue captivante.
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Christchurch, Nouvelle-Zélande. Joe Middleton, célibataire, aux petits soins pour sa mère omniprésente, trouve un travail d'agent d'entretien au commissariat central de la ville. Ainsi il est au fait des affaires criminelles de la ville. En particulier celle qui concerne "Le Boucher de Christchurch", un meurtrier violeur, qui a déjà sept victimes à son actif. En fait, le serial-killer est Joe. Oui, Joe, le "simplet", le "lent" qui passe la serpillère et que tout le monde prend pour un retardé mental.

En fait, Joe est là, sous le prétexte de passer la serpillère, pour voir dans la salle de réunion si les inspecteurs de la Criminelle ont des suspects, des preuves, si par hasard ils se rapprocheraient de lui. Il a même planqué un minuscule enregistreur à micro-cassette et les écoute pour suivre l'enquête.

Mais il s'aperçoit qu'une femme, une victime, n'est PAS la sienne. Quelqu'un d'autre l'a tuée. Habitué à voler des voitures, à crocheter des serrures, il va sur les lieux de ce crime dont il n'est pas l'auteur. Et c'est là que le serial-killer mène l'enquête, tout en gardant sa façade de "Joe le lent", et c'est pas si facile.

Roman policier/thriller/horreur car un peu gore, l'intrigue est parfaite, savoureuse et c'est très bien écrit. le suspense ne faiblit pas une seconde. Les personnages proncipaux sont très bien amenés et bien campés. L'auteur, Paul Cleave, est néo-zélandais mais jamais je ne me suis sentie hors de ma "zone de confort" ( les thrillers anglais et américains). Un employé modèle est son premier roman, il a écrit 4 autres thrillers traduits en français depuis.

Un employé modèle - Paul Cleave, (publié en 2006 dans les pays anglophones), editions Sonatine en 2010, ed Livre de Poche 2012, 472 pages.


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Cela pourrait être l'histoire banale d'un serial killer comme dans tant d'autres livres mais ici l'angle d'attaque est différent ce qui le rend très original : Joe est agent d'entretien au commissariat de police et passe pour quelqu'un de presque benêt ... mais est aussi le boucher de Christchurch à ses heures perdues.
Lorsqu'un nouveau meurtre est mis sur le dos du boucher alors qu'il n'en est pas à l'origine, il décide de mener son enquête pour savoir qui est le vrai coupable.
Ecrit à la première personne, on vit le livre avec les yeux de Joe, on côtoie Sally si gentille avec lui, sa maman si envahissante, les autres inspecteurs et chose rare : on n'a aucun détail sur les scènes de crime ... cela fait du bien pour une fois.
J'ai beaucoup aimé le ton du livre, l'humour noir qui en ressort et presque aimé Joe.
Il parait qu'il y a une suite, chouette !
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D'un côté, ce roman n'a rien d'exceptionnel dans le traitement du serial killer, une histoire un peu brouillon, et une description à la limite du soutenable... Mais de l'autre, il contient une bonne dose d'humour noir, un style fluide, des rebondissements...
Un bon petit polar, quoi !
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Très bon roman noir avec une touche d'humour sarcastique. L'histoire est originale car on suit les péripéties d'un tueur en série qui se prend pour un enquêteur et qui nous explique les raisons de ses actes sauvages. Par contre, coeur sensible d'abstenir, les descriptions des agressions sont sanglantes et dérangeantes. L'intrigue est captivante et est menée de main de maître. le personnage principal est loin d'être sympathique et l'auteur a su le rendre très antipathique par moment. Il est convaincu d'être beaucoup plus intelligent que tout le monde y comprit des enquêteurs. Sa relation amour-haine avec sa mère est hilarante. Sa mère est tyrannique et insupportable. Elle a deux obsessions : que son fils adoré continue à venir manger chez elle son fameux pain de viande et qu'il ne devienne pas gay. Bref, j'ai passé un très bon moment en lisant ce roman.
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