Les Bannis et les Proscrits est l'une – si ce n'est la première – des séries que j'ai découvert en fantasy. Suite à mes dernières mésaventures concernant ce genre, je me suis dit qu'il était temps de réaliser une relecture des premiers volets et d'enfin la terminer. Cet exercice me permettant également de savoir si j'étais à présent fermé à ce genre. Fort heureusement, la répons
e est négative tant j'ai adoré retrouver la trace d'Elena et ses drôles de compagnons dans cette palpitante aventure.
J'avais oublié à quel point la plume de
James Clemens est sans appel. Dès l'introduction ce dernier plonge le lecteur dans une oeuvre à l'univers parfaitement maîtris
é et qu'il ne cesse de baigner d'ésotérism
e et d'occultism
e en tout genre. J'ai savouré cett
e énième incursion qui se démontre toujours aussi immersive même si peu de lieu sont dévoilés dans les prémices de son oeuvre, ces paysages se démontrent aussi merveilleux et séduisants que sombres et hostiles. Ainsi, son style s
e veut des plus visuel possible et grâce à son ton direct et incisif à souhait, il ne m'aura pas fallu longtemps pour arriver à la conclusion de ce volet dont les chapitres défilent avec dynamisme. Il faut dire que sans être révolutionnaire, l'auteur dévoile une intrigue huilée avec rythme et perfection. En effet, usant de l'éternel refrain du bien contre le mal dont la finalité repose sur les épaules d'une héroïne en devenir et entourée d'une étrange prophétie, ce dernier parvient à tirer son épingle du jeux grâce à l'action omniprésente qui déborde de son aventure. D'autant plus que
James Clemens concentre son intrigue sur un très court laps de temps, accentuant avec force la dimension de cette dernière. le récit se dévoile ainsi et aussi captivant que haletant à parcourir et les chapitres défilent autant qu'ils s'imbriquent les uns aux autres. J'ai aussi été plus que sensible à la place de la magie et du fantastique dans cette aventure. Il est indéniable que
James Clemens s'inspire de la Wicca et du New Age pour offrir un univers des plus enchanteurs et convaincant. Ci je devais chipoter, j'avoue qu'il m'a juste manqué de repères temporels afin de me situer quant au déroulement de ce roman tant il peut se démontrer moderne et féodale à la fois sous certains de ses aspects.
Néanmoins et quand bien même l'excellence de son aventure, le Feu de la Sor'cière et son auteur ne seraient parvenus à m'envoûter autant sans la délicieuse galerie de personnage présentée par ce dernier. J'ai eu le privilège de faire le rencontre d'une jeune demoiselle touchante et attendrissante dont la conséquente évolution se veut des plus renversante. En effet et en début d'ouvrage, cette dernière ne rêve que d'aventure et désire s'échapper de ses vergers la contraignant au travail et au devoir. Celle-ci rêve aussi de devenir enfin femme afin qu'on ne cesse de la comparer à son frère adoré. Seulement, Elena ne s'attendait pas à ce que ses premiers instants de féminité la transforme à tout jamais car en plus de femme, notre demoiselle se voit détenir le don ainsi que les bien trop nombreuses conséquences qui l'accompagne. En parallèle de cette découverte,
James Clemens dévoile au lecteur le destin du vieux guerrier manchot Er'ril. Aussi courageux que mystérieux, j'ai fortement apprécié ce personnage dont les secrets et les remords le construisent. Bien que touchant, je l'ai davantage trouvé émouvant lorsque ce dernier se voit croiser la route d'Elena et qu'il décide de la protéger afin de la sauver de ses ennemis. Nos deux nouveaux alliés formeront un duo débordant de sagesse et de tendresse. Pour autant et comme je vous l'ai dit, l'auteur a vu les choses en grand et bien d'autres personnages viendront accompagnés notre jeune sor'cière dont un demi-ogre, des métamorphes mais aussi des elfes et bien d'autres créatures fantastiques, maléfique ou non. Je vous laisse le soin de découvrir par vous même cette cocasse bande de bannis et proscrits qui serons vous séduire grâce à leurs valeurs, leurs convictions mais aussi leurs différences.
Malgré plusieurs lectures déjà réalisées, le Feu de la Sor'cière m'a de nouveau happé et totalement séduit. Avec une plume visuelle et un style des plus incisif,
James Clemens ne révolutionne pas le genre mais apporte une merveilleuse et délicieuse pierre à l'édifice. Je suis plus qu'impatient de retrouver cette intrigante brochette de personnages débordant de charisme et d'éloquence.
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