Non je n'ai pas choisi cette lecture en fonction des prix décernés, j'y suis allergique comme tous les bandeaux racoleurs qui rendent rarement service à l'auteur… et aux lecteurs.
Non, je n'ai pas été victime de la publicité autour de ce roman à sa sortie. Avec moi, la recette est simple: mentionnez la Seconde Guerre Mondiale sur la 4ème de couv' et je tombe comme une mouche.
Mais il ne suffit pas de brandir les horreurs de ce conflit pour que je succombe. Je n'ai pas aimé ce roman. Je me suis ennuyée tout du long.
J'attendais un peu de matière sur un thème pourtant passionnant: la récupération par les anciens alliés des acteurs scientifiques de la folie nazie, tout au long de la guerre et surtout après, par le biais de l'opération Paperclip (ou Overcast) menée par les militaires américains aux fins de recrutement de plus de 1.000 scientifiques nazis et d'exploitation des innovations nazies. La légitimation de cette opération passait par le combat futur contre les soviétiques mais reste toutefois une démarche d'une moralité bien douteuse. le sujet est certes évoqué, il tient lieu de trait d'union entre les deux époques mises en scène, mais d'une manière trop superficielle pour qu'elle soit captivante. C'était pourtant bien parti avec Dresde sous les bombes mais l'émotion fut de courte durée et noyée par le libertinage de Werner Zilch, séducteur impénitent et débauché notoire.
Shéma classique de deux époques entrechoquées pour la confrontation du passé et du présent pour lier deux destins,
le dernier des nôtres est un roman qui hameçonne le lecteur avec une promesse d'une histoire tragique et intense alors que ce n'est qu'une bluette exploitant le terreau fertile de la liberté sexuelle des années hippies qui, de plus, sonne faux avec des personnages peu attachants.
L'émotion n'est pas au rendez-vous.
Et si l'évocation sucée et re-sucée de la fuite des cerveaux diaboliques nazis favorisée par les alliés apporte un brin d'intérêt, elle est tellement survolée qu'en fin de compte, elle en devient fade et transparente.
Il est difficile de trouver des thèmes originaux face à la masse de productions littéraires qui encombrent les rayonnages des librairies, bibliothèques et tablettes, le talent réside dans la manière de traiter son sujet et de raconter une histoire.
Donc, non, le style de l'auteur ne m'a pas éblouie, m'appâter avec la Seconde Guerre Mondiale n'a pas suffit à me faire apprécier cette lecture que j'estime peu subtile et sans intérêt.
Trois étoiles tout de même car je sais que les fans d'histoires d'amour y trouveront leur compte car peu exigeants (sans mépris aucun) sur le fil historique. Ce qui n'est pas mon cas, le déballage de cuisses ne m'intéresse pas mais l'intensité d'un amour sur fond dramatique, oui.
Aucun commentaire sur les prix décernés pour ce roman, les mecs avaient dû fumer avant de voter et cela ne fait que confirmer mon allergie à ces duperies commerciales pseudo-élitistes.
Et je me questionne encore sur la raison de ce titre,
le dernier des nôtres, qui augurait un destin moins banal…
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