AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 717 notes
Oubliez tous les commentaires racoleurs que vous avez entendus sur lui : « C'est l'histoire du groupe de Charles Manson, truc de fou, une tuerie (au propre comme au figuré) ! ». Ce magnifique ouvrage n'a pas besoin de ça pour se faire sa place dans la littérature contemporaine et il vaut bien mieux que cette triste réduction, croyez-moi 🙂
L'auteur nous plonge dans la tête d'Evie Boyd à deux âges différents. Une Evie adulte, solitaire et écorchée vive, qui nous raconte l'histoire d'Evie adolescente. Paumée, mal dans sa peau, en quête d'amour et d'aventures. La plus jeune entraînera avec elle le devenir de l'autre, forcément. A quatorze ans, rejetée par sa meilleure amie et face à des parents qui la délaissent, elle va faire la rencontre de Suzanne. Une jeune brune énigmatique qui dégage un aura de liberté avec sa tignasse mal peignée, son air un tantinet provocateur et son groupe d'amies si soudés. le destin les met plusieurs fois sur la même route, jusqu'à la rencontre décisive où Suzanne emmène Evie au ranch et lui présente le reste de l'équipe. Russel, le gourou aimé et adulé de tous, et les autres. Pour la plupart : des filles, « The girls ». Les filles capables de tout, les filles au centre du roman de l'auteure, ces filles en mal d'amour mais si puissantes, ensemble. Evie est électrisée et n'a de cesse de vouloir fusionner avec elle, faire partie de ce groupe. Ne faire qu'un avec « les filles » pour affronter la vie. Une plume puissante nous conte les ressentis et les actes, à grand coup de périphrases poétiques et hypnotisantes, nous entraînant au fur et à mesure dans la solitude, les joies du groupe, et la descente rapide dans la violence, jusqu'à la peur, l'abandon et l'irréparable.
Au-delà de la reprise modifiée du faits-divers de 1969, Emma Cline nous offre une analyse en profondeur des recoins du coeur adolescent sous la forme d'un récit didactique. Entre recherche de soi, solitude, peur de l'abandon, besoin d'amour et besoin d'appartenance à un groupe, Evie se retrouve face à sa propre noirceur sous couvert d'une forte envie de faire ses preuves, pour se faire aimer et garder au sein du ranch, auprès de Suzanne. Et elle oscille ainsi, sans cesse, sur le fil du bien et du mal sans se soucier de quel côté ses actions la mènent, tant que le groupe la reconnait. Tant que le groupe de l'abandonne pas !
Au final, on se retrouve tous un peu en Evie. Dans la recherche d'identité, le trouble adolescent et le besoin d'appartenance à un groupe, peut-être pas dans celui-ci, mais dans n'importe quel autre groupe qui a pu croiser notre route au lycée… Ce roman se place au rang d'un livre à faire lire à nos ados, dans la lignée de « L'herbe bleue » ou de « Christiane F » que nos parents nous collaient dans les mains à grands renforts de « Il faut que tu lises ce livre, je t'assure, c'est un classique ! » implorant l'univers qu'il nous écarte à tout jamais des drogues et des mauvaises fréquentations… Un roman universel et intemporel qui offre à la jeune auteure la place d'un « talent à suivre » !
Lien : https://leslecturesdeninablo..
Commenter  J’apprécie          20
Evie Boyd est une adolescente mal dans sa peau, qui s'ennuie et se sent délaissée par sa famille. A la suite d'une dispute avec sa meilleure amie, elle va se rapprocher d'un groupe de filles plus âgées et plus particulièrement de Suzanne. Ce groupe de filles qui vit dans un ranch géré par Russel, leader charismatique, attire et fascine la jeune Evie : ces filles semblent libres, heureuses et guidées par une force qui transcende tous les codes de la société de l'époque.

Ce livre, même s'il décrit précisément les évènements qui ont conduit à l'arrestation de Charles Manson (Russel dans le livre) et de ses filles, n'est pas un livre sur la secte Manson (d'ailleurs, dans le livre, la secte porte un autre nom). Il décrit, avec brio, la période qu'ont traversé toutes les jeunes filles à l'adolescence. L'écriture est d'une telle justesse que tout le monde se reconnaît forcément à un moment en Evie Boyd. L'ouvrage est d'autant plus intéressant que les sentiments de la jeune Evie sont analysés par une Evie adulte et profondément marquée par les événements des années plus tard. Bref, j'ai adoré !

Commenter  J’apprécie          20
Evie jeune femme marquée ,nous fait revivre son parcours plus que chaotique d'adolescente.
Elle nous démontre comment on peut à cet âge fragile basculer dans un monde dangereux.
Son mal être,du peut-être à l'absence du père ou au refus d'accepter le compagnon de sa mère l'entraîne dans une secte où tout lui semble plus beau,amour,amitié,liberté.
L'univers émotionnel de l'adolescence nous est rendue avec beaucoup de précision par Emma Cline dont c'est le premier roman.
Une belle écriture riche et maîtrisée.
Commenter  J’apprécie          21
J'ai commencé ce roman à une période très chargée au travail et ce n'était sans doute pas les meilleures conditions pour entrer dans un roman. En le refermant je peux dire que j'ai plutôt bien aimé, mais surtout la deuxième partie. Je me suis un peu ennuyée dans la première moitié. Elle installe bien l'ambiance et permet de comprendre l'état d'esprit du personnage principal, Evie, mais j‘ai trouvé que cela manquait de rythme et que cela traînait un peu en longueur.

La deuxième partie fait approcher le récit d'un évènement qui a été annoncé dès le début du roman et donne un coup d'accélérateur et j'ai bien plus aimé !

Passé ce bémol, laissez-moi vous dire quelques mots sur l'histoire. La majeure partie se déroule en 1969 et Evie est une adolescente de 14 ans qui n'a qu'une amie et dont les parents sont séparés depuis peu. Sa mère se cherche une nouvelle vie et son père a déménagé très loin avec sa jeune petite amie. Evie n'a pas vraiment d'encrage et c'est une période charnière. Elle se coupe de son amie et croise des filles fascinantes qui l'attirent terriblement, surtout Suzanne, à qui elle a envie de plaire, de ressembler…

Il se trouve que ces filles font partie d'une sorte de communauté hippie sous l'influence d'un homme charismatique. On sent petit à petit monter une tension au sein de la communauté qui va aller jusqu'à un drame terrible. Evie passe d'un de ses parents à l'autre mais elle reste surtout elle devient très attachée à la vie de bohème et de liberté du ranch où vivent les filles et leur « gourou » et elle s'y sent bien, toujours à la recherche de l'attention de Suzanne, de façon presque obsessionnelle, amoureuse.

En parallèle, on voit aussi Evie adulte, des années plus tard. Les gens qui savent qu'elle a été liée à cette communauté pensent tout de suite au drame et cela colore la perception qu'ils ont d'elle. de son côté, quand elle repense à cette période, c'est plus pour se remémorer ce qu'elle ressentait dans cette vie qui était si différente de celle qu'elle devait vivre et qu'elle a vécu. Quand elle pense au drame, cela réveille en elle des questionnements.

Ce que j'ai aussi aimé dans ce roman c'est l'atmosphère -on ressent la chaleur, on voit l'admiration, il y a quasiment une lumière différente qui rayonne autour des personnages admirés par Evie, on ressent aussi la solitude d'Evie (que ce soit celle de 1969 ou celle du présent).
Lien : http://ennalit.canalblog.com..
Commenter  J’apprécie          20
S'inspirant de « la famille » de Charles Manson et de leurs crimes, Emma Cline met en scène l'histoire d'Evie, une adolescente ordinaire dont les parents en plein divorce ne se préoccupent pas. Livrée à elle-même, la jeune fille solitaire rencontre un groupe de jeunes filles, menées par la fascinante Suzanne, et se rapproche ainsi d'un groupe de marginaux vivant dans une ferme isolée sous l'emprise d'un certain Russel. C'est Evie elle-même qui raconte cette histoire. Une trentaine d'années, plus tard, Evie est une femme solitaire qui se remémore sa jeunesse au contact inattendu du fils d'un ami et de sa petite amie. Cette jeune fille désireuse de plaire, prête à suivre aveuglément celui qu'elle aime, à tout accepter et à tout faire, lui rappelle celle qu'elle a été.

La grande force de ce roman c'est tout d'abord le personnage d'Evie. Elle est l'incarnation parfaite de la fragilité de l'adolescence, de son besoin de reconnaissance, de sa soif d'appartenance, de l'intensité et de la complexité de ses émotions et de ses désirs. Une adolescente soumise à la puissance du groupe, à la force d'attraction de personnages charismatiques. Evie n'a pas participé au crime, mais il s'en est fallu de peu.

Le personnage de Suzanne est mystérieux, on sait peu de choses sur la jeune fille ni son passé, ni ses pensées. de Suzanne on ne connaît que l'image que s'en fait Evie, un personnage idéalisé, mais dont la froideur laisse perplexe.

Le roman porte bien son titre. Les filles sont les héroïnes, les véritables personnages du roman. Evie et Suzanne, mais également les personnages secondaires que sont les autres filles du groupe, la petite amie du père d'Evie, Sacha la jeune fille que rencontre l'Evie adulte et même la mère d'Evie. Et si les hommes sont presque des ombres dans ce roman, ils sont tous des figures plutôt négatives, exploitant la soif d'amour des filles et les manipulant pour obtenir ce qu'ils désirent. C'est un roman féministe dans une certaine mesure, dans lequel les filles sont victimes consentantes des hommes, soumises aux désirs masculins et prêtes à tout pour être aimées.

L'auteur explose littéralement l'image de légèreté des années 60. On est bien loin du flower power, ici il n'y a que crasse et violence. C'est l'envers du décor d'une époque dont l'on garde une image idéalisée et édulcorée. Et en même temps ce roman est terriblement d'actualité. Comment en effet ne pas penser à d'autres jeunes manipulés et utilisés par des hommes sans scrupules et jetés sur la voie de la violence et de la haine ?

C'est un roman magnifique, dont je garde un vif souvenir.
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
Commenter  J’apprécie          20
Evie est une adolescente dans le nord de la Californie à la fin des années 60. Dans la chaleur de l'été, les personnalités lascives et accablées de vacuité ne peuvent que mal vivre. En proie aux questionnements existentiels inhérents à l'adolescence, livrée à elle-même, elle tombera sous le charme magnétique de Suzanne, et la suivra aux portes de l'enfer... car Suzanne appartient à la secte crée par Russel, une personnalité psychotique surfant sur la vague hippie pour justifier sa soif de violence.
L'auteur explore les méandres psychologiques d'une jeune fille mais c'est de nous qu'elle parle, c'est nous qu'elle ausculte à travers elle. Sans complaisance, sans commettre une seule erreur. Un grand roman.
A.L Boistard
Commenter  J’apprécie          20
Evie Boyd se souvient de 1969. C'est l'année de ses quatorze ans. Mal dans sa peau, un peu paumée, elle se cherche et espère bien se trouver dans ce petit groupe qui lui permet de laisser derrière elle sa mère, la brouille avec sa meilleure amie et les problèmes dont on est persuadé d'être entouré à cet âge-là.

Il y a bien une vague histoire de criminel mais je pense qu'on peut la laisser en arrière-plan tant elle est anecdotique à mon sens. D'ailleurs, l'intrigue semble presque un prétexte pour décortiquer le personnage qu'Emma Cline y plonge. Evie est attachante, fragile, complexe et le roman brille par la finesse de l'étude psychologique qu'il propose. Il dresse un portrait tout en subtilité de l'adolescence en général, de sa sexualité en particulier – de son éveil, de sa découverte et de son incertitude. En effet, la sensualité est présente à chaque page ou presque et certaines scène sont baignées d'une troublante volupté.

La suite sur mon blog.
Lien : http://touchezmonblog.blogsp..
Commenter  J’apprécie          20
1969. Evie, 14 ans, s'ennuie dans la petite ville du nord de la Californie où elle vit seule avec une mère fraîchement divorcée qui, ne pensant qu'à retrouver un homme, délaisse sa fille.
Evie passe ses journées avec Connie. Elle n'est pas vraiment une amie, elle est plutôt un bouche-trou qui comble le vide de sa vie.
Un jour, elle croise le regard de trois filles. Celui de Suzanne la magnétise. A tel point qu'elle quittera souvent le domicile familial pour rejoindre le ranch où vit une population de hippies sales, sous-alimentés et défoncés . Ces marginaux sont sous la coupe d'un certain Russell qui prône l'amour de son prochain. On connaît la suite. Librement inspiré de la secte de Charles Manson qui commit des assassinats aux États-Unis à la fin des années 1960, « The Girls » raconte, avec le regard d'Evie, l'inexorable escalade vers le drame. Manipulées par le gourou, dont on se demande ce qu'elles trouvent à ce piètre musicien, « Les Filles » vont commettre l'irréparable.
En dehors de la description implacable du processus de décérébration, ce premier roman brillant est aussi l'histoire de la fascination amoureuse qu'Evie éprouve pour Suzanne.

EXTRAIT
- Cela faisait si longtemps qu'aucune d'elles n'avait habité un monde où le bien et le mal existaient de manière concrète. Les instincts qu'elles avaient pu posséder autrefois – le léger tiraillement dans le ventre, l'inquiétude qui vous rongeait – étaient désormais inaudibles. A supposer que ces instincts aient été perceptibles un jour.
Lien : http://papivore.net/litterat..
Commenter  J’apprécie          20
L'affaire Charles Manson a inspiré des auteurs en cette rentrée littéraire. du côté français, Simon Liberati en a fait un roman, California Girls, véritablement axé sur le drame, sans épargner la violence et le gore. du côté américain, Emma Cline a préféré s'inspirer librement du drame et privilégié les aspects psychologiques. Comment de jeunes gens peuvent en arriver à cette violence, à cette folie meurtrière ?

Cette approche a un pouvoir romanesque à mon sens bien plus grand. La difficulté résidait dans le fait que face à un drame si célèbre, l'auteure ait du mal à tirer son épingle du jeu. Ce n'est pas le cas avec Emma Cline qui réussit un récit formidable et saisissant, prouesse d'autant plus remarquable qu'il s'agit de son premier roman.

Emma Cline nous replonge dans cette ambiance hippie californienne de la fin des années 60 en narrant l'histoire de la jeune Evie Boyd. Cette adolescente se morfond dans sa vie avec un père absent, une mère fantasque et une amie Connie plutôt ennuyeuse. Au hasard d'une sortie, elle tombe sur un groupe de jeunes filles hippies. Elle est immédiatement subjuguée par l'une d'entre-elles, Suzanne. Plus âgée, mystérieuse, prônant des valeurs d'amour, de partage, de don de soi, elle vampirise la jeune fille sans faire beaucoup d'efforts. C'est ainsi que progressivement, Evie découvre cette communauté de marginaux dirigée par Russell. Ce dernier souhaite faire carrière dans la musique et presse Mitch qui travaille dans le milieu de le produire.

Avec un grand sens de l'observation et une maturité d'écriture évidente, Emma Cline explique point après point le mécanisme qui va aboutir à la catastrophe : une idéologie bancale, les affres de la vie communautaire, la manipulation. Elle montre bien aussi le jeu de séduction qui se noue entre Evie et Suzanne, cette séduction qui fait tomber la jeune fille dans la secte mais qui la sauvera aussi du drame. L'auteure n'hésite pas non plus à décrire les événements de façon directe, crue mais sans gore ni surenchère, toujours dans le souci d'apporter un véritable éclairage à l'histoire : l'entrée dans la drogue et la sexualité de la jeune Evie, la description du massacre. Enfin, Emma Cline s'offre le luxe d'apporter le ressenti d'Evie devenue adulte sur cette aventure folle et meurtrière.

J'ai vraiment été bluffée par ce roman et son auteure et je recommande chaudement la lecture.
Lien : http://www.leslecturesdumout..
Commenter  J’apprécie          20
Evie passe quelques jours toute seule dans la maison d'un ami avec vue sur la mer. Alors que le fils adolescent de son ami fait irruption dans la maison pour passer une nuit avec sa petite amie, Evie se souvient de sa propre jeunesse. Lorsque ses parents se sont séparés et que sa meilleure amie a pris ses distances, Evie s'est retrouvée seule et s'ennuyait. Elle était une adolescente dans les années 60 en Californie et elle traînait sa solitude dans un parc ou un super marché lorsqu'elle rencontre par deux fois Suzanne, une jeune femme mystérieuse à la beauté envoûtante. Evie est immédiatement attirée par Suzanne et devient prête à tout pour parler à cette jeune femme brune qui semble différente de toutes les personnes qu'elle a rencontrées.

Suzanne la conduit au repère de son groupe, un vieux ranch dans lequel la saleté, le désordre et le partage entre jeunes gens font loi. Personne ne possède rien, chacun pioche dans un sac de vêtements commun, chaque membre a un rôle dans la maison et les enfants grouillent partout sans que l'on sache qui sont les parents. Evie, délaissée par sa mère et son père qui s'occupent davantage de leur nouveau conjoint respectif, trouve dans ce ranch un foyer et dans ces jeunes gens une nouvelle famille parmi laquelle on trouve un lot de jeunes femmes admiratives et envoûtées par Russell. L'influence de Russell, manipulateur et séducteur, est immense sur les autres habitants du ranch et il devient une sorte de gourou pour ces jeunes femmes: il donne les ordres, elles les exécutent. A 14 ans, Evie découvre une nouvelle vie dont les horizons sont plus vastes et la liberté sans limites. Toutes les frontières fixées par la société de l'époque n'existent : la propriété privée et la propreté sont bannies du ranch alors que la drogue, l'alcool, le sexe, le vol font partie intégrante de cette vie commune. Evie, à la recherche de sa propre personnalité et d'affection, abandonne la gentille adolescente qu'elle était pour devenir un membre à part du ranch. Elle adopte tous les principes et les règles de vie que le groupe prône tant elle est attirée par Suzanne. Mais au fur et à mesure le verni s'écaille et ce groupe ressemble de plus en plus à une secte aux yeux d'Evie. La violence de Russell s'accrue, Suzanne prend ses distances et certains membres quittent le ranch. Spectatrice de tous ces changements, Evie aperçoit de plus en plus distinctement le nouveau chemin violent et fou que semble suivre la secte.

The Girls est inspiré par l'histoire de la secte dirigée par Charles Manson qui commis des assassinats d'une grande violence et sans véritables motifs apparents à la fin des années 60 en Californie dont celui de Sharon Tate. Charles Manson prévoyait les meurtres, "ses filles" les commettaient. Ces meurtres bouleversèrent les Etats-Unis et l'image bien gentille et insouciante des hippies de la fin des années 60 disparut avec cette secte.

Emma Cline met en scène la fascination du mal et de la violence. Evie est fascinée par Suzanne, la meurtrière la plus violente du groupe et même lorsqu'elle prend connaissance des assassinats, les filles sont toutes envoûtées par la folie de Russell et le lecteur est également happé par la descente aux enfers du groupe. Ce roman est étrangement prenant. Une fois qu'Evie fait partie de la communauté du ranch nous sommes piégés par un double élan: le lecteur veut suivre ces personnages fous qui le fascine également mais en même temps il est mal à l'aise durant divers scènes glauques.

The Girls est également un roman d'apprentissage: Evie perdra son innocence dans ce roman et deviendra une adulte hantée par ce qu'elle a vécu avec cette secte.

J'ai d'abord eu un peu de mal à entrer dans le roman : la première partie qui nous montre Evie adulte n'est pas la plus prenante et puis il faut s'habituer au ton du roman. Les 100 dernières pages sont haletantes et sont vraiment l'apogée du roman. Evie adulte s'interroge: qu'aurait-elle fait si elle était partie avec le groupe qui allait assassiner la famille ?

Avant de lire The Girls j'avais entendu des avis dithyrambiques sur le roman. Mon ressenti est moins enthousiaste: j'ai beaucoup aimé The Girls mais ce ne sera pas le livre de l'année pour moi. L'engouement pour le roman est tout à fait mérité: The Girls est vraiment une lecture atypique qui créer un ressenti complexe chez son lecteur qui ne peut pas rester indifférent. Même si The Girls ne fut pas un coup de coeur je sais que ces filles-là vont rester une lecture marquante pour moi.

Merci à Babelio et aux éditions de la Table ronde.
Lien : http://lecottageauxlivres.ha..
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (1528) Voir plus



Quiz Voir plus

LNHI-44259

Qui chantait ceci en 1977? On a tous dans le coeur une petite fille oubliée Une jupe plissée, queue de cheval, à la sortie du lycée On a tous dans le cœur un morceau de ferraille usé Un vieux scooter de rêve pour faire le cirque dans le quartier Et la petite fille chantait (et la petite fille chantait) Et la petite fille chantait (et la petite fille chantait) Un truc qui me colle encore au cœur et au corps Everybody's doing a brand-new dance now Come on babe do the locomotion I know you gonna like it if you give it a chance now Come on babe do the locomotion

Alain Souchon
Laurent Voulzy
Eddie Mitchell

12 questions
85 lecteurs ont répondu
Thèmes : chanson française , années 60 , enterrement , animauxCréer un quiz sur ce livre

{* *}