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3,28

sur 192 notes
Je suis passionnée par cette période de l'histoire et lis donc beaucoup de récits sur la resistance, la Shoa, la seconde guerre mondiale en général.
Cette fois ci, je n'ai pas réussi à accrocher à l'histoire. Je ne comprends pas le besoin qu'à eu l'auteur "d'inventer" certains passages de la vie de son grand-père alors que la vie des résistants, des déportés et de tous les morts de cette terrible tragédie est malheureusement déjà suffisamment "incroyable" sans en ajouter.
Dommage car les recherches et le voyage que fait l'auteur pour aller à la rencontre de son grand-père auraient suffit pour faire de ce recit une lecture passionnante.
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JL Coatalem est parti à la recherche de l'histoire tragique de son grand-père Paol. Paol, breton, né à la fin du XIXème siècle qui a connu la Grande Guerre, l'Indochine. Fidèle à son pays brestois, revenu y continuer sa vie avec Jeanne, leurs 3 enfants Lucie, Ronan et le dernier Pierre. Puis la IIème Guerre et tout ce qu'elle emporte, brûle, détruit sur son passage. Paol est pris dans ses mâchoires d'acier qui le broie. La vie de Paol se poursuit dans l'indicible camp de concentration-usine de Dora en Allemagne. Dora l'avale et le recrache à 170 km à Bergen-Belsen où le temps s'arrête pour Paol.

Ce destin va insidieusement, lentement et silencieusement minée sa famille. Ses 2 fils, Ronan résistant la 1ère heure, légionnaire, déserteur, pro-OAS s'éloigne du petit frère Pierre, père de Jean-Luc, le fils, petit-fils et neveu devenu écrivain. Paol est toujours présent, dans l'ombre, dans l'air mais on en parle jamais. Jean-Luc part à sa recherche pour comprendre ce qui lui est arrivé et où il est arrivé et est parti. JL Coatalem cherche son grand-père pour comprendre ce père taiseux et le drame qu'il a connu petit en voyant Paol embarqué pour ne plus revenir. Il part aussi à la recherche de ce grand-père qu'il n'a jamais connu mais qui est tellement là.

J'ai vraiment apprécié la lecture de la part du fils. JL Coatalem recueille des fragments, des bouts de vie, des photos, des documents mais pas la totalité. Aussi, il se lance dans une reconstitution de la vie de son grand-père sur le mode de la fiction et il assume et revendique ce choix. Cela donne une biographie supputée, imaginée fondé sur du réel.

Ce livre m'a plu car il est très bien écrit. La vie partie sur Dora est très bien. Mais je pense surtout ce qui a saisi mon attention, c'est cette envie de connaître son grand-père. Certes il y a Papa, Maman, les frères et les soeurs, le noyau de base mais il y a le cercle familial. Et chez JL Coatalem ce cercle prend tout son sens et son importance pour comprendre le Papa, la Maman, les frères, les soeurs etc....

Je pense aussi que ce livre a fait écho sur une partie de l'histoire de mon grand-père maternel.

Un bon moment de lecture.
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A mes deux grands-pères, tous deux déportés, et l'un même lors des deux guerres. Ils en parlaient très peu.
A mon papa, ex-inspecteur de français, qui s'en va doucement à mots comptés.
A mon plus jeune frère, professeur de français dans les hautes écoles, qui m'a donné ce livre à lire.


Un livre à découvrir. de quoi parle-t-il donc ce livre de silences ? Des dommages collatéraux de la guerre dont l'onde de choc se répercute sur des générations ? Ou bien la guerre n'est-elle que le détonateur à cet assourdissant silence ? Indicibles non-dits nid des secrets de famille en fouillis, enfouis. "Le silence était une pâte transparente qui avait durci jusqu'à nous immobiliser dedans." p.206


J'ai de la littérature l'idée, l'espoir, le rêve de nous approcher au plus près de notre humanité. Si j'étais professeur je le proposerais en lecture à ma classe, je leur ferais comparer cette phrase de la p.16 "Des années après, en dépit du temps passé, j'irais à la recherche de mon grand-père. Comme à sa rencontre". avec celle de la quatrième de couverture "Des années après, j'irai, moi, à la recherche de cet homme qui fut mon grand-père. Comme à sa rencontre." A la rencontre de ce moi qui s'est effacé, et de ce simple "s" soulignant une condition indéfinie. Condition humaine. Indéfinie marge de liberté.


Et puis ce qui frappe c'est ce Pierre, certes beau prénom s'il en est, mais qui ne saurait remplacer un papa qui ne s'exprime pas.
Un livre à la rencontre de soi.
Un livre beau comme un homme.
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🟢 Septembre 1943, Paol, résistant breton est dénoncé et arrêté par la Gestapo. Déporté dans les camps nazis il n'en reviendra jamais.
Jean-Luc Coatalem, hanté par le passé de son grand-père veut comprendre, il part à la recherche de souvenirs, et entre archives départementales et témoignages, tente de retracer son parcours. Contre l'avis de son père, fils cadet de Paol , pour qui le sujet est trop tabou et qui reste muré dans son silence .

🔵 Avis mitigé pour ce roman mi-enquête mi-fiction .Trop de récit imaginé , l'auteur le dit d'ailleurs :" Et ce que je ne trouverai pas, de la bouche des derniers témoins ou dans les registres, je l'inventerai."
J'ai eu du mal à accrocher, ne sachant jamais si ce qui se passait était réel ou imaginaire. Par ailleurs j'ai trouvé le style pesant, une lecture plutôt laborieuse pour ma part malgré un bel hommage d'un petit fils à son grand-père 🤷‍♀️

Lien : https://www.instagram.com/ch..
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Pour la petite histoire, j'ai acheté ce livre sans en connaître ni le titre ni l'auteur. Ma libraire avait emballé des livres avant Noël et le hasard était de mise. Expérience à refaire sans hésitation.

Mon opinion:

L'auteur veut en découdre avec Paol, ce grand-père inconnu, dont on ne parle jamais. Ce grand-père, arrêté par la Gestapo, en Bretagne, sur dénonciation, en 1943, pour “raison inconnue”.
Ce grand-père, qui sera “interrogé”, enfermé, déporté.
Ce grand-père qui connaîtra les camps de Buchenwald, Bergen-Belsen et Dora d'où il ne reviendra jamais.

Jean-Luc Coatalem, se lance dans une enquête fastidieuse pour faire revivre ce grand-père dont personne ne parle et qui commence par sombrer dans l'oubli.
Des recherches faites à travers des photos, des archives et quelques témoignages. Des visites dans les camps où son grand-père est passé. Notamment celui de Dora.

L'auteur met un coup de projecteur sur le camp de Dora, le moins connu mais qui aura, pourtant, un grand impact sur la grande histoire. Je suis déconcertée, stupéfaite d'apprendre ça !!! Wernher von Braun, la part sombre de la conquête spatiale (un SS qui devient directeur du centre de vol spatial de la NASA) !!!

Un récit basé sur des faits réels avec des passages inventés.
Une belle histoire mais j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans à cause de l'écriture. J'ai également été perturbé par les retours dans le passé (notamment lors de la guerre d' Indochine), qui m'ont obligés à revenir en arrière pour reprendre le fil des recherches.
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L'auteur raconte l'histoire de son grand-père, disparu dans un camp de concentration nazi.
En incessants aller-retours, il remonte le temps, il passe de la grande boucherie que fut la guerre de 1914-1918, décrite en phrases percutantes, à l'arrestation de Paol, puis suivent une description de l'atmosphère brestoise et une visite en Indochine à l'époque de la colonisation française.
Après quelques pages, ces sauts dans le temps et dans l'espace ne m'ont pas dérangée.
Nous suivons aussi Jean-Luc Coatalem dans ses recherches auprès des archives départementales de Quimper, puis dans la campagne bretonne et jusqu'en Allemagne, à Buchewald, Dora et Bergen-Belsen où son aïeul a terminé sa vie.
Cette quête est pour lui l'occasion de mettre à jour les non-dits dans sa famille, de comprendre pourquoi il en savait si peu et de découvrir enfin son nom sur des registres et des monuments. La grande Histoire est bien présente, celles de toutes les guerres françaises du XXème siècle, y compris la guerre d'Algérie qui a vu la brouille entre son père et son oncle se concrétiser.
Ce livre est écrit pour partie pour son père, qui refusait d'en parler.
La visite des camps est poignante, l'auteur ne pouvant même rester dans le tunnel construit pour abriter les missiles de von Braun (futur concepteur de la fusée qui se posera la première sur la lune) et dans lequel travaillait son grand-père. On voit là encore que l'être humain est capable du pire comme du meilleur.
C'est un livre d'introspection (et si...), il est moyennement épais (quelques 260 pages) mais chacun des chapitres est riche de réflexion, d'interrogations et d'évocation d'ambiances et de paysages. D'ailleurs, j'avais apprécié d'autres romans de cet auteur, tel celui sur Gauguin, qui tous se référent plus ou moins à son histoire familiale.
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Nous partons à la recherche du passé, des non-dits. Un petit fils veut savoir ce qui est arrivé à son grand-père durant la guerre 39-45. Un père qui ne veut pas ou ne peut pas parler de cela.

J'ai eu du mal avec la façon dont est écrit le récit. Impossible de savoir ou l'on est, vers ou l'on va. Les retours dans le passé sont dans les moments présents. C'était assez perturbant.

Aimant les livres sur la 2éme guerre mondiale, j'ai aimé les descriptions, la vie dans le camps, les agissements de la police française, les SS. Je suis mitigée sur ce livre... Quelle dommage
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Ce livre fait facilement parti des plus exigeants que je n'ai jamais lu.

En effet, je trouve l'écriture très lourde par l'accumulation de détails techniques dans des phrases à rallonge. Enchaînant les structures complexes, le lecteur devra s'accrocher.

Néanmoins ces détails sont les bienvenus dans le style de l'intrigue. Quoi de plus essentiel comme quête pour un fils que celle de la vérité sur la vie de son grand-père, et par extension celle de son père. Il se jette corps et âme dans ce travail colossal alors que sa famille le supplie d'arrêter cette quête veine.

La censure de l'époque et les documents introuvables donneront bien du fil à retordre à ce fils qui, peu à peu, construit son identité sur ses découvertes, comprend ces racines, justifie son existence.

J'adore les romans dont la signification exacte et complète du titre nous apparaît à la lecture de la dernière ligne !


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Le petit-fils de Paol, qui ne dit jamais son nom est tracassé par l'arrestation inexpliquée de son grand-père, déporté et mort à Buchenwald, .une tâche jamais effacée, cachée par la famille dans l'omerta.
Il entreprend des recherches partout où Paolo est passé sans jamais trouver la réponse, En se mettant dans sa peau il alterne les souvenirs avec la terrible condition des déportés
La guerre des poilus dans les tranchés en 1914, sa mutation en Indochine et les erreurs de la colonisation, remobilisé en 1939, ses fonctions de directeur d'usine, le cavalier et le marin de sa jeunesse en Bretagne, la douce vie de famille avec Jeanne une femme délicieuse,
De retour au pays il revisite les lieux de son enfance, la maison familiale, la lande bretonne, et la mer omniprésente.
Quand il reçoit un coup de téléphone d'un homme de 82 ans qui se souvient que sa mère avait été la secrétaire de Paol. Elle lui avait raconté qu'il y avait eu une violente dispute avec Victor l'interprète de l'organisation TODT. Paol lui aunait reproché d'être vendu à l'Allemagne. Pour se venger Victor qui risquait de perdre sa place d'un d'interprète l'aurait dénoncé à la gestapo.
Rassuré par la vérité, tout en ayant retrouvé sa dignité le petit-fils se baigne dans la mer, renouant avec la pratique de tous ses ancêtres.
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C'est le genre de livre que l'on voudrait savoir écrire sur sa famille. D'une écriture sobre, Jean Luc Coatalem mène une enquête sur la disparition de son grand-père Paol. Il a pris la place de son père, Pierre, pour enquêter sur ce grand-père, il a pris « La part du fils ». Ce que j'ai aimé dans ce roman, c'est qu'il mélange réalité et fiction, d'ailleurs l'auteur le revendique, il y a ce qu'il trouve sur l'histoire de son aïeul, et ce qu'il ne peut pas trouvé qu'il imagine. Paol est né en 1894, il est officier colonial, il a fait la guerre de 14/18, puis une longue période en Indochine. En 1939, il reprend du service, jusqu'à la débâcle. de retour en Bretagne il est arrêté en septembre 1943 par la Gestapo, et disparaîtra dans les camps nazis. Au delà de l'histoire de son grand-père c'est celle de sa famille qu'il retrace. Il se rend sur les lieux d'incarcération, il consulte les documents familiaux, les archives départementales, sur lesquels son grand-père apparaît. Il fait tout ça comme si nous étions à ses côtés, lorsqu'il se rend en Allemagne, le lecteur est dans la voiture de location, lorsqu'il visite le camp de Buchenwald, l'usine Dora Mittelbau, il nous décrit ce qu'il voit, ce qu'il ressent, il nous fait partager ses sensations, dans les baraquements, les tunnels que les déportés ont creusés. On dit communément lorsqu'une personne disparaît sans que sa famille sache les conditions de sa disparition qu'elle ne peut pas « faire son deuil », J'ai le sentiment que ce livre « la part du fils » a servi pour l'auteur a faire son deuil.
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