Il y a une tradition chez moi pour les fêtes de fin d'année : à chaque Noël, quelqu'un dépose un roman policier sous le sapin, pensant bien faire, et à chaque fois, je le trouve effroyablement nul.
Tuer n'est pas jouer est mon premier
Harlan Coben. Je ne connaissais cet auteur que de nom, ces romans ne m'attirant pas plus que ça de prime abord. Mais bon, maintenant qu'il était entre mes mains, autant laisser gagner la curiosité. J'aurais dû m'abstenir.
Premièrement, on ne va pas se mentir, c'est très mal écrit. Les auteurs de polars aiment généralement bien les styles rapides, vifs, qui ne laissent pas au lecteur le temps de souffler. Soit. Mais il y a une différence entre être incisif et écrire une notice de micro-ondes. Là, on est plutôt sur le deuxième cas.
Ensuite, le personnage
De Win. J'adore les personnages gris, odieux, voire criminels... quand ils sont bien écrits. Là, j'ai plus eu l'impression de lire les fantasmes de puissance d'un DarkSasukedu38 frustré de la vie et qui vit une vie "parfaite" à travers son personnage. Win est riche, beau, tout le monde a besoin de son aide, toutes les femmes sont à ses pieds, il fait tout ce qu'il veut et même quand il fait face aux conséquences de ses actes, tout est réglé en deux pages et on en reparle plus. Cet homme n'est pas crédible une seconde et le tout transpire d'une ambiance un peu pitoyable, où j'ai plus souvent eu l'impression d'avoir une vision des frustrations de l'auteur que d'un véritable personnage.
Quant à l'intrigue, je l'aurais trouvée pas si mal si les deux points précédents n'avaient pas rendu la lecture aussi désagréable. Pas la meilleure, mais pas désagréable à lire.
Le seul point positif que j'y trouve, c'est qu'au moins, ça se lit très vite.