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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Tout d'abord, je trouve que la couverture est magnifique et nous met dans l'ambiance de l'histoire.

J'ai eu l'impression en lisant ce livre, d'être à un ballet, je vois la ballerine sur scène, j'entends La musique classique. Quand le roman devient intimiste, je me représente une boîte à musique. Mes propos doivent sembler très décousus, très étranges. Mais l'écriture de Harold Cobert est si belle, si juste, qu'elle en est devenue imagée pour moi.

Que se serait-il passé si nous étions restés avec notre amour de jeunesse? Quelle serait notre vie? Ce livre est une ode aux histoires d'amour inachevées.

Pendant l'adolescence, Gabriel et Salomé étaient amoureux. Au bout de trois mois, le jeune homme quitte Salomé. le récit est constitué de trois voix : celle de Salomé, celle de Gabriel et celle du roman de Gabriel. C'est également une alternance entre le passé et le présent, ainsi qu' une alternance entre deux visions différentes de la même situation. J'ai beaucoup aimé les passages des pages cornées. J'imaginais Monsieur Cobert, adolescent. J'ai pensé plusieurs fois que la description de Gabriel sur le plan des gestes, du style devait être inspirée par l'auteur, tant je voyais ce jeune homme.

Ma critique peut paraître "mielleuse" mais ce sont mes réactions à chaud, alors que je viens de refermer la dernière page de ce livre trop court, de cette petite douceur. ❤️

Petit conseil qui n'engage que moi : si vous ne connaissez pas Harold Cobert, découvrez-le d'abord avec "Un été avec Baudelaire".
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En ouvrant Lignes brisées, je savais que je le lirais sans m'arrêter. Je ne m'étais pas trompé !
Est-ce parce que je connais Harold Cobert depuis des années, que son livre fait 128 pages ou que les premières lignes du roman* donne tout de suite envie de plonger ? Un peu les trois, certainement.
Gabriel, écrivain reconnu et primé, est en tournée de promotion pour son dernier roman Lignes brisées. Un train l'emporte vers Bruxelles où une séance de dédicaces l'attend dans une librairie. L'espoir de revoir son amour de jeunesse, Salomé, parlementaire européenne en poste dans la ville, l'accompagne. Elle aussi, au milieu de son quotidien chargé, se prépare à y aller ; comme deux lignes parallèles qui se rencontreraient au bout de l'horizon.
Depuis leur séparation, ils se sont revus d'une façon irrégulière. Chaque fois, il aurait aimé s'expliquer avec elle, ne pas fuir les mots qui éclairent les comportements, mais chaque fois, il n'a pas osé; elle aussi a éludé le sujet.
Cela semble l'avoir tant tourmenté qu'il en a fait le sujet de Lignes brisées, ce roman qu'il présente à la librairie. Il est question de leur jeunesse, de leur relation, leurs espoirs, leurs rêves, mais aussi de leur séparation. C'est lui qui est parti.
Leurs rêves de jeunesse : pour elle le début d'une carrière internationale dans la danse qu'elle a abandonnée, pour lui, l'envie d'écrire « à tout prix », rêve qu'il a suivi et qui la ramène à elle…
Elle n'est pas à la séance de dédicaces, une réunion de dernière minute qu'il prend pour une excuse bidon… un SMS, il veut la voir, elle est occupée, il insiste, une dernière chance.
Ils se donnent rendez-vous dans un parc de la ville.
Le roman prend alors une nouvelle tournure, un nouveau rythme. Une longue conversation, rythmée, parfois houleuse, étouffante par moments, oppressante. Même si cela prend du temps, tout y passe, tout doit y passer, tout ce qui se trouve dans les pages du roman, ce qu'il a vécu, cette fois-ci, il veut aller au bout. Mais il y a aussi sa version à elle… Deux histoires viennent s'entrechoquer, se bousculer, deux facettes d'une même vie qu'ils ont vécue, deux lignes brisées.
Que ressortira-t-il de cette rencontre ? de ces années de non-dits, de suggestions, d'apparences, d'attentes, d'espoirs, de souvenirs, de regrets.

J'ai été séduit par ce texte qui chahute, remue, interpelle, même si au début, j'étais un peu perturbé par l'alternance des pages cornées (extraits du roman dans le roman), ce que l'on comprend à la fin et qui éclaire bien des points de la conversation, car il y a interférence entre la fiction du roman et le roman par lui-même.
Ça remue de l'intérieur et les questions que Lignes brisées pose ne sont pas anodines, même si, justement, quand on se les pose, c'est qu'il est trop tard ; un constat déroutant. Car on ne peut pas se poser des questions d'adultes quand on est adolescent, tout le dilemme est là ! Putain de condition humaine…

Premières lignes du roman :
J'attends. Je suis devant chez tes parents. J'ai le teint cendreux, je flotte dans les résidus cotonneux d'une de ces cuites dont je suis coutumier. Nous sommes dimanche, je me suis couché avec l'aube. Je suis venu à pied. Un crachin d'automne embue les rues.
Je t'ai quittée depuis trois semaines, après trois mois passés ensemble. «Je te quitte»: trois mots, tout se ferme et s'effondre. «Je t'aime»: trois mots, tout s'ouvre et se bâtit. Trois mois, trois semaines, trois mots, puis s'en va.
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Je ne connaissais rien de Monsieur Cobert, même pas son nom (que la honte s'abatte sur moi). Au détour d'une discussion (et d'une photo) le constat est sans appel: je DOIS le lire (et au passage merci le Hibou ).

Avec Cobert, j'ai retrouvé ce que j'aimais tant chez Jardin ("aimais" parce que ... bon on ne va pas remuer le couteau dans la plaie), un romantique fou, fantasque et passionné avec cependant plus de "calme" et de "subtilité" dans le jeu amoureux servi par une plume remarquable. En effet, l'auteur se joue de la langue française et la manipule de façon aussi naturelle qu'un enfant face à de la pâte à modeler. Il lui donne forme, en fait ce qu'il veut ou plutôt ce qu'il veut qu'elle nous montre. Les apparences .. les apparences ... Et oui manier si subtilement les mots pour leur donner l'apparence que l'on veut, pour les mettre en scène et faire ressentir au lecteur les émotions liées à ce rendez-vous manqué, à cet amour qui fut et qui aurait pu être, avant de nous offrir un final qui a fait pousser un grand cris (je ne vous dirai pas lequel ou fini la surprise) à la romantique que je suis.

Pouah de la romance? Non! Mais un roman sur un amour malmené pas les non-dits, par la vie et ses aléas. Un roman profond sur l'amour, l'amitié profonde, et la frontière si mince entre les deux. Un roman sur les rêves aboutis ou non mais que l'on porte en nous.
Une très belle réussite, un moment aussi doux que fou et profond. Un moment tout en pudeur et en jeux avec notre belle langue française livré par cet amoureux des mots.
Lien : http://desmotssurdespages.ov..
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Un petit chef d'oeuvre selon moi. Je l'ai lu d'une traite, je me suis laissée envoutée par les personnages, mon coeur a palpité à l'unisson avec celui du héros.
Les mots sont doux, bien choisis, poétiques ....
A lire et à relire !
Merci à l'auteur , cela fait longtemps que je n'avais pas ressenti ça
(PS je venais de lire un autre de ses livres : Un hiver avec Baudelaire, une belle réussite également)
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Nouvelle plongée dans l'univers et la plume délicate d'Harold Cobert pour ligne brisées, ce court roman qui vous emporte comme une valse lente qui tourbillonne sur les ombres du passés.

C'est l'histoire d'un rendez vous entre Salomé et Gabriel amoureux à l'adolescence dont l'histoire a duré 2 mois mais qui a changé leur vie.

15 ans plus tard Gabriel est devenu un brillant auteur à succès mais n'a jamais pu oublier cet amour d'adolescence qui lui a laissé un souvenir indélébile, un parfum de nostalgie qui l'a poursuivi. Salomé est devenue attachée parlementaire a une petite fille et semble avoir tourné la page de ses souvenirs et de son rêve de danseuse au royal ballet.

Je vais m'arrêter là pour la mise en place de l'intrigue car c'est vraiment un roman qu'il faut lire, déguster comme une petite madeleine de Proust. Il nous replonge dans nos premières grandes histoires d'amour,la force des sentiments et du souvenir qui se magnifie avec le temps. Dans les projections que l'on se fait aussi de soi, de son passé si j'avais dit ou fait cela aurais je changé la fin de l'histoire. le pouvoir d'identification au personnage et de nous plonger dans cet état de nostalgie est un peu magique.

Harold Cobert réussit à disséquer cette histoire, à la faire tourner comme une danse tantôt lente, plus rapide, douloureuse selon les moments. Il alterne les points de vus des deux personnages jusqu'à leur rencontre et leur vision de leur histoire. J'ai aimé la fragilité et l'impossibilité de communiquer des personnages. Leurs failles sont magnifiques et leur histoire digne d'une tragédie mais sans la grandiloquence, juste l'humanité, le désarroi et les questions que l'on peut se poser sur l'amour, les sentiments. J'apprécie vraiment le style de l'auteur, qui se renouvelle à chaque récit mais fait mouche à chaque fois dans la description, la progression de l'histoire. Un seul bémol, le livre est trop court, on aimerait prolonger cette ballade dans le passé entre Salomé et Gabriel.

Le personnage de Gabriel est attachant, écrivain qui commence à avoir du succès mais qui se sent incomplet à cause du poids de cette histoire, qui essaye de percer l'armure et la maîtrise des émotions de Salomé. Leur rencontre difficile, leurs non dits, leur volonté de faire réagir l'autre, ce duel de mot est très agréable. J'ai apprécié les passages sur leur histoire d'adolescence ; les promenades au Pays basque qui m'ont rappelé de beaux souvenirs et font écho à un autre roman que j'ai beaucoup aimé Dieu Surfe au pays basque. On a l'impression d'une fragilité, d'un numéro d'équilibriste entre la tentative de dialogue et les souvenirs qui affleurent et dressent parfois un mur, une distance entre les 2 ex amants. le combat de Salomé en faveur de la danse, son rapport au corps m'a touché et fait écho.C'est aussi un joli portrait de femme, du combat pour ses rêves, jusqu'où peut-on aller dans la maîtrise de son corps, de ses émotions pour dépasser la douleur.

Ce récit est vraiment magnifique, craquez pour cette belle partition, qui m'a fait penser à la musique délicate d'une boite à musique de mon enfance, elle vous emmène, vous fait vibrer et laisse un délicat souvenir. Il vous hypnotise par sa musicalité, sa fragilité mais aussi sa force et son acuité. Une très belle perle à découvrir. Donc entrez dans la danse de Salomé et Gabriel vous ne le regretterez pas et parcourez avec eux ces lignes brisées.
Lien : http://eirenamg.canalblog.co..
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A peine ce roman en main, je l'ai dévoré. J'aurais pu le lire d'une traite mais je n'ai pas pu attendre le soir et je l'ai commencé dans le bus. Quelle frustration d'être arrivée à destination et de me dire que je devrais attendre quelques heures pour le continuer.
Je vous avoue que les mots vont être trop peu pour exprimer ce que j'ai ressenti car cet ouvrage est un condensé d'émotions dont on ne ressort pas indemne. Je suis arrivée à la fin de l'histoire complètement retournée et il m'a été impossible de me remettre à un autre roman ni le soir même ni le lendemain.
J'ai retrouvé la plume d'Harold Cobert avec un énorme plaisir et encore une fois je suis totalement conquise. Il manie les mots comme toujours avec beaucoup de justesse et on se retrouve encore une fois entraîné dans ses rendez-vous manqué, cette fois-ci en compagnie de Gabriel et de Salomé.
La façon dont se livre est découpé donne un rythme très agréable à l'histoire. On se retrouve dans le présent avec une histoire racontée à la troisième personne et puis nous avons ces pages cornées qui sont à la première personne. Ce changement de narration donne une certaine intensité à l'histoire et nous pousse à vouloir aller toujours plus loin.
D'ailleurs, en parlant des pages cornées, j'ai trouvé l'idée vraiment très originale.
Nos personnages sont tous les deux très attachants et on n'arrive plus à les lâcher à tel point, qu'arrivée à la fin du roman, j'étais triste de les quitter, j'aurais voulu continuer encore et encore avec eux.
Quant au thème de ce roman qui parle de nos amours d'adolescence, il ne peut que nous parler et nous rendre nostalgique.
Et puis, comme d'habitude Harold Cobert nous fait voyager et c'est un plaisir de se promener entre Bruxelles et le Pays Basque.

Lien : http://lestribulationsdunele..
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Vous vous souvenez de ces petits papillons dans le ventre, quand vous étiez ado ? Ces petits sourires bêtes qu'on affichait à longueur de journée ? Si d'aventure, vous réalisez que ces petites sensations sont derrière vous, plongez dans "Lignes brisées". A sa lecture, j'étais brisée, émiettée, on se rappelle ces parfums sucrés et secrets des amours adolescentes.
La mémoire enjolive souvent les souvenirs, mais Gabriel est tenace, Salomé fut et est son plus grand amour, il n'a de cesse de penser à elle, des années plus tard. Après une petite histoire d'amour, qui, parce qu'elle a été avortée, a pris une ampleur considérable et l'a plongé dans l'abyme des souvenirs, des regrets. Il l'aime « tel Orphée cherchant Eurydice dans le dédale des Enfers.»
«Je t'ai quittée depuis trois semaines, après trois mois passés ensemble. « Je te quitte » : trois mots, tout se ferme et s'effondre. « Je t'aime » : trois mots, tout s'ouvre et se bâtit. Trois mois, trois semaines, trois mots, puis s'en va »

A l'origine, rien ne les destinait à se rencontrer, encore moins à s'aimer. Leurs vies sont aux antipodes l'une de l'autre. Gabriel en perfecto et casque d'argent, Salomé danseuse à l'avenir prometteur. « Nos débuts ressemblent à notre séparation. Ce n'est que la deuxième fois que tout a commencé. Nous nous sommes d'abord à peine croisés. Mais tu connais mon sens de la mesure, je ne peux m'empêcher d'imaginer que ce premier de nos multiples croisement, en lignes brisées, renfermait en germe la totalité de ce qui allait suivre. »
Le premier amour ne rime pas avec éternel, les couples se font et se défont mais les meilleurs épisodes restent imaginaires. La plume ciselée d'Harold a su faire rejaillir cette trace indélébile qui marque nos coeurs adolescents, et que l'on occulte par la suite.

Une mention spéciale aux pages cornées, que l'on comprend à la fin du livre, et qui prennent une toute autre dimension…

Une fois de plus, mille mercis pour ces merveilleux moments que j'ai passés à te lire !

« Il y a deux sortes d'amours manquées : celles qui n'ont jamais commencé et dont on ne connaîtra jamais les regrets, et les pires, celles qui n'ont commencé qu'après avoir fini - et qui n'en finissent pas de mourir sans que nous ayons pu les vivre jusqu'au bout. » J.-E. Hallier Les puissances du mal (citation page 9)

Lien : http://leeloosenlivre.blogsp..
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