AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,65

sur 378 notes
5
24 avis
4
25 avis
3
17 avis
2
2 avis
1
0 avis
Dans ce onzième roman, Jonathan Coe dresse un constat terrible de la société britannique actuelle. Le numéro "11" revient régulièrement au fil des pages, tel un clin d'oeil, mais n'a pas vraiment d'impact dans l'histoire. Il est un numéro de rue, un numéro de table dans une soirée, un nombre d'étages etc...
La construction du livre est originale. Autour de Rachel, que l'on découvre enfant et que l'on accompagne jusqu'à l'âge adulte, gravitent de nombreux protagonistes auxquels sont consacrés des "parties" ou, "contes" d'après la quatrième de couverture. Au nombre de cinq, ces histoires mettent en scène des personnages qui se heurtent aux dérives de la société britannique après les années Blair et dont les destins vont se croiser. Pourtant, malgré cette construction particulière, "Numéro 11" s'avère être un roman avec une issue faisant écho à toute la folie humaine soulevée par l'auteur et vécue par tous les personnages.
Racisme, homophobie, télé-réalité, réseaux sociaux, medias, inégalités sociales, désespoir des laissés-pour-compte, folie des grandeurs des plus riches...la satire sociale de Coe nous balade entre rire et tristesse. Elle s'achève dans le fantastique, genre déjà effleuré cependant dans les parties précédentes, alimentant la métaphore politique, libératrice et jubilatoire. "La Bête", issue des ambitions et exigences démesurées de ceux qui ont tout et au-delà, à l'image de la colère qui gronde silencieusement "underground" dans nos sociétés occidentales.
Commenter  J’apprécie          40
Petits contes cruels dans l'Angleterre post-Blair, reliés entre eux très indirectement par des détails hasardeux et par le numéro 11 (tantôt le numéro d'une ligne de bus, tantôt celui d'un conteneur ...). Au départ un peu moins emballée que d'habitude, un peu moins séduite que par les romans - j'ai toujours un peu de mal avec les formats courts.

Anyway : cela reste du bon, du très bon Jonathan Coe, avec des récits très variés qui traversent la société britannique, au contact de ses exclus comme de ses super-riches. Au final je n'ai boudé mon plaisir, entre critique acerbe de l'Angleterre libérale, humour férocement noir, avec une mention spéciale pour les cocasses coïncidences qui lient les intrigues entre elles et ajoutent un piment savoureux au récit. Et toujours ce désenchantement mi-amer mi-tendre, qui donne un charme fou à tout ce qu'écrit Coe.
Commenter  J’apprécie          30
L'auteur Jonathan Coe nous prend dans son jeu au travers des différents chapitres qui alternent entre présentation et action, toujours avec cet humour grinçant et piquant qui nous fait rire. Une fois encore, il nous emmène dans son Angleterre bien-aimée, toujours contrôlée par les descendants des Winshaw. Les riches sont bien sûr détestables, les pauvres pathétiques ; comme le monde est mal fait. Heureusement, un peu de magie vient se mêler à l'histoire pour rétablir l'équilibre. Amis fortunés, méfiez vous des araignées !
Commenter  J’apprécie          30
Je n'y croyais pas... une "suite" ou plutôt un prolongement de testament à l'anglaise... Après tant de temps? Une réussite!
Commenter  J’apprécie          30
Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu un livre de cet auteur dont j'ai aimé bien des romans. Mais celui-ci m'a laissé un peu circonspecte.
J'ai apprécié les personnages haut en couleur et le rythme de la narration où les situations se renversent d'une page à l'autre. Pour mon grand plaisir, l'humour était au rendez-vous dans une caricature rocambolesque de la télé réalité et de la société contemporaine en générale.
Mais dans cette foison de personnages aucun n'est véritablement central et l'auteur reste à leur surface.
Alors, même si la lecture à été agréable, j'ai refermé le livre avec l'impression d'avoir croisé des clichés.
Commenter  J’apprécie          30
Une multitude de personnages, des tranches de vies, des destins qui semblent pour certains n'avoir rien en commun, voire parfois ni queue ni tête, mais qui tournent tous autour du nombre 11...et qui vont naturellement et subtilement s'imbriquer pour former un roman drôle, caustique et émouvant, comme je les aime. Au passage, fidèle à son "Testament à l'anglaise", il n'épargne pas la société britannique, pour notre plus grand bonheur. Un très bon cru que ce Coe là !
Commenter  J’apprécie          30
Autant le dire je suis fan de Jonathan Coe, tout ce que j'ai lu de lui m'a plu et Numéro 11 ne fait pas exception même si je ne le mets pas dans le top 3. Coe revient à ce qu'il fait de mieux : la critique sociale de l'Angleterre, pour une fois par le biais de 5 nouvelles assez dissemblables mais reliées par deux personnages et le numéro 11 ainsi que par sa vision désenchantée de la société post blairienne. Deux jeunes filles servent de fil rouge, on les croise dans toutes les nouvelles de l'enfance à l'âge adulte parfois en tant que personnages très secondaires. de quoi parle numéro 11 ? d'une société repliée un poil xénophobe, de services publics en berne, de téléréalité et de réseaux sociaux qui abrutissent les masses, de riches tellement sûrs d'eux et impudents qu'il faudra un recours au fantastique pour les punir un peu. Coe telle une araignée sur sa toile sent les vibrations de la société anglaise et les restitue tout en finesse dans des tranches de vie souvent cruelles mais aussi pleines d'une ironie réjouissante
Commenter  J’apprécie          30
Jonathan Coe s'amuse visiblement pas mal avec ce numéro 11, qui revient à plusieurs reprises dans le roman, que ce soit le numéro du bus emprunté par Alison et sa mère Vic à Birmingham, le numéro de la villa de la mystérieuse Phoebe (mais zut, ce n'était pas déjà un personnage de Coe? je n'ai rien trouvé et pourtant...) et un numéro de Downing Street, celui du Chancelier de l'échiquier, où se réunissent des gens très importants intervenant secondairement dans le roman.

Dès l'abord une impression d'éparpillement de l'intrigue et des personnages, heureusement le lecteur peut se fixer sur Rachel et Alison, âgées de 10 à 20 ans en gros au cours du roman. Ce sont juste des camarades de classe, puis des amies, puis la vie les sépare, puis etc. Mais le roman peut très bien se focaliser au départ sur Rachel et son frère, dans une parodie de roman 'à faire peur', sur Vic, avec une émission de télé-réalité, sur Laura, professeur de Rachel dont le mari était obnubilé par un film de 10 minutes passé une fois à la télévision des années auparavant, sur un jeune policier dans aussi une parodie d'enquête, pour terminer avec une incursion dans le fantastique, terminée le soir (pas question de lâcher l'affaire) mais prudemment suivie de quelques pages plus neutres d'un autre livre. Oui, j'ai bien dormi.

Tout cela est extrêmement intéressant, et à force les fils se nouent et le lecteur s'aperçoit que mille petits détails reviennent ou font sens. Bien évidemment c'est la société anglaise qui prend quelques coups, avec des très très riches complètement déconnectés du vrai monde et ceux survivant grâce à la banque alimentaire, les idéalistes et ceux à la limite du légal (disons même, de l'autre côté, fric oblige); l'on retrouve une famille de Testament à l'anglaise (mais pas besoin de trop connaître). La fin, comme clara, m'a laissée un peu pantoise, mais à y revenir à tête reposée, c'est un bon roman et je demeure fidèle à l'auteur!
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
Commenter  J’apprécie          30
Le numéro 11 du titre est le nombre fétiche de ce roman de Jonathan Coe : on le perd parfois pendant quelques chapitres avant de le retrouver associé à une nouvelle situation. Mais il faut préciser à ceux qui craindraient un roman "prise de tête" que ce chiffre tient plus lieu de clin d'oeil que d'un traité de numérologie ! Au premier abord, l'intrigue semble un peu compliquée, avec une ouverture toute en atmosphère fantastique, qui a son importance pour la suite mais dans laquelle le lecteur ne doit pas se sentir perdu. Au bout de quelques chapitres les personnages se mettent en place. Et l'on comprend un peu mieux où Coe veut en venir, c'est à dire à la déliquescence dans laquelle se trouve son pays aujourd'hui. Il en donne de nombreux exemples assez percutants, drôles et émouvants. On est pas si loin du "Testament à l'anglaise". L'avidité de quelques uns détruit la vie de beaucoup... Peut être tout cela semblera à certains naïf ou inadapté à l'époque actuelle, mais franchement je trouve réconfortant que Coe n'ait pas abandonné ses idéaux.
Commenter  J’apprécie          30
Grand amateur de Jonathan Coe (même si d'autres sont en lice, je dis souvent que c'est mon auteur préféré), j'ai eu beaucoup de mal avec Numéro 11. Avec ses incessants sauts dans le temps et de mystères non élucidés dès qu'on se met à s'attacher à des personnage ou à être captivés par une intrigue. Bien que passionnants, beaucoup trop de sujets sont traités pour un seul roman.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (728) Voir plus



Quiz Voir plus

La pluie, avant qu'elle tombe

A quel âge est morte Rosamond?

71
72
73
74

15 questions
62 lecteurs ont répondu
Thème : La pluie, avant qu'elle tombe de Jonathan CoeCréer un quiz sur ce livre

{* *}