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Cela fait trois fois que je recommence cet article, incapable que je suis de mettre des mots sur cette lecture qui m'a pourtant séduite. Mais que m'arrive-t-il ? Comment vous donner envie de lire ce dernier roman de Jonathan Coe ?

Je pourrais dire :

Si vous avez aimé Testament à l'anglaise (son meilleur à ce jour !) avec l'affreuse famille Winshaw, dont les membres sont toujours aussi malveillants,

Si vous aimez quand Jonathan Coe se livre à une satire politique et sociale, quand il décortique les dessous pas bien propres d'une société qui exalte le paraître au détriment de l'être et de l'humain,

Si vous aimez l'art de narrer de l'auteur, toujours aussi fort dans la construction de son roman (ici le point d'ancrage des différentes parties est le numéro 11),

Si vous aimez que l'on frise avec le fantastique,

Si vous aimez avoir l'impression de lire des nouvelles alors qu'en fait l'auteur orchestre une narration plus magistrale,

Bref ! Si vous aimez Jonathan Coe et si vous me faites confiance, lisez son dernier roman avec avidité et prenez le temps d'observer la couverture insolite, elle est le reflet du contenu.
Lien : https://krolfranca.wordpress..
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Rachel et son amie Alison ont 10 ans lorsque leur amitié débute. Elle sont en vacances dans une petite ville du Yorkshire chez les grands-parents de Rachel. Leurs pérégrinations vont les conduire à s'intéresser à une demeure mystérieuse au 11 Needless alley.
La mère d'Alison, chanteuse des années 80 sur le retour, trouve refuge dans le bus no 11 après son travail à mi-temps.
Après ses études à Oxford, Rachel est embauchée en tant que préceptrice dans une richissime famille londonienne qui a décidé d'agrandir sa maison en creusant 11 étages.
De mystérieuses disparitions ont lieu après une soirée au 11 Downing Street...
Le roman tourne autour de ce chiffre 11 et de la vie de quelques personnages dans le Royaume Uni de 2003 à 2014.
Jonathan Coe utilise ces vies entremêlées pour tisser une satire de la société anglaise d'aujourd'hui, et nous balade des quartiers pauvres où l'on croise chômage et attente à la banque alimentaire aux quartiers huppés de Londres où on achète des maisons à coup de millions de livres en simple investissement.
On y retrouve la famille Winshaw qui a infiltré toutes les couches de la politique et du business telle une énorme araignée qui tisse sa toile.
Divertissant, politiquement pertinent et parfois surprenant, Numéro 11 est une agréable lecture.
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Jonathan Coe est toujours aussi satirique. A travers ses personnages , il dénonce les travers d'une société contemporaine comme il le fait dans beaucoup de ses romans.
Ici , on suit à travers plusieurs scènes quelques personnages dont principalement deux amies , Alison et Rachel , entre 2003 , où elles ont une dizaine d'années , et 2012/2013. Les personnages se croisent et l'on passe des vacances chez "papi mami", à la téléréalité dans ce qu'elle a de plus trash ou encore on se perd dans un gala de VIP .
Dire que j'ai été déçu est sans doute réducteur. Après avoir trouvé que l'on mettait du temps à entrer dans le vif du sujet, j'ai été un peu gêné par tous les clichés visant à stigmatiser les pouvoirs de la presse , des riches . de plus Coe m'avait habitué à un humour plus corrosif.
Si finalement malgré les changements d'angle l'histoire ne fait qu'une , j'ai regretté que l'auteur n'ait pas "creusé "un peu plus ses deux héroïnes.
Il n'empêche que le style est toujours fort agréable , comme d'habitude on peut subrepticement rencontrer une surprise , les personnages sont des caricatures amusantes... Enfin , il me semble avoir vu que cet ouvrage se voulait être la suite de "Testament à l'anglaise". Je trouve ce biais commercial un peu fallacieux même si les Winshaw sont présents ici.
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Ce roman constitue une sorte d'état des lieux du Royaume-Uni aujourd'hui ou plus particulièrement sur les 10 dernières années.
On suit deux personnages de leur enfance à leur vie étudiante, il s'agit de Rachel et Allison. Elles passent leurs vacances chez les grand-parents de Rachel puis chacune va suivre sa voie, l'une devenir artiste l'autre travailler pour des gens aisés. L'auteur évoque aussi leurs mères, une bibliothécaire dont le poste sera supprimé et qui participera à une émission de téléréalité afin de gagner de l'argent et tenter de redevenir célèbre (elle a connu son heure de gloire avec une chanson il y a longtemps).
Sont évoqués également dans ce roman, le nombre sans cesse grandissant de personnes ayant recours à l'aide alimentaire tandis que les plus riches agrandissent leurs maisons en creusant des sous-sols et emploient des étrangers pour élever leurs enfants et accomplir les tâches ménagères.
Ce roman se lit très facilement et est intéressant sur le plan social, par ailleurs, certains passages sont drôles : un bon moment de lecture.
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Il m'est difficile d'évoquer le dernier roman de mon auteur britannique préféré Jonathan Coe, Number 11 que je viens de lire en anglais. C'est comme une « tradition » pour moi de lire les romans de cet auteur en anglais.

Tout d'abord, le résumer n'est pas tâche aisée tant, comme à son habitude l'auteur entremêle les personnages, les époques et les histoires. Ici même les genres (passant du roman politique, au roman fantastique, en passant par le roman policier).

On suit les histoires de deux jeunes femmes, Rachel et Alison, sur une dizaine d'années depuis leur enfance dans les années 2000 jusqu'à nos jours et autour d'elles gravitent de nombreux personnages et histoires.

On retrouve toute la verve politique de l'auteur qui dénonce la politique d'austérité des années Cameron, avec notamment la fermeture des bibliothèques, les plus pauvres qui se retrouvent aux « restau du coeur » anglais et en face les plus riches qui font construire des sous-sols de 11 étages avec piscine et chambres pour le personnel au dernier sous-sol à défaut de pouvoir agrandir leur maison
Lien : http://delphinesbooksandmore..
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Jonathan Coe nous introduit dans l'Angleterre des années 2010, celle d'une classe moyenne éduquée et plutot mal dans sa peau. Une classe moyenne de ce début de 21-eme siecle, jamais tres loin des allocations chomage et de l'assistance sociale alors que les nouveaux milliardaires enrichis par la spéculation vivent dans leur bulles d'or et d'indifférence pour tout ce qui ne conforte pas leur égo surgonflé. L'auteur a dit quelque part que ce roman est une réflexion sur la peur et le paradis perdu.

La peur, quand ce n'est pas celle de la précarité matérielle, est celle du surnaturel un peu inquiétant qu'affectionnent les Britanniques. le paradis perdu, c'est celui de l'enfance et, partant, d'une société heureuse. L'auteur fait dire a l'un de ses personnages que le charme de l'enfance tient a ce que, contrairement a l'adulte, le petit enfant n'est pas obligé tout le temps de faire des choix puisque ses parents prennent la plupart des décisions pour lui. Cet état d'irresponsabilité hédonique permet a l'enfant (a l'enfant suffisamment privilégié, bien-sur) de se concentrer sur les aspects de la réalité qui lui font plaisir. le mal-etre des adultes en conséquence provient en bonne partie de la nécessité de faire des choix, de devoir prendre des décisions pour assurer le quotidien, en particulier dans un contexte de crise économique plus ou moins larvée.

Ce roman de Jonathan Coe m'apparait donc a la fois comme une critique sociale teintée d'humour britannique et un roman a l'ambiance évoquant a l'occasion Sherlock Holmes ou les nouvelles de H.G. Wells. le récit est d'ailleurs parsemé de clins d'oeil a des romans et des films plus ou moins célebres. Numéro 11 est un roman attachant, difficile a lacher en cours de lecture. Merci, Mr Coe.
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Numéro 11 se présente comme la suite de testament à l'anglaise et met en scène deux jeunes femmes de leur enfance à l'âge adulte. Leurs histoires croisées sont l'occasion pour Jonathan coe de dresser le tableau, peu réjouissant, de l'Angleterre d'aujourd'hui où s'épanouissent les super riches et les émissions de télé réalité qui ont en commun le mépris des gens...une fresque vraiment réussie, qui se termine par une note de fantastique...je vous conseille vivement ce livre et vivement le prochain !
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Ayant découvert Coe avec ce Testament et l'ayant particulièrement apprécié, j'étais très curieuse de me plonger dans ce onzième roman de l'auteur, roman qui porte bien son nom de fait ! Après ma légère déception avec le recueil de nouvelles Désaccords imparfaits, je voulais voir si l'un de mes auteurs britanniques préférés était toujours au niveau. Verdict : oui, of course !

Si je parle dans le pitch de Testament à l'anglais, soyez complètement rassurés : si vous ne l'avez pas lu, vous pouvez tout à fait lire Numéro 11. Au pire, vous ne saisirez pas toutes les références qui sont faites au précédent, mais en aucun cas vous ne vous sentirez largué dans cette lecture. Car avec Numéro 11, Jonathan Coe relate cinq histoires plus ou moins indépendantes les unes des autres, qui s'articuleront en fait au cours de la dernière, et qui auront quelques points commun, comme Rachel et Alison, deux amies qui vont se perdre de vue, ainsi que la fameuse famille Winshaw au coeur de Testament à l'anglaise. Pour tout vous dire, cela fait tellement longtemps que j'ai lu le premier, que j'ai refait des incursions dedans après cette lecture pour saisir deux ou trois références qui m'avaient échappées !

Les cinq histoires qu'il nous livre ici sont, une fois de plus, ancrée dans l'époque, dans ce monde en pleine crise économique, dans lequel le capitalisme écrase les plus faible, l'image et les clichés prévalent sur la profondeur et l'analyse. Il n'hésite pas à exagérer, à créer des concepts qui pourraient paraître ahurissants (comme l'Institut pour l'Evaluation de la Qualité chargé de donner une valeur monétaire à toute chose, émotion, voire même personne...) mais qui, si on y réfléchit bien, ne sont peut-être pas tant déconnectés que ça de notre monde...

Le seul bémol sur ce roman que j'ai littéralement dévoré en une journée est sa fin, qui fait appel à une dimension fantastique qui, me semble-t-il, n'était pas forcément nécessaire. Je pense que Coe aurait pu achever son intrigue avec un final réel et réaliste qui aurait, à mon avis, rendu son roman encore plus puissant et d'actualité.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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J'ai pris beaucoup de plaisir à lire le dernier roman de Jonathan Coe qui peut se lire de deux façons :
- comme des nouvelles
- comme un roman à clé.
Le rythme est bon, la forme est belle, la traduction impeccable et le fond loin d'être superficiel. C'est une critique acerbe de la société capitaliste anglaise plus précisément où le paraître prime sur l'être. C'est toujours un plaisir de retrouver cet auteur, si délicieux et si british
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La famille Winshaw au centre du "Testament à l'anglaise", paru il y a une vingtaine d'années, revient en arrière-plan de ces 5 histoires qui s'entremêlent astucieusement.

On retrouve le savoir-faire de Jonathan Coe avec bonheur et si son propos est de suivre la société anglaise et d'en donner la température, eh bien la Perfide Albion n'est pas au mieux, défigurée par l'avidité et la télé-réalité qui conduisent ses sujets à la folie.

L'aspect fantastique du roman aurait pu me dérouter, finalement, il met à distance la réalité trop crue, avec beaucoup de poésie.
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