Thierry Cohen, à la manière d'un
Guillaume Musso, nous dévoile, avec ce premier roman, un univers qui mêle amour et mysticisme.
Jérémy est un jeune homme passionné. A vingt ans, il aime Valérie à la folie depuis son enfance. Malheureusement celle-ci est loin de partager cet élan et le rejette brutalement. Si bien que, le 8 mai 2001, jour de son anniversaire, il décide de mettre fin à ses jours. Lorsqu'il se réveille, il se rend compte que nous sommes le 8 mai 2012 et sa vie a bien changée. le problème est qu'il ne se souvient de rien, à part du jour de sa tentative de suicide qui, pour lui, remonte à la veille.
Tout au long du livre, Jérémy va ainsi se « réveiller » à plusieurs reprises, pour découvrir que son double est de plus en plus antipathique et malsain.
Le personnage principal, Jérémy, est toujours plus désemparé face à ses réveils successifs, puisqu'il ne va plus supporter ce qu'il est devenu. Comme s'il voyait son futur, il essaye d'influer sur cet homme horrible, qui ne redevient honnête et agréable qu'à de quelques rares exceptions, toujours un 8 mai.
Un personnage d'une force incroyable, malgré la faiblesse du début de roman. Peu à peu, il se construit et se révèle incroyablement altruiste.
Le roman début en 2001 pour se terminer en 2055. Une fulgurance temporelle qui, alliée à un suspense non négligeable, accroche le lecteur aux pages : on les tourne sans plus pouvoir s'arrêter. Dès le début, je n'ai eu qu'une envie, connaître la fin.
Une fin qui m'a laissée perplexe, car je ne l'imaginais pas tant tournée vers la spiritualité. Elle nous transmet un message néanmoins très intéressant : ce n'est pas parce que l'on n'obtient pas ce que l'on désire le plus sur l'instant que notre vie ne mérite pas d'être vécue. Peut-être est-ce un mal pour un bien. Peut-être que la vie n'aurait pas été si belle que ça.
Roman onirique ? Science-fiction ? Quoiqu'il en soit, cette histoire m'a plu, si on exclut la fin qui ne m'a pas entièrement satisfaite.
Je ne saurais que vous conseiller la lecture de
J'aurais préféré vivre, dont le titre lui-même est magnifique.