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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Sarah Cohen-Scali fait partie des auteures que j'apprécie pour ses romans ados, notamment "Max", et "Orphelins 88" que j'ai largement diffusés auprès de mes élèves. "Gingo" n'est pas de la même veine, il s'agit d'une dystopie assez glaçante, surtout que par certains aspects nous ne sommes pas vraiment loin de ce qu'elle décrit.
Une ville à deux visages, comme ses habitants : à l'intérieur, bien à l'abri derrière leur mur, les Blancs sont devenus complètement dépendants aux nouvelles technologies qui régentent leur vie et celle de leurs enfants. Chaque adulte a son APR (assistant Personnel Robotisé) qui prend en charge le destin de l'humain qui lui est confié à l'adolescence, y compris dans les aspects les plus intimes comme le choix d'un conjoint. L'eugénisme est la règle, impossible de concevoir un enfant qui ne répondrait pas aux souhaits de ses géniteurs. Et si la nature ne fait pas assez bien les choses, on le sait dès la conception, et on choisit alors de recourir à la PMA qui garantit un résultat "à la hauteur". Tel enfant deviendra un mathématicien de génie, et le suivant aura des capacités artistiques hors pair, si tel est le désir des parents. Bien sûr l'APR veille à recruter la personne parfaite pour s'occuper de la progéniture si Papa et Maman doivent travailler. Et c'est ainsi que Jade devient la nounou de la famille Alma.
Jade est une Bleue, elle vit de l'autre côté du mur, dans la ville qui encercle la ville ( anciennement Paris). Les bleus sont des rebelles, ils se sont déconnectés lors d'une révolution contre la surveillance exercée par le biais d'internet sur les citoyens, il y a quelques décennies. Ils vivent depuis dans des conditions précaires, ne pouvant avoir librement des enfants que s'il satisfont aux exigences décidées par les Autorités blanches. Dans le cas contraire, la solution est également l'adoption, mais les candidats sont prévenus : les @toptés sont des enfants "différents", aux capacités réduites, et sourds-muets en général. Et on pourra les leur reprendre sans préavis dès qu'on le jugera utile.
Jade voudrait obtenir le droit de concevoir un enfant avec son mari Alban, mais suite à une transgression des règles en cours chez les Blancs, elle se voit refuser sa demande. Elle va donc adopter Gingo, et nouer un lien très fort avec lui malgré les nombreuses difficultés...
L'idée de départ est très intéressante, car même si la situation décrite manque un peu de vraisemblance sur certains points, elle fait appel à des concepts qui sont déjà présents dans nos vies actuellement. L'APR ne fait que pousser un peu plus loin ce réflexe que beaucoup d'entre nous ont déjà, à savoir se référer à Internet pour nous assister à tout bout de champ. Et ceux qui n'ont pas la "chance" d'être suffisamment connectés ou sont moins à l'aise avec les nouvelles technologies se retrouvent vite défavorisés, on l'a très bien constaté lors de la fermeture des établissements scolaires par exemple. Dans le roman, on pousse juste le raisonnement un peu plus loin. le recours à la PMA existe aussi, mais pour l'instant il ne peut heureusement pas être demandé dans le but de programmer un enfant conforme en tout point aux voeux de ses parents. J'espère que nous n'en arriverons pas là !
Je me suis facilement attachée à certains personnages, notamment Jade qui a le courage d'oser exprimer ses désaccords, et essaie de protéger son fils adoptif envers et contre tout. Son mari Alban manque de personnalité, il n'est là que comme faire-valoir. La famille Alma m'a paru sans grand intérêt, à part de nous exposer comment on vit dans la cité blanche, seule leur petite fille semble avoir un peu de caractère. Et bien sûr il y a Gingo, cet @topté si mal parti dans la vie, mais qui a eu la chance d'arriver dans un foyer aimant et d'avoir une mère déterminée à l'aider à surmonter ses "handicaps". Il y a encore un médecin dans l'histoire qui montre un peu d'empathie pour Gingo et donne de l'espoir à la petite famille.
Mais là où j'ai vraiment été déçue, c'est à la fin...bien sûr je ne vous raconte pas, sachez juste que je m'étais dit bien avant dans le récit "elle ne va pas nous faire ce coup-là, quand même", et puis comme ça continuait bien, j'étais rassurée, et là : bam !
C'est là qu'on se dit que ce genre de choses ne passerait pas dans un roman "adulte", mais que c'est dommage de prendre les ados pour des idiots. Heureusement que cela n'arrive pas très souvent, mais je ne m'attendais pas à ça de la part de Sarah Cohen-Scali.
Allez, sans rancune, je reviendrai quand même vers elle, mais....
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Durant la première moitié du livre, j'ai été impressionnée par l'ingéniosité dont fait preuve Sarah Cohen-Scali pour créer de multiples effets miroir avec notre société actuelle. En effet, comment ne pas voir un écho, quand l'autrice décrit les habitants de la Cité Blanche comme des gens affairés, déconnectés des relations humaines et complètement esclaves des écrans et de l'intelligence artificielle qui les guide à longueur de journée, organise leurs vies et prend même des décisions à leur place ? Comment ne pas voir cet enfermement que les hommes ont créé pour eux-mêmes, en développant à outrance la technologie, appauvrissant tout à la fois leur intellect, leur libre-arbitre et leur culture ?
L'autrice interroge aussi la procréation médicalement assistée : qui y a accès ? Pourquoi et comment ? Quand on en maîtrise les techniques, tous les abus sont possibles : eugénisme et contrôle des naissances.
Le conflit, qui a opposé les déconnectés aux hyperconnectés, a scindé la société en deux : on retrouve les hyperconnectés au centre de la Cité Blanche, riches et puissants, un peu comme les actuels quartiers huppés de Paris, et les déconnectés en périphérie de la Blanche, dans la Cité Bleue, ce qui n'est pas non plus sans créer un effet d'écho...
Par ailleurs, l'administration a pris beaucoup de pouvoir, dès lors que l'intelligence artificielle a pris le dessus et que la Cité Blanche a instauré un contrôle de la Bleue : facilitées par les APR (les intelligences artificielles personnalisées de chaque citoyen blanc), les démarches administratives deviennent lentes, laborieuses, voire carrément impossibles, pour les Bleus.

Mais voilà, j'ai souvent dû lutter contre la froideur de l'histoire. Bien sûr, cette froideur est liée au régime dictatorial instauré par la Cité Blanche et aux traitements inhumains que celle-ci fait subir aux Bleus.

D'ailleurs, il devient évident que les personnages ne constituent pas le centre de l'histoire : ils font une apparition puis disparaissent sans prévenir, qu'on s'y attache ou non.
En réalité, ce sont la Cité Blanche et la Cité Bleue, les véritables personnages principaux de l'histoire. Sarah Cohen-Scali esquisse le portrait de chacun de ces ghettos. Ainsi, la Cité Blanche est propre, riche, puissante et toute en maîtrise, mais vide : pas de relations sociales, pas de culture, une structure familiale en perdition. La Cité Bleue, quant à elle, entoure la cité Blanche, la ceinture mais lui est néanmoins soumise ; elle est parquée à l'extérieur, subit le contrôle d'identité, aux portes de la Blanche, mais aussi le contrôle des naissances, voire les scientifiques blancs l'utilisent pour faire leurs expérimentations.

Bien sûr, l'autrice met en scène plusieurs personnages.
Ainsi, elle nous invite dans le quotidien d'une famille blanche, mais c'est pour mieux nous en montrer une vision révoltante : le couple des parents est insipide ; l'emploi du temps et la santé des enfants sont calculés à la minute près, sans fantaisie, et sans véritable implication des parents, autre que le destin qu'ils leur ont tout tracé. Une fois le portrait de la société Blanche esquissé à travers cette famille, exit la famille : Pfuiiit ! J'avoue d'ailleurs qu'elle ne m'a pas tellement manqué, excepté peut-être la plus jeune, qui donnait des signes de fléchissement...
Heureusement, il y a aussi Jade, et Gingo.
J'ai trouvé Jade très attachante, car elle est assez proche de moi, en désir et en caractère. D'abord, Jade questionne beaucoup les choses ; elle a le courage, parfois l'impulsivité, de dire et de faire contre l'ordre établi. Ensuite, son désir d'enfanter naturellement est contrarié ; elle se tourne vers l'adoption un peu par dépit et n'est pas certaine de pouvoir accueillir une petite créature aussi moche, braillarde et handicapée que Gingo.
Pourtant Gingo prend son coeur, et à travers elle, il prend le nôtre. Jade comprend son fils et le porte à bout de bras, malgré son handicap et ses prédispositions génétiques supposées ; elle agit souvent en dépit même des instances qui sont censées l'aider à élever Gingo. Par ailleurs, Sarah Cohen-Scali parvient tout à fait à nous faire entrer dans la tête de Gingo, pour nous montrer comment il perçoit le monde et lui-même.
La relation que la mère et l'enfant développent rend Jade admirable et attire la bienveillance du lecteur sur Gingo.
Mais voilà, eux aussi sont laissés sur le bas-côté de la route, à la fin du livre. En tout cas, c'est l'impression que j'ai eue et j'en ai été particulièrement frustrée.

L'intrigue du livre repose également sur un twist, que j'ai assez rapidement deviné : ça m'a un peu gâché le moment de la révélation, en toute toute fin du livre. Je pense que cette fin était maladroite. (...)

D'ailleurs, je m'interroge : quel message porte ce livre ?
(...) S'agit-il de nous faire prendre conscience des dérives de l'hyperconnexion ? de montrer ainsi que cette dernière menace l'individu et son libre-arbitre ? Ou encore de mettre en évidence le risque de dictature lié au contexte actuel ? et de montrer qu'il faut lutter pour ce en quoi on croit ? Mais si toute lutte est vouée à être tuée dans l'oeuf ? Si toute velléité de subversion est déjà contrôlée et circonscrite par l'organisation même de la société, à quoi bon ?? Comment le message peut-il alors être positif ? On me dira qu'il n'est pas utile qu'une dystopie porte un message positif. Possible, mais que retirer d'une telle histoire, sinon ? Un froid dans le dos ?
J'ai comme le sentiment que tous les fils n'ont pas été tirés, sans bien savoir lesquels auraient dû l'être...

Voilà, voilà, Gingo est un livre qui interroge et ne laisse pas indifférent. A plusieurs reprises, je me suis exclamée, offusquée ; j'ai même dû poser le volume, parce que je trouvais certains passages insoutenables. Il glace le sang, un peu à la manière de la série The Handmaid's tale, car on a l'impression que la situation nous pend au nez, si on ne fait rien dès maintenant. Mais le traitement du sujet, certainement induit par le sujet lui-même, crée une sensation de froid, voire d'insensibilité, à laquelle n'échappent pas les malheureux personnages auxquels on a pu s'attacher. J'en suis ressortie frustrée, avec un certain sentiment d'inachèvement.
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Comme le dit le résumé, il y a deux cotés : Les blancs qui sont tout le temps connectés non stop. Dès le plus jeune âge, on les met en contacte avec leur intelligence artificielle (appareil nommé APR) et ils grandissent ensemble. Où plutôt, l'IA grandit avec son humain. Car les blancs ne prennent aucune décision sans l'avis et consentement préalable de l'APR. Quand le blanc doit être déconnecté ça le rend fou.
De l'autre, les bleus, sont pour simplifier anti-connections. Ils sont pauvres et vivent sous la domination des blancs. Ils n'ont pas le droit de passer le mur sauf si autorisation. Ils ne peuvent pas procréer comme ils le désirent, ils doivent avoir l'autorisation des blancs. Mais ils ont le droit d'adopter des enfants que les blancs leur fournissent et reprennent comme bon leur semble. ] Ses enfants sont différents, et tous les adoptés et leur tuteurs vivent regroupés dans une cité.

Ce monde est juste effrayant et notre avenir pourrait clairement ressembler à ça. Les blancs ne savant pas faire autrement qu'être connecté. Ceux ne sont plus des humains mais des robots qui obéissent à leur IA. Même la procréation n'est plus naturelle et soumise à une simulation. Les enfants sont des gentils petits robots qui ne font jamais de crises, ne disent jamais non... J'avoue que parfois j'aimerais que mes enfants soient aussi sages !!!! Mais au final, non, je préfère les entendre crier du matin au soir que d'avoir des petits robots sans âmes.

Jade adore les enfants et souhaitent de tout coeur avoir le droit de procréer mais elle a un fort caractère et des convictions, des convictions toutes simples qui n'a que pour but le bien être de la vie des enfants.

Malgré tout l'auteur nous donne de l'espoir en montrant que certains IA au contact des humains s'humanisent. de voir que certains blancs, sans capable d'outrepasser les 3 lois et d'embarquer leur IA dans la combine.
Que les bleus peuvent manifester leur mécontentement.



Ça été une lecture assez mitigée. J'ai beaucoup aimé le début avec Jade et la famille blanche. Mais ensuite, une fois qu'elle adopte, je suis restée hermétique au récit. J'ai apprécié le monde créé par l'auteur et j'ai adhéré au choix osé de la fin.


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Je reste mitigée quant à ce livre.
Autant le début m'a vraiment captivée, cette dystopie semblait très prometteuse. Puis, Jade a été renvoyée de son travail et a adopté Gingo. A partir de ce moment, j'ai trouvé la lecture beaucoup moins intéressante et c'est dommage puisque c'est à ce moment là que commence réellement l'histoire.
Je n'ai pas réussi à m'attacher à Gingo, je n'ai même pas réussi à le visualiser, sa description physique étant très succinte (sauf à nous dire qu'il est laid).
La fin du livre m'a laissée également perplexe, le Dr Monge qui disparaît subitement sans qu'on nous explique réellement ce qui lui est arrivé.
Je trouve que le livre n'est pas abouti en fait. Il aurait été bien d'avoir "l'envers du décor", le point de vue, les actions de ceux qui dirigent la Cité Blanche afin de comprendre réellement les enjeux et les aboutissements de ce qui arrive.
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"Gingo" est un livre original, déroutant et attachant, comme son personnage principal.
J'ai beaucoup apprécié le début de l'histoire, avec son côté très Black Mirror / Minority Report : jusqu'où peut dériver la technologie ? Qu'acceptera-t-on de sacrifier pour avoir toujours plus de connexion, d'intelligence artificielle qui fasse le travail à notre place et prenne les décisions pour nous ? Et d'un autre côté, si on refuse ces technologies, à quoi se condamne-t-on ?
La Cité Blanche fait rêver au premier coup d'oeil avec sa beauté parfaite, puis fait rapidement peur. Eugénisme, enfants conditionnés, décisions prémâchées, publicité omniprésente... Il n'y a aucun amour dans ces vies, aucune émotion, tout est sous contrôle. Il n'y a que des petits plaisirs creux.

Toute la première partie du roman se situe dans cette ville : Jade, une Bleue, devient la nourrice de deux enfants blancs beaux et sages comme des images.

La deuxième partie de l'histoire se passe dans la Cité Bleue, où Jade et son mari (lequel est gentil mais remarquablement fade tout au long du roman) adoptent un enfant handicapé, sourd et muet.
La raison pour laquelle les Bleus ne peuvent adopter QUE des enfants handicapés n'est pas très claire, ce qui m'a un peu dérangée.
Gingo grandit et se développe tant bien que mal grâce à l'amour de Jade. Ils forment une famille très touchante, et j'ai beaucoup apprécié cette dimension du roman car c'est la première fois que je voyais ces sujets abordés. Gingo est un personnage complexe : il est plein de bonne volonté mais il s'inquiète facilement, il est sujet à des crises de colère ou d'angoisse, sa mémoire à court terme fonctionne mal et il a bien sûr des difficultés à s'exprimer. Tout ça lui rend le respect des règles bien difficile. Pourtant, il ne cesse jamais de vouloir bien faire et de faire des efforts. Son parcours est vraiment admirable.

Et... La fin m'a d'autant plus déçue. J'ai trouvé que cette histoire se finissait en queue de poisson, on ne sait pas du tout quoi penser en refermant le livre.


Ces défauts sur la fin sont vraiment dommage, car j'avais apprécié le reste du roman mais je reste finalement sur une impression mitigée.

Un dernier mot sur le style : il est très simple, sans fioriture, parfois froid. Ce qui aurait pu me déranger dans une autre histoire mais convient bien à l'atmosphère de "Gingo".
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J'ai eu l'opportunité de découvrir cette nouvelle sortie de la collection Électrogène grâce aux éditions Gulfstream que je remercie pour l'envoi. Lorsqu'ils m'ont proposé de lire Gingo, j'ai été très intriguée par la couverture mais aussi par le résumé qui me paraissait prometteur. Cela faisait un moment que je n'avais pas lu de dystopie et j'ai été agréablement surprise par le récit et le thème abordé, même si la fin m'a laissé quelque peu perplexe !

Imaginez un futur où notre rapport à la technologie détermine notre statut social. Ainsi, on retrouve d'un côté les habitants de la cité Blanche, ultra-connectés, jouissants de tous les privilèges et de l'autre, ceux de la cité Bleue, des marginaux aux ressources précaires. Jade qui fait parte de cette seconde catégorie espère obtenir une autorisation pour enfanter naturellement (car oui les naissances sont contrôlées) mais, tout ne se passe pas comme prévu et elle se retrouve dans l'obligation d'adopter. On pourrait penser que ce n'est pas si dramatique mais ces enfants qu'on leur confie ont à la fois un physique très ingrat mais également des capacités mentales très limitées. Aussi, lorsque Jade se retrouve en charge du petit Gingo, c'est toute sa vie qui bascule !

Le gros point fort de ce roman est sans nul doute son univers, à la fois riche et très bien construit. On n'a aucun mal à visualiser ce monde qui pourrait très bien refléter un avenir plus que probable tant la technologie prends de l'ampleur dans notre quotidien. Outre l dépendance aux intelligences artificielles, ce roman déborde de sujets forts et importants tels que la ségrégation sociale mais aussi la discrimination, l'abus de pouvoir et le culte du paraître. Tout est question d'apparence dans la cité Blanche si bien que tout ce qui est différent ou qui ne rentre pas dans des critères de beauté prédéfinis est rejeté. Vous imaginez un futur où l'être humain est formaté de manière à le conditionner ans un mode de pensée restreint, ne laissant que peu de place à l'individualité et au libre arbitre ? Un futur où tout nos choix sont dictés par une entité informatique. Effrayant non?

Pour ce qui est des personnages, j'avoue avoir eu un eu de mal à m'y attacher mis à part Gingo, qui m'a particulièrement touché. Même si Jade est décrite de façon à nous apparaître comme une femme forte et déterminée mais elle m'a plus d'une fois agacé avec son impulsivité et ses décisions irréfléchies qui ont eu de graves conséquences. Certes, je suis d'avis de s'affirmer et se rebeller contre les injustices mais autant le faire intelligemment et non pas en fonçant tête baissée. J'ai moi même été révoltée durant ma lecture face à la manière dont Gingo était traité par les autres qui n'essayaient pas de le comprendre et ne voyait pas plus loin que les apparences. On se rend compte à mesure qu'on le voit évoluer, que Gingo est juste un enfant curieux et qui a du mal à exprimer correctement ce qu'il ressent, chose qui peut être mal interprétée…

En bref, Gingo est un roman original et qui fait réfléchir. Sarah Cohen-Scali nous offre un récit bien mené, à l'univers richement développé et avec un personnage principal qui ne vous laissera pas indifférents. La fin vient selon moi de manière assez abrupte et m'a laissé un petit arrière gout d'inachevé mais il n'empêche que j'ai apprécié cette lecture dans son ensemble !
Lien : https://serialbookineuse.wor..
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Je ne sais pas quoi dire de ce roman.
J'ai un sentiment d'inachevé principalement.
Outre le fait que ce qui ce veut la révélation finale n'est que la confirmation de ce qu'on a supposé depuis longtemps, je ne vois pas les tenants ni les aboutissants de cette histoire : comment cette société est née, vers quoi veut-elle arriver et pourquoi sont mis en place les procédés du roman ?
Difficile de développer sans « divulgacher », je ne saisis pas le lien entre la notion d'homme augmenté et le personnage principal.
Ceci dit, il y a quelque chose qui accroche et on s'attache aux personnages.
Bref, décevant au final, malgré l’originalité du sujet.
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J'avais adoré Max, écrit par la même auteure, et je me suis dit en lisant le résumé qu'il y avait matière à faire quelque chose d'original et de percutant.
Et là encore, Sarah Cohen-Scali m'a bluffé, car si on commence avec un univers futuriste glaçant assez classique, avec une population séparée en deux (les ultra-connectés Blancs VS les pauvres Bleus soumis à d'éternelles restrictions), en milieu de récit, l'auteure se sert de cet univers où le numérique est roi pour parler du contrôle des masses, d'eugénisme, de discrimination...
Gingo est un roman ado surprenant qui gagne une profondeur inattendue à la lecture de sa toute dernière phrase...
Je ne vous en dis pas plus et je vous invite à découvrir cette dystopie pour le moins inhabituel !
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