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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Pourquoi "Orphelins 88"? Parce que le 8 désignait le H de Hitler, et qu'après guerre, ce nom était forcément banni. Difficile alors, pour les jeunes Allemands ayant été éduqués au lever de bras accompagné du "Heil Hitler!", de se retenir. Notre petit Siegfried/Josh/Jona (oui, notre petit change régulièrement d'identité au gré des souvenirs qui lui reviennent, puisqu'il a perdu la mémoire) a donc trouvé ce subterfuge au début du roman: lorsque l'envie lui vient de lancer un "Heil Hitler", il se répète le nombre 88.

Ce roman a eu le mérite de me faire comprendre les ravages de la guerre et la difficulté de vivre, de se reconstruire, dans l'après-guerre. On a facilement en tête l'idée qu'après la libération, tout était beau et rose (j'exagère, bien sûr), mais tel n'était pas le cas, surtout pour les enfants qui ont perdu père et mère, qui ont été enlevés ou adoptés par des personnes étrangères ou d'autres confessions. Tel n'était pas le cas non plus pour les soldats américains qui ont du s'adapter, voire se faire accepter lorsqu'ils était d'une couleur de peau plus foncée...

Donc un roman utile mais auquel je n'ai pas complètement adhéré, le trouvant trop long, avec trop de rebondissements. Un récit que je classerais, pour cela, facilement dans la catégorie "roman d'aventure".
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J'avais tellement aimé Max, moi qui adore tout ce qui est en rapport avec la Seconde Guerre mondiale.

En 1945, après la guerre, un jeune garçon est recueilli dans un orphelinat en Allemagne, rebaptisé Josh, avec l'aide de Ida, la responsable de la structure et de Wally, un GI noir, il va rechercher son identité. Peu à peu, certains souvenirs lui reviennent, arrivera-t-il à retrouver ses parents ?

Ce n'est pas la suite de Max, c'est différent mais j'ai beaucoup aimé aussi. Les personnages sont si attachants, touchants, les témoignages des enfants vraiment bouleversants, j'imagine qu'ils sont très peu romancé…
On ne s'ennuie pas un seul instant et le sujet des Lebensborn est assez rare dans les livres pour le souligner.

Extrait :

« Aucun, les médecins ne guérissent pas, Il tuent…
Il s'approche de moi, puis ouvre une sacoche et en sort des instruments de mesure. Il mesure mon crâne. L'épaisseur de mes lèvres. La longueur de mon nez. La distance entre mes tempes. La longueur de mes doigts, de mes orteils. La distance entre mon cou et mon nombril. Il mesure mon pénis. Il mesure, mesure, mesure. Je compte pour conjurer ma peur. 62 mesures ! Puis il dit à Bruhns : Il est racialement valable. Nous pouvons l'intégrer au Lebensborn. »





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Encore un chouette bouquin de Sarah Cohen-Scali ! le ton est certes moins original que dans le très dérangeant et génial « Max », mais l'incroyable talent de conteuse fait toujours son effet, au service de thèmes aussi fondamentaux que la mémoire, les origines de l'innocence bafouée de l'enfance. Émouvant !
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Nous sommes en 1945. Fin de la Seconde Guerre Mondiale.
La guerre est bel et bien terminée, mais des millions de gens n'ont plus rien et errent sur les routes en cherchant de quoi survivre ainsi qu'à la recherche de leurs proches disparus. C'est à travers ce livre que nous allons suivre un jeune garçon. Il ne sait plus qui il est, ne se rappelle ni de son âge ni d'où il vient. Il a même oublié son nom. Les Alliés le nomment Josh, et le voilà envoyé dans un orphelinat accueillant des enfants venant de toutes horizons.

Au départ, je voulais lire Max, oeuvre de la même autrice dont j'avais entendu parler. Mais il n'y était pas à la bibliothèque quand j'y étais allée, mais lui avait l'air intéressant donc je l'ai emprunté.
J'adore les romans historiques se déroulant pendant le XXème siècle, et particulièrement durant la Seconde Guerre Mondiale. Ce roman se passe pendant l'après-guerre, mais cela reste extrêmement intéressant et mine de rien, on en parle beaucoup moins. Pourtant, cette période fut atrocement difficile pour bien des personnes, ces dernières ayant tout perdu et plus rien pour vivre ni pour reprendre contact avec des potentiels proches...

Bien que j'ai terminé ce livre il y a un mois déjà, j'en garde un excellent souvenir. Je l'avais très rapidement aimé et m'étais facilement attachée au personnage principal ainsi qu'à d'autres tels que Ida et Wally.
Rempli d'émotions, facile à lire et intéressant, ce fut une très belle découverte !

De plus, j'ai été extrêmement touchée de la fin et de la note de l'autrice à la fin du livre.
J'espère avoir l'occasion de lire d'autres oeuvres de Sarah Cohen-Scali, notamment Max. En attendant, je recommande Orphelins 88 à tous.tes !!
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*Même auteur que “Max

Sous le nom de code Lebensborn, "Fontaines de vie", Himmler le chef SS, ouvre des maternités vouées à donner le jour à des enfants parfaits, blonds aux yeux bleus. Des femmes sélectionnées, sont enfantées par des soldats allemands et des SS ayant les qualités physiques requises par le Führer. On accouchait dans l'anonymat, l'identité du père était cachée et ensuite l'enfant pouvait être abandonné au Lebensborn ou adopté par des familles modèles.

Une autre activité du Lebensborn, était de kidnapper, ou plutôt d'arracher de force à des familles, dans les pays occupés, les enfants répondant aux critères raciaux nazis. On estime que 250 milles enfants furent déportés dans des centres Lebensborn en Allemagne afin d'être germaniser.. Ceux qui résistaient à la germanisation étaient exterminés.

À la fin de la guerre, les enfants kidnappés ou abandonnés par le Lebensborn ont été recueillis dans un couvent par les Nations Unis. Certains sont identifiés et rendus à leurs mères, d'autres rapatriés dans leurs pays …

Ce roman raconte l'histoire de ces orphelins de la guerre … des victimes du nazisme qui n'ont jamais été reconnus officiellement.
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Suite à ma découverte de Max, je voulais lire plus de livre de cette autrice et puis d'autres lectures sont arrivées et j'ai oublié. Mais au détour d'un rayon de librairie, j'ai vu une offre sur ce livre et je me suis donc de nouveau plongée dans l'Allemagne d'après guerre.
"Josh" arrive dans un orphelinat la tête vide de souvenirs, excepté qu'il vient d'une Napola, une école pour les futurs soldats nazis. Mais sur son bras, il a aussi une série de nombres de tatoués...
Pourquoi ? Est-il juif ? A-t-il été déporté ? Quel est son vrai nom ? D'où vient-il ? Où sont ses parents ? Que s'est il passé? Autant de questions sans réponses, autant de questions qu'il va devoir chercher.
J'ai beaucoup aimé ce livre ci, où le Lebensborn a une aussi une place bien que moins centrale que pour Max. L'histoire des orphelins de guerre qui se retrouvent confrontés à une société brisée.
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J'ai découvert les écrits de Sarah Cohen-Scali en 2014 avec Max, l'histoire d'un petit garçon issu d'un Lebensborn nazi et complètement endoctriné. Un roman qui m'avait pas mal chamboulée, extrêmement dur, dérangeant, mais dont je n'étais que trop consciente de l'importance. Récemment, j'ai vu le film Jojo Rabbit, du réalisateur Taika Waititi, dont le héros est un petit allemand au nationalisme aveugle, encore une claque monumentale. J'étais dans le mood, j'ai enchaîné avec Orphelins 88.

On est clairement dans le même registre. Josh est un gamin amnésique qui porte un matricule de camp de concentration sur le bras. À la fin de la guerre en juillet 1945, retrouvé par les Américains, il échoue dans un orphelinat où l'on essaie de l'aider à se souvenir de qui il est, de ce qui lui est arrivé. C'est une véritable quête d'identité que l'autrice nous propose ici, pour ce gosse qui rêve en allemand, n'est pas circoncis et pourtant sort d'un camp ! Perdu dans un monde en pleine déliquescence, il est incapable de se reconstruire sans savoir qui il est. Et le chemin sera bien long...

C'est encore un roman très dur, bien sûr, où il est question de ces petits polonais blonds aux yeux bleus raflés par des nazis pour être rééduqués à la mode aryenne et adoptés ensuite par des Allemands pure souche, un SS dans le cas de Josh. L'histoire de ce gamin, celles des autres orphelins qu'il va rencontrer, sont juste bouleversantes. On pense souvent l'après-guerre comme une période de délivrance et de pur bonheur, mais c'est sans compter ces millions de gens qui se sont retrouvés certes libres mais sans rien, du jour au lendemain. L'enfer était loin d'être terminé pour eux.

Le récit est lent et va au rythme de la reconstruction de Josh. On suit son quotidien, la manière dont il rejette le conditionnement qu'on lui a fait subir, les quelques bribes de souvenirs qui lui reviennent peu à peu. C'est très sombre, très noir et pourtant deux adultes apportent une touche de lumière à tout ça : Ida, la directrice de l'orphelinat qui se démène pour ses petits pensionnaires, pour les aider à retrouver leur famille quand c'est possible ou à émigrer dans un autre pays comme l'Angleterre ou le Canada ; et Wally, un soldat noir américain solaire, lui-même en but au racisme dans son pays.

Un roman brut, qui met en lumière les horreurs de la guerre et notamment celles qu'ont pu vivre tous les orphelins 88. On a le coeur serré à la lecture de ces pages où l'autrice mêle très habilement fiction et réalité historique. Un roman certes difficile à encaisser mais qui apporte une lumière intéressante et assez inédite sur l'après-guerre et le sort de tous ces enfants livrés à eux-mêmes à la sortie des camps.
Lien : http://etemporel.blogspot.co..
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Un roman sur un pan d'histoire peu connu lors de la fin de la seconde guerre mondiale, de la libération : des milliers d'enfants orphelins.
C'est leur histoire, des enfants sans identité, sans mémoire, à la recherche d'une famille.
C'est leur reconstruction physique et morale. Il y a de belles personnes qui s'occupent de ces enfants mais aussi beaucoup de racisme.
C'est normalement un roman pour adolescent mais indispensable pour l'histoire.
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Je ne connais cet écrivain que pour ses nouvelles policières Mauvais sang. Lues il y a bien longtemps pour les élèves. J'avais bien aimé. Je suis tombée par hasard sur ce roman. Je l'ai vraiment beaucoup apprécié. C'est touchant, il y a du suspense... on a vraiment envie de poursuivre! Ça devrait plaire à mes élèves !
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Un roman historique important de par son sujet trop souvent oublié. le nom de chaque partie est bien trouvé : Josh - Jo - Jona et devient un détail intéressant à repérer.
Dès le début on est intrigué par l'histoire de Josh, puis rapidement par les histoires de chaque personnages : Wally, Irena (les Kowalik), Halina, Beate...
Biens sûr, il est intéressant de découvrir les "orphelins oubliés" mais j'ai été surprise par l'histoire des GI's noirs dont parle Wally. Découvrir les discriminations antisémites en Pologne, voir Hiroshima et Nagasaki de si loin reste prenant et horrible, les horreurs des camps ne sont pas décrits mais on les comprend via les enfants "trop calmes" qui ne savent pas jouer.
Il n'y a qu'un chapitre qui m'a déçu, de par son sujet et son traitement. Bien qu'objectivement il était important et souvent tu ou oublié dans les livres d'histoires
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