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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Comme on peut s'en douter, « La fin de Chéri » est la suite de « Chéri ».
On avait quitté Fred Peloux alors qu'il venait de rompre avec Léa pour se marier avec la jeune Edmée. Nous le retrouvons sept ans plus tard, après la première guerre, dans un monde qui a changé. Edmée, sa mère Charlotte et ses rares amis se sont adaptés mais Chéri se remet difficilement de la guerre et ne semble pas trouver sa place, ni dans cette société mouvante, ni auprès d'Edmée.
Il repense alors à Léa… Mais c'est le choc quand il la revoit. Il ne retrouve pas sa Nounoune, mais une femme qui a vieilli et accepté de vieillir sans lui…

Je trouve toujours aussi agréable la plume de Colette, elle a une écriture fine et subtile pour décrire les émotions humaines.

L'auteure se centre davantage cette fois-ci sur ce pauvre Chéri.

Il est devenu une âme perdue qui voudrait se raccrocher à ses repères d'avant, sa jeunesse insouciante, ses moeurs légères et « un amour qui n'existe plus ».
Alors qu'on voyait Léa accepter la vieillesse et ses conséquences avec résignation dans « Chéri », ici, la vieillesse est traitée avec dureté à travers les yeux du beau Fred. Elle lui a pris définitivement sa maîtresse, c'est la prise de conscience du temps qui passe qui lui enlève toute chance de revivre le passé. Il réalise malheureusement un peu tard les moments précieux perdus auprès de la seule femme pour qui il ait ressenti de l'amour.
Difficile alors d'avancer vers l'avenir lorsqu'on se réfugie dans les souvenirs et se raccroche à de vieilles photos…

Il m'a fait bien de la peine ce pauvre Chéri dans sa détresse et sa solitude. Il paye cher pour s'être finalement conformé aux moeurs et conventions sociales, et ne pas avoir suivi l'élan de son coeur.

Un récit tout en finesse et sensibilité, merci Madame Colette.
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La fin de Chéri présente la disparition du personnage éponyme. Symbole du milieu des demi-mondaines et de la Belle Epoque, le héros disparait en même temps que cette période. Fini l'amour avec Léa qui est une vieille femme, fini la jeunesse ( la trentaine sonne l'heure de la maturité), fini la légèreté (14/18 a laissé sa trace indélébile).
Papillon de nuit qui vole autour de la mémoire d'une vie qui ne reviendra plus, Chéri erre de lieux en places, trouvant un refuge illusoire chez la Copine, face à une photo de Léa dans sa pleine beauté. Mais lorsque l'imaginaire ne suffit plus et que les miroirs ne renvoient plus que l'image d'un fantôme grimaçant, il est temps d'en finir.
Une approche de la condition masculine assez originale dans l'oeuvre de Colette qui appelle une relecture de Chéri, première partie de cette tragédie humaine d'une génération.
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Colette est une de mes auteures favorites et ce livre m'a encore une fois bien plus. C'est la suite du livre cheri et il retrace la seconde partie de l'histoire d'amour de l'auteur.Le style est toujours superbe,le rythme constant et son histoire jamais ennuyeuse.Un classique convaincant.
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J'ai lu "La fin de Chéri" juste après "Chéri" et j'ai trouvé le style plus abouti (il s'est passé plusieurs années entre les deux romans) et plus fouillé, mais aussi moins vivant, moins léger. En fait, malgré les personnages qui restent les mêmes, les deux romans sont complètement différents parce que la première guerre mondiale est passée par là, que ce soit pour les personnages comme pour la romancière. Je ne sais plus où j'ai lu que Colette avait une écriture "impressionniste", qu'elle était capable de poser une ambiance par petites touches : c'est tout à fait le cas dans les deux romans, et on pourrait dire en quelque sorte qu'elle passe avec "Chéri" d'un tableau évoquant l'univers de Berthe Morisot à un autre, dans "La Fin de Chéri", évoquant davantage Marcel Gromaire, plus réaliste, plus sombre et noir. Entre les deux romans, il y a eu la Grande Guerre, et malgré son déni, Fred Peloux l'a subie de plein fouet. Sa rencontre avec Léa (que l'on n'aperçoit que le temps d'une scène et n'est plus l'héroïne) n'est que le révélateur de ce "choc des tranchées" qu'il éprouve. Après celle de la Belle Époque, l'ambiance de l'après-guerre est admirablement bien retranscrite, mais je ne peux m'empêcher de garder une préférence pour "Chéri" parce que Léa de Lonval est un personnage fabuleux !
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Dès les premières pages, je me suis vite rendu compte que c'était une suite, il me manquait clairement des éléments entre Chéri et Edmée et ça m'a poursuivi tout au long de ce court roman.
J'ai mis un peu de temps à entrer dans le livre à cause de ça, mais heureusement le caractère de nos deux personnages centraux se découvre vite. Chéri, le trentenaire mélancolique en quête de sens m'a plu, un peu tardivement car je le prenais pour un flemmard cherchant la provocation au début. Puis j'ai compris après avoir lu quelques critiques du premier tome, qu'il est en mal d'amour, d'une femme qu'il a aimée et aime encore, cherchant la petite bête pour que sa femme le quitte et ainsi avoir une bonne excuse pour la retrouver. Ce second tome tourne autour de ça, il y a beaucoup de réflexions de la part de Chéri, Fred de son vrai prénom.

L'écriture est fluide, ça parle surtout de vie quotidienne donc ça peut rebuter par un manque de rebondissements, je ne suis pas un grand fan du genre mais sur du court roman (129 pages chez Librio) ça ne me pose pas de problème. Une pause agréable et une envie d'en lire un peu plus de Colette.
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Suite et fin de Chéri. Chéri est rentré dans le mariage, la 1ère Guerre Mondiale est passée par là, le monde a changé, L'heure est aux "Affaires", fort bien gérées de main de maître par l'épouse de Fred et sa mère. Lea a baissé les bras, grossi, vieilli, ne fait plus d'effort pour plaire, et n'est-ce pas une ultime liberté, au fond ? Fred entre en grave dépression jusqu'à se suicider. Ce sont des thèmes terriblement modernes ou plutôt intemporels.
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toujours une belle écriture,même si l'histoire date un peu...
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Colette n'a pas écrit directement sur la Première Guerre Mondiale, mais, Chéri l'a subi de plein fouet sur quelques lignes. Tout découle de ça. On a un roman bien plus pessimiste que le précédent. Un autre genre limite, pourtant cohérent par rapport à la psychologie de notre tendre jeune homme, qui l'est un peu moins pour le coup.
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Livre étonnant lu à tout hasard, j'ai toutefois été déçu par le dénouement, une fausse fin qui à mon goût manque de fondements. Chéri, au fil du texte, n'offre pas suffisamment de substance pour que la note finale sonne juste.
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