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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un matin Éric Deguide part à son travail et il ne rentre pas , commence alors une enquête , peut - être qu'il s'agit d'une disparition volontaire , c'est en tout cas la piste privilégiée par les enquêteurs, et commence pour la dernière compagne de Deguide , une longue attente remplie d'un espoir fou , même si les jours passent , un jour il va réapparaître sur le seuil de la porte , il aura une explication qui tient la route , enfin ça c'est le souhait de sa compagne .
Voilà je n'en dirai pas plus de l'intrigue , je préfère donner mon avis .
Premièrement je découvre l'auteur grâce à ce livre , Paul Colize , j'en avais déjà entendu parler et surtout en bien , son nom était là dans un coin de ma tête et je m'étais promis que dès que l'occasion se présenterait je le lirai , et l'occasion s'est présentée lors du dernier Masse Critique.
Je dois dire que j'ai été agréablement surprise par cette lecture ,l'écriture est très belle , ce qui est tout de même rare dans ce genre de romans , je n'ai pas eu un coup de coeur car il manque un peu de fluidité au récit . Il y a quelques passages qui m'ont paru obscur , en même temps même si c'est paradoxal , je trouve que ça fait la force , l'originalité du roman , du grand art tout de même quand on arrive à la dernière page .
Moi qui aime les lectures qui ont un petit plus , je suis conquise .
D'habitude, je n'aime pas beaucoup les foires du livre ou endroits où rencontrer les auteurs mais ici j'aimerai beaucoup discuter avec l'auteur , lui parler plus en détail de mon ressenti .
J'hésite vraiment entre 4 ou 5 étoiles ....
En tout cas , une très bonne lecture et une envie irrépressible de lire un autre livre de l'auteur .
J'ai beaucoup aimé le fait d'évoquer des problèmes actuels comme le Kazakhgate mais surtout de parler de personnes réelles comme d'Alain Allemand .
Merci à babelio pour l'envoi de ce livre .
PS : je me rends compte que j’ai oublié de parler du personnage sublime de Massimo , une pièce majeure du puzzle .
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Eric Deguide est un journaliste réputé. Il mène des combats sans merci pour le respect des droits de l'homme.*
Il disparaît brutalement, laissant pensant deux ans sa compagne Emily dans le chagrin, le désarroi, la colère.
C'est complètement prenant et passionnant.
Une écriture aérée et de courts chapitres nous mènent de page en page sans avoir envie d'arrêter.
L'auteur mêle aux personnages de fiction des personnages réels comme Alain Lallemand, journaliste au journal belge, Le Soir.
De même il s'inspire d'une histoire vraie d'exportation de marchandise militaire à l'Arabie Saoudite par le Canada.
Il entretient un savant dosage pour tenir le lecteur en haleine
- L'avancement de l'enquête, par Emily, par la police, par des journalistes proches d'Eric Deguide.
- La personnalité des personnages, en particulier d'Emily, en qui on a toute confiance au début et dont on doute ensuite
- Les rebondissements et les liens avec d'étranges meurtres
- ………..
Paul Colize a une très belle plume. On le lit avec délectation.
Son travail de recherche est sérieux et captivant.
Un plus. Il est beaucoup question d'opéra dans ce roman et il est présenté comme tel, en quatre actes, avec une présentation des personnages en première page.
Et tant qu'on y est, encore un autre plus : ces passages dans une petite ville du bord d'un lac italien où tous les personnages sont sympathiques et où le décor est enchanteur, tempérant un peu la noirceur de l'enquête.
C'est donc un excellent roman, et Paul Colize est un auteur à suivre.
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Dès les premières pages de ce roman noir, on peut vite se rendre compte de la plume maîtrisée de Paul Colize. Bien entendu, ce n'est pas son premier écrit mais on ressent quelque chose de plus fort encore. Autant certains auteurs, hommes ou même femmes, ont une écriture très brute, autant d'autres disposent d'un style d'écriture poétique, léger, aérien. Paul Colize fait indubitablement partie de la seconde catégorie.

C'est l'histoire d'une disparition, celle d'Eric Deguide, qui un matin, part de chez lui et dont on perd sa trace. C'est l'histoire d'Emily, sa compagne qui - malgré les 614 jours de cette disparition - ne peut oublier les moments passés ensemble et mène un combat pour rétablir la vérité. Mais c'est aussi l'histoire d'Alain Lallemand et de son collègue Fred Peeters, deux journalistes en quête de révélation de secrets bien gardés.

Sorte de référence aux journalistes et aux lanceurs d'alertes, le thème de la disparition d'Eric n'est qu'une infime partie de l'histoire, un point de départ pour ce livre. Même si le nombre de protagonistes dans l'histoire est assez conséquent, l'auteur a su définir tellement bien chacun avec son caractère, qu'ils se fondent finement dans la trame et occupent une place indissociable qui leur est propre. L'auteur prend le temps de modeler chacun de ses personnages tant par leurs forces que par leurs faiblesses.

De part le fait de venir du plat pays comme moi, Paul Colize n'hésite pas à faire de Bruxelles un décor où le lecteur peut se remémorer ses visites dans des lieux touristiques et d'autres plus singuliers. J'ai aimé trouver dans ces pages des références à ce pays qui m'est cher et que j'oublie souvent dans le cadre de mes lectures puisque mes choix se porteront plus aisément vers la France, les Etats-Unis, l'Angleterre, les Pays Nordiques ou autres. Pourquoi aller à des milliers de kilomètres pour trouver un roman noir alors que nous avons des auteurs également dotés de beaucoup d'ingéniosité et de dextérité.

Je pourrais essayer de vous trouver des points négatifs à ce livre mais j'ai beau chercher, à vrai dire, je n'en trouve pas. Les passages s'enchaînent à la fois drôles mais aussi parfois émouvants. J'ai trouvé ce livre vraiment très addictif.

J'ai eu la chance de rencontrer Paul Colize à la Foire du Livre de Bruxelles il y a moins d'un mois et c'est une personne très calme et posée que j'ai eu en face de moi. Malgré les prix et les succès littéraires, il est resté un homme très humble et disponible pour ses lecteurs, prenant le temps pour la conversation en plus de la dédicace.

Mille mercis à Agnès Chalnot qui m'a permis de découvrir cet auteur belge, Paul Colize. Quand elle m'a proposé la lecture de ce livre, je vous avoue que, malgré le fait que l'auteur et moi partageons la même nationalité, je n'avais encore jamais lu sa plume. Je connaissais de vue plusieurs couvertures de ses livres mais mes connaissances s'arrêtaient là. Bien entendu, cette proposition a attisé ma curiosité et j'ai donc parcouru le Net à la recherche d'informations sur cet écrivain belge. En plus d'avoir reçu plusieurs prix littéraires, ses livres étaient assortis de très nombreuses chroniques élogieuses par ses lecteurs. Il me tardait donc de combler mes lacunes en littérature belge et c'est donc chose faite et très bien faite!

C'est le genre de livre qui, même une fois terminé la dernière page, vous reste dans l'esprit et occupe vos pensées. À peine posé, un sentiment mélancolique m'a étreint car la barre a été posée très haut. Je m'en veux d'être passée aussi longtemps à côté d'un écrivain aussi talentueux. Je ne peux que vous le conseiller vivement. Si pour ce début d'année, il ne fallait retenir qu'un seul livre, ça serait sans conteste celui-ci!
Lien : https://musemaniasbooks.blog..
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Sur le millier d'auteurs que j'ai lus, une main suffit à compter ceux dont chaque bouquin aura été une leçon, aussi bien de lecture que d'écriture. Avec Un jour comme les autres, Paul Colize conserve son titre et sa place sur ma main de gloire.


Dans sa bibliographie, c'est un roman comme les autres, par son exigence, ses qualités narratives et stylistiques, et le renouvellement… qui en fait aussi un roman pas comme les autres. Entre rupture et continuité, diraient les adeptes de lieux communs.
Quand tu te plonges dans du Colize, tu retrouves d'un bouquin l'autre une patte identifiable. Tu ne t'ennuies pas pour autant. Aucune sensation de déjà lu, chaque roman contient sa part d'évolution dans le processus d'écriture et la prise de risques qui va avec.
On en connaît qui choisissent la facilité de la recette qui marche, réécrivant le même bouquin jusqu'à s'auto-caricaturer. Peut-on encore parler d'écriture quand la paresse remplace les choix et les partis pris ? Vous avez quatre heures pour arriver à la conclusion qu'écrire ne consiste pas à enfiler des charentaises (dans le cas contraire, je mets zéro). C'est comme chanter Wagner : “plus éprouvant que de courir un marathon avec des tongs”.


Puisqu'on parle d'opéra, Un jour comme les autres est construit sur ce modèle : une ouverture, quatre actes. Après le rock de Back Up et le piano de Concerto pour 4 mains, on poursuit dans la veine musicale, tout en changeant de registre. Là-dessus, je ne peux pas ajouter grand-chose, mes connaissances dans ce domaine sont à peu près nulles.
L'ouverture donne le ton. Pas de “mare de sang” qui filerait de l'urticaire à Antoine Lagarde (Un parfum d'amertume), le roman démarre dans le feutré avec Robert Devereux de Donizetti. Enfin, si on considère comme feutré des gens qui s'égosillent sur scène pendant qu'un orchestre tonitrue des tatata boum. Classieux. Loin de la tendance à laquelle souscrivent moult auteurs de polars et thrillers, lancés dans une course délirante à la scène d'intro la plus crade et la plus sanglante possible. Merci de nous épargner l'escalade dans le torture porn, qui ferait passer Hostel ou A Serbian Film pour des adaptations gentillettes de Oui-Oui tourne son premier stuff.
En deux pages, Colize démontre que roman noir et élégance se marient très bien.
La suite sera du même tonneau : on peut écrire du polar sans tartiner des boyaux du sol au plafond.


Plutôt qu'un énième tueur en série moissonnant à tire-larigot, le roman nous présente Emily, compagne d'un type qui a disparu du jour au lendemain, comme ça, pouf. Moins spectaculaire que des geysers d'hémoglobine, certes. Moins courant aussi, donc plus intéressant.
La première partie crée une attente plus qu'un suspens. Ce ne sont pas tant les circonstances de la disparition et les éléments d'enquête autour qui importent, ni même de savoir si Éric Deguide va repointer le bout du nez. le lecteur se trouve dans la même position qu'Emily, moins dans un polar à enquête que dans un roman psychologique. Comment faire face à l'absence et et à l'incertitude ?
Pour Emily, supporter cette absence passe par l'opéra et les nombres. J'aime bien l'idée de jouer sur les chiffres et la pensé magico-mathématique. Les disparitions ont quelque chose de quantique dans l'esprit. Au fond, une personne évaporée dans la nature, c'est un chat de Schrödinger. À la fois morte et vivante, ailleurs, nulle part et partout, parce qu'on ne sait pas, et tant qu'on ne sait pas, tout est possible… mais rien ne se passe. Va-t-en faire ton deuil si le disparu peut revenir du jour au lendemain…
Bien fichu, parce qu'on ne s'ennuie pas pendant la lecture, ce qui est le gros risque de l'attente. de la langueur à la longueur, il n'y a qu'un pas et une lettre. Colize reste du bon côté de la ligne rouge grâce à une excellente maîtrise du rythme. le mot juste, la phrase juste, la scène juste, sans laisser courir la plume outre mesure et diluer en introspections interminables et barbantes.


Bon plan pour éviter de trop s'appesantir, jouer sur les points de vue. C'est sur le plan de la structure qu'Un jour comme les autres apparaît comme une petite révolution dans la bibliographie colizienne. Des titres comme Un long moment de silence, Back up et Concerto pour 4 mains jouaient sur deux trames temporelles alternant passé/présent. Ici, un seul axe chronologique, sans qu'on puisse parler de rupture totale. le procédé était déjà en route dans Zanzara où 90% du roman se déroulaient au présent, avec une trame secondaire dans le passé limitée à des inserts occasionnels.
La filiation avec Zanzara saute d'autant plus aux yeux que plusieurs personnages reviennent dans Un jour comme les autres. Avec l'écho musical de Back Up et Concerto, je me dis qu'après Star Wars, Marvel et DC, on est peut-être en train d'assister à la naissance d'un nouvel univers étendu : le PCEU™ (Paul Colize Expanded Universe, marque déposée sous peine de poursuites terribles mais sans bain de sang).
Bref, du Colize, qui parvient à conserver son identité tout en évoluant et en proposant du neuf (ce que tout auteur sérieux devrait faire, soit dit en passant).


Au lieu de jouer sur deux lignes temporelles, Colize multiplie ici les sources. La version d'Emily racontée à la première personne, des chapitres à la troisième centrés sur tel ou tel personnage, des documents officiels (coupures de presse, rapports d'enquête), des bribes de dialogue, de l'épistolaire aussi… Un foisonnement.
“Main dans la main, ils construisaient des puzzles. Chaque pièce devait être analysée et retournée en tout sens avant de rejoindre l'assemblage.” Dans le roman, cette phrase décrit le travail d'une association de journalistes. Elle vaut pour la coopération entre l'auteur et le lecteur. Établir des faits, assembler le puzzle et au bout, la vérité. Personne ne sera étonné d'apprendre que cette dernière occupe le coeur thématique du roman, celle qu'on quête, celle qu'on cache, celle qu'on travestit.
Le journalisme se taille ici une belle place. J'entends par là le vrai journalisme, avec de l'investigation dedans, pas du copier/coller de dépêches agrémenté de tweets pêchés au petit bonheur.
Cette multiplicité de sources est caractéristique du travail d'investigation, que ce soit dans le journalisme (Zanzara), l'enquête policière (Un parfum d'amertume où Lagarde joue au détective) ou le métier d'historien (et de l'Histoire, il y en a plein Un long moment de silence et Back Up).
La construction d'Un jour comme les autres synthétise les angles d'attaque des romans qui l'ont précédé, en dépassant la simple compilation.


Un jour comme les autres, c'est du tout bon. Un Colize pur jus avec un nouveau parfum (non, je ne ferai pas de jeu de mot avec l'amertume).
Une excellente histoire avec une réflexion derrière, des personnages d'une profondeur rare, le tout servi par une forme pure et inscrit dans une démarche d'écriture qui force le respect. de la littérature.
Lien : https://unkapart.fr/un-jour-..
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"La foi aveugle n'examine rien, elle accepte sans contrôle le vrai comme le faux." Pierre Claude Victor Boiste

Ce soir, c'est opéra et le librettiste est talentueux. En quatre actes et sur une orchestration millimétrée, Paul Colize construit une oeuvre qui oscille entre littérature blanche et noire.
Tout part d'une disparition, celle d'Éric, professeur de droit international et ardent défenseur des droits de l'homme.
Sa compagne, Emily, ronge l'enfer de l'attente et de l'espoir sur les rives du lac Majeur.
En multipliant les intermezzi, les digressions, les chausse-Trappes, les entrées de personnages, l'auteur brode une dentelle aussi exquise qu'arachnéenne. Qui dit vrai? La vérité de l'un se fait le mensonge de l'autre. Réalité et vérité se défractent dans un jeu de miroir subtil et aveuglant.
Construit sur des bases réelles liées à des trafics d'États, Paul Colize invite le journaliste d'investigation Alain Lallemand à jouer son propre rôle sur scène.
Se livrer à ces pages, c'est se laisser porter par un maelstrom d'émotions et de questions. C'est accompagner la résilience d'une femme aimante, la colère d'un enfant trahi, la pugnacité acharné d'un lanceur d'alerte, la foi fervente d'un tueur repenti, la lâcheté des uns, la pureté des autres. Ou l'inverse...
Ce roman est ma première rencontre avec Paul Colize, et elle m'a enchantée.
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Eric, le compagnon de Emily est partie travailler comme tout les jours, mais il ne reviendras pas, Emily, le chercheras, iras jusqu'au bout de son espoir. Ensuite Alain LALLEMAND, journaliste d'investigation, personnage qui existe encore, décide de reprendre l'enquête.

J'ai beaucoup aimer cet opus de 444 pages, l'histoire de disparition est intéressante et la personnalité de la femme avec qui vivait est atypique, on peut penser a un moment, car elle as tout orchestrer, j'ai apprécier son cheminement par rapport a l'absence.

Et puis il y a Alain LALLEMAND et son équipe qui enquête, c'est incisif et on s'ennuie pas une seconde, et je trouve que la fin est belle, il y a pas que le travail dans la vie.

J'ai découvert cet auteur, et j'aime sa manière d'écrire, comme cela en acte. J'irais voir ce qu'il as fait d'autres pour continuer de lire ses oeuvres.

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Paul Colize frappe à nouveau très fort avec ce roman/polar, écrit sous forme d'enquête journalistique. Au programme donc, l'énigme d'une disparition. Eric Deguide avait tout pour lui, une femme, une situation, il menait en apparence une vie idéale. Jusqu'au jour où il disparaît sans laisser de traces. Ne reste alors que sa femme, Emily, et un journaliste , Alain Lallemand, pour s'interesser à cette affaire. Les années passent quand soudain l'espoir renaît....

Tout d'abord j'ai été séduite par l'histoire, les cas de disparitions non résolues faisant très souvent la une des émissions de faits divers que j'aime tant. Et la finesse de Paul Colize apporte cette fluidité et ce pep's qui rend cette lecture inarrêtable. Porté par des alternances de narrateur entre la femme délaissée et le journaliste en quête d'un scoop, la tension ne retombe jamais. Je l'ai dévoré pour ma part en une seule journée . Même si certains rebondissements sont plus convenus, le tout est très agréable à découvrir.

Du point de vue des personnages, on trouve deux écoles. Emily , pleine d'ambiguité déroute le lecteur, tant son attitude pose question. du coup j'étais partagée entre l'empathie pour sa situation et les soupçons. Alain pour sa part est la caution morale de l'histoire? Sa probité, son professionnalisme et sa soif de vérité font de lui le fil conducteur d'un complot , qui va se révéler peu à peu énorme. Il mène tel un fin limier une enquête digne des plus grands.

Ce nouveau roman reste pour moi la confirmation d'un grand talent qui donne la parole aux journalistes , et en fait polars après polars de véritables héros. Alors qu'attendez-vous ? Foncez !!!
Lien : http://livresforfun.overblog..
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Quand une personne disparait corps et biens, sans que l'on sache pourquoi, sa famille est en souffrance et cherche à comprendre. C'est le cas d'Emily qui recherche indéfiniment Eric, l'homme de sa vie. Que s'est-il passé? Où est-il? Pourquoi a t-il disparu? Est-il vivant? Est-il mort? le temps s'est arrêté pour Emily. Mais, pas le temps des recherches. Et tous les moyens sont bons pour y arriver.
Un thriller écrit à la première personne qui nous fait suivre très intimement les aventures d'Emily. Ses émotions. Ses espoirs vite écartés par ses moments de désespoir. de découragement, parfois. Puis, son désir de savoir. Avec Emily et ses acolytes, nous suivons une enquête fine. Une enquête où le moindre point est revu et analysé pour comprendre. Pour savoir. Pour arrêter de s'interroger.
Entre opéras lyriques et intrigues, nous découvrons la force d'une femme dont la seule faiblesse est d'aimer. de chercher son amour. Va t-elle le retrouver? Pourquoi tant de disparitions autour de ces recherches? Emily est-elle prête à tout supporter? Les mots, les actes se suivent rendant l'histoire de plus en plus intrigante. Réveillant notre curiosité. Nous laissant élaborer de nombreuses théories. Jusqu'au bouquet final.
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Toutes les personnes dont la vie n'est pas un long fleuve tranquille le savent, c'est souvent au cours d'un jour comme les autres que sans préavis, l'existence bascule. le matin, tout va bien ; le soir, on sait que rien ne sera jamais plus comme avant. Emily a vécu ce traumatisme lorsque son compagnon Eric, professeur d'université bruxellois a quitté comme d'habitude leur domicile pour aller bosser, et n'est jamais rentré. Deux ans que tel un évaporé japonais, il s'est volatilisé sans qu'Emily parvienne à l'imaginer mort. Elle attend l'homme qu'elle aime, réfugiée au bord du lac Majeur où elle promène son chien et prend des cours de chant en s'adonnant mollement à son métier, la traduction. Elle attend, un signe, un rebondissement, un élément nouveau qui ne viendra pas de la police, puisqu'elle a classé l'affaire avec la certitude d'une disparition volontaire. Alors qui s'intéressera suffisamment à ce fait divers banal pour faire rebondir l'enquête, creuser une piste jusqu'alors inexplorée ? Des amis, connaissances ? Ou peut-être deux journalistes du quotidien Le Soir, Fréderic Peeters, et surtout Alain Allemand, personnage essentiel du roman qui existe dans la vraie vie, récompensé par le Prix Pulitzer pour ses investigations sur les Panama Papers, entre autres...


Paul Colize a construit son roman en 4 actes, comme un opéra, sans tueur en série, sans scène glauque, sans flic déprimé et alcoolique. Les informations sont distillées petit à petit, laissant le lecteur s'interroger sur la culpabilité possible de chaque intervenant. L'auteur écrit avec un scalpel, tous les mots sont beaux et bien choisis, aucun n'est inutile et c'est avec une précision chirurgicale qu'il décrit au quotidien la douleur de la perte, de l'attente et du doute, tout en élargissant lentement, sans avoir l'air d'y toucher et de manière crédible, son intrigue intimiste et familiale jusqu'à un scandale gigantesque qui ne concerne pas uniquement nos amis belges. Une découverte littéraire XXL pour moi !
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Il y a des auteurs comme ça dont on attend la sortie du nouveau roman comme le Messie. Paul Colize fait partie de ceux-là pour moi. Pour le millésime 2019, l'auteur belge a changé d'éditeur mais pas de style et c'est tant mieux.
On retrouve ce mordant, cet esprit aiguisé à l'humour toujours aussi vif qui rend les récits de l'auteur si addictifs. Un conseil : faites le plein de sommeil avant de l'attaquer car une fois ouvert vous ne le lâcherez plus.
« Un jour comme les autres » est tout d'abord une histoire de disparition. Celle de Eric, professeur de droit international, défenseur des droits et qui , à l'occasion a publié quelques articles au vitriol dans le journal Le Soir .
Réfugiée dans un petit village du Nord de l'Italie, Emily , sa compagne , traductrice littéraire et passionnée de chiffres , l'attend depuis presque deux ans , gardant toujours au fonds de son coeur l'espoir de le revoir un jour . La police belge, quant à elle , dispose de peu de pistes : sa voiture retrouvée quelques jours après sa disparition dans le parking de l'Aéroport international de Zaventem comme si celui-ci avait mis les voiles .. Mais de nouvelles informations, communiquées par une informatrice anonyme qui publie sur un site internet spécialisé, semblent remettre en question la thèse de la fuite volontaire mise en avant par les enquêteurs . Animé et administré par un certain Michel Lambert, handicapé par de graves problèmes de santé mais passionné par les affaires de crimes non élucidés , celui-ci décide d'aider Emily dans sa quête désespérée .
De leur côté une équipe de journalistes d'investigations du quotidien Le Soir, avec à leur tête Alain Lallemand , ami du disparu , épaulé de son meilleur limier, Fred , décident de reprendre l'enquête à leur compte . Ils vont alors fouiller dans l'entourage du disparu, interroger ses collègues , analyser les rapports de Police et découvrir le détail qui cloche , passé jusqu'alors inaperçu , qui ouvre de nouvelles perspectives et jette sur l'affaire une ombre beaucoup plus noire et plus malsaine qu'attendu.

L'auteur du plat pays aime les jeux de pistes et on peut dire qu'il nous gâte avec ce nouvel ouvrage. de plus il sait avec talent agrémenter ses romans de protagonistes aux multiples personnalités dont on découvre peu à peu l'envers du décor comme ici Emily ou Eric . Avec ses deux ingrédients et un style inimitable, Paul Colize , scotche peu à peu son lectorat qui, comme ses héros cherchent la vérité aussi dure et implacable soit-elle . Il en profite pour donner un beau coup de chapeau à ses confrères journalistes et notamment ceux qui, lors d'enquêtes aux longs cours, sans aucun préjugé , quelle que soient les embûches ou les peaux de banane glissées sous leurs pieds , grâce à leur flair , leur intuition ou une perspicacité indéfectible , tentent de vérifier l'authenticité des faits coûte que coûte et de débusquer les mensonges pour mieux mettre en lumière les exactions , les abus de tout poil sans toutefois ignorer leurs conséquences .

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