La grâce d'une cathédrale : Albi, Joyau du languedoc

« Alors que le choeur des chanoines s'apprête à rouvrir au public après plus d'un an de travaux, un ouvrage de référence sur la cathédrale Sainte-Cécile paraîtra le 12 novembre 2015.

Il y avait bien longtemps qu'un livre aussi complet n'avait pas paru sur la cathédrale Sainte-Cécile. Deux ouvrages avaient bien été édités dans les années 90, mais étaient consacrés principalement aux peintures et aux sculptures. Les éditions de la Nuée Bleue viennent combler ici un manque et l'on peut se réjouir qu'elles aient retenu Sainte-Cécile parmi les grandes cathédrales de France. Après avoir traité de celles de Strasbourg, Reims, Amiens, Chartres et Paris, cette maison d'édition alsacienne a acquis une certaine notoriété sur ce créneau. En attendant qu'un ouvrage du même genre paraisse un jour sur le palais de la Berbie, le lecteur pourra juger de la qualité et de la précision dont ont fait preuve les auteurs. Au fil des pages, on prend conscience de la richesse de cet édifice constitutif de la Cité épiscopale, qui, sept siècles après sa construction, continue de fasciner, d'émouvoir et de surprendre. La restauration du choeur des chanoines participe à cet effet. L'éditeur a d'ailleurs attendu la fin des travaux pour réaliser un reportage photo de cet écrin de pierre qui a retrouvé toute sa splendeur.

Un ouvrage complet. 468 pages, 450 images dont des photos inédites, 35 auteurs. Trois chiffres qui donnent une idée du travail accompli. Si l'éditeur ne prétend pas à l'exhaustivité sur le sujet, il s'en approche. le livre, paru sous la direction de Mgr Legrez, archevêque d'Albi, se décompose en trois grandes parties thématiques qui structurent toute la collection « La grâce d'une cathédrale ». le premier volet aborde l'histoire du site, du premier lieu de culte aux campagnes de restauration de l'édifice actuel, soit un grand voyage à travers les siècles. La deuxième partie aborde les caractéristiques propres à la cathédrale d'Albi : ses peintures, évidemment, son jubé, ses vitraux, son orgue, le Jugement dernier et, plus insolite, son horloge et les trompe-l'oeil. On notera au passage que les auteurs reconnaissent aussi les zones d'ombre qui subsistent malgré les nombreuses recherches effectuées. Qu'on songe, par exemple, aux vitraux qui ont été remaniés au fil des siècles et dont la lecture est difficile. La vie de la cathédrale comme espace culturel, est abordée dans une dernière partie où sont évoqués longuement les figures emblématiques (évêques…) et les événements qui ont marqué l'histoire de la cathédrale. de quoi mieux comprendre encore celle de la cité épiscopale…

Redécouverte de détails et anecdotes.
Pour l'amateur d'histoire, d'architecture et de patrimoine, croyant ou non, l'ouvrage constitue une belle invitation à redécouvrir Sainte-Cécile, à y apprécier ses particularités et certains détails auxquels on n'avait peut-être pas accordé d'attention. le texte sur les plaques tombales donnera envie de regarder aussi « où on met les pieds » plutôt que d'avoir uniquement le regard levé vers les voûtes. Plusieurs sépultures sont en effet encore visibles au sein de l'édifice et rappellent combien il était courant que les prélats et nobles s'y fassent enterrer. le dernier en date est Mgr Roger Meindre décédé en … 1999.
L'ouvrage présente également des espaces inaccessibles au public. »

[Albimag, le magazine des Albigeois, novembre 2015]

Je salive. Son prix hélas, 85 euros, me fait faire la grimace. Heureusement Noël approche, et je pense avoir été très sage….