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sur 1910 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
A force de voir passer des avis enthousiastes concernant "Et toujours les forêts" de Sandrine Collette, je me suis naturellement intéressé à sa bibliographie pour me rendre compte que son tout premier roman avait reçu le Grand Prix de la Littérature Policière 2013.
Dans ces conditions autant commencer par le commencement, un écrivain se bonifie avec le temps et la pratique non ? Et si le coup d'essai est un coup de maître, que demander de plus ?
Le résumé en dit juste ce qu'il faut, il s'agit d'un thriller, une séquestration et on ne va pas rigoler...
Il ne m'a pas fallu longtemps pour être conquis par le style narratif de l'auteure qui est simplement envoûtant, c'est fluide et efficace, on ne se perd pas en détails superflus, chaque paragraphe, chaque phrase nous aspire dans une "fuite en avant" d'une effroyable logique.
Ce que j'ai avant tout apprécié c'est que l'auteure n'en fait pas des tonnes, c'est sordide, certes, mais sans outrance aucune, ce n'est pas nécessaire pour nous tenir en haleine, c'est brillant.
Une histoire en mode "immersion" en compagnie de Théo, un gars pas spécialement sympa ni charismatique mais dont les états d'âmes au gré de sa captivité vont se révéler passionnants jusqu'au bout avec une dernière partie littéralement étouffante.
Un thriller que l'on peut qualifier de "psychologique" sans hésiter, un suspense habile que l'absence d'outrance nous rend très crédible, j'ai dévoré ce livre et je reprends rendez-vous sans hésiter avec Sandrine Collette.
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Lorsque Théo sort de son univers carcéral, il n'aspire qu'à une chose : se venger de son frère. Après s'être rendu dans l'hôpital où il se trouve et lui avoir fait une belle frayeur, il doit aller se carapater quelque part, se faire tout petit, se faire oublier. Il doit se retrouver dans la nature, loin de tout. Avant d'aller voir sa compagne, il fait une halte dans un coin reculé. Son instinct le pousse vers un petit hôtel où les patrons, âgés, sont plutôt affables. Madame Mignon semble être aux petits soins pour lui. Théo passe son temps à faire des randonnées. Un beau jour, l'hôtelière lui indique un sentier à suivre pour avoir un point de vue magnifique. Elle lui précise qu'il lui faudra aller dans une propriété privée mais qu'il n'y a aucun danger puisqu'elle appartient à sa famille. Théo s'y rend, insouciant. Effectivement, le panorama est à couper le souffle. Mais voilà qu'un homme, une espèce de vieux sauvage sale et débraillé, sort d'une maison (enfin, plus un taudis qu'une maison) avec une arme à la main. Que fait donc ce visiteur sur ses plates-bandes ?

Théo va lui expliquer qu'il vient de la part de Mme Mignon, ce qui va se finir autour d'un café. Mais au moment de partir, une douleur se fait ressentir au niveau de la tête. Lorsqu'il se réveille, il est dans le noir, dans une cave visiblement. Pourquoi ?


Je n'ai pas pu lever le nez de ce bouquin, tant il est prenant ! Noir, certes, mais addictif ! Si le thème n'est guère nouveau, la façon dont Sandrine Collette le traite est intéressante. Les personnages ont une dimension psychologique et la nature joue un rôle important dans cet espèce de huis-clos. D'havre de paix, elle devient rude, noire, tout comme les personnages, oscillant de la sympathie à l'abject. le lecteur n'est pas épargné. Il devient Théo. Il souffre avec lui, il tente le tout pour le tout avec lui... Bref, je ne connaissais pas du tout cet auteur mais pour un premier roman, c'est un coup de maître, assurément !

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Théo, la quarantaine, est admis aux urgences. Dans un état pitoyable. A la limite du supportable, même pour le médecin qui s'occupe de lui. Qu'a-t-il pu arriver de si tragique et si dramatique à cet homme, au passé certes douteux, pour que ses bourreaux lui en veuillent à ce point ?
Théo sort tout juste de prison. Quelques mois derrière les barreaux pour avoir agressé son beau-frère. Pas grand-chose à ses yeux, il l'avait mérité. Théo s'est fait sa place dans cette prison, a purgé sa peine bon an mal an, s'habituant aux dures lois du monde carcéral. Et il respire enfin le jour de sa sortie. Pas d'attache, une petite valise à la main, quelques sous et le monde s'offre à lui. Il n'a qu'une envie aller voir son beauf même s'il est interdit de visite. Il se rend à l'hôpital en douce et se rend compte de l'état végétatif de ce dernier et Théo jubilerait presque à le voir ainsi. Maintenant, il est temps pour lui d'aller profiter de l'air de la montagne. Il pense à Lil qu'il aurait dû appeler mais préfère remettre cela à plus tard. Il récupère sa voiture et prend la route. Il s'arrête dans un gîte tenu par Madame Mignon qui s'avérera être une vraie mère-poule. Pour profiter au mieux de la montagne qui s'étend à perte de vue, Théo décide de faire de la randonnée. Sur les conseils avisés de Madame Mignon, il fait plusieurs parcours, s'arrêtant le midi pour déguster les sandwiches préparés par cette dernière. Un jour, il tombe par hasard sur une maison qui semble abandonnée mais il se rend vite compte que le jardin est entretenu. Il s'en approche et se fait braquer par un vieillard. le mettant en confiance, celui-ci baisse son arme et l'invite même à prendre un café. Un peu mal à l'aise, Théo tente de partir mais un méchant coup sur la tête lui fait perdre connaissance. Il se réveille ankylosé, dans une cave sombre, ne voyant plus rien et entend soudainement un homme lui annoncer qu'il est devenu aussi leur esclave. Théo ne comprend pas tout de suite mais les explications de son camarade de cellule lui ouvriront bien vite les yeux sur ce que ces deux vieillards vont faire de lui: un esclave, rien de plus. Privé d'eau et de nourriture, il se rendra vite compte que la prison, à côté, c'était le paradis...

Quelle claque ! Sandrine Collette, avec ce premier roman, nous en met plein les yeux. Elle nous offre un huis-clos oppressant et stressant, paradoxalement dans une cave située en pleine montagne où l'espace est infiniment grand. Elle nous offre un véritable voyage aux enfers et accrochez bien vos ceintures car la pression se fait de plus en plus forte, les coups plus violents, l'emprise de ces geôliers, aussi bien physique que psychologique, de plus en plus palpable, des scènes d'horreur bien présentes, le tout dans un style assez simple mais redoutable et palpitant. L'auteure nous plonge dans le macabre, l'inimaginable et le sordide. Terriblement efficace et accrocheur, ce polar nous happe dès les premières lignes.

Des noeuds d'acier... vous ne pourrez pas vous en défaire...
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Une fois de plus, je suis conquise par l'écriture de Sandrine Collette.
Ici, elle entre dans les tréfonds de l'âme humaine, les limites respectables sont dépassées. Quel que soit le personnage, on dépasse la part de l'animal. Et une fois cette limite passée, peut-on retrouver un semblant d'humanité ?
Les noeuds d'acier est le 1er roman de Sandrine Collette, et déjà un talent indéniable qui ne s'est pas démenti avec les romans qui ont suivi.
Bravo, bravo et encore bravo !!!
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Sandrine Collette et moi, c'est déjà une longue histoire, presqu'une histoire d'amour avec beaucoup de hauts et de rares bas. Enfin j'ai réussi à mettre la main sur son premier roman, et franchement, si je ne l'avais pas su, jamais je n'aurais pensé qu'elle débutait dans l'exercice. Ce roman contient déjà tout ce que j'aime quand je la lis, la noirceur, l'efficacité, le style sans fioritures mais diablement efficace, les personnages tourmentés ou pour certains juste atroces, et l'histoire tellement addictive qu'on ne peut tout simplement pas s'arrêter entre deux chapitres.

Théo a la quarantaine, il sort de prison où il a pugé 19 mois pour violences envers son frère. D'ailleurs la première personne qu'il va voir, ce n'est pas sa femme, mais ce fameux frangin qu'il a complètement démoli et qui est désormais réduit à l'état de plante verte. Il n'aurait pas dû... Malgré l'interdiction d'approcher sa victime, il n'a pas pu résister. Mais ensuite il se tape un gros flip, et s'il allait devoir retourner en cabane parce qu'il a enfreint la mesure ? Alors il prend le large, au hasard, jusqu'à se retrouver dans la pension de famille de Mme Mignon. Une bien brave dame, qui ira jusqu'à lui indiquer les bons coins où se balader.

Je vous touche un tout petit mot du début quand même : c'est un médecin qui parle : "Vraiment ce type-là je n'avais pas envie de le sauver. Mais c'est oublier que c'est moi qui ai recueilli ce corps entre mes mains, après..." Ce corps dont il parle, c'est celui de Théo, enfin ce qu'il en reste après être resté esclave de deux vieux fous pendant plus d'un an.

Sandrine Collette a un vrai don pour brosser des portraits de personnages hyper-glauques et d'atmosphères oppressantes jusqu'à ce qu'on ait l'impression d'étouffer soi-même. Mais ses protagonistes ne sont pas pour autant totalement simplistes, même si la fratrie Mignon est quand même bien dégénérée ! Théo, qui est un être brutal et sanguin, va avoir tout le temps de revenir sur son passé et son complexe vis-à-vis de son frère aîné, de s'interroger sur ses comportements passés. Il y a également une fine réflexion sur le mécanisme du syndrome de Stockhom, même s'il n'est pas nommé. Comment peut-on en arriver à éprouver de la reconnaissance pour ses bourreaux ? Et comment l'instinct de survie peut-il amener à faire à peu près n'importe quoi ?

La manipulation joue un rôle essentiel dans ce livre, et même si la situation peut sembler à priori incroyable, elle est amenée si judicieusement que le lecteur ne peut qu'y croire. En tout cas, à aucun moment je ne me suis dit : non, elle exagère là ! J'avais beau savoir dès le début comment se terminait l'histoire, j'étais complètement suspendue à chaque nouvel épisode. Je n'ai pas lu à la bougie comme Nicola, mais à la frontale sous ma couette, pour ne pas réveiller Cher et Tendre qui dormait innocemment à côté sans se douter un instant des affres que je traversais, enfermée aux côtés de Théo (et de Luc, son compagnon d'infortune).

J'aurais pu mettre cinq étoiles, parce qu'en toute franchise, je n'ai pas de points négatifs à souligner, mais je suis devenue très très difficile et ne les octroie plus qu'aux livres que j'ai trouvés exceptionnels. Ici en fait, tout m'a plu, mais l'histoire en elle-même n'est pas très originale, même si Sandrine Collette y a incontestablement mis sa patte bien particulière. Je recommande sans réserve, que vous connaissiez déjà l'auteure ou non, si vous aimez les thrillers bien noirs et les huis clos, n'hésitez pas !

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C'est avec Des noeuds d'acier que je découvre Sandrine Collette, dont j'avais beaucoup entendu parler. Ce livre se lit très rapidement, déjà en temps normal, mais ayant été victime d'une panne d'électricité la nuit dernière, ça a été encore plus rapide que prévu.
En même temps, vu l'oppression qui nous étreint tout au long du livre, en tourner les pages à la pâle lueur d'une bougie ne fait qu'ajouter une bonne dose de malaise à celui déjà procuré par cette lecture. Ajouté à tout ça, je me suis aperçue que sans électricité, il était impossible de sortir de l'immeuble. Eh oui, coïncidence étrange et éprouvante, moi aussi j'étais "enfermée". Mais bon, racontage de vie off.

Ce qui m'a frappée en ouvrant ce livre, c'est la qualité de l'incipit ou du prologue / premier chapitre. Celui-ci est si fluide, si bien écrit, que je l'ai relu au moins à 10 reprises pour admirer la prose de l'auteure. Et pour ça, chapeau bas.

Ensuite nous entrons dans le vif du sujet, et j'ai été très vite embarquée par l'histoire, qu'il est inutile que je raconte vu le nombre de lecteurs passés avant moi.

Ce roman est oppressant (je sais je l'ai dit plus haut) de bien des manières. Théo souffre d'un double "enfermement", tous les deux bien réels. Il commence dans sa tête puisque profondément traumatisé par son passé notamment du fait de ses relations avec son frère, lesquelles ont au final entraîné tout le reste de sa vie. Qu'il s'en soit vengé ne le libère pas tant que ça, puisqu'il revient sur infiniment de détails de leur passé et de blessures non cicatrisées, sans parler de l'événement le plus marquant qui a mis le feu aux poudres et plongé Théo, notre héros et narrateur en enfer.

L'autre enfermement est lui bien réel par contre. Au fil des pages, on voit ses pensées et son comportement changer, à son propre étonnement. C'est là qu'on se demande jusqu'où on est prêt à aller pour survivre ou même un tant soit peu améliorer nos conditions de détention. Et puis en même temps que l'être s'abaisse pour essayer d'accepter la "situation" et la rendre tolérable, des pointes d'affection se développent.

L'auteure a fort bien cerné son sujet sous tous ses aspects et je vais me répéter mais je souligne à nouveau la beauté du style et la qualité de la plume. Les rouages du cerveau humain avec son lot de tourments, de joies (si, il y en a quelques unes, qui émergent parfois fugacement dans la noirceur ambiante), d'espoir et de désespérance sont parfaitement décortiqués.

Un roman à lire, incontestablement.
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Avec ces Noeuds d'acier, Sandrine Collette a concocté un de ces thriller qui scotche bien son lecteur.
Les deux frangins-rednecks à la française, rappellent ceux de Caldwell (Erskine) ou certains personnages désagréables de Délivrance.
Faut dire, monsieur, que chez ces gens là...
On trouve aussi, dans cette histoire glauque, quelques réminiscence de Misery.
C'est quand même moins drôle que Jaouen, Siniac ou Villard. Mais bon, c'est pour pinailler.
Dans le rôle du séquestré, c'est Théo qui s'y colle. Théo qui se révèlera, au cours de cet éprouvant récit, comme le mec à pas-de-chance. le poissard qui tombe de Charybde en Scylla en passant de dix-neuf mois de taule à une cave où deux frères du lumpenprolétariat paysan vont lui faire vivre et endurer l'inimaginable...
Faut dire, monsieur, que chez ces gens-là...
Faut dire que Théo s'est un peu trop vengé de son frère Max et des humiliations endurées, en le réduisant en légume sur roulettes.
Bon. Théo eut mieux fait d'aller revoir sa belle, au lieu d'aller narguer le légume fraternel. du coup, le voilà à fuir et à se réfugier dans une sorte de désert. Notre poissard Théo va y tomber dans un piège savamment ourdi...
Ah, mais c'est fichtrement malin! J'ai essayé de détecter quelque invraisemblance dans le récit, mais tout se tient... Et le seul semblant d'espoir (plus fin qu'un papier à cigarette) repose sur la fratrie de Basile et Joshua: Les frangins fous ne semblent pas s'entendre follement.
Parce que monsieur, chez ces gens-là...
Bon. Au passage, on trouvera l' inévitable évasion de Théo et sa recapture avec retour à la cave-départ. le voyage au pays d'extrême horion n'est donc pas fini pour le captif! Luc, son colocataire, par contre...
Pour son premier roman, Sandrine Collette a su mettre toutes les chances de son côté en aérant sa prose. le lecteur que je suis a pu prendre une certaine distance bienvenue, avec un récit dur et anxiogène. .. Et c'est ce qui vaut sa demi-étoile en moins, de ma part au bouquin... En partie, aussi, à cause d'un manque total d'humour (que j'ai évoqué plus haut) et d'un portrait chinois que je n'ai peut-être pas su goûter.
Mais cette demi-étoile en moins n'enlève rien à mon envie de découvrir la suite de l'oeuvre d'une auteure douée (très).
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La vie est parfois dure pour malheureusement pas mal de gens sur cette terre. Mais pour certains malchanceux, notamment ceux qui ont eu le malheur de croiser la plume de Sandrine Colette, elle est spécialement ignoble.
Dans Des noeuds d'acier, le pauvre Théo va en faire les frais. A peine sorti de zonzon, il va se retrouver séquestré par deux petits vieux complétement tarés, qui n'ont aucune considération pour la vie humaine mais se font une haute idée de ce que peut être l'esclavage. Il va en baver, le pauvre misérable, et il vous faudra attendre la fin pour savoir s'il s'en sort car je ne vous dirai rien à ce propos sinon qu'il vous faut lire ce roman à la fois extrêmement dur mais écrit avec une si belle plume que l'on en oublierait presque le fond de cette histoire ignoble. En effet, Sandrine Colette est vraiment superbement douée pour l'art de la description : la nature (souvent pas facile), les saisons, le temps qui passe, les maltraitances, eh oui aussi!
Si vous tenez à votre nuit, ne commencez pas ce roman avant de vous coucher, vous n'en dormirez pas une seconde avant d'avoir compris ce que sera la fin!
Superbe!
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Voici un livre que je suis bien aise de refermer. Ouf!
Je ne ferai un trop long commentaire car tout a été dit déjà.
La prison n'avait pas réussi à briser l'homme violent et massacreur de son propre frére qu'était Théo .
Après sa sortie de prison, il comptait se mettre au vert afin d'apprécier la liberté .....
La rencontre malencontreuse avec la gentille madame Mignon changera tout , hélas !
Le voilà bientôt réduit en esclavage, traité comme un chien par deux vieillards retirés du monde dans une cave puante, glaçante, miteuse, au sein d'une forêt noire et dense, dans une ferme isolée, à l'écart de tout ....
Ses geôliers , véritables monstres , alcooliques, sadiques, crasseux, inhumains, dégénérés lui font subir un abominable calvaire....
" L'homme est un loup pour l'homme " pourrait- on dire .
Ce calvaire inimaginable est quotidien, cruel, banal ; Un huis- clos d'une violence et d'une horreur indescriptibles !
Théo enchaîné, subit des sévices immondes, traité pire qu'un chien !
C'est glauque et terrifiant .
Avec une justesse et un réalisme inexorables , l'auteur montre le cheminement de la victime : une déshumanisation lente, l'homme rabaissé en animal .
Un roman qui étudie la cruauté humaine, la séquestration , la déshumanisation qui plonge le lecteur dans l'horreur la plus glaçante . Une écriture incisive, belle , cruelle qui décrit l'horreur au
quotidien.Un récit addictif , un conte de la "folie ordinaire ", née de l'isolement où l'on assiste, passif, médusé à la descente aux enfers de Théo piégé , impuissant , entre dégoût et désespoir qui devient plus humain et digne de compassion !
Un ouvrage où toute humanité a disparu que je ne suis pas prête d'oublier !
C'est mon deuxième livre de cet écrivain en quelques jours, proposé par ma médiathèque .........
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Connaissez-vous Kaa ?
Mais si voyons, le serpent du livre de la jungle.
Sandrine Collette est Kaa... Un regard envoutant, charmeur, vous êtes pris au piège... comme le personnage de son roman, Des noeuds d'acier.
D'ailleurs, elle est maître dans l'art des noeuds Sandrine, parce que vos entrailles s'en souviendront de ce livre.
Théo, libéré de prison après 19 mois décide de repartir à zéro. Théo n'est pas un enfant de coeur, il a envoyé son frère à l'hôpital, d'où il ne sortira jamais d'ailleurs, par vengeance, il l'a massacré parce qu'il avait couché avec la femme de sa vie. Théo ne plaisante pas avec ça.
Il part se ressourcer en montagne et.... fait le mauvais choix.
Si vous aimez, comme moi, la randonnée, vous allez y réfléchir à deux fois avant de vous lancer à l'assaut des plus beaux sentiers de notre cher pays.
Parce que, en guise de belle balade, Sandrine Collette nous invite ..... Mais, chut ! je ne dis rien, il faut garder le suspense.
Bref, si vous ne l'avez pas compris, Des noeuds d'acier est un thriller, un vrai, de ceux dont on se souvient longtemps, avec des personnages comme on espère ne jamais en rencontrer. Dans un endroit isolé où on ne vous trouvera jamais.
Un roman d'une violence parfois insoutenable.
Mais, quel talent chez cette auteure.
Une première fois j'ai abandonné cette lecture, puis, quelques semaines plus tard, je l'ai reprise. Prêt cette fois à affronter l'horreur, et, j'ai eu raison, je ne l'ai plus lâchée.
Âmes sensibles...ne pas s'abstenir, mais soyez prévenues, ça va remuer...


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