Un roman manichéen. Je vais aller à l'encontre de la plupart des critiques car j'ai trouvé "
Les larmes noires sur la terre" terriblement ennuyant.
Le début m'a beaucoup plu : les premiers chapitres où l'on fait la connaissance avec Moe. L'écriture est impeccable pour décrire la misère humaine et sociale.
Mais dès la page 33 (le départ de Moe), l'histoire ne quitte plus ce pathos exagéré.
Trop c'est trop... le roman surfe sur une noirceur sociale que l'auteur nous sert à grandes louches. Et on finit par s'attendre, pages après pages, à ce qui va se passer. Il y parfois une petite lueur, quand les filles se serrent les coudes, mais je n'ai ressenti absolument aucune émotion en lisant ce livre, et cela m'a dérangé car l'histoire est bien sûr humainement dramatique.
Quand la critique annonce : "une claque d'humanité"... eh bien non justement, c'est bien ce qui manque dans ce roman : "de l'humanité"... celle qui justement donnera un équilibre à tout ceci, fera qu'on s'attachera aux personnages, à l'histoire.
Je suis vraiment extrêmement déçu par ce roman, j'ai l'impression que l'auteur a joué avec nous... forçant le trait pour apitoyer le lecteur. J'ai lu d'autres romans "socialement noirs" beaucoup plus fins dans la façon de nous émouvoir (Seules les bêtes, La vraie vie, etc...)