Hunger Games : La Ballade du serpent et de l'Oiseau chanteur

Lorsque j'ai refermé ce livre, j'étais un peu embêtée. Embêtée, parce que je l'ai adoré mais qu'objectivement, il y a quand même des choses qui ne vont pas dans ce préquel.



D'abord, pourquoi j'ai adoré ce roman et pourquoi je lui donne la note de 4/5 ? J'ai adoré parce que je suis une fan inconditionnelle de la saga Hunger games, c'est la première dystopie que j'ai lue il y a des années, juste après avoir vu le premier film au cinéma et c'est donc la saga qui m'a fait découvrir un genre que j'affectionne encore énormément aujourd'hui. J'ai trop d'amour pour cette saga ce qui m'empêche d'être plus sévère avec ce tome qui m'a ramenée 10 ans en arrière. Retrouver l'univers des Hunger games et du Capitole a été hyper réconfortant pour moi et j'ai vraiment pris énormément de plaisir dans ma lecture. Rien que pour ça, je peux dire merci à Suzanne Collins !



On retrouve dans ce roman tous les éléments qui ont fait que j'ai adoré la trilogie : la particularité du Capitole, les jeux de pouvoirs et de manipulation, l'horreur des Hunger games et la misère des districts. On retrouve l'ambiance particulière de la saga et ce préquel s'inscrit vraiment dans la lignée des précédents romans.



Le roman développe le côté philosophique de l'intrigue, ce que j'ai trouvé très intéressant. Il est question de pouvoir, de contrôle, de la gestion de la guerre et du chaos. Tout cet aspect amène à réfléchir sur un sujet qui reste d'actualité. Sur ce point, j'ai vraiment apprécié la construction du récit, s'agissant de l'esprit des Hunger games, de leur raison d'être, de leur philosophie. C'est pour moi le réel apport de ce roman au niveau de l'histoire prise sur ses 4 tomes. Ce que j'aime dans la dystopie, c'est avant tout de savoir ce qu'il y a derrière le système mis en place et c'est ce que tente de nous faire comprendre Suzanne Collins dans ce tome, au-delà du fait de nous raconter qui est Coriolanus Snow.



J'ai aimé le fait que ce livre était consacré au personnage de Snow. le découvrir à la sortie de l'adolescence, à l'âge où s'est convictions se sont forgées, était très intéressant. On comprend bien que sa personnalité est plus complexe qu'il n'y paraît et qu'il a suivi un chemin guidé par son envie de redorer le blason de la famille Snow et influencé par d'autres protagonistes. Évidemment, le récit ne peut nous faire apprécier le personnage dans la mesure où on sait ce qu'il devient. J'ai néanmoins trouvé que son développement était bien réalisé.



Après, sur la question de savoir si ce préquel apporte réellement quelque chose à l'histoire en sa globalité, je suis plus mitigée. A vrai dire, que ce livre ait été écrit pour faire plaisir aux fans ne m'étonnerait pas (et ça fonctionne carrément) parce qu'à la réflexion, l'apport au niveau de l'intrigue est moindre. Certes, on apprend à connaître Snow lorsqu'il était jeune, on comprend un peu comment il est devenu celui qu'on connaît dans la trilogie, mais ce n'est pas pour autant une plus-value pour le lecteur.



Je n'ai pas réellement adhéré à la romance car je l'ai trouvée superficielle et elle ne m'a pas convaincue. D'ailleurs, j'ai beaucoup moins aimé la dernière partie du roman qui tourne beaucoup autour de cette romance, de l'histoire de la protagoniste féminine qui a mon sens n'apportait vraiment rien au sujet principal qui était selon moi Snow, mise à part sur la toute fin. A mon sens, l'autrice s'est un peu égarée dans des développements inutiles, perdant l'occasion d'exploiter les points d'intérêts qui ne manquaient pourtant pas.



De fait, la qualité de l'intrigue est assez inégale entre les trois parties, tout comme le rythme car au final, il ne se passe pas tant de choses que cela. Habituée aux trois premiers tomes qui étaient riches en rebondissements, ce prequel est quand même bien en-dessous à ce niveau. Néanmoins, Suzanne Collins nous offre une lecture fluide et toujours aussi addictive. Si vous appréciez l'univers, vous n'aurez aucun mal à faire défiler les pages.



Malgré les défauts cités, je ne peux nier l'évidence : j'ai aimé ce bouquin et j'ai surtout aimé ce qu'il m'a fait ressentir. Certes, il est loin d'être parfait mais mes exigences étaient à la hauteur de mon amour pour la saga, donc très hautes. J'aime tellement l'univers que j'aurais voulu tellement d'apports, de surprises, d'originalité. Ce n'est pas ce que j'ai obtenu mais ce n'est pas grave. Pour le bonheur d'avoir retrouvé ce monde qui m'a ouvert les portes de la dystopie, La ballade du serpent et de l'oiseau chanteur a été une excellente lecture !
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Retour réussi pour la saga de Suzanne Collins ? Oui, mais retour déroutant également.

À Panem, c'est l'après-guerre; dix ans après la fin des hostilités, la victoire sur les rebelles et l'instauration des Hunger Games, la dixième édition des Jeux accueille quelques nouveautés, et en premier lieu des lycéens du Capitole comme mentors aux tributs moissonnés dans les districts. Coriolanus Snow, descendant d'une famille éminente aujourd'hui ruinée, est l'un d'entre eux; pour sauver l'honneur de son nom et gagner la possibilité de poursuivre de coûteuses études, il va devoir ruser afin de faire gagner le tribut qui lui a été accordé: Lucy Gray. Alors que ses concurrents sont aussi motivés qu'elle à survivre, la jeune fille du district Douze se fait vite remarquer et attire l'intérêt et la sympathie du public avec son apparence peu commune et sa voix envoûtante. Coriolanus lui-même s'attache toujours plus à sa candidate; serait-il donc capable d'aimer ? Déchiré entre son ambition et ses sentiments, ses choix seront lourds de conséquences et les évènements à venir le mèneront là où il ne s'y attend pas.

"Hunger Games" a été pour moi une trilogie coup de coeur (il se peut, d'ailleurs, que je l'évoque régulièrement au cours de cet avis), alors:
- Attendais-je avec impatience un nouveau roman de Suzanne Collins ? Oh que oui !
- Espérais-je un nouvel opus de cette saga en particulier ? Pourquoi pas; même s'il me semblait que le principal avait été dit, il y a toujours matière à développer un tel univers.
- Avais-je songé à un préquel mettant en scène les débuts de Coriolanus "futur-président" Snow ? Alors là, pas du tout !
- Eh bien, qu'est-ce que ça donne ? Ma foi, c'est captivant, déstabilisant et intelligemment écrit.

Il est indéniable pour moi que ce roman n'a pas la force de la trilogie précédente - il y a pas mal de remplissage, en conséquence certaines longueurs, quant au reste, je vais développer -, cependant, le propos est réfléchi, la mise en scène pensée, et, finalement, ce récit bouscule vraiment le lecteur. Car le choix du nouveau héros de Suzanne Collins en a étonné plus d'un ! Comment réussir à intéresser les lecteurs en dévoilant le passé d'un tyran, un personnage qui a été tant haï ? C'est que l'homme que l'on a connu n'était pas très avenant, et il faudrait aujourd'hui tout remettre en question pour essayer de comprendre sa vie ? Pas évident... pourtant l'auteure nous y pousse. Et elle nous envoie donc dans le passé, un bond de soixante-quatre ans en arrière qui modifie de nombreux facteurs qui nous semblaient acquis en plus d'un changement de contexte: alors que nous étions acteurs des Hunger Games aux côtés de Katniss - nous étions dans l'arène, avec elle -, nous voici désormais spectateurs auprès de Coriolanus - nous suivons sur les écrans ce qui se passe dans l'arène -; un placement qui nous permet de découvrir les coulisses de Jeux qui n'ont rien à voir avec ceux que nous connaissons déjà, puisqu'ils sont encore en plein tâtonnements et apparaissent alors presque comme archaïques; en effet, l'auteure a pensé à l'évolution technologique et morale séparant les deux époques afin de livrer un rendu d'autant plus plausible à son univers, la technique et les méthodes diffèrent donc grandement de celles opérées au cours de la trilogie. Mais en plus de cette redécouverte fourmillant de détails - parce que c'est ce qu'est cette lecture, finalement, nous redécouvrons vraiment l'univers sous un tout autre jour -, il faut s'apprêter à être choqués par le traitement bestial infligé aux tributs; et c'est en mettant en avant le manque d'humanité de certains que l'on parvient à déceler l'humanité de Coriolanus. Dès lors, l'évolution de son caractère et de ses idées n'en est que plus flagrante, et même si l'on sait ce que l'avenir lointain lui réserve, on reste surpris de ce qui arrive et de ce qui n'arrive pas au cours du récit, les idées que l'on a pu forger à son encontre se voient déstabilisées par de nombreux éléments et l'on ne sait jamais ni à quoi s'attendre, ni ce que va nous réserver la fin du roman.
Mais cette histoire va plus loin, et ne s'arrête pas aux Hunger Games: les questionnements profonds qui nous sont exposés m'ont fait analyser quasiment chaque partie du roman, ce qui fait que ma lecture fut si étrange et si difficilement explicable.
La profusion de personnages a tendance à alourdir l'ensemble du récit - on ne sait parfois plus où donner de la tête tant les présences évoluent au fil de l'intrigue - mais l'on reconnaît dans le lot certains noms familiers, quand d'autres marqueront les esprits de manière, parfois, très inquiétante. Quant au duo composé par Coriolanus et Lucy Gray (ainsi que les dissemblances et analogies entre cette dernière et Katniss Everdeen), il m'a assez perturbée: je ne savais jamais si je devais croire en leur complicité ou non, et en cela certaines parties du roman m'ont beaucoup surprise. le final, glaçant, et quelques éléments non expliqués dans cet ouvrage me font espérer une suite.

Ce nouveau roman de la saga "Hunger Games", préquel à une trilogie si intense, est certes inégal, mais définitivement passionnant et troublant - en témoigne le temps qu'il m'aura fallu pour écrire cet avis dont je ne suis toujours pas satisfaite à l'heure actuelle, tant il y aurait à dire sur ce récit !
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J'ai d'abord vu le film au cinéma, que j'ai adoré, donc j'ai voulu lire le nouveau tome de cette saga de mon adolescence. Après lecture, je trouve que globalement il a été très bien adapté au cinéma, je ne sais pas ce que vous vous en pensez !

Dans ce tome, on suit Coriolanus Snow (le futur président Snow) a l'aube de son diplôme, évoluant dans l'élite du Capitole, malgré des secrets bien cachés. J'ai adoré en apprendre sur lui, c'est un personnage très intéressant, et j'aimerais savoir ce qu'il se passe entre la fin de ce tome et les Hunger Games que l'on connaît par la suite avec Katniss, puisqu'il paraît désormais détestable 😅

L'histoire est divisée en trois parties, et on ne manque pas de rebondissements, de retournements de situation, de complots etc, et on a bien l'envers du décor au capitole, dans les districts, la vie des pacificateurs.

Je vous conseille donc le roman si vous aimez les dystopies et que vous souhaitez vous replonger dans cet univers !
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Avec la sortie du film qui arrive à grand pas, je me suis motivée à sortir ce préquel de ma PAL. J'ai toujours adoré les films "hunger games", j'ai aussi lu et adoré les romans. Donc j'avais forcément hâte de découvrir une nouvelle histoire dans cet univers.

Ici, nous découvrons le président Snow dans sa jeunesse. A 18 ans, il vit au capitole avec sa grand-mère et sa cousine. Élève de l'académie du capitole, il a été sélectionné, comme 23 de ses camarades, pour devenir mentor des hunger games. Ces jeux créés il y a 10 ans pour punir les districts pour leur révolte, réunissent 24 enfants entre 12 et 18 ans sélectionnés par tirage au sort dans les 12 districts. Mais jusque-là, ces jeux morbides n'intéressaient personne, les gens ne voulaient pas regarder des enfants s'entre-tuer. Cette année a donc été créé le rôle de mentor, dans l'objectif de rendre ces jeux plus attirants. Coriolanus a écopé de la fille du district 12, et ce qu'il pense être une mauvaise chose au début, se révèle plus intéressant quand il découvre que Lucie Gray attire facilement l'attention sur elle...

Je n'ai pas autant aimé le roman que ce que j'espérais. Bon, évidemment je ne m'attendais pas à retrouver la même chose que dans l'histoire de Katniss, heureusement sinon ça n'aurait aucun intérêt. Mais ici nous suivons exclusivement Snow, qui reste extérieur aux jeux, donc je n'ai pas ressenti toute l'intensité, la peur et l'horreur de ce qu'il se passe dans l'arène. Et ça manque en fait, parce que je lisais ce roman pour retrouver les hunger games, mais finalement c'est plutôt ce qui les entoure qui est mis en avant. D'ailleurs la partie sur les jeux en eux-même ne dure même pas un tiers du roman.
Ce qui va avec le fait que j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de longueurs dans le roman. Je m'ennuyais parfois, alors qu'avec une dystopie je m'attends plutôt à avoir beaucoup d'intensité. Alors c'est intéressant parce que ça nous apprend plein de choses sur la gestion des jeux au capitole, ce qu'on ne voit pas dans la trilogie. Mais la partie sur "l'avant" et celle sur "l'après" les jeux m'ont peu intéressée. Elles prennent trop de place à mon sens.

Ce qui a rendu ma lecture aussi mitigée, ce fut aussi les personnages. Déjà, on suit Snow, or c'est très compliqué de s'attacher à un personnage que l'on sait aussi méchant. Même si là il est encore jeune, qu'il ressent l'amour et qu'il n'est pas d'accord avec tout, on sent les prémisses de son caractère insensible à envoyer des enfants dans une arène.
Puis pour l'héroïne de l'histoire, et bah on ne la connaît pas assez pour s'attacher à elle. Pour le peu qu'on sait d'elle, je n'ai pas réussi la cerner.

Ce que j'ai par contre apprécié, c'est qu'on voit une énorme différence avec les Hunger games de la 74ème édition. Ici, c'est "juste" une punition, les tributs sont traités comme des animaux, n'ont aucune récompense à la fin des jeux, il n'y a pas tout ce qui est présent plus tard pour faire en sorte que les spectateurs s'attachent à eux. Et on voit le rôle que Coriolanus a eu dans les changements qui ameneront aux jeux qu'on connaît nous. On a aussi quelques références à l'histoire de Katniss qui vont plaisir à voir, notamment au niveau de l'origine de la chanson de l'arbre du pendu, ou encore des geais moqueurs.

Donc globalement, ce fut un roman loin de la trilogie incroyable des hunger games. Cela manque d'intensité, je n'ai pas réussi à accrocher aux personnages, les jeux ne sont pas assez présents. Mais j'ai aimé retrouvé l'univers, avoir des explications au pourquoi du comment des jeux, et les petites références à des choses que l'on voit dans l'histoire de Katniss.
J'ai pas contre très hâte de voir l'adaptation cinématographique, qui a l'air très fidèle au vu de la bande-annonce, et qui, je l'espère, rendra mieux que sur papier !

Honnêtement , j'ai vraiment énormément aimé ce livre. Les personnages et les choses se passant dans ce livre sont très prenant, tel que dans les 3 précédents tomes.
Je me suis laissée embarquer dans l'histoire au fil des pages. Ce livre est vraiment très addictif et prenant' qu,on n'a même pas envie de le lâcher.
Je suis une grande adepte de l'univers d'Hunger Games, et honnêtement je ne suis pas déçue du tout de ce nouveau livre.

Il y a de cela quelques années, j'avais décidé de me plonger dans l'univers Hunger Games. Quelque peu à reculons, car les films ne m'avaient franchement pas marquée. Au final, j'avais apprécié l'univers des romans. La dystopie étant un genre qui me touche, cette histoire de révolte contre un pouvoir dictatorial et marqué par le mépris de classe était plaisante. Même si le récit a la première personne et le personnage de Katniss avaient été un énorme point noir à mon sens.

Ici, dans ce prequel, point de Katniss ou de première personne. Nous suivons l'adolescence de Coriolanus Snow, futur grand méchant de la saga, dans sa quête de pouvoir.

J'ai adoré. le livre nous montre que Snow est un pur produit du Capitole, du système. Dès le départ son destin était tracé et sa romance avec Lucy Gray, tribut du district douze, n'aura fait qu'accélérer son "éducation" comme le dirait si bien la Docteur Gaule, artisante des Hunger Games et antagoniste principale du roman.

Les personnages sont tous marquants: Sejanus, que Coriolanus méprise, est la boussole morale de l'oeuvre, sûrement le seul véritable humain du Capitole. Lucy Gray aussi est incroyable. Et j'aime énormément que le titre de l'oeuvre fasse directement référence à elle.

La ballade du serpent et de l'oiseau chanteur. Lucy Gray est l'oiseau. Oiseau qui, durant toute l'oeuvre, dressera des serpents. Littéralement dans l'arène comme métaphoriquement avec Coriolanus.

Le meilleur roman de la saga pour moi. Et de très loin.

Depuis sa parution, et ayant eu un gros coup de coeur pour la trilogie Hunger Games, il me tardait de découvrir ce roman. Ce préquel permet d'approfondir l'univers, l'histoire de Panem, le début des Jeux, et surtout le personnage de Coriolanus Snow. Comment un jeune comme Coriolanus qui a connu la misère et qui semble vouloir faire le bien, peut devenir un monstre cruel, soit le Président Snow que l'on connaît tous ? le parcourt et l'évolution de ce personnage m'a beaucoup marquée...

Je n'ai pas eu de coup de coeur comme j'ai pu avoir pour la saga initiale, mais j'ai bien apprécié cette lecture qui était intrigante et plutôt prenante malgré quelques longueurs.

Très intéressant de pouvoir avoir une vision de la vie du Président Snow avant qu'il ne devienne l'homme détestable que l'on connaît. C'est d'ailleurs surprenant de le découvrir complètement différent et de le voir basculer du côté obscur. Au début, l'histoire est assez lente, voire ennuyeuse. Il faut du temps pour que tout s'installe et pour s'attacher aux personnages. J'ai failli laisser tomber à plusieurs reprises mais je me suis accrochée et j'ai fini par apprécier l'histoire et à vouloir en découvrir plus. J'ai bien fait car cela m'a permis d'en apprendre plus sur les jeux et l'univers en général. Hâte de voir l'adaptation cinématographique.

ATTENTION SPOILERS !


Étant un gros fan de la saga Hunger Games (meme si je préfère les films aux livres, oui j'assume) je ne pouvais pas passer à coté de ce prequel.

Néanmoins je trouve dommage d'avoir raconter cette histoire alors qu'il y en avait d'autres qui paraissaient plus intéressantes : un livre sur les jours obscurs, sur les premiers Hunger Games, sur la première Expiation, sur l'ascension au pouvoir de Snow, sur le point de vue de Snow pendant les événements de la trilogie, ça m'aurait plus attiré ...

Mais bon on a ce qu'on a alors regardons ce qu'on nous propose.

Ce livre est bon, pas extraordinaire, pas exempt de tout défauts mais bon.

Il est assez étonnant qu'il fasse 600 pages alors que les tomes de la trilogie originale faisaient 400 pages et le pire c'est que cet écart ne me parait pas vraiment justifié.

Le livre est donc peut-étre trop long pour son propre bien et ça peut poser de soucis en terme de rythme, la preuve j'avais commencer ce livre avant de l'abandonner pendant de longs mois, ce que je ne fais jamais d'habitude.

J'ai du me forcer pour le reprendre et le finir mais au final ça en valait la peine.

Le premier truc qui m'a plu c'est qu'on peut voir tout ce que qu'on ne voyait pas dans la trilogie originale : ainsi ce livre nous permet de voir le point de vue adverse, celui du Capitole, on voit la vie la-bas, on suit un de leurs étudiants, on voit le point de vue d'un mentor, d'un pacificateur et c'est vraiment cool !

Je trouvais que Snow était un excellent méchant mais on le voyait trop peu dans la trilogie originale (pour ça aussi que je préfère les films qui le mettent plus en avant) ici c'est lui le personnage principal ce qui nous permet de connaitre son passé, ses motivations, ses idées et comment il est devenu le taré qu'il était dans la trilogie originale.

Le livre fait fort en nous montrant un Snow qui a 18 ans et qui est un jeune homme certes arrogant et ambitieux mais aussi assez attachant, en tout cas moi je l'ai vraiment apprécié et j'ai eu de l'empathie pour lui, je voulais le voir réussir quand bien même je savais ce qu'il allait devenir et faire dans le futur.

On découvre un Snow qui n'a pas toujours vécu dans le luxe, qui a du se battre pour s'en sortir et qui surtout était encore humain avant de basculer du coté obscur.
On voit ainsi un Snow qui aime sa famille, qui va tomber amoureux,avoir des amis,de l'empathie,des remords, des dilemmes moraux, faire preuve d'altruisme et même de courage, et surtout qui n'apprécie pas forcément le fait de tuer !

Tout le contraire de ce qu'il sera dans la trilogie originale : rappelons que Snow fera incendier tout un district avec ses habitants, détruira un hopital rempli de blessés, torturera de nombreux personnages physiquement et psychologiquement,perpétuera les Hunger Games et renverra les vainqueurs dans l'arène et mettra même au ban sa cousine Tigris,malgré tout le passif qu'ils ont ensemble, ce qui conduira cette dernière à aider ceux qui veulent le tuer dans le tome 3 !
Et quand on lit ce livre ça fait bizarre tant Snow et Tigris étaient complices et proches quand ils étaient jeunes.
Snow a d'ailleurs parfaitement conscience de ce qu'il est,il dira à Katniss avec désinvolture " nous savons que je ne rechigne pas à tuer des enfants ".

Le livre nous montre comment Snow est devenu petit à petit un meurtrier avec une idée très intéressante celle de le montrer commettre des meurtres (volontaires ou non) de moins en moins justifiés :

D'abord il tue en légitime défense,puis il tue pour protéger celle qu'il aime, puis il contribue à faire tuer involontairement son meilleur ami en ayant tenter de le sauver, puis essaye de tuer celle qu'il aime pour son propre intérêt personnel et finit par tuer un vieillard par pure vengeance gratuite et tout ça en éprouvant de moins en moins de remords jusqu'à finir par aimer ça.

A la fin Snow est devenu un monstre, un sociopathe : il répudie l'amour qui rend selon lui " stupide et vulnérable " et voit dans les Hunger Games le meilleur moyen de préserver la paix et l'ordre ...
Et il prend plaisir à tuer quiconque lui déplait,quiconque se met sur son chemin ...

C'est ça qui est bien fichu également : on comprend d'où vient le mépris de Snow pour les districts, d'où vient sa haine des rebelles, de pourquoi il agit comme il le fait dans la trilogie originale et surtout de pourquoi il détestait tant Katniss et a tout fait pour la détruire ...

Bon après pour ce dernier point je trouve que c'est un peu trop forcé avec des clins d'oeils vraiment pas subtils : Snow qui trouve des plants de Katniss, qui n'arrête pas de répéter qu'il déteste les geais moqueurs, les chansons cultes de la saga qui seront reprises dans ce livre et que Snow entendra (la chanson que Katniss chante à Rue dans le tome un et bien sur l'arbre du pendu dont on expliquera l'origine et honnêtement je trouve que c'est une immense connerie d'avoir expliqué l'origine de cette chanson et de l'avoir lié à Snow ...).

Sans oublier les nombreux parallèles entre Lucy Gray et Katniss et en fait c'est pour ça que Snow la détestait autant : parce que Katniss lui rappelait Lucy Gray,qu'elle reprenait toutes ses chansons à la télé, qu'elle avait pour symbole et surnom un oiseau qu'il détestait,parce qu'elle provoquait tout ce que Snow souhaitait éviter plus que tout : une nouvelle révolte, le Capitole qui perd le contrôle de la situation, les rebelles qui gagnent la guerre et détruisent tout ce qu'il a tenté de protéger durant toute sa vie, le chaos ...

Mais cette obsession pour Katniss est justement ce qui le mènera à sa perte et lui-même le reconnaitra après avoir tout perdu " j'avais les yeux braqués sur toi geai moqueur, et toi sur moi, et maintenant nous sommes les dindons de la farce ".

J'ai adoré Snow dans la trilogie originale et dans les films et je l'apprécie encore plus après avoir lu ce livre.

Tant qu'à Lucy Gray elle est vraiment très chouette et j'ai adoré son histoire d'amour avec Snow, cette histoire d'amour m'a même plus fait vibrer que celle entre Katniss et Peeta dans la trilogie originale c'est dire !

Le livre se permet toutefois de faire quelque chose que l'auteure n'avait jamais fait : laisser le sort d'un personnage en suspens.

Ainsi on ne sait pas si Lucy Gray est morte ou vivante, mais je pense quand même qu'elle est en vie car si c'était pour la faire mourir alors on ne serait pas passer à coté de la grosse scène dramatique ou Snow tue son grand amour, le potentiel dramatique était trop énorme pour ne pas être exploité.

Dès lors Lucy Gray a pu avoir différentes trajectoires : elle a pu vivre dans la foret puis finir par y mourir, se faire sa propre vie dans la foret et y survivre, réussir à rejoindre le district 13 et à faire sa vie la-bas (peut-étre même a t'elle assister à la chute de Snow ...).

Je vous laisse juge mais pour conclure : j'ai bien aimé ce livre.