AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,67

sur 84 notes

J'ai failli abandonner ce livre au bout de quelques pages

Je trouvais le style un peu appliqué, trop sage et je ne rentrais pas dans l'histoire…ou plutôt dans ce train de banlieue où se situe toute l'intrigue. Mais j'ai poursuivi ma lecture et je ne l'ai pas regretté.

Un soir, 7 voyageurs qui ne se connaissent pas se trouvent donc par hasard dans la même rame d'un RER qui traverse la Paris et sa banlieue.

L'auteur nous donne accès aux pensées secrètes qui traversent chacun d'entre eux durant leur voyage. Il est question de destins ratés, de désamour, de fuite, d'accidents, de mensonges, de trahison, de nouveaux projets de vie.

L'intrigue se met doucement en place. Par petites touches, le lecteur nous apprend à connaître ces 7 personnages aux profils et destins différents, surpris à un moment clé de leurs vies où tout pourrait bien basculer.

Le rythme s'accélère et le suspens devient prenant. Qu'est-ce qui attend ces 3 femmes et ces 4 hommes au bout de ce trajet de RER qui traverse des paysages urbains plutôt sinistres ? C'est tout l'enjeu de ce livre dont la fin est angoissante et émouvante.

Ces tranches de vie ne peuvent laisser le lecteur indifférent. le livre est très bien construit et l'auteur fait preuve d'une grande maturité pour embrasser des destins si différents et décrire aussi bien la mort des couples, le quotidien triste d'une vie subie, les accidents de vie irréversibles.

Personnellement ce sont les personnages de Marie et Franck qui m'ont le plus touchée.

Je recommande ce livre au contenu sombre mais tellement humain. Il laisse une trace en nous.
Commenter  J’apprécie          00
Au gré de récentes lectures de critique sur Babelio, j'ai découvert le terme de "littérature blanche". Si j'ai bien compris, "Ce qui nous sépare" en fait partie.
Un soir, région parisienne, dans une rame de RER ...
Sept passagers ...
Aucun ne se connaît, aucune parole ne sera échangée ...
Et pourtant, tous sont si proches.
Proches les uns des autres, à travers un simple regard échangé, les préjugés sur ce jeune homme basané qui vient de monter dans le wagon, les gestes nerveux de tel autre, l'apparente mélancolie de cette jeune fille ...
Proches de nous, aussi, surtout. Qui n'a jamais fait cette expérience, de s'imaginer la vie de compagnons d'un instant ... Ou de se demander ce que son voisin de banquette pense, de ma lecture, de ma barbe de trois jours, de mon sourire béat ...
Anne Collongues, dans ce court roman, excelle à donner vie à ses personnages, à leurs pensées. Par petites touches imperceptibles, par saut de puce d'un personnage à l'autre, elle décrit une humanité vibrante, pleine de douleurs, de petites joies aussi. Même si il faut bien reconnaître qu'il vaut mieux ne pas être trop mélancolique avant de prendre ce RER ...
Mais malgré cette tristesse qui s'installe, par la grâce de mots ciselés par l'auteur (l'autrice ?), c'est la vie qui s'étale devant nos yeux. Parce que Anne Collongues décrit notre humanité.
Et on laisse à regret les passagers, sans avoir de réponse à toutes les questions, les interrogations qui sont les leurs ...
Commenter  J’apprécie          180
Je viens de refermer ce livre, que j'ai totalement découvert par hasard, au gré de mes vagabondages en brocante. Et j'ai très envie de dire qu'il m'a beaucoup plu.

Pour un premier livre, c'est une réussite ! Et comme je suis convaincue qu'on se rencontre avec les livres, celui-ci m'a chopée au tournant. Tout est simple, l'écriture, l'histoire, le style, mais cette simplicité me touche. D'autant plus que si vous prenez le RER, vous reconnaîtrez ce questionnement de savoir pourquoi cette personne assise dans le carré d'à côté a ce regard dans le vague, vers où va celle qui vient de monter en courant au dernier moment du sifflement des portes.

Ce livre raconte les destins qui se croisent sans réelles interactions entre eux, mais la vie n'étant simple pour personne, "ce qui les sépare" ne les rapproche-t-il pas ? J'ai beaucoup aimé le style de fin du roman, cet entrelacs de vies, et il est difficile de quitter ces personnages au rythme de leur descente du train.

Je retiens le nom de cette auteure, que j'aimerai lire de nouveau j'en suis sûre.
Commenter  J’apprécie          40
Quelques tranches de vie de plusieurs personnages qui se croisent dans le RER. Un bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          00
Que j'en ai pris du temps à lire ce livre qui compte pourtant à peine 125 pages !

Ne vous y trompez pas, c'est parce que j'ai savouré chaque page, chaque ligne, chaque phrase si justement élaborée, chaque tournure si magnifiquement rédigée d'une belle plume délicatement ciselée et souvent poétique. Et je m'en suis délectée.

J'ai aimé découvrir les différents protagonistes au fur et à mesure de leur montée dans le RER où ils cohabitent . La description de leur passé plus ou moins lointain explique leurs failles et leurs fêlures. Tous ces personnages que rien ne rapproche et pourtant intimement liés par le lieu et l'instant.
Les regards qui se croisent furtivement, les suppositions ébauchées sur les partenaires de voyage, les pensées de chacun, tout cela s'entremêle à merveille .
Puis le voyage s'achève pour chacun l'un après l'autre, et donc le livre alors que la vie continue.
A nous lecteur de donner alors libre cours à notre imagination. Il serait difficile de réussir à le faire avec un tel talent.
Commenter  J’apprécie          105
Un premier roman d'Anne Collongues bien abouti et qui ne laisse pas indifférent.
Une belle écriture et une construction bien maîtrisée.
Un wagon de RER, sept voyageurs qui ne se connaissent pas et qui vont s'observer le temps du trajet.
Ce voyage, c'est l'occasion pour chacun de faire leur introspection, le point sur une vie qui leur semble si peu réussie.
Où sont leurs erreurs et pourquoi ?
Ils n'ont rien en commun, tout les sépare et pourtant, tous avec leurs blessures, se ressemblent tellement.
J'ai tout de suite embarqué avec eux dans ce RER dés les premières pages et je les ai observés aussi, à ma manière de lectrice, avec le sentiment que, grâce aux descriptions d'Anne Collongues, j'arrivais à percer leurs pensées les plus intimes.
Je me suis posée moi-même en passagère de ce train, me disant qu'effectivement, chaque fois que je prends les transports en commun, ceux qui m'accompagnent indirectement ont aussi leurs histoires.
Un livre qui nous emmène à porter un autre regard sur les gens, sur le monde qui nous entoure.
7 personnages, 7 tranches de vie emplies de nostalgie et de mélancolie.
Anne Collongues nous fait passer de l'une à l'autre sans transition.
Et c'est là tout l'intérêt du titre.
Ce qui les sépare est ce qui les lie.
7 personnages, tous sur le même bateau, sur la même planète en train de respirer le même air, tous dans la même galère.
Et pourtant...se sentir seul au milieu des autres, faire défiler la liste des contacts téléphoniques sans trouver qui appeler...
Triste réalité du monde moderne où le chacun pour soi a tendance à primer.
Et si ce voyage était pour chacun l'occasion de sortir de l'impasse ?
J'ai vraiment beaucoup aimé l'écriture de l'auteure et son style clair et précis, sans fioritures qui rend la lecture aisée.
L'âme de chaque protagoniste est intimement pénétrée et j'ai quitté ce RER un peu secouée par le voyage.
Mais je remonterais sans aucun doute avec Anne Collongues pour un prochain tour à l'occasion d'un prochain roman j'espère.
Commenter  J’apprécie          21
Sans même prendre garde à sa destination, Marie est ce soir la première à s'engouffrer dans la rame de RER. S'en aller et être ailleurs, voilà tout ce qui lui importe désormais. Impatients, angoissés, désabusés ou égarés, ils seront six à la rejoindre dans ce train qui inexorablement les emmène, trop vite peut-être, ou beaucoup trop lentement.

Sept destins que l'on appréhende furtivement, par petites touches, au travers de bribes de vie dont un détail, une image capturée à travers la vitre, un geste ou le vêtement d'un compagnon de voyage ravive le souvenir. Sept personnes que tout sépare mais que leur parcours a regroupés dans cette rame, que certains découvrent et que d'autres empruntent quotidiennement.

Pour tous, le temps de ce huis clos sera celui de l'introspection, celui où l'on se confronte à ses regrets, ses remords, sa solitude et ses ambitions abandonnées, où l'on réfléchit aux décisions que l'on a prises et à celles que trop souvent l'on a reportées. Et si pour certains, il n'était pas trop tard?

En racontant ces histoires presque banales, Anne Collongues parvient par une écriture tout en fluidité à insuffler au livre un véritable souffle romanesque et à susciter une empathie folle pour ses personnages. le train file, les gares se succèdent, et soudain nous nous surprenons à tout ressentir de la tension qui anime ces anonymes, ces hommes et femmes que tous les jours nous croisons sans réellement les voir. Leur histoire, qui pourrait finalement être celle de n'importe qui, persiste dans nos souvenirs longtemps après la lecture terminée.

Ce livre choisi un peu au hasard a été pour moi une vraie belle surprise et la découverte d'une jeune auteure très prometteuse. C'est un roman que l'on parvient difficilement à lâcher et dont les pages défilent sous les doigts. Au terminal, on regrette juste de ne pas pouvoir prolonger le voyage pour encore quelques stations. Une très joli moment.
Lien : https://www.over-booke.com/a..
Commenter  J’apprécie          11
Un soir d'hiver dans le RER. Un roman collégial, destins croisés, tranches de vie quotidienne. Des personnes complètement différentes les unes des autres, réunis dans le même wagon, laissent libre court à leurs pensées, leurs rêveries, leu mal-être pour certains.
J'a eu pour ma part, un peu de mal à accrocher, beaucoup de personnages et du coup j'avais l'impression de survoler les uns et les autres.
Commenter  J’apprécie          00
J'ai beaucoup aimé l'idée de ce premier roman, qui fait se croiser dans une rame de RER toute une galerie de personnages aux profils et origines variés. J'ai trouvé le lien entre eux tous finement amené, le passage d'un point de vue à l'autre, d'une vie à l'autre, toujours subtil et réalisé de façon à la fois à ne pas briser le fil du récit et à ne pas perdre le lecteur. C'est d'ailleurs assez impressionnant de maîtrise pour un premier livre, car les huit personnages ne se confondent jamais et chaque fil narratif est cohérent en soi et dans son tressage avec les autres.

Mais ce n'est pas seulement un récit bien exécuté que ce livre, c'est aussi, surtout, un roman extrêmement sensible qui rend chacun de ses protagonistes attachant au fur et à mesure que nous sont livrés des éclats de leur passé et l'intimité de leurs pensées. Au-delà du RER, leurs trajectoires nous entraînent dans des logements de banlieue, certes, mais aussi dans une maison du sud de la France et une propriété surnommée « le Phare », dans un train pour Saint-Nazaire et une chambre d'hôpital, et jusque dans les rues ensablées d'Israël.

J'ai aimé voyagé avec eux tous, selon une gracieuse mise en abyme car c'est dans un métro et un train que j'ai dévoré ce récit. Cependant je dois tout de même mettre en garde les éventuels lecteurs : ce livre est tout sauf une lecture riante.

Car en effet, si les huit personnages ont bien quelque chose en commun, ce sont leurs fêlures. Il y a parfois de la lumière dans ce texte, en particulier dans les yeux de Liad qui découvre la ville dont son père avant lui a rêvé, mais il y a surtout beaucoup d'ombre et de douleur. de l'angoisse, de la souffrance physique et morale, des drames impossibles à oublier, des secrets inavouables sur le point d'éclater, un quotidien qui sape peu à peu le moral jusqu'à faire songer au pire. La vie n'est pas rose pour les usagers du RER, et le lecteur qui s'y est attaché ne pourra que ressortir démoralisé de cette lecture. À ne pas entamer un soir de déprime, donc.

Plus sur le blog :
Lien : https://lilylit.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          20
Un bien joli compagnon de voyage, si vous avez deux heures de train devant vous...
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (160) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3667 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}