Nos violences

Je remercie Babelio et Acte sud jeunesse pour l'envoi de ce court roman.

Nos violences c'est l'histoire de la jeune Lou, rebelle comme peut l'être une ado de cette âge, révoltée contre tout et rien à la fois.

Lou décide de passer à l'action de descendre dans les rues et de s'insurger contre la police qui n'est à ses yeux que violence.
Pacifiquement d'abords afin de crier le désaccord mais…
C'est sans compter la rencontre avec Yanis, un jeune qui va l'emmener dans le feu de l'action.
Le pavé c'est elle qui le tient maintenant, jusqu'au jour où elle va croiser les yeux de son voisin, l'homme, le mari, le père de famille et le "flic"

La fin interroge qu'elle va être là suite lorsque ces souvenirs d'enfant remontent à la surface.

Évidemment, un retour très difficile à écrire avec ce qui se passe actuellement. Je ne me ferais pas la voix de l'apologie et ne m'éterniserai pas sur le sujet trop difficile à ce moment.

Une lecture directe et franche.

Je ne réfléchis pas quand je vois un titre de la collection D'une seule voix. Pour le coup, je n'ai absolument pas lu le résumé donc je me suis laissée porter par le texte. Comme toujours, la collection joue sur la simplicité, l'épaisseur du roman pour être incisif et marquant. Lou est une jeune femme en constante révolte et participe à toutes les manifestations en tant que casseuse depuis qu'elle côtoie Yannis. Un combat qu'elle mène finalement contre les flics. Un texte d'actualité dont la chute est assourdissante. Si cette fin ne vous fait pas retenir votre souffle ...

Marie Colot est une romancière jeunesse belge née en 1981.

Lou est une jeune militante devenue casseuse qui se retrouve, lors d'une manifestation, face à un CRS qu'elle connait.

« Nos violences » est un texte court d'une rare intensité. L'environnement violent du livre se retrouve dans le style d'écriture, les propos sont concis, comme un coup de poing reçu, comme une pierre lancée pour faire mal ou détruire, comme un caillou qui rebondit pour faire des ricochets.

La colère ravageuse de cette jeunesse prend au ventre, au coeur. Elle est la réaction face à une autre forme de violence, celle parfois subit par des innocents par les forces de l'ordre. La violence comme réponse à la violence, cercle vicieux dont il ne peut rien sortir de bon et surtout pas le rêve indispensable à toute jeunesse. Il n'y a plus de réflexion, d'analyse, de recul et à ce niveau l'autrice excelle particulièrement ! L'espace de quelques secondes, de quelques minutes, rapides comme l'est le livre, on suit le raisonnement de la jeune fille. D'une haine pure sans réflexion, on voit les réflexions apparaître dans l'esprit de la jeune fille comme un rayon de lumière dans l'obscurité, réflexions qui se font de plus en plus importantes comme lorsque la fumée des fumigènes s'estompe puis disparait.

Qui a tort ? Qui a raison ? Difficile à dire, la vérité étant souvent au milieu des nuances. Surtout au final personne puisque tout le monde y perd.

J'ai ressenti du gâchis, un gâchis pur pour l'être humain, un gâchis pour la jeunesse. Cela me rend triste d'ailleurs.

C'est un roman fort que nous apporte l'autrice ! S'il pouvait amener à réfléchir chaque être humain que nous sommes pour éviter la violence et favoriser la modération, peut-être pourrions-nous éviter ces situations.

Un souffle, un cri.
C'est un texte court mais intense, puissant.
Ce sont des mots jetés avec rage sur le papier.
Qui se mêlent pour dresser le portrait d'une jeunesse désabusée.
D'une jeunesse qui ne voit plus son salut ou son engagement que dans une violence qui s'exprime dans les défilés, les manifestations.
De Lou, qui fait la guerre aux flics avec son pote Yannis, parce que les flics leur font la guerre.
Jusqu'au moment où ...

Ça claque, ça percute.
Ça crie, ça hurle, ça saigne.
Ça doute, aussi.

Ce sont nos violences. Pas seulement celle de Lou. Ou de Yannis. Ou des flics. Ou de la société.
Ce sont nos violences.
Et ce qu'elles portent. Une fin ? Ou un commencement ?

Belle surprise.
Merci à Babelio pour cette masse critique de littérature jeunesse. Et aux Éditions Actes Sud pour cette collection jeunesse "D'une seule voix".

Lou est une lycéenne révoltée. Pour défendre ses convictions, elle commence à manifester, d'abord de manière pacifique. Mais face à la violence des forces de l'ordre, et entraînée par Yannis, elle choisit d'y répondre par la violence. Elle court, masquée, jette des pavés sur les forces de l'ordre. Jusqu'au jour où l'homme en face d'elle n'est plus un inconnu : c'est son voisin, qu'elle connaît depuis toujours… La violence est-elle une solution face à la violence ?

***

Un texte percutant, incisif, qui m'a remuée, dérangée. Une fin ouverte, glaçante. le texte est court, concis, les mots sont choisis avec soin, pour mieux nous marquer. Parfois poétiques, parfois durs, ils nous emportent au milieu d'une manifestation, puis dans les souvenirs de Lou. Lou passe par beaucoup d'émotions dans ce court récit : colère, peur, doute... C'est une lecture intense, dans laquelle on retient son souffle.

Une jeune protagoniste perdue, révoltée, qui ne voit que la violence pour répondre à la violence perçue, ressentie lors des manifestations, au quotidien. Une jeune femme qui symbolise cette jeunesse qui se sent incomprise, flouée, pas écoutée, abandonnée.

Une thématique qui renvoie à l'actualité, un texte qui interroge, qui remue. A découvrir.

Nos violences de Marie Colot, présentation
Une manifestation, des CRS, des pavés. de la colère, de la violence et tenter de ne pas se faire arrêter mais le monde est petit pour Lou qui se retrouve dans la situation d'avoir été rattrapée par un policier, homme qu'elle connaît depuis sa plus tendre enfance.

Avis Nos violences de Marie Colot
Je ne pense pas que Darmanin, Macron et la Première Ministre seront fans de ce roman publié dans la collection d'Une seule voix. Ils y verront une critique de toutes les violences policières. Pourtant, il y a vraiment autre chose. Une révolte de la société, des jeunes, qui se sentent incompris. Il y a une haine contre le système en place, contre le racisme, contre le capitalisme, contre tous les mots en isme. Il y a une révolte car les Français se sentent incompris, on les prive de leurs libertés, de leurs facultés de réflexion. Tout le monde subit et il y a ceux qui préfèrent accepter et les autres qui préfèrent se mobiliser, être en première ligne pour faire entendres leurs voix. C'est le cas de Lou, qui est en terminale. Au cours d'une manifestation, elle a rencontré Yannis et ils se retrouvent à chaque fois. Avec Yannis, Lou se révèle différente, elle prend des décisions, des risques. Blonde, avec son visage d'ange, elle est pratiquement sûre de ne jamais se faire arrêter. Une autre manifestation, d'autres violences de la part des manifestants mais aussi de la police. Elle ne sera pas assez rapide et pendant des secondes, des minutes, le temps est suspendu lors de cette rencontre avec ce policier. Quelle décision vont-ils prendre l'un et l'autre ?

Pendant ce temps-là, finies les violences policières. Lou se rend compte que la police obéit aux ordres et que malgré les armes, les protections, ce sont des hommes et des femmes comme les autres. Ils doivent faire respecter l'ordre. Certes, il peut y avoir de débordements, des fautes, mais eux aussi peuvent être blessés et comme tout être humain, ils ont un coeur, peuvent éprouver des regrets.

Personne n'a raison, personne n'a tort. Il faut juste savoir écouter en espérant que cela soit sans violences.

Je remercie Actes Sud Junior pour cet envoi.
Lien : https://livresaprofusion.wor..

Lou est assez désabusée par son expérience de lutte engagée pour les causes auxquelles elle croit. L'utilisation de la technique du black bloc lui redonne le sentiment d'exister, d'être visible puisque on refuse d'écouter les revendications portées par les manifestations encadrées.
Un jour elle est confrontée à son voisin CRS qu'elle a connu petite et là chacun s'observe et Lou met en balance ce qu'il représente et ce qu'elle connait de lui...
Un roman court et percutant comme le sont les livres de cette collection. le principe de la narration par le personnage principal rend le récit très incarné. C'est le second livre que je lis de l'autrice et déjà elle explorait un thème très en lien avec l'actualité.
Les allers-retours dans le passé de Lou mettent en balance l'humanité de celui qu'elle a connu et la froideur du rôle social qu'il incarne.
Au delà de la mise en avant de la complexité, de l'ambivalence de chaque personnage, c'est pour moi surtout le désespoir, l'incompréhension de la jeunesse qui s'engage pour des valeurs et qui ne comprend pas qu'on dévalue cet engagement qui ressort de l'ensemble du livre.
A lire, à lire, à lire !
La professeuse documentaliste de cdicollegeguisthau

Lou est en colère, elle veut tout casser : les vitrines des banques aussi bien que les CRS. Une colère venue au fil du temps et des manifestations. Elle ne sait plus comme se faire entendre et c'est la solution qu'elle a trouvé.

Comme tous les livres de la collection "D'une seule voix", le texte est vibrant, porté à la première personne par la jeune fille.

Autant, j'ai aimé le sujet et le point de vue autant, je déplore un manque d'analyse sur le comment elle en est arrivé là. J'ai trouvé l'explication simpliste et facile.

Gros plus pour la scène de fin qui m'a scotchée.

J'aime beaucoup la collection D'une seule voix qui propose des romans jeunesse abordant des sujets actuels et de société.

Lou, une jeune manifestante qui a pris part à des actes de vandalisme, se considère en guerre contre la police, qu'elle perçoit comme des ennemis représentant le pouvoir oppresseur. Cependant, lors d'une manifestation, elle se retrouve face à face avec un CRS qu'elle connaît depuis l'enfance, son voisin.

Cette rencontre amène Lou à remettre en question la justification de la violence et à considérer que le débat entre le bien et le mal n'est pas aussi simple. Cette situation soulève le problème des violences policières et de la fracture entre les citoyens et les forces de l'ordre.

Néanmoins, Lou réalise que la police doit faire respecter l'ordre, même si cela peut parfois conduire à des excès. Elle comprend également que les policiers sont des êtres humains avec des sentiments et des émotions comme tout le monde.

Personne n'a raison ou tort, la clé est d'apprendre à écouter les différents points de vue sans violence.

Dans ce texte, vous l'aurez compris, il est question des violences policières, de grève, de révolte, de combat, d'humanité.
Malgré l'importance du sujet, Je n'ai pas réussi à être embarquée par cette histoire.
Lien : https://www.instagram.com/cl..

Quand les petits cailloux deviennent des pavés, les ricochets ne sont plus les mêmes. ✒️Lou est une jeune fille "bien sous tous rapports" jusqu'au jour ou elle se rend compte que si elle ne fait rien pour apaiser la colère qui est en elle, elle va se noyer…
Alors elle y va! Bonnet rouge vissé sur la tête, elle fait n'a qu'une idée "casser du flic" jusqu'au jour où… ✒️

C'est un livre plein de rythme dans lequel nous emmène Marie Colot On ne peut pas le lâcher avant de l'avoir terminé… Les yeux courent entre les lignes comme Lou devant les CRS. Puis à un moment on fait une rencontre et là… le temps s'arrête pour le lecteur comme pour les protagonistes du livre. La lecture se fait plus calme, plus douce et même interrogative à certains moments et c'est la fin… BAM!

J'ai pris une belle claque en lisant ce livre que je qualifierais de petite pépite de l'année 2023... C'est un réel coup de 💓 pour un livre 🌟🌟🌟🌟
Je le conseille vraiment, aux ados comme aux adultes…
Posez-vous, prenez 1h de votre temps et vivez ce livre!