Je remercie M+ éditions de m'avoir fait découvrir ce magnifique roman noir historique que j'ai adoré même si souvent Sarah m'a mise la larme à l'oeil.
Au vu de la superbe couverture, et au nom de l'auteur
Page Comann qui m'était alors totalement inconnu, je ne savais vraiment pas sur quoi j'allais tomber… Heureusement la quatrième de couverture laissait entrevoir une histoire plus que sombre avec une petite enquête ayant des répercussion dans le présent…
Donc j'ai suivi la maison d'édition sur les réseaux qui nous demandais de trouver qui étaient ces deux auteurs qui se dissimulaient sous le pseudo de
Page Comann. J'avais donc bien vu pour
Ian Manook que je lis sous le pseudo de
Roy Braverman. Quant à
Gérard Coquet, je ne le connaissais pas. Ce roman est donc écrit à quatre mains, mais comment vous dire que ces deux-là font bien la paire, leurs écritures se fondent parfaitement pour n'en former qu'une seule. C'est tellement bien écrit , bien géré que l'on a vraiment l'impression qu'il n'y a qu'un seul auteur . Vraiment une réussite!
Nous suivons Diane, éditrice qui reçoit un manuscrit anonyme sous forme de journal intime : le journal de Sarah.
Ce journal bouleverse Diane. Elle veut savoir qui l'a écrit et si cette sombre et triste histoire est bien réelle ou un fake avant de l'éditer. Elle part donc avec son équipe sur les traces de Sarah…
Remuer le passé n'est pas toujours une bonne chose surtout quand cela implique la haute société et la congrégation religieuse.
Les auteurs nous plonge dans une intrigue immersive des plus noires des années 60 avec une thématique dont on parle peu mais qui a existé au Royaume unis comme dans ce livre, mais aussi en France et qui malheureusement risque d'exister encore vu ce qui se passe actuellement de par le monde.
J'ai trouvé cette intrigue bien menée, sans jugement. Un travail de recherches et de connaissances aboutis sur ces faits qui se passait en Angleterre, en écosse et en Irlande à cette époque. . Une certaine connaissance de la culture celte qui était juste et très bien décrite. Les auteurs ont su décrire à la perfection ce que cette pauvre Sarah, jeune fille pauvre, orpheline, de 15 ans a pu endurer pendant son adolescence. C'était addictif, poignant, percutant, sans pitié , inimaginable et bien d'autres adjectifs auxquels je pense mais que je ne peux écrire.
D'après Sarah, elle a eu une vie parsemée de mauvais choix mais avait-elle vraiment d'autres choix que ceux qu'elle a choisi sans vraiment les choisir en étant seule? Je ne pense pas, elle juste tombé dans un engrenage dont il n'était pas facile de quitter avec des ordures en guise de personnes pour l'aider et la guider.
J'ai beaucoup aimé la construction de ce roman, on va osciller de l'enquête de Diane en alternant avec le journal de Sarah. En effet, à chaque fois que Diane va faire lire le journal à une personne, le lecteur va lire un bout du journal avec cette personne. J'ai trouvé ce procédé très judicieux et très intelligent de la part des auteurs pour ne pas lasser le lecteur et surtout lui donner envie de poursuivre.
J'ai aussi aimé visiter le coin avec les persos, c'était beau, dépaysant …
Ce roman a été construit avec excellence: une profondeur de l'histoire, un réalisme authentique, un panel de personnages bien travaillés auquel le lecteur va s'attacher ou haïr.
Ce roman est pour moi un vrai coup de coeur.
Je trouve cela bien que ce soit deux auteurs masculins qui nous parle de ce type de sujet car bien souvent ce sont des hommes qui mettent en place des lois répugnantes pour les femmes comme dernièrement la révocation aux USA de la loi anti-avortement. Mais qui sont-ils pour choisir à la place d'une femme ? Qui sont-ils pour mettre en péril des femmes?
Vous me direz qu'il n'y a peut-être pas de liens entre le journal de Sarah et ce qu'il se passe aujourd'hui mais si on y réfléchit bien, même si ce lien est infime, vous le trouverez comme moi.
Dans ce livre, c'est vraiment bien narrer, sans jugement masculin, d'ailleurs la gente masculine dans ce roman parlons en hein, nos deux auteurs les ont mis à mal ces ORDURES qui font les lois mais surtout qui profitent sans vergogne de pauvres jeunes femmes perdues. Dur de remonter la pente après ça pour ces femmes! Je vous dis Bravo messieurs.
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