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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Moi, Tituba sorcière... - Maryse Condé

Tituba nait à la Barbade, du viol d'Abena par un marin anglais à bord d'un vaisseau négrier. le peu d'amour et de réconfort qu'elle reçoit lui vient de l'amant de sa mère, Yao (comment une mère pourrait-elle supporter de voir en son enfant le visage de son violeur?). Celui-ci se tue après qu'Abena soit pendue pour avoir agressée son maître qui tentait à son tour d'abuser d'elle.
Tituba, à la jeune vie déjà mouvementée, est recueillie par Man Yaya qui l'initie aux pouvoirs des plantes, au pouvoir de guérison, et lui apprend à entrer en contact avec les morts. Recluse dans une case, elle fait un jour la rencontre de John Indien. Par amour pour lui, elle le suit résignée dans l'esclavagisme. Débute un périple qui l'amène jusqu'à une Amérique puritaine et lui fait traverser les célèbres procès de Salem.

Méfiance, suspicion et superstition. Maryse Condé s'inspire d'une histoire vraie, celle d'une jeune guérisseuse seule contre l'hypocrisie d'une société qui se veut pure et qui pour autant tombe dans une hystérie collective meurtrière.
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Tituba est née à la Barbade, au XVIIe siècle. Elevée par une guérisseuse, elle apprend le pouvoir des plantes et s'exerce à de nombreux rituels. Son mariage avec John Indien, esclave, la mène jusqu'aux Etats-Unis. Elle appartient au pasteur Parris, bientôt nommé à Salem. Là, le rigorisme religieux va mener à un des procès de sorcellerie les plus connus de l'histoire. Tituba fait partie des premières accusées.
Tituba est un personnage historique dont on sait très peu de chose. Quelques archives du procès la nomment, mais on perd vite sa trace, car elle est femme, car elle est esclave, car elle est noire. Maryse Condé a choisi de faire revivre cette femme à la première personne. Son roman est rédigé dans une langue agréable à lire. J'ai aimé en apprendre plus à la fois sur les sorcières de Salem et sur la vie d'une femme esclave à l'époque moderne. Cependant, je ne suis pas complètement entrée dans ma lecture, peut-être parce que j'ai un peu de mal quand la magie fait une incursion dans le roman historique.
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Tu connais Tituba et qui est une sorcière ?

(oui je sais je lis beaucoup de trucs comme ça en ce moment mais je m'en fous c'est la vie t'as qu'à t'en foutre aussi c'est juste des livres après tout)

Bah si tu connais peut-être que tu peux dire avec moi combien c'est une histoire de fous.

Oui, minou une histoire de fous bicause vois-tu Tituba elle a vraiment existé c'était même dans les années 1692 et elle vivait en Afrique et tout tu vois et c'était déjà une esclave là bas et sa mère elle est morte d'une façon méga tragique mais malheureusement commune à l'époque mais ça je te spoile pas parce que Maryse Condé tu sais elle raconte vraiment bien.

Toujours est-il (t'as vu la tournure de mes tournures comment ça fait maintenant ?) que Tituba après elle est recueillie par une dame qu s'appelle Man Yaya et elle lui apprend des sorts un peu magiques et surnaturels mais seulement pour faire le bien. Après la dame elle meurt d'une mort naturelle ce qui est rare à l'époque et comme la mère de Tituba qui s'appelle Abena dans le livre elle devient une invisible et elle veille sur Tituba. Un peu comme des gris gris vivants qui lui disent «meuf tu vas en baver dans la vie mais tkt on est là pas trop loin mais vraiment tu vas vraiment morfler dac ? ». Et Tituba elle a un peu peur mais elle est super vaillante mine de rien.

Parce que tu vois elle a des pouvoirs quand même et à chaque fois qu'on lui fait du mal elle pourrait se venger en leur faisant mille fois pire sur leur vie et les autres générations, mais nan elle le fait pas. Bicause que c'est une bienfaisante et qu'elle préfère soigner et faire le bien et tout.

Pis après elle va à Salem comme le nom du chat dans Sabrina qui s'appelle comme ça bicause y'a eu le procès des sorcières de Salem pour de vrai dans le monde réel et même que Tituba elle était là-bas à l'époque mais comme c'était une esclave noire et ben personne en a rien eu à foutre et du coup Maryse Condé elle imagine la vie de Tituba avec juste son imagination et quelques informations mais vraiment vraiment maigres.

Bah tu vois j'ai trouvé ça hyper intelligent comme texte.
Bicause non seulement moi j'y connais rien à l'esclavage du 17e siècle déjà en Amérique mais alors en Afrique encore moins. Et même les trucs vaudous et tout qui sont différents entre les deux continents et bah toutes les soeurs sorcières se connaissent j'ai l'impression et j'ai trouvé ça réconfortant et beau j'avais juste une envie c'est de mettre les traits de Tituba sur toutes les sorcières d'aujourd'hui que je connais (j'en connais un peu et elles sont vraiment très bien tu sais ?). Et du coup j'étais triste et révolté quand dans l'histoire Tituba et les autres sorcières elles s'en prennent plein leur gueule.

Tu vois c'est un chouette récit. En plus si c'était un film d'aujourd'hui y aurait écrit « CETTE HISTOIRE EST INSPIREE DE ..

MON CUL PUTAIN ET TA GUEULE AUSSI PAR LA MÊME OCCASION

On s'en fout de cette étiquette sur les films arrêtez de nous prendre pour des yaourts de supermarchés.

Après on est persuadé que ce qui se passe dans le film tout est vrai alors que même la peau des visages elle est bidon comme celle des magazines de merde et donc c'est pas la putain de vraie vie. C'est comme si au Mc Do on te mettait que y'avait du vrai poulet dans les chicken. Non c'est juste une vision du poulet que le réalisateur de chicken il a dans la vie mais qu'est pas du tout du poulet en vrai, enfin t'as compris quoi ?

Dans Tituba on s'en branle de la différence entre la vérité et la fiction. C'est juste un super message d'abnégation, de bienveillance et de volonté de croire tout le temps et de toujours voir le verre à moitié plein et ça c'est un super message qui fait toujours du bien dans les moments où qu'il fait sombre et tout minou tu trouves pas ?

Moi je trouve.

Je vais au dodo ou commencer une autre histoire ch'sais pas encore quoi tu verras bien t'as qu'à être patient en lisant des livres et en m'en parlant aussi j'aime bien.
Lien : https://www.instagram.com/lo..
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Maryse Condé prend le parti de nous raconter l'histoire des procès de Salem à travers les yeux de Tituba, toujours personnage secondaire chez les auteurs qui l'ont précédée.

L'auteure nous raconte l'histoire de Tituba, née esclave à la Barbade, de sa petite enfance à sa mort – fictive, car l'Histoire n'a gardé aucune trace d'elle après sa sortie de prison. Elle devient vite attachante, peut-être à cause des malheurs qui s'abattent sur elle continuellement, sans doute grâce à un bon coeur qui ne change pas malgré ses envies de vengeance et de rancoeur. Elle demeure une guérisseuse qui souhaite aider ceux qui souffrent, les plus faibles, les victimes : les esclaves et les femmes.
Ecrit en 1986, ce récit résonne étrangement avec l'actualité américaine. Car Tituba découvre dès son enfance la malédiction d'être noire : esclave, elle subit cruautés et humiliations ; puis jeune fille, elle découvre la malédiction d'être une femme : promise à la dépendance à l'ombre des hommes.
En nous racontant l'histoire d'une esclave aux Antilles puis en Amériques du 17ème siècle, Maryse Condé nous renvoie subtilement à la situation présente. Car la traite trouve encore des échos dans nos sociétés et les femmes indépendantes – celles visées lors des procès de Salem – sont toujours des cibles de choix.

Une très bonne lecture, donc, malgré les faiblesses de la dernière partie du récit : celui de la fin totalement inventée par l'auteure faute de documentations.
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Moi, Tituba sorcière… de Maryse Condé, c'est l'histoire de cette femme noire, accusée de sorcellerie à Salem au XVIIe siècle. Parce qu'on ne sait quasiment rien de sa vie aujourd'hui, Maryse Condé l'imagine. Elle redonne une voix à Tituba, qui nous raconte son histoire révoltante et ce qu'elle a subit – parce que femme et parce que noire – dans une prose très belle.
Tituba est une sorcière aux yeux des autres, mais pour deux raisons différentes.
À la Barbade, Tituba est une sorcière parce que Man Yaya, guérisseuse, lui a appris les plantes. On trouve d'ailleurs de nombreuses descriptions de plantes, d'abord de la Barbade, puis du Massachusetts, et de leur utilisation pour les remèdes et les sorts. Ces descriptions sont très belles et m'ont beaucoup intéressé. Mais pour les Blancs, colons et Puritains, Tituba est une sorcière parce qu'elle est l'incarnation du mal, du diable. À leurs yeux, rien que sa couleur de peau l'indique.
J'ai pris énormément de plaisir à lire ce livre. L'histoire est loin d'être joyeuse, et certains passages sont si révoltants. Mais l'écriture de Maryse Condé fait de cette histoire difficile à lire, un livre qu'on ne peut plus lâcher. le parti pris de faire parler Tituba, de la faire raconter son histoire joue également beaucoup. Ce sont ses réflexions à elle, ses mots à elle, que nous lisons. Et son point de vue sur les choses et les gens fait sans doute que nous nous attachions à certains personnages, avec leurs qualités et leurs défauts.
Lien : https://ledevorateur.fr/moi-..
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Roman envoûtant ou la réalité se mêle à la fiction.
Histoire belle et tragique. On parle d'esclavage, d'oppression, de croyance, de la place des femmes dans une époque ou la superstition, la cruauté et l'intolérance règne .
La bonté de Tituba, son amour pour ceux qui l'entoure, sa liberté ne suffiront pas à la protéger des hommes, de leurs peurs et de leurs envies. Mais elle incarne l'espoir et renaît de ses cendres (avec magie).
cette période de l'Histoire est finie mais avons nous vraiment appris ?
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Je suis venue à lire ce roman suite à une passion pour l'ésotérisme et les sciences occultes. Fascinée par la culture païenne, ce roman m'a été conseillé dans la lignée de mon souhait de mêler histoire et roman narratif. Ce que j'avais notamment cherché en visionnant la série "Salem" mais qui n'a pas tout à fait répondu à mon attente. J'ai apprécié la fidélité soignée des évènements historiques dans ce livre, le soin de détails pour emporter le lecteur dans le décor de la Barbade puis de l'Essex à l'époque douloureuse de la traite des esclaves et du Puritanisme tout puissant.
J'ai malheureusement eu du mal à m'attacher au personnage de Tituba, le côté cru du rapport à son corps (et à ses rencontres) que lui a attribué l'auteure m'a semblé accessoire voire gratuit. C'est un beau roman mais l'émotion n'était pas au rendez-vous (je dois être trop difficile dans mes standards!) et l'écriture m'a paru parfois incorrecte grammaticalement ce qui m'a un peu fait tiquer (ce n'est pas prépondérant mais c'est le genre de détail qui me rebute) alors je ne sais pas si c'est lié à une syntaxe dialectique, liée aux origines de l'auteure pourtant contemporaine, que je ne connais pas ou si ce sont de rares tentatives de figure de style qui ne m'ont pas séduite. Exemple : "Elles me donnèrent qui une volaille proprement troussée, qui quelques fruits, qui un madras à carreaux bruns et noirs." (D'après moi trop de "qui" tue le "qui"!)
Note : je l'ai lu en poche Folio et vraiment ça m'a conforté que cette édition n'est pas rigoureuse. Les fautes de frappe, les défauts d'impression, etc... la qualité n'est pas au rendez-vous et je n'ai pas pu comparer avec la première édition pour comprendre l'origine de ces défauts. Non ça n'empêche pas la lecture mais ça reste déplorable même si ça semble anecdotique voire insignifiant pour beaucoup.
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Très bien écrit, se lit facilement. On est plongés dans l'Histoire, dans l'esclavagisme. Tituba est une femme puissante, optimiste et qui aime vivre malgré sa vie déchirée et c'est beau à lire...
Elle ne renonce jamais !
C'est aussi une façon de rendre mémoire à « ces sorcières » de Salem, qui n'ont qu'une mince place dans l'Histoire…






































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Fille d'une esclave, Tituba découvre très tôt le sort réservé à son peuple et les malheurs qui en sont les conséquences. Devenue orpheline, elle est initiée par Man Yaya à la guérison par les plantes, les potions et les esprits. À la mort de cette dernière, elle tombera sous le charme de John l'Indien, un esclave qu'elle va épouser et qui la conduira hors de sa Barbade natale vers les Etats-Unis où elle deviendra l'une des célèbres sorcières du procès de Salem.

À travers l'histoire de Tituba, c'est le sinistre destin des minorités du XVIIe siècle que l'on découvre : esclavage, torture, pendaison, oppression des indigènes, des Juifs et bien sûr des femmes qui reste à chaque fois, les premières victimes de tous ces maux.

Rouvrant l'affaire classée qu'est le procès des sorcières de Salem, Maryse Condé a choisi de s'attaquer à un épisode célèbre de l'histoire qui, après la lecture de ce roman, semble ne pas nous avoir livré tous ses secrets. Offrant une nouvelle fin au sombre destin de Tituba, la réécriture de cette histoire mêle espoir et spiritualité aux funestes et tragiques événements de la vie de Tituba.

Paru en 1986, ce roman trouve aujourd'hui un nouveau public plus informé sur les chasses aux sorcières, leur déroulé, leur signification, mais surtout le parallèle évident qu'il est possible de faire avec le féminisme.
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Livre à mi-chemin entre histoire et fiction qui relate l'histoire oubliée d'une sorcière noire de Salem.
Très intéressant ! Il permet d'en savoir plus sur la tragédie de Salem et la ridiculité des puritains américains ainsi que la dureté de l'esclavage.

Livre plein de couleurs. On se prend d'affection pour cette héroïne.

Il montre aussi le caractère raciste des choix d'écriture de l'Histoire (l'histoire de cette femme noire de confession juive n'avait jamais été étudiée alors que celles de femmes blanches si !)

Je ne peux que recommander la lecture de ce très beau livre !
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