Echo Park suite - ou pas. Harry Bosch et son nouveau coéquipier sont appelés sur la scène d'un meurtre : un docteur a été tué. Pire : sa femme a été retrouvée, ligotée et bâillonnée sur leur lit - vivante, heureusement. le motif de cette agression et de ce meurtre ? le docteur avait accès à du césium, utilisé pour soigner certains cancers, et il a été menacé pour le voler. Il a fait ce qu'il a pu, laissant un message sur les lieux de son vol, contraint et forcé, mais si ce qu'il a fait a sauvé sa femme, lui a bel et bien été tué. Pourquoi ? Les tueurs comptaient-ils revenir et achever son épouse, n'en ont-ils pas eu le temps ? Ou bien a-t-il vu leurs visages ? A Harry Bosch de résoudre cette énigme. Enfin, s'il en a le temps : nous sommes dans l'Amérique post 11 septembre, et le FBI prend très au sérieux ce risque d'attentat.
Alors oui, l'enquête va vite, très vite, quitte à se jeter dans la première fausse piste qui se présente, tant que certains mots-clefs sont entendus par la victime, ou par un témoin. Les choses vont parfois trop vite, et il est des personnes qui agissent d'abord, et réfléchissent à l'utilité de ce qu'ils ont fait après. Harry Bosch ? Il ne se fait pas vraiment d'amis dans cette enquête, et il peut même véritablement compter sur les doigts d'une main ceux à qui il peut faire véritablement confiance. Que pèse la résolution d'un crime face à un potentiel attentat ? Personne ne semble tenir, à part Harry, ce raisonnement pourtant très simple : si l'on trouve le meurtrier, on remontera aussi la piste des fameux terroristes potentiels.
En dépit du sujet, j'ai trouvé ce volume des enquêtes d'Harry Bosch presque léger - il ne contient que 278 pages. L'enquête est très vite résolue, que ce soit en terme de son déroulement proprement dit que le temps qui a été consacré à celle-ci. Et si Harry se montre toujours aussi irrespectueux des règles qui l'empêchent de mener son enquête à bien, force est de constater qu'il se retrouve encore et toujours avec des co-équipiers qui n'ont pas la même vision de l'entente entre les services que lui, ni la même vision du bon déroulement de leur carrière. Harry le comprend, néanmoins - il a l'habitude, en quelque sorte.
Un polar solide, pas ennuyeux, mais tout de même en deçà de ce que j'ai pu lire de la série Harry Bosch.