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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« L'histoire de notre famille était une histoire d'eau salée, de bateaux et de crevettes, de larmes et de tempêtes ».

Il est vrai que le narrateur, sa jumelle Savannah et leur frère ainé Luke, n'ont pas sorti la bonne pioche lors de leur naissance dans cette famille de Caroline du Sud.
Les paysages sont magnifiques, la mer est omniprésente, mais les parents sont …foldingues, surtout le père, très violent à ses heures et risquant l'argent destiné à ses proches dans des entreprises complètement délirantes, comme racheter un tigre à un cirque et l'élever dans sa cage, derrière la station-service où personne ne se rend car à un mauvais endroit. J'en passe, et des meilleures.

Cette enfance, Tom (le narrateur) dit l'adorer, et puis critique dans le même temps sa mère et son père. Alors qu'il affirme ne pas pouvoir arrêter de les aimer quand même.
Sa soeur, poétesse géniale, qui avait déjà des hallucinations étant petite, fait au moins trois tentatives de suicide. C'est à l'occasion de la dernière qu'il se rend à New-York pour tenter de la sauver, et c'est là qu'il rencontre la psychiatre de Savannah. Il lui raconte leur vie, dans l'espoir de trouver ce qui n'a pas été.

Il y a manifestement un événement traumatique puissance mille, mais qui est révélé seulement à la page 752 (édition de poche comptant 1070 pages). Tout le reste, certes intéressant, et expliqué à l'aide de phrases flamboyantes, d'un vocabulaire choisi avec soin, de figures de style détonantes et poétiques (j'adore cela), …m'a ennuyée. Que de répétitions ! Que de tergiversations ! Que de dialogues loooooongs et continuellement traités de manière ironique ! (j'apprécie l'ironie, mais pas assénée à chaque coin de ligne).

Bref, ma lecture a duré des plombes. Si le roman avait été raccourci de la moitié, je l'aurais trouvé génial. En effet, il aborde divers sujets très accrocheurs comme la folie, la façon dont des citoyens peuvent considérer les autres venant d'une autre région que la leur, la relation parents-enfants, l'obéissance vis-à-vis des autorités de son propre pays, l'affirmation de soi par des actes hors normes, et si je réfléchissais, je pourrais encore en trouver, tellement ce roman est vaste.
Malheureusement trop vaste.
Dans le style roman américain psychologique, je préfère Joyce Carol Oates, qui resserre son sujet au fur et à mesure, alors que celui-ci n'arrête pas de l'élargir pour aboutir à un grand agglomérat bavard.
Dommage. Je sais que je vais à l'encontre de beaucoup d'internautes babéliotes, mais tant pis.
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Régulièrement, j'ai besoin de mon roman américain comme d'autres auraient besoin de leur dose de chocolat -en l'occurrence, c'est aussi valable pour moi. Et les vacances n'étant pas loin, tant qu'à faire, je rêvais d'un bon gros roman américain sous le soleil torride, un roman tempêtueux, sublime, à la Steinbeck ou Faulkner. Il se trouve que je gardais le Prince des Marées sous le coude et qu'il promettait de répondre à mes besoins.
"Avec ce roman, on touche un des sommets de la grande littérature sudiste, dont Faulkner et Tennessee Williams ont montré la voie" disait la quatrième de couverture. Parfait! Ces 1069 pages ne me faisaient pas peur!
Effectivement, je les ai avalées en à peine deux semaines, mais j'en émerge avec un sentiment mitigé et non le souffle coupé, la gorge serrée comme avec d'autres auteurs sudistes.

Les premières pages m'ont tout de suite fait déchanter. On est à New York, Manhattan précisément, et très vite Tom, le protagoniste, se retrouve chez la psy bcbg de sa soeur internée. Et là, grosse série de dialogues, comme il y en a dans tout le livre. J'ai eu beaucoup de mal à les avaler, ces dialogues, je n'y croyais pas du tout, et je n'ai pas pu m'habituer à leur trop grande éloquence ni à cette répétition barbante des prénoms "Savannah, tu comprends? - oui, je te comprends Tom".
Ceci dit, une fois que Pat Conroy nous entraîne véritablement sur cette île sauvage en Caroline du Sud, il nous envoûte littéralement avec ses descriptions transcendantes de la nature, la violence des tempêtes, les arbres grands, denses, la mer abondante aux reflets grisonnants et, pour moi, c'est dans ce récit de Colleton et de la famille de Tom, Luke et Savannah que réside toute la force et la magie de ce livre, ce qui nous fait tourner les pages l'une après l'autre même si, de temps en temps, il s'emballe et la traductrice semble parfois perdre pied!

Lors du récit de son enfance à Susan Lowenstein, Tom suscite l'intérêt en suggérant, régulièrement, des événements traumatiques à venir, ceux qui feront de Savannah cette jeune femme désespérée et au bord du suicide. Leur famille subit effectivement des tragédies difficilement imaginables pour une seule famille, mais c'est une fiction. Malheureusement, tous ces événements tragiques me sont passés à côté, et n'ont pas su m'émouvoir comme ils auraient dû, sans que je ne sache réellement pourquoi. En fait, j'ai eu la sensation qu'au dernier moment, Pat Conroy s'est dit qu'il ne devrait pas aller trop loin, et une fois l'innommable produit, il passe vite à la suite.
Bref, ce livre au goût de drame américain à gros budget n'a malheureusement pas répondu à mes attentes et à en devinant les grosses ficelles, celle de ces films justement, alors que quelques lignes avant il y avait une telle profondeur, il n'est absolument pas surprenant qu'il ait été adapté quelques années plus tard, mais la beauté des descriptions rachèterait presque le reste!!
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Tom Wingo est un homme de Caroline du Sud, c'est sans doute ce qui le qualifie le mieux. Il est amené à se rendre à New York le temps d'un été, pour rencontrer la psy de sa soeur, Savannah, célèbre poète dépressive, qui vient de tenter une énième tentative de suicide. La psy de Savannah, le Dr Lowenstein, souhaite s'entretenir avec Tom afin de mieux connaître sa patiente. Tom va alors raconter l'histoire de sa famille, de son enfance. La narration oscille donc entre les souvenirs d'enfance de Tom et son présent new-yorkais.

Ma lecture fut en dents de scie, parfois passionnante, parfois longue et fastidieuse pour la simple raison, que le narrateur revient sur des souvenirs d'enfance plus ou moins prenants ! J'ai beaucoup apprécié les récits au présent, sa vie new-yorkaise, sa relation naissante avec le Dr Lowenstein, celle avec son fils. Certains passages de l'enfance furent aussi passionnants, sensibles et touchants. MAIS !
Lien : http://leslivresdegeorgesand..
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Un très long roman que j'ai retrouvé avec plaisir jour après jour.
L'auteur nous fait faire le grand écart entre le tragique et le comique, entre la magie du Sud, son catholicisme, ses crevettiers, ses tempêtes, et le modernisme de New York, ses intellectuels, sa diversité.
On passe du match de foot au concert de violon, des pêcheurs rudes aux psychiatres bcbg.
Le personnage principal est une famille abimée par la vie et dévastée par un drame dont la mère exige de garder le secret.
Un sujet sombre relevé par des dialogues à l'ironie légère : le grand écart je vous dis !
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Il y a une parenté indéniable entre Pat Conroy et John Irving: familles déglinguées, rapports difficiles avec la mère, cette manière de mêler le burlesque et le tragique et un profond ancrage dans un état américain, même si ici, La Caroline du Sud remplace le New Hampshire. Tom a un point commun avec mon mari, c'est lui qui cuisine mais heureusement, mes enfants à moi ne me le reprochent pas, comme le fait la fille de Sallie et Tom.

Mais Pat Conroy sait aussi écrire sur des sujets délicats, comme la façon dont les américains (mais aussi nous, européens) traitont les personnes âgées, en les abandonnant à leur solitude. Et l'on sent bien toute la culpabilité présente dans sa relation avec cette grand-mère qui fut si importante pour lui.

Il y dénonce aussi les sororités et fraternités des universités américaines: ne pas appartenir à l'une d'entre elles, comme c'est le cas pour Sallie et Tom, est synomyme d'échec et de solitude.

L'humour de Pat Conroy n'épargne pas ceux qu'il admire:

Philip Roth despises both Jews ans women and you don't have to be either Jewish or female to see that.

Vous reconnaîtrez-vous dans ces lignes?

You get a little moody sometimes but I think that's because you like to read. People that like to read are always a little fucked up.

Si j'ai aimé ce roman, je l'ai parfois trouvé un peu longuet et je n'ai jamais ressenti de véritable empathie avec les personnages. J'ai tout de même aimé le grain de folie de Pat Conroy.
Lien : http://vallit.canalblog.com/..
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Le Prince des marées plonge le lecteur au coeur de la Caroline du sud, où il fait connaissance avec les Wingo, une famille de blancs sudistes durement éprouvée par le destin.
C'est pour venir en aide à Savannah, sa soeur jumelle,qui vient de faire une nouvelle tentative de suicide, que Tom accepte de se rendre à New York afin de rencontrer sa psychiatre. le Dr Lowenstein a en effet besoin de comprendre ce qui s'est passé durant l'enfance de sa patiente qui pourrait expliquer sa folie suicidaire. Porteur d'un lourd secret de famille, Tom va alors briser le pacte de silence et raconter leur enfance. Une enfance que Savannah, Tom et Luke, le frère aîné, ont passé sur l'île de Melrose, dans un cadre enchanteur, aux côtés d'un père violent et d'une mère dévorée d'ambition.
Dès les premières lignes, l'auteur parvient à éveiller notre curiosité. le récit, qui alterne souvenirs du passé et moments présents, est bien rythmé. Les dialogues entre Tom et le Dr Lowenstein sont drôles et percutants. L'écriture de Pat Conroy est fluide et pleine de charme. On se laisse bercer par sa prose poétique lorsqu'il évoque les somptueux paysages de la Caroline du sud. Mêlant burlesque et tragédie, les anecdotes qui se succèdent amusent, étonnent ou attendrissent, mais deviennent ennuyeuses lorsqu'elles s'éloignent trop de l'intrigue.
Un roman, qui au final, est plutôt agréable à lire malgré quelques longueurs. Je n'ai cependant pas ressenti suffisamment d'empathie envers les personnages pour me laisser véritablement émouvoir par leur histoire.
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C'est le coeur empli de crainte que Tom pose ses valises à New York. Sa jumelle, Savannah, a fait une nouvelle tentative de suicide et sa psychiatre, Susan Lowenstein, espère que l'aide de Tom lui sera utile pour briser le cercle dépressif dans lequel s'est enfermée sa patiente.
Commence alors pour Tom une longue série de souvenirs familiaux, d'introspections et de réflexions pour tenter de décrypter dans leur passé commun les raisons qui ont conduit Savannah à vouloir mettre fin à ses jours.
Entre peinture idyllique du Sud, souvenirs traumatisants, rapports familiaux conflictuels et aventures cocasses, Tom donnera à la psychiatre les clefs de l'âme de sa soeur, tout en faisant pour lui-même un bilan de sa vie.
« Le Prince des marées » est un très beau roman familial qui a su parfaitement retranscrire la magie de l'enfance et également ses traumatismes. La double narration, avec d'une part les évocations de la jeunesse de Tom et Savannah et d'autre part son « présent » tisse sans surprise les liens entre le passé et le temps du récit, avec ce qu'il faut de rebondissements pour raviver régulièrement l'intérêt du lecteur.
S'il m'a plu, le roman de Pat Conroy ne m'a cependant pas emballé, à cause sans doute de trop d'aventures extravagantes, comme le sauvetage du phoque. Peut-être aussi parce que l'image parentale présentée est loin, bien loin de l'idée que je m'en fais et que le pardon me semble, dans certains cas, impossible...
Un roman dépaysant et très agréable à suivre cependant.
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Superbe livre sur le Sud profond américain, centré sur une famille différente : la mère, belle, magique mais dévorante, le père, frustre et coléreux, les grands-parents, extravagants et surtout les enfants, deux jumeaux, dont le narrateur et le fils aîné.
Thriller psychanalytique pour faire émerger un secret terrible, d'autant plus terrible que le silence a été exigé par la mère.
Dénonciation et combat idéaliste, voué à l'échec, contre l'installation d'une centrale nucléaire qui détruira leur petite ville et surtout les marais et la mer, personnages à part entière du roman. le tout servi par une écriture imagée, sensible et variée avec l'insertion d'un poème et d'un conte.
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Le recit dune fresque familiale, abordant divers sujet comme la violence intrafamiliale, la relation parent/enfant, le raciste, la santé mentale, la fraternité ..

Des evenements traumatiques exposés au début du livre, qui donnent envie, mettent en haleine mais révélés à seulement 80% et qui ne m'ont pas emues comme je l'attendais.. Entre temps, beaucoup de longueurs, de répétitions.. engendrant une lassitude pour ma part.

Heureusement, l'écriture est fluide, les pages se tournent facilement.
De plus, Pat Conroy a su m'entraîner sur cette île de Caroline du Sud avec ses grands arbres, la nature, la mer, les crevettiers.. Ainsi, que auprès de cette famille dont je me suis attaché à chacun d'eux.

Cette lecture n'a pas répondu à mes attentes, m'a limite déçue mais heureusement les paysages et personnages redressent la barre.
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Voilà très longtemps que j'avais le Prince Des Marées dans ma PAL. Je m'en méfiais mais finalement la grande saga des sudistes Wingo et leurs secrets de famille traumatisants a été une bonne surprise.
J'avais peu d'un bon gros mélo, alors oui, on y coupe pas dans certains passages, mais dans l'ensemble j'ai apprécier.
On s'attache forcément surtout à Luke et Savannah plus qu'à leur frère narrateur qui est une quiche, mais plus encore aux descriptions de ce sud américain que j'ai régulièrement dans les oreilles avec le southern gothic.
J'aime ces descriptions de paysages que je ne verrais jamais et qui me font voyager.
New York aussi est très présente, et je n'avais pas de mal à imaginer la ville qu'une amie photographie depuis plus d'une décennie, m'offrant une vision de la grosse pomme presque commentée par Pat Conroy.
Pour autant je ne suis pas certaine d'avoir envie de regarder le film. Je me souviens de sa sortie il y a fort longtemps et l'impression que j'avais en voyant la bande-annonce.
Du coup j'ai commandé en seconde main deux autres Pat Conroy.
C'est mon premier livre pour 2024.

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