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sur 4637 notes
Ce livre a l'avantage d'être à un très bon prix tout en étant de bonne qualité. Une pièce de théâtre en 5 actes, une histoire torturée entre deux amants. Rodrigue et Chimène s'aiment d'une passion ardente mais un beau jour le père de Chimène commet un acte irréparable auprès de Don Diègue qui est le père de Rodrigue. L'homme, trop vieux pour se venger, décide de demander à son fils de venger son honneur. Rodrigue choisira t-il l'amour ou l'honneur ? Un dilemme qui nous rend haletant, on est accroché à cette histoire avec l'envie irrésistible d'arriver à la fin au plus vite pour découvrir le choix de Rodrigue.
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Un classique lu il y a deux ans, ce fut une agréable lecture que je recommande !
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Il faut s'appeler Corneille pour décrire si bien l'honneur et l'amour et surtout le conflit qui parfois les oppose! le Cid est une pièce d'une puissance peu commune et compte à coup sur dans les chef d'oeuvre de la littérature française! A lire absolument car l'intrigue est captivante et l'écriture est si belle que certains mots se perdent sur la langue et y restent pour toujours... Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie ! N' ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?...
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Il faut lire cette pièce, certes, mais les contrainte de l'époque, temps lieu action ont font une pièce qui au delà des thèmes intemporels passe mal le cap des siècles.
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Qu'il m'en aura fallu du temps pour découvrir enfin le Cid de Pierre Corneille et qu'il fut amusant d'identifier des vers si connus dont j'ignorais l'origine.

Je ne saurai jamais assez remercier Lisa qui a proposé ce challenge #autheâtre2024 ainsi que le groupe de lecture car c'est un régal de découvrir ou re-découvrir des classiques et de partager avec des personnes partageant le même intérêt.

Le contexte : nous sommes en Espagne et Chimène a deux prétendants. Don Sanche et Don Rodrigue, tous deux issus de belles lignées.
Chimène a le coeur qui bat pour Rodrigue et elle n'est pas la seule : l'infante d'Espagne se force à pousser Rodrigue et Chimene à l'union afin de faire taire son amour ; en effet, son rang ne l'autorise qu'à l'union avec un monarque et Rodrigue n'est qu'un simple sujet.

Le père de Rodrigue est vieillissant mais ses faits d'arme lui font obtenir un titre brigue par le Comte, père de Chimene.
Le dépit du Comte va lui délier la langue au point d'offenser l'honneur du père de Rodrigue alors même que ce dernier proposait l'union des maisons par l'union de leurs enfants.

C'est alors que se noue le drame : Rodrigue se doit de défendre l'honneur de son père devenu trop vieux pour le combat et sait qu'il perdra Chimene s'il sort victorieux.
Chimene est bouleversée car qu'elle que soit l'issue de la confrontation, elle sera perdante : si son père l'emporte elle perd l'homme dont elle est éprise et si Rodrigue l'emporte, elle perd un père et son honneur devra demander justice et la fera perdre l'homme qu'elle aime.

Ainsi la pièce tourne autour de plusieurs axes : l'honneur, les faits d'armes, l'amour, les stratagèmes, ...

La pièce est qualifiée de tragi-comédie. J'avoue que plusieurs centaines d'années après l'écriture, certaines situations pretent à sourire.

Ce que je retiens de ma lecture,outre le plaisir, c'est la qualité du verbe. Ces vers qu'on connaît tous sans pour autant savoir que Corneille en est l'auteur.

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Rodrigue et Chimène, promis l'un à l'autre par leurs pères qui sont de grands amis, s'aiment. Mais les deux hommes se brouillent et le père de Rodrigue, qui est l'offensé, incite son fils à se battre en duel avec le père de Chimène, qui est tué. Chimène crie vengeance.

Voilà une pièce que j'avais lu pour les cours de français au collège et que je n'avais pas bien comprise à l'époque (quelle idée de faire lire ce genre de pièce à des ados de 13 ans…). Cette relecture m'a permis de constater encore une fois à quel point la masculinité est toxique dans ce type de littérature.

Les pères des protagonistes principaux sont deux vieux crétins: l'un fait tout un pataquès parce qu'il n'a pas été choisi par le roi pour un poste honorifique, l'autre incite son fils à tuer le premier. Quelle belle mentalité! Là aussi, autres temps, autres moeurs. A se demander comment l'Humanité a survécu jusqu'à nos jours!

Vous avez entendu parler de dilemme cornélien? C'est à cette pièce qu'on doit cette expression. Car le dilemme se pose pour les deux héros. Rodrigue aime Chimène et ne veut évidemment pas tuer son père, ce qui signerait la fin de leur relation, mais comment refuser lorsque l'honneur de son propre père et celui de toute sa famille repose sur la vengeance. Donc Rodrigue se lamente sans fin parce qu'il doit choisir entre perdre son honneur et perdre la femme qu'il aime. Bon. « Sans fin » est peut-être exagéré. Il chouine un peu, mais dans la société patriarcale toxique dans laquelle il vit, il n'a pas vraiment le choix.

Bien sûr, Chimène ne veut/peut pas épouser l'homme qui a tué son père, bien qu'elle l'aime toujours, et souhaite qu'il soit puni. Mais plus dans le genre « quelqu'un va-t-il trouver une pirouette pour que je puisse l'épouser sans me sentir coupable d'aimer le meurtrier de mon père? ». Parce que même si elle pleure son père, Chimène ne peut pas épouser Rodrigue avant tout pour des questions d'honneur: que penseraient les gens si elle devenait sa femme? Son devoir est donc de tout faire pour obtenir vengeance, alors même que son père est à l'origine de sa propre mort, étant celui qui, par son comportement injurieux à l'égard de celui qui est censé être son meilleur ami, a amené ce duel.

ça pourrait continuer comme ça sur des générations, avec une telle mentalité. Vous imaginez si on déclenchait une vendetta à mort contre les gens qui nous soufflent un job sous le nez? Quelle drôle de conception de l'honneur de tuer quelqu'un pour ce genre d'imbécilité et de considérer comme honorable de forcer son fils à tuer son futur beau-père. Quelque chose m'échappe, visiblement 😆

Malgré tout, la pièce est très agréable à lire grâce à la très belle plume de Corneille. le style du 17e siècle pourrait n'être pas accessible pour un lectorat contemporain, mais j'ai trouvé que c'était très fluide. Les phrases s'enchaînent facilement et, si le niveau est évidemment très soutenu, on sent les tirades couler sans problème, avec beaucoup plus de naturel que chez certains autres auteurs de la même époque.

Une pièce marquante de l'époque, qui vaut la peine d'être lue.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Comme pour la plupart des pièces classiques, c'est au collège que s'est produite la première rencontre. J'étais en quatrième, ce qui nous ramène dans les années… dans une autre vie, quoi, ou pour être plus précis, dans la même vie mais plus tôt dans le temps (je ne sais pas si vous me suivez, mais moi je vous précède).
Donc cette année-là c'était « le Cid ». Chouette pièce, « le Cid ». Pleine de belles formules, avec des envolées superbes, une pièce « de cape et d'épée », plus Thierry la Fronde que Zorro, pour citer deux références de l'époque, avec des batailles, de la romance, et comme souvent chez Corneille cet histoire d'honneur à qui il faut tout sacrifier (ça, ça nous paraissait un peu débile, mais il paraît que c'était comme ça à l'époque). C'étaient surtout les tirades qui nous bottaient : « A moi comte, deux mots ! » ou encore « A quatre pattes d'ici je te le fais savoir ! » On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans, disait Rimbaud, à quatorze ans non plus, mon pauvre Arthur…
J'ai eu l'occasion, bien des années plus tard, de relire la pièce, et même de la voir jouer. Et mes impressions de collège, curieusement, sont remontées à la surface, pour se mélanger avec les réflexions, plus posées, de l'adulte que j'étais devenu, et je me suis ainsi rendu compte que non seulement « le Cid » était une grande et belle pièce de notre répertoire, mais également que l'enseignement que nous avions reçu la concernant était d'excellente qualité.
L'histoire est connue : Rodrigue aime Chimène, Chimène aime Rodrigue ; le père de Chimène, le comte de Gormaz, provoque le père de Rodrigue, Don Diègue. Rodrigue, malgré son amour, (c'est ce qu'on appelle un dilemme cornélien) va, court, vole et venge Don Diègue en estourbissant son futur beau-père. Ce sont des choses qui ne se font pas et sa tête est mise à prix. Heureusement le sombre héros gagne une bataille contre les Maures et devient un sombre héros national. Après bien des péripéties il finit par gagner la main de Chimène (et tout le reste) et le mariage est célébré à la fois dans l'allégresse et dans la cour du palais.
Beaucoup de vers sont passés à la postérité
« O rage, ô désespoir, ô vieillesse ennemie »
« La valeur n'attend pas le nombre des années »
« Cette obscure clarté qui tombait des étoiles »
« Nous partîmes cinq cents mais par un prompt renfort »
Oui vraiment, je peux reprendre à l'identique mon juvénile jugement : chouette pièce le Cid !
Et pour finir, l'hommage le plus frappant est, à mon avis, celui de Georges Fourest qui, dans sa merveilleuse parodie du Cid, résume toute la tragi-comédie dans ce vers sublime déclamé par Chimène :
« Qu'il est joli garçon, l'assassin de papa ! »
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"Va, je ne te hais point"
Je ne me lasse pas de cette extraordinaire déclaration de Chimène à l'assassin de son père et amant, le Cid.
Corneille a si bien illustré par cette pièce le dilemme moral où, quoi que l'on fasse, on ressort perdant, que l'expression "choix cornélien" lui rend parfaitement justice.
Toutefois, suivre la voie du devoir est finalement récompensée et donne la morale finale de l'histoire.

Bien que l'honneur ne fasse pas partie de mes valeurs, ça ne m'a pas empêchée de ressentir la crise morale des personnages et de comprendre leurs choix. de plus, je trouve que les rôles de l'Infante et de Don Sanche ne sont pas de trop car ils appuient par leurs propres dilemmes le sujet de la pièce.

Au-delà, on perçoit l'enjeu lié aux duels (que Richelieu avait fait interdire mais toujours d'actualité) et la volonté de flatter le pouvoir royal.

J'ajouterai pour finir que la pièce m'a un peu décoiffée ! L'action est très, très (trop?) rapide, tout s'enchaîne sans qu'on ait le temps de souffler un peu, ouf !
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Le Cid fait depuis longtemps parti de mes pièces fétiches (même si elle est à des années lumière d'égaler l'incomparable Cyrano de Bergerac).

Sans doute le fait d'avoir joué dedans participe à con charme... une pièce de théâtre étant faite avant tout pour vivre sur scène et non juste sur le papier.

Mais en dehors de cela, elle présente un certain charme dans le rythme des tirades et dialogues qui la rend plaisante à lire.

Et c'est bien sûr un grand classique, qui pour simple raison de culture générale mérite qu'on s'y attarde un peu.

Ainsi je n'hésite pas à la recommander à tous.
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En classe, je me suis aperçu que à force d'apprécier les vers du récit, j'était la seule à vraiment aimer cette oeuvre, les autres élèves s'ennuyant mortellement. Ils ignorent que ce bijou à traversé les siècles.
Bien sur, l'histoire pourrait paraître classique : deux jeunes gens, Rodrigue et Chimène, s'aiment mais ne peuvent le faire car leur pères se détestèrent et suite à un outrage provoqué par le père de Chimène, celui de Rodrigue l'oblige à combattre. Que va t'il faire ?
Quand on lit ce livre, on se rend compte à quel point l'honneur était très important. A quel point le moindre travers était durement sanctionné. A quel point les valeurs morales sont très fortes.
On vibre d'émotion, de tristesse, de joie et...d'amour.
"Va, je ne te hait point."
Ce commentaire pourrait paraître simple mais c'est mes mots pour décrire un vrai chef d'oeuvre.
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