Le Cid

L'histoire des amours contrariées de Chimène et Rodrigue et dont les pères respectifs de ces derniers, Don Diègue et le comte de Gomès consentent à cette union. Cependant, c'était sans compter sans la jalousie du comte, envieux du poste que se voit confier le père de Chimène et qui finit par offenser ce dernier. Celui-ci trop vieux pour se défendre, confit à Rodrigue la mission de rétablir son honneur. Rodrigue, partagé entre son amour pour Chimène et celle pour son père finit par tuer Don Diègue. Chimène voyant son coeur déchiré en deux mais finira par pardonner à son amour grâce aux exploits héroïques que celui-ci accomplira durant la guerre contre les Maures. Don Sanche, également épris de Chimène est bien décidé à l'épouser mais Chimène demande au roi de provoquer Don Sanche et Rodrigue en duel et promet d'épouser le vainqueur. Devinez qui remportera ce duel ?
Magnifique pièce sur l'amour mais aussi sur des valeurs qui sont un petit peu désuètes aujourd'hui, à savoir l'honneur et la fait de se sentir bafoué face à un affront, que celui-ci soit oral ou physiques.
À lire !

Le Cid de Corneille, classique indémodable du théâtre français, résonne dans mes souvenirs avec une émotion indéfectible malgré le flou qui l'enveloppe dans mes souvenirs. Cette tragédie épique m'a marqué par la grandeur de ses personnages, la force de ses dilemmes moraux et la beauté de sa langue, rien qui ne vous étonnera j'en ai peur. Les exploits héroïques, l'amour passionné de Chimène, les conflits familiaux et les enjeux politiques captivants ont contribué à forger mon admiration pour cette pièce intemporelle. Bien que mes souvenirs puissent être imprécis, l'impact émotionnel du Cid demeure ancré en moi, témoin vivant de la richesse de cette oeuvre sublime de la littérature française.

Sûrement fais-je partie d'une jeunesse abruti qui n'a plus de sensibilité pour les belles lettres mais, cette pièce, comme toutes celles de Corneille, et d'un ennuie sans fin. Je me rappelle de ma professeure de français tentant d'essayer de nous convaincre que ce livre est une histoire d'amour exceptionnel, d'un romantisme fou! Et bien non, je m'excuse mesdames et messieurs, mais ce n'est pas en mettant au programme une pièce aussi creuse que le CID de Corneille que vous allez donner envie aux jeunes de s'intéresser à la littérature classique. Mettez plutôt en valeurs Zola et Hugo ou pourquoi pas Flaubert avec l'Éducation Sentimentale. Mais surtout cette pièce, tout ce que le classicisme a pu faire de pire. Aucune action, ces fichus alexandrins, non vraiment au programme d'élèves de seconde ce n'était pas la peine de nous l'infliger, faites nous lire plus de Molière, c'est bien plus drôle.

On conserve du théâtre classique de vagues souvenirs d'école, une admiration pour la versification entière d'un texte et souvent une image un peu poussiéreuse. Pourtant, le Cid, récit légendaire d'un héros espagnol de la Reconquista et tragicomédie française qui a donné une multitude de célèbres citations, aborde des thèmes qui resteront toujours d'actualité.
Le Cid c'est des histoires d'amour, de l'honneur, de la chevalerie mais aussi des duels et des combats et comme les spectateurs depuis des siècles on ne s'en lasse pas.

Je voulais me lancer dans la lecture d'un classique, chose faite et plutôt bien faite.
Chimène aime Rodrigue. le père de la jeune femme et le père du jeune homme ont un différent concernant un poste auprès du roi. le père de Rodrigue étant trop vieux pour combattre le père de Chimène, c'est donc son fils qui le vengera mais bien évidemment précipitera le drame de sa relation avec la jeune fille.
C'est bien écrit, clair et concis, je n'ai eu aucun mal à suivre l'histoire. Bien sûr l'état d'esprit de Chimène est parfois un peu compliqué à suivre car elle aime Rodrigue mais ne peut lui pardonner l'assassinat de son père, ce qui est compréhensible. La fin est logique et idéale. Dans l'ensemble j'ai bien aimé ma lecture même si le format théâtral n'est pas ma tasse de thé.

Que dire de plus que c'est un bonheur absolu de relecture ?
Les phrases que l'on connaît tous, les tirades, le jeu des amours contrariées, la loyauté, la peine, le retrait, le pouvoir, les luttes, et ce pas de deux entre Don Rodrigue et Chimène…
Personne ne peut oublier le rythme de la pièce, les épreuves, les apartés, les effacements et le sacrifice de certains personnages.
Et puis, la thématique du Cid demeure intemporelle. Nous devons tous assurer et assumer des choix dans notre vie… mais que choisir ? ses envies ou son devoir ? son coeur ou sa raison ? jusqu'où doit-on se sacrifier et pourquoi ?
La plume de Corneille nous compte une histoire que nous faisons nôtre, car tout un chacun a eu, dans sa vie, un dilemme, un choix cornélien, n'est-ce pas

Idée de départ / Accroche du début de livre : 9/10
Développement des personnages : 9/10
Style de l'écriture : 9/10
Rendu de l'histoire : 9/10

Total 36/40 Babelio 4,5/5

Quand on lit cette pièce une chose m'a sauté à l'esprit c'est que de l'amour à la haine il n'y a qu'un pas. Mais parfois l'amour est plus fort que la haine et il revient guérir toutes les blessures. On peut dire que Chimène en fait voir au cid dans cette pièce qui a eu droit à son adaptation cinématographique avec le grand Charlton Heston. On est typiquement dans une pièce digne d'une intrigue shakespearienne. Amour, haine et complot : que demander de plus ?

C'est un livre que je devais lire pour l'école, donc je ne l'ai pas choisi et je trouve ça plus difficile de lire un livre que l'on a pas forcément envie de lire qu'un livre on a envie. J'ai donc mis beaucoup plus de temps à le lire qu'un livre normal. Les deux premiers actes, honnêtement, je n'ai rien compris. Je lisais sans comprendre ce que ça voulait dire. Avant de lire les actes je lisais des résumés mais ça ne m'aider absolument pas. Heureusement à partir de l'acte trois,(cette fois, sans lire les résumés) , je me suis habitué à lire de cette manière et j'ai de plus en plus compris le sens des phrases, le sens des actes et des scènes.
C'est un livre très différemment qu'un roman. Quand je lisais dans la tête, c'était comme quand je lisais une poésie c'était très joli. Même si c'était très difficile à lire, je suis heureuse d'avoir réussi à aller jusqu'à la fin.

Les décisions de Chimène de Rodrigue et les autres personnages, m'on beaucoup étonné. le fait que Chimène continue d'aimer Rodrigue, alors que celui-ci a tué son père, j'ai trouvé ça très… étrange et drôle.
Je pense que quand je serai plus grande, je le relirai, et j'espère mieux le comprendre que ce que je n'ai compris cette fois-ci, mais étant donné qu'on va le reprendre en classe, je pense que je le comprendrais mieux et que je pourrais plus l'apprécier que maintenant.

Sinon, je le recommande pour toutes les personnes qui aiment ce style de livre : poétique.

J'avais déjà lu ce texte il y a bien des années – peut-être l'avions-nous étudié en cours de français – mais je n'en avais plus qu'une idée très générale… ainsi que quelques citations des plus connues (« Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! / N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? », « Rodrigue, as-tu du coeur ? », « À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. », « Va, je ne te hais point. »…).
L'histoire m'était donc connue et je m'y suis replongée avec plaisir. le drame se noue rapidement et j'ai été entraînée par les dilemmes dans lesquels se trouvent pris les amants. le sens de l'honneur et de la famille et l'amour sincère et réciproque se livrent des batailles impitoyables, les deux étant également intimement liés. Il ne s'agit pas seulement pour Rodrigue de vivre sans honneur en ne défendant pas son père ou de perdre Chimène en éliminant l'offenseur : s'il ne défend pas son honneur, il la perd également, il ne la mérite plus. C'est donc, a priori, un dilemme sans avenir heureux, le choix cornélien par excellence. Ce sens de l'honneur poussé à l'extrême (pour tous les personnages, y compris Chimène qui n'est pas la moins têtue de l'histoire) et cette virilité qui conduit à la mort (et à envisager la mort) rapidement pourraient dater cette histoire, mais le talent de Corneille la rend toujours aussi fascinante.

Cependant, je reconnais que, plus que tout, ce sont la langue et la musicalité de ces alexandrins qui m'ont complètement enchantée. Au-delà de cet amoncellement de citations devenues célèbres, la beauté de l'écriture en vers se déploie au fil des cinq actes. À plusieurs reprises, j'ai lu le texte à haute voix pour en apprécier le rythme et la tournure parfois grandiloquente certes, mais si belle et délicate. La plume est soignée, précise, et reste néanmoins parfaitement fluide et agréable quatre cents ans plus tard.

Un petit bijou à la langue sublime et une redécouverte réjouissante de ce classique indémodable.
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Comme tout le monde n'aime pas forcément les classiques, voici un résumé de la pièce, version moderne:

Acte 1

Fabien est le mec le plus populaire de sa classe au lycée. Quand il veut quelque chose, ses potes (populaires par proximité) obéissent.
Seulement, un jour, Fabien like une photo de Diego sur Facebook mais reste indifférent devant celle de Gomès.
Gomès envoie donc un whatsapp pour confronter Diego, mais ce dernier se moque de lui. Par vengeance, Gomès publie sur Insta une photo embarassante de Diego.
Blessé dans son orgueil, Diego demande à son petit frère, Rodrigue, de se venger de Gomès à sa place (dans la pièce, il demande à son fils, mais on ne va pas chipoter: notons bien cependant que c'est donc au plus jeune de "protéger" le plus âgé). Sur le coup, Rodrigue, ça le branche bien, mais quand il apprend que c'est Gomès qu'il doit détruire, il est plutôt emmerdé. Parce que le Rodrigue, il kiffe Chimène, la petite soeur de Gomès.

Acte 2

Mais au bout du compte, la famille, c'est sacré, alors Rodrigue finira par lancer une rumeur dégradante à propos de Gomès qui aboutira à la mort sociale de ce dernier.

Mais en attendant, qui est extrêmement satisfaite de la situation ? La meilleure copine de Chimène, qui est secrètement amoureuse de Rodrigue. Elle se dit que peut-être, si elle a de la chance, les problèmes entre Diego et Gomès pourraient bien l'arranger.

Mais elle regrette bien vite ses pensées en apprenant que Rodrigue a tué Gomès socialement. Bah oui, elle pense aux conséquences.
Et elle a raison: la petite Chimène ayant elle aussi le sens de la famille, elle s'incruste dans la soirée organisée par Fabien pour lui demander de punir Rodrigue.
Bien entendu, Diego est là et s'insurge, et Fabien finit par conclure qu'il va y réfléchir.

Acte 3

Dans la classe de Chimène, il y a un bagarreur qui s'appelle Sanche, et qui propose à cette dernière, dont il est amoureux, d'aller casser la gueule de Rodrigue. Bien gracieusement, cette dernière refuse puisqu'elle s'attend à ce que Fabien punisse Rodrigue.
Et pourtant, elle ne peut pas se résoufre à unfriend Rodrigue sur Facebook et continue de stalker son profil.

Dans le même temps, la prof d'histoire a rappelé à tous la deadline pour préparer leur exposé, et Fabien est dans la merde parce qu'il a oublié de commencer. Alors Diego sugère à son frère Rodrigue de le faire à la place de Fabien (parce que Rodrigue, il a beau être plus jeune, c'est un sacré intello). Comme ça, se disent-ils, Fabien ne sévira pas contre Rodrigue, et tout le monde sera content, sauf Chimène, mais Chimène on s'en fiche.

Acte 4

Et le plan se déroule comme prévu. En plus, Rodrigue est même invité aux soirées de Fabien, sa tronche est partout sur Insta et sa côte de popularité augmente.

Alors, que fait Chimène ? Elle va voir Fabien pour lui rappeler qu'il lui a tout de même promis quelque chose. Et comme Fabien est un farceur, il fait d'abord croire à Chimène qu'il s'apprête à tuer Rodrigue socialement. Comme Chimène ne sait pas ce qu'elle veut, elle tire une tronche pas possible, mais prétend pourtant qu'elle déteste Rodrigue.
Et puisque c'est comme ça, Sanche se battra finalement contre Rodrigue, et elle sortira avec le vainqueur.

Acte 5

Rodrigue gagne.
Chimène en fait des tonnes, mais elle sort avec Rodrigue au final, reléguant ainsi sa meilleure copine et Sanche au second plan.
Après tout, ils ne sont pas les héros de l'histoire, donc qu'est-ce qu'on s'en fiche.