Seule en sa demeure

Ce livre est très sensuel. Dès les premières pages, l'autrice peint avec ses mots une ambiance particulière. On se sent happé par la forêt du Jura et on croirait entendre les cris d'orfraie. Les personnages sont à la mesure des sous-bois et de la forêt mystérieuse. Elle est un personnage important en filigrane dans le roman et apparaît sombre, puissante, charnelle. On entend les silences et l'intrigue capte dès les premiers chapitres. Il se passe quelque chose d'étrange dans cet univers. Mais quoi ?
Franchement, un très beau livre, une écriture magnifique, un parfum de résine et un dénouement surprenant.
Je verrai bien ce livre porté au cinéma.
je recommande.

L'auteure nous plonge dans les tourments d'un mariage arrangé au 19ème siècle
Aimée épouse Candre sans le connaître sans savoir où elle va vivre
La demeure est hantée par le fantôme d'Aleth la première épouse de Candre
Ce récit ne peut m'empêcher de voir un lien avec Rebecca de Daphné du Maurier
Il y a du suspens avec l'enquête que mène Aimée avec son cousin sur les raisons du décès de la première épouse
J'avoue avoir été surprise par la fin mais je l'ai trouvée rocambolesque et déçue
Le choix des prénoms des personnages m'a rappelé Amelie Nothomb

Lecture plutôt surprenante que ce roman. Si le début m'a laissé un peu dubitative, peu à peu, l'ambiance sombre et mystérieuse du récit a su m'accrocher. A la fois huis clos et roman gothique, l'atmosphère se fait de plus en plus noire et pesante tandis qu'Aimée se retrouve piégée et isolée dans ce manoir perdu dans les bois. Très clairement, c'est cette ambiance angoissante que j'ai le plus apprécié.
Les chapitres sont courts et s'enchaînent rapidement.
La plume de l'auteure reste douce et délicate malgré la noirceur du récit.
Hélas, petit bémol pour la conclusion assez précipitée.
J'ai bien aimé mais on n'est toutefois pas totalement sur un coup de coeur. Une bonne lecture automnale cependant.

Ce roman nous plonge dans la vie d'Aimée, une jeune fille qui pense, à une époque où choisir son mari n'est pas dans les us, avoir la chance d'etre tombée sur un homme bien né et bien élevé.
Malheureusement, expatriée dans un domaine perdu dans une nature isolée du Jura, elle découvrira que la réalité est toute autre. Cet homme règne sur un écosystème particulier, avec des serviteurs très fidèles, et le piège se referme petit à petit.

Très bien écrit, plein de suspens, tres immersif de part le style, nous voilà plongés au côté de l'héroïne dans sa prise de conscience progressive de sa situation, ainsi que dans la découverte d'un passé lourd chez les autres protagonistes du roman.

Une fois commencé, difficile de lâcher ce livre, je vous le conseille !

Un style riche, foisonnant, élaboré, imagé, qui s'adresse aux sens, et d'une grande puissance évocatrice. Une atmosphère envoûtante et mystérieuse, avec l'inquiétude qui croît jusqu'au dénouement final, plutôt inattendu. Un livre où la nature, végétale ou animale, est très présente et semble faire écho aux émotions successives de l'héroïne

Pourquoi ce livre: Il a beaucoup fait parler de lui, j'étais donc intriguée par l'histoire que je souhaitais découvrir en automne en raison de la couverture.

Mon avis: J'ai éprouvé des difficultés à entrer dans l'histoire. Je me suis imprégnée de l'ambiance en atteignant le premier 1/3 du roman.
L'histoire fait d'abord penser au classique "Rebecca" de Daphné du Maurier de par certaines similitudes: une jeune fille épouse un veuf aisé et vient habiter dans sa grande demeure.

La religion est très présente dans le roman, ce qui entre en parfait adéquation avec l'époque à laquelle se situe le récit (fin du XIXe siècle).
Par ailleurs, l'autrice prend bien le temps de développer l'étrangeté de la relation entre un époux et sa jeune femme qui se connaissent à peine, et tissent difficilement des liens.
J'ai apprécié ces deux aspects.

Par ailleurs, en progressant dans la lecture plusieurs éléments suspicieux m'ont donné envie de continuer à me plonger dans l'histoire.

L'ambiance parfois pesante et malaisante est parfaite pour une lecture automnale.

J'ai également beaucoup aimé les révélations finales, par lesquelles je me suis laissée surprendre.

N'est pas Daphné du Maurier qui veut... Certes, ce roman se lit bien et, étant relativement court, on en vient à bout assez vite sans trop hésiter à le laisser de côté en cours de route. Oui, il instille même une part de curiosité qui nous mène au bout de ce récit. Mais cela est-il suffisant ?

Car j'ai été, dans l'ensemble, déçue. du style dans un premier temps, qui tombe à plat. J'ai lu que l'autrice avait cherché à le travailler et je m'excuse de dire que cela ne transparaît pas du tout dans le résultat. Comme sous-entendu précédemment, il a néanmoins le mérite d'être fluide. Ensuite, je n'ai pas été convaincue, pas transportée, dans l'imaginaire de la propriété, de l'espèce de manoir qui est censé retenir prisonnière notre protagoniste. Je n'ai pas ressenti d'angoisse ni de sensation d'étouffement, j'ai trouvé les descriptions peu creusées et non prenantes. Il en va de même pour les personnages, pour lesquels je n'ai rien ressenti, ni d'attachement ni d'inquiétude, ni même de peur ou de colère. Je les ai trouvés plats, sans reliefs, inintéressants. Leurs relations n'étaient pas plus approfondies, et j'ai eu de la peine à m'investir en elles. Je n'ai pas très bien compris où l'autrice souhaitait en venir avec la relation qui unie la protagoniste à son mari et la toute fin n'a fait que me laisser très perplexe.

Somme toute, le livre n'est pas désagréable, mais ce n'est pas une réussite selon moi et s'il se laisse lire, je pense qu'on peut tout aussi bien passer son chemin.

Aimée, une jeune femme de 20 ans, se marie avec le grand propriétaire terrien Candre Marchère. Ce dernier est un jeune veuf qui a déjà perdu ses parents et surtout sa mère de manière soudaine et précoce. Candre est très lié à sa domestique Henria qui l'a élevée après la disparition de sa mère. Dès le début du roman, l'ambiance du domaine est très lourde : la nature est oppressante, les habitants peu loquaces. C'est dans ce contexte qu'Aimée devient la maîtresse de maison de la Forêt d'Or. Très pieux et assez austère, il est malgré tout très gentil avec sa jeune épouse mais son malaise (comme on peut s'y attendre dans un mariage arrangé). Pour empêcher sa solitude et pour la rendre toujours plus heureuse, il écoute ses besoins et fait venir une professeure de musique pour lui donner des leçons. Malgré tout, le malaise d'Aimée est toujours présent et de nombreuses questions vont se poser et elle va tenter de trouver les réponses. L'ambiance gothique décrite par Cécile Coulon m'a fait pensé à des romans comme Né d'aucune femme, Jane Eyre, Rebecca... : secrets de famille, manipulations des corps et des esprits sont vraiment les ingrédients de ce roman.

XIXe siècle, dans la Jura : Aimée est une jeune fille sage, presque une ingénue, qui vit avec son père, Amand, sa mère, Josèphe et son cousin, Claude, que la famille a recueilli comme leur fils et frère. Aimée est promise à un riche veuf, Candre Marchère. L'homme réside à une trentaine de kilomètres de chez ses parents. Orphelin très jeune, il a été élevé par la domestique, la charismatique et énigmatique Henria, aux côtés du fils de cette dernière, Angelin. Une fois le mariage prononcé, Aimée intègre sa nouvelle demeure, peine à prendre ses marques et à accomplir son devoir d'épouse.

Aimée est une jeune femme qui découvre en quelques mois sa nouvelle demeure, son époux et les obligations maritales, les mystères que recèle le domaine Marchère, et la douleur de perdre un être cher. Je ne me suis pas attachée à l'héroïne, Aimée... En revanche, j'ai beaucoup aimé le caractère d'Émeline : bouffée d'air, de liberté et de normalité dans cette ambiance pesante. La professeure de musique a été embauchée pour tenter de rendre Aimée plus heureuse. Cela fonctionne et Aimée s'ouvre à l'amour charnel, mais elle ouvre aussi les yeux sur les faces cachées de la demeure.

Le style de Cécile Coulon est fluide, clair et très classique, en harmonie avec l'époque relatée. Quelques passages m'ont paru très longs, mais cela semblait nécessaire pour installer l'ambiance froide et mystérieuse des lieux, à l'image des personnages du domaine et de la solitude d'Aimée. La construction est assez simple. le roman est scindé en chapitres intitulés par des parties du corps ("Le coeur", " La langue", "Le ventre") et les sous-chapitres sont relativement courts. le rythme est plutôt lent, avec une accélération majeure dans le dernier tiers. L'issue de l'intrigue m'a un peu surprise tandis que les toutes dernières pages m'ont un peu laissée sur ma faim...

J'avais beaucoup aimé le précédent roman de l'auteur Une bête au Paradis et je n'ai pas été déçue par Seule en sa demeure. On y retrouve le plaisir qu'à Cécile Coulon à décrire la nature et son rapport à l'homme (et vice versa).
Un roman haletant et pourtant descriptif, un petit gout du Rebecca de Daphné du Maurier, c'est sombre avec quelques passage lumineux.
On retrouve totalement la plume de l'auteur dans ce roman que j'ai reçu comme un conte un peu gothique.
Me donne envie de poursuivre dans la découverte de cet auteur.