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3,61

sur 1795 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Rentrée littéraire ● 4ème titre.
Auteure du livre à succès "Une bête au paradis", Cécile Coulon signe avec "Seule en sa demeure" son huitième roman. Premier livre que je lis d'elle, ce dernier roman est malheureusement une grande déception. J'ai espéré jusqu'aux dernières pages que le dénouement allait rattraper le coup mais c'était peine perdue...

La première chose qui m'a dérangé, c'est les personnages, ou du moins leurs personnalités. je les ai trouvé bien trop caricaturaux, archétypaux, manquant d'originalité. On retrouve la personnalité du mari froid, mais qui veut à tout prix satisfaire son épouse, tout en étant étrange et inquiétant. La relation d'Aimée avec Candre me rappelle trop celle de Thorn avec l'héroïne de la saga jeunesse "La Passe-Miroir" de Christelle Dabos. Il y a aussi le cousin insolent, railleur rigolard et vantard déjà présent dans plein d'autres livres (il me fait penser à Keefe, dans Gardiens des Cités Perdues de Shanon Messanger). En outre, ces personnalités manquent de profondeur, de complexité, d'humanité. Ils ressemblent à des personnages clichés de romans jeunesses. Chacun à deux ou trois traits de caractères, auquel il ne déroge jamais, ils ne "craquent" pas, ils ne semblent pas vraiment humains.

Le deuxième point qui me dérange, c'est l'écriture. Je la trouve ennuyante, académique, trop simpliste. On dirait une caméra qui se contente de décrire, lassée, blasée, ce qui se passe et ce que pensent les personnages, sans émotion, sans délicatesse. Par conséquent, l'autrice n'est pas parvenue à me faire ressentir l'ambiance des lieux, qui se veut oppressante, étrange, inquiétante. Elle tente de "faire peur" à certains passages mais ça ne marche pas, la magie n'opère pas, dans certaines situations qui se voulaient angoissantes j'ai explosé de rire tant la manière dont les faits sont racontés était ridicule. Il manque d'ailleurs des descriptions de l'intérieur de la maison, des pièces, des décors. Ce qui participe au fait que je ne suis pas rentré dans l'histoire et dans l'univers comme c'aurait pu être le cas. Je me suis trop rendu compte que je lisais une histoire, des lignes, des mots d'encre et de papier et je n'ai pas "plongé" dans l'intrigue comme dans la plupart des livres que je lis, où j'oublie que l'histoire et les personnages n'ont jamais existé pour "rentrer" vraiment dans la lecture. D'ailleurs, la volonté de cette ambiance et l'intrigue/le thème de "Seule en sa demeure" a déjà été resservie dans beaucoup d'autres livres et films ; j'en reviens donc au manque d'originalité. Pour continuer sur l'écriture, de nombreuses métaphores et comparaisons sont navrantes de ridicule : "Le temps, au domaine Marchère, se rembourrait de paille. Ses habitants s'enfonçaient dans ce foin, sans plus rien savoir des jours et des semaines". Ou encore : "les rides creusaient la chair comme des sillons retournés par les boeufs". Encore : "La salle donnait sur les montagnes ; si proches, elles semblaient sur le point de passer leurs cimes par la fenêtre pour se joindre à la conversation". Et enfin : "Aleth parlait vite. Elle débitait les mots comme des troncs". Bref, je trouve cette écriture ridicule...

Et pour finir, le dénouement était prévisible dès le début du roman. Je me suis dit : "Tout ça pour ça. 320 pages à me forcer à lire ce livre qui se veut plein de suspens pour arriver ce que je savais dès le début...".

Je suis très négatif sur "Seule en sa demeure" mais j'ai quand même éprouvé un peu de plaisir à cette lecture (je ne l'ai pas abandonnée, bien que j'en ai eu l'idée de nombreuses fois), mais ce n'est pas du tout un coup de coeur, loin de là. Parmi les nombreux titres de cette rentrée littéraire, il y en a d'infiniment mieux !!!
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Pour moi, et j'ai vraiment de la peine à l'écrire, c'est un livre raté. Aucun personnage ne mérite un quelconque attachement et c'est vraiment rare dans un roman de n'avoir personne à aimer, défendre ou sauver. Ensuite, l'histoire est d'une banalité assommante, tout ou presque est suggéré et rien ne peut surprendre le lecteur en fin de lecture, ce qui aurait pu sauver le roman. J'ai en outre été parasitée par le film Portrait de la jeune fille en feu (qui a peut-être été source d'inspiration pour Cécile Coulon, tant on lit ici de similitudes dans les émotions et les situations de séduction entre élève et maître). Certes, on retrouve quelque jolis traits de langage déjà appréciés lors des précédents romans, le tout dernier et les premiers écrits de jeunesse, mais il y a ici rupture dans la belle ascension de l'auteure.
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Désolé, mais c'est le troisième roman de Cécile Coulon que j'essaie de lire, le troisième que j'abandonne en route. C'est froid, académique et incohérent. J'avoue que je ne comprends pas l'engouement autour de cette auteure. On dirait une rédaction de bonne élève sur un sujet que l'auteur s'est imposé comme dans un atelier d'écriture.
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Roman abandonné.

Je n'ai rien aimé, les personnages, l'écriture, l'intrigue, même les prénoms des personnages, tout est fade, lent et sans intérêt.
Je me suis forcée à lire une cinquantaine de pages mais plus je lisais, plus je m'agaçais des métaphores, des phrases qui ne veulent rien dire...
Deuxième roman de l'autrice que j'abandonne, je n'essaierai plus de la lire
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C est vrai qu on ne lâche pas ce livre, pris dans une intrigue et une atmosphère sombre, terrifiante, insolite ou on se sent de moins en moins à l aise. l'écriture est particuliere, parfois compliquée, on ne comprend pas toujours. Alors pourquoi une si basse note, parce que je me suis sentie, sale, oui sale en fermant ce livre.
Je ne recommande pas. Il y a tant de livres merveilleux
Ici tout est noir, et cette noirceur ne cesse d augmenter pour tomber dans l abjecte
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Peut-on aimer sans comprendre ? *



Toutes les histoires ont déjà été écrites. Ce qui compterait c'est la manière dont on les ré-écrit.



Dans “Seule en sa demeure” l'autrice a repris le canevas de 85% des romans du XIXème siècle à savoir – selon elle - l'histoire d'une jeune fille qui quitte la maison familiale pour découvrir sa nouvelle vie dans sa nouvelle maison. Elle voulait offrir un nouveau point de vue sur cette trame.

En effet, on ne peut pas s'empêcher d'avoir des impressions de déjà-vu à la lecture de “Seule en sa demeure”. “Une vie” de Guy de Maupassant bien sûre, mais aussi à Rebecca de Daphné du Maurier (toutes choses égales par ailleurs), aux Hauts de Hurle-Vent d'Emily Brontë ou encore à Jane Eyre de Charlotte Brontë (contre-exemple peut-être puisqu'on part du pire pour arriver à une fin heureuse).

Et comme toutes les histoires ont déjà été écrites - cette histoire-ci aurait plausiblement pu tourner à “L'amant de Lady Chaterley” de D.H Lawrence avec Angelin dans le rôle-titre. On y trouve les éléments principaux : l'opposition ouvriers forestiers/bourgeoisie industrielle, la présence de la forêt, le voyage initiatique et la descente aux enfers. Ou bien encore, si on regarde du côté du Septième Art, “La leçon de piano” de Jane Campion : encore une histoire de femme qui se retrouve mariée avec un inconnu dans le fond d'une nature hostile avec l'amour via un instrument de musique.



Sauf que … Cécile Coulon ne joue pas dans la même cour.



Elle a beau avoir fait de prestigieuses études littéraires, son style est déplaisant :

Vocabulaire inadapté : Emploi de “mufle” pour naseaux (à moins bien sûre de s'appeler Joachim du Bellay – cf le “petit mufle léonin” de l'Epitaphe d'un chat, “carcasse” au lieu de “corps”, etc ...

Invention de mots : “calécher”, “licoler” ...

Cette Auvergnate de naissance fait des descriptions de bobo parisienne : “Aimée recula d'un pas et faillit trébucher sur une motte de paille épaisse.” et “Mais maintenant qu'on annonçait leur arrivée prochaine - dans trois jours, trois jours ! - la maison entière était bousculée, elle prenait vie, on dresserait une jolie table, on se promènent au jardin, on mènerait les chevaux à l'abreuvoir, peut-être qu'on marcherait en forêt.”



Par ailleurs, bien que la quatrième de couverture essaie de nous vendre “Seule en sa demeure” comme une histoire aussi prenante que Rébecca, il y a malheureusement un écart entre ce que Cécile Coulon croit raconter et ce qui est écrit.

Tout d'abord, il y a des choses qui sont évidentes pour elle et pas du tout pour nous, comme l'époque à laquelle se déroule l'histoire. L'autrice dit qu'elle se situe entre 1870 et 1900 dans une interview. Elle répète aussi qu'Aimée a été mariée de force. Or, comme l'a bien remarqué Philippe Vandel, ce n'est pas du tout l'impression qu'on a. Aimée s'est jetée naïvement dans les bras de Candre et ses parents n'ont pas fait d'objection, c'est tout.

Ensuite, l'héroïne est sensée très vite comprendre que des choses se sont passées dans sa nouvelle demeure du temps de l'ancienne épouse : cette atmosphère, cette crainte sourde, cette suspicion qui s'immiscent petit à petit ne sont pas décrits dans le livre.

Enfin, le décor est planté comme un théâtre de Guignol et les personnages n'ont pas plus d'épaisseur que du carton-pâte. Et dire que c'est la Saline Royale d'Arc-en-Senans qui a inspiré l'autrice !

En conclusion, nous parlons là d'un petit objet éditorial (couverture marketing, quatrième bien rédigée) bien conçu. Depuis son avalanche de prix littéraires, Cécile Coulon fait partie de la “rentrée littéraire” alors qu'avant le succès d'Une bête au paradis, ses livres paraissaient au printemps. Tout le mérite en revient à Viviane Hamy qui a juré de faire d'elle une grande autrice. Pour ma part, je considérerais “Seule en sa demeure” comme un premier jet – Peut mieux faire ?!



*Peut-on aimer sans comprendre ? : c'est la question que se pose Cécile Coulon quand Candre dit à Aimée “Je t'aime, je te comprends”.







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