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3,6

sur 1775 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Depuis que je l'ai découverte, je ne rate aucune des publications de Cécile Coulon.
J'ai adoré la plupart de ses romans, de "Trois saisons d'orage" à "Une Bête au Paradis" en passant par "Le rire du grand blessé". Quant à son premier recueil de poésie -"Les Ronces", il m'a mise par terre.

De Cécile Coulon, j'aime l'écriture: évocatrice, puissante, poétique, tellurique, qui dit comme personne les forces de la natures et les tourments de l'âme humaine.
J'aime son univers. Son amour de la vie rurale dont elle sait l'âpreté, la noirceur parfois, le parfum entêtant de mousse et de sous-bois, le gout de gel et de terre mouillée, la brutalité et la violence tue, la beauté aussi. La communion avec une nature aussi sauvage qu'indomptée, le gout des mûres et la puissance des orages. L'importance des racines qui vous enserrent à vous étouffer autant qu'elles vous libèrent parfois.
J'aime l'atmosphère qu'elle sait convoquer, ce gout des sortilèges, des secrets enfouis, des non-dits qui meurtrissent, des huis-clos, des malédictions qui ne disent par leur nom.
Cette écriture-là et cet univers-là, quand ils s'accordent, c'est incantatoire. Les romans de Cécile Coulon, tout comme sa poésie, peuvent se lire et se dire à voix-haute. Mélopée, psalmodie. Langue et histoires envoûtent, prennent et rendent captifs. Formules magiques. Abracadabra né sur les flancs des volcans.

Ainsi, quand j'ai su qu'à l'orée de septembre sortait "Seule en sa demeure", je me suis ruée dessus. Je l'ai dévorée en quelques heures. S'il m'a charmée, le roman ne m'a pas bouleversée, ni même bousculée. S'il m'a plu, il ne m'a pas embarquée non plus. Et je suis déçue.

Au XIX°siècle, dans le Jura forestier, ce Jura couverts de bois noirs et impénétrables, où des hommes aux mains-hachoirs tombent et tuent chaque jour des arbres sans que la lumière ne perce pourtant jamais la feuillée, Aimée, dix-huit ans, s'apprête à quitter les siens -ses parents bien-aimés et son cousin- pour épouser Candre, un riche propriétaire terrien austère et silencieux, froid. La toute jeune femme devient ainsi la maîtresse du domaine Marchère dont la demeure est ceinturée par les brumes et les bois, les épines aussi comme dans "La Belle au Bois Dormant". Inquiétante demeure, oppressant domaine au coeur desquels Aimée, qu'une angoisse sourde semble étreindre, ne parvient pas à se sentir chez elle. Elle devine, sous les silences de son époux et de Henria, la femme des chambre, ce qu'on lui cache, les secrets, les non-dits, la noirceur d'un passé pas si lointain. le drame conjugal se mût alors en conte gothique, où s'engluent les personnages, comme dans de profondes ténèbres. Bientôt, Aimée aussi en sera prisonnière.

"Seule en sa demeure" avait tout pour lui, à commencer par cette intrigue au moyen de laquelle Cécile Coulon se joue des codes, en mêlant habilement les genres et les références.
En effet, il y a du conte dans "Seule en sa demeure", de "La Belle au bois dormant" bien sûr, mais aussi de "Barbe-Bleue".
Il y a aussi un peu des soeurs Brontë et de Bram Stocker et beaucoup de Daphné du Maurier. Cécile Coulon a aussi son Manderley semble-t-il.
Il y a du roman noir et policier, il y a surtout du roman gothique dont on retrouve tous les codes ou presque, de la jeune vierge en proie au désir et en quête de vérité à l'époux sombre et mystérieux, du fantôme au plancher qui craque, de la sorcière à l'ange déchu, de l'orage au froid glacial. Il en ressort une ambiance, une atmosphère troublante, captivante. Et puis, si Cécile Coulon est joueuse, elle est aussi extrêmement fine et se joue de ces codes, de ces références pour se jouer de nous, pour nous mener de fausses-pistes en embuscades, à son grand final, en virtuose sans se départir une seule fois de son écriture qui fait mouche, toujours poétique, toujours puissamment évocatrice.

Oui, il avait tout pour lui ce roman. Et pourtant, il m'a manqué quelque chose.
Peut-être est-ce cette intrigue, qui pour captivante qu'elle soit n'est pas fort originale, au point que je sois parvenue à deviner ce que j'aurai voulu ne découvrir qu'à la toute fin, bienheureuse lectrice attrapée par l'auteur?
Peut-être qu'à trop vouloir jouera avec trop de références, le récit s'éparpille et ne s'inscrit nulle part en profondeur?
Peut-être sont-ce ces personnages que j'ai trouvé trop peu complexes, trop peu développés , trop peu travaillés et qui m'ont frustrée?

Comme une impression de brouillon, d'un livre qui n'a pas été assez travaillé... pas du tout...

J'aurai un voulu un roman tellurique, là où il n'est qu'aérien, trop léger.
J'aurai voulu une magie plus âpre, plus brutale, plus terrienne. Bien plus complexe et profonde.
Tant pis. Ce sera pour la prochaine fois.
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Dans le Jura du XIXe siècle, Candre Marchère est une âme pieuse. Il est un riche propriétaire, orphelin et veuf. Pour Armand, Candre est un bon parti pour sa fille Aimée. L'affaire est entendue et Aimée se retrouve au domaine Marchère une bâtisse de pierre et de bois, aussi large qu'un couvent et aussi haute qu'une église. Un domaine qui va répandre sur elle des années de secrets. Dans cette demeure hantée par le fantôme d'Aleth la première épouse de Candre, la jeune fille se sent isolée entre le silence inquiétant de son mari, et surtout la figure dominante d'Henria, la servante et l'inquiétant Angelin un muet dont la langue a été coupée.

J'avais été littéralement transporté par son précédent roman « Une bête au paradis » un récit d'une beauté sauvage, où la sensualité côtoie la rudesse, où le désir se mêle à la haine. J'attendais donc le nouveau livre de Cécile Coulon avec impatience, trop sans doute. Certes l'auteur sait parfaitement rendre avec sa plume travaillée et évocatrice l'ambiance oppressante des lieux, les tourments de l'âme humaine, la tension palpable de ce huis clos. Mais j'ai été troublé, déçu un peu, l'histoire et le style parfois précieux ne correspondent pas à l'auteure de ces magnifiques recueils de poèmes que sont « les Ronces » et « Noir volcan ».



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J'ai beaucoup hésité à lire ce roman : la quatrième de couverture était tentante tout en ressemblant beaucoup (trop ?) à l'intrigue de Rebecca, de Daphné DuMaurier, un roman que j'adore.

La plume de Cécile Coulon ne manque pas de caractère, mais je n'ai pas aimé l'histoire qu'elle raconte, ou plutôt la façon dont elle la raconte : le récit m'a paru très froid, éthéré. En effet, l'auteur instaure une atmosphère étrange, pesante, pas vraiment ancrée dans le réel : tout se passe dans des lieux clos, sans véritable relation avec l'extérieur.

De la même façon, les personnages semblent presque désincarnés. L'héroïne, Aimée, est très passive, elle ne fait rien (aucune des petites activités du quotidien dans une maison) et ses journées semblent vides ; jusqu'aux derniers chapitres alors qu'il est trop tard. le mari, Candre, est trop lisse, trop parfait pour ne pas finir par éveiller les soupçons de sa jeune épouse. Quant à Henria, la gouvernante du domaine, c'est à la fois une domestique et une figure maternelle (elle a élevé Candre, orphelin très jeune, et pris Aimée sous son aile à son arrivée). de manière générale, aucun des personnages n'est vraiment attachants (car trop détaché du réel), sauf peut-être la professeure de musique qui semble être le grain de sable qui vient perturber le huis clos : elle "réveille" l'héroïne, va poser des questions et chercher la vérité.

Le dénouement est assez frustrant aussi. S'il apporte les réponses aux mystères qui planaient sur le domaine des Marchère, aucune issue ne semble possible pour les personnages qui paraissent tous pris au piège.

C'est donc une lecture ne m'a trop plu et qui ne me donne pas envie de découvrir les autres livres de Cécile Coulon
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De Cécile Coulon, j'avais adoré "Une bête au paradis", qui avait terminé dans mes coups de coeur. J'attendais donc avec impatience son nouveau roman… J'attendais sans doute trop, ou alors, nous n'étions pas faits l'un pour l'autre…

Première pierre d'achoppement : les personnages, que j'ai trouvés stéréotypés. Aimée est une jeune fille innocente qui épouse Candre, un homme froid, mais qui veut tout de même la satisfaire, la bonne à tout faire qui se comporte comme un père envers son employeur, le cousin drôle qui n'a pas sa langue en poche et le fils de la bonne, muet.

Certes, on a sans doute fait le tour de tous les personnages, nous-mêmes n'échappons pas aux stéréotypes, mais ici, ils me donnaient l'impression d'être tous figés, comme dépourvu d'existence propre. Bref, ils ne m'ont pas emballé.

Ce fut aussi zéro émotion durant ma lecture, comme si le récit et moi évoluions dans des galaxies différentes.

La faute sans doute à l'écriture, trop tarabiscotée ou parfois trop simpliste, qui n'a jamais réussi à m'emporter, à me faire ressentir de l'angoisse, de la peur, alors que ce roman, avec son style gothique, de conte, de roman noir, de polar oppressant, aurait dû faire naître des frissons d'angoisses. Que dalle !

J'ai baillé, mes yeux se sont fermés et j'ai lâché le roman pour me regarder un vieux Columbo que je connaissais par coeur. C'est toujours un signe lorsque je préfère regarder la télé que de lire un roman !

Comme je ne suis pas rancunière, j'ai laissé une autre chance au roman le lendemain, mais ce fut peine perdue, je me suis de nouveau enlisée dans ce récit où le final était tellement prévisible que je l'ai vu venir au grand galop.

Bref, j'attendais énormément de cette lecture, je voulais être transportée, ressentir des émotions avec un grand "É", j'espérais un coup de coeur et ce fut un coup de blues qui m'a fait reposer le livre, après avoir sauté des passages entiers, tant je m'y ennuyais.

Une fois de plus, c'est un rendez-vous raté avec une autrice dont j'avais adoré son précédent roman, et là, j'ai loupé le coche. Je ne sais pas ce que je couve comme virus littéraire, mais ces derniers temps, soit c'est la Bérézina avec mes lectures, soit c'est réussi, il n'y a pas d'entre deux, ou si peu.

Dommage, j'espérais mieux de cette lecture, au vu des chroniques des copinautes et de la manière dont elle parlait de son livre à "La Grande Librairie".

J'espère ne pas foirer le rendez-vous suivant avec cette autrice !
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Un roman assez original par son ambiance et l'histoire qu'il relate.
L'action se situe au XIX ème siècle. Candre Marchére est un jeune homme riche, propriétaire d'un domaine et de bois dans le Jura . Il a perdu brutalement sa mère et sa première épouse. Il va épouser la jeune Aimée Deville, ce sera un mariage de raison .
Il se montre aimant et attentionné avec sa nouvelle épouse mais celle- ci a du mal à s'habituer à sa nouvelle demeure et à l'ambiance qui y règne. Qu'est il vraiment advenu à Aleth, la première épouse ? Qui est vraiment Angelin, ce jeune homme à la langue coupée ?
Une atmosphère étrange, dérangeante.
Un bon roman, qui change de ce qu'on peut lire actuellement. Je le recommande.
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Jura - Fin du XIXème siècle : Aimée Deville, 18 ans épouse Candre Marchère de quelques années son aîné et propriétaire d'un domaine dans la forêt d'Or où il est à la tête d'une entreprise forestière florissante, mariage plus ou moins arrangé dans lequel entre Aimée sans rien connaître ni de l'homme auquel elle s'unit, veuf, sa première femme Aleth étant décédée six mois après son mariage de tuberculose, ni du mariage. Seul l'homme l'attire. Candre est un homme pieux, taiseux marqué par le décès, sous ses yeux en pleine église, de sa mère alors qu'il n'avait que 5 ans (scène d'introduction du roman) et fut élevé par Hendria, la domestique-gouvernante du domaine, elle-même ayant un fils, Angelin, né quelques années après Candre. 

L'arrivée de la jeune épousée au domaine et la découverte à la fois des lieux mais également de ses habitants, pleine d'espoirs dans son nouveau statut de femme mariée au propriétaire du lieu et future mère d'un héritier du domaine, ne va pas se révéler aussi épanouissante qu'elle l'avait imaginée. Entre sa vie de femme mariée dont elle ignore tout de l'intimité, les ombres qui planent sur le lieu, sa rencontre avec une professeure de flûte traversière Emiline, engagée pour la sortir de sa mélancolie et qui va l'éveiller à la sensualité, Aimée va découvrir que le domaine renferme bien des secrets....

Il faut reconnaître à Cécile Coulon un talent : celui de conteuse et je dois avouer qu'ici, encore une fois, elle m'a tenue tout au long de ma lecture, même si en fin de compte Seule en sa demeure ne fait pas preuve d'originalité quand au choix du sujet et à son traitement.  Comment ne pas faire le rapprochement avec Rebecca de Daphné du Maurier même si Cécile Coulon y met des touches personnelles. Elle ancre son récit dans une époque par les prénoms de ses personnages et leurs places ou fonctions, elle dessine les paysages, s'attache à leur rudesse mais aussi leur beauté, aux  parfums de la nature, elle imprègne ses personnages des décors dans lesquels ils évoluent,  jouant sur les cordes du roman gothique où les fantômes du passé et leurs mystères créent un climat de suspicion et d'angoisse.

Qu'importe et là n'est peut-être pas le plus important. Je dois avouer qu'une fois commencé avec une scène saisissante de mort brutale qui installe le climat du roman, j'ai lu d'une traite les 333 pages et retrouvé les sensations de lecture d'un roman de littérature anglaise, que ce soit des soeurs Brönté ou de Daphné du Maurier, parce qu'il avait tout les ingrédients pour susciter mon intérêt et attention et parce que j'aime ces romans qui ont bercé mon adolescence. Ici, à la différence d'Une bête au Paradis, pas de scènes violentes mais toujours une sensualité et une sensibilité à fleur de corps surtout pour son héroïne, découpant d'ailleurs en trois parties corporelles son récit : le coeur, la langue et le ventre.

J'ai eu un peu de mal avec la compréhension des sentiments d'Aimée et son inconstance, ne sachant finalement pas qui elle aimait, oscillant entre son mari mais également Emeline et même  Angelin.  Souvent femme varie et mettons cela sur sa jeunesse et sa découverte des sentiments.

Une lecture agréable dans laquelle on retrouve les thèmes chers à l'auteure : la ruralité mais également les familles bourgeoises et domestiques,  chacune ayant un rôle à tenir mais qui, à se côtoyer intimement, finissent par se confondre et se mêler dans leurs destins. 

Dans le genre, j'ai aimé mais j'aurai aimé plus d'originalité, plus de surprises car finalement cela est très conventionnel dans le genre et ressemble trop, au final, à du déjà lu et j'attendais peut-être un peu plus de la patte si particulière de Cécile Coulon. Elle nous avait laissé sur le carreau avec son précédent roman par sa violence et sa bestialité et là nous la retrouvons dans un roman de pure tradition anglaise avec ce qu'il faut de romantisme et de mystère, adaptant son écriture au genre. Il plaira à un grand nombre de lecteurs et lectrices par sa facilité d'accès mais décevra peut-être ceux plus exigeants ou ayant déjà exploré ce genre de littérature.

Je reste avec le souvenir de Trois saisons d'orage, mon préféré, celui qui m'a fait découvrir l'auteure, son univers et son style.

C'est réussi, j'ai aimé, une fois dedans on ne lâche pas surtout si on aime le genre mais j'aurai aimé un peu plus d'originalité.....
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Coulon Cécile. Seule en sa demeure. J'ai adoré méfiez vous des enfants sages, le style du roi n'a pas sommeil... J'ai apprécié noir volcan, le coeur du pélican état pas trop mal... Sauvages était l'un de mes préférés, mais là? Je savais que le livre ne faisait pas l'unanimité entre ceux qui détestent et ceux qui adorent. Je pensais bêtement adorer vu que j'aimais tout les livres de cette auteure. Après en lisant je me suis dis qu'il valait la moyenne. J'ai lu 170/333 puis j'ai passé une période de quatre jours sans lire, car je lis qu'un seul bouquin à la fois, réalisant que je n'avais pas le goût de lire ce livre. Ma faute? Peut-être. Déjà je n'aime pas trop le côté XIX siècle. Après je trouve l'histoire très vide, et prévisible. Mais peut-être aurais-je été surpris si j'avais tout lu?!... Bref. Désolé c'est pour moi un abandon.:(...
Lien : https://allmylinks.com/charl..
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Un roman riche aussi bien sur l'histoire que sur le décor Nous sommes très vite invités à se fondre dans un décor sombre… Un décor dessiné avec finesse par l'auteure dans lequel nous sommes baigné dans une atmosphère particulière.
Les protagonistes sont tout aussi uniques et ont chacun leur particularité. J'ai aimé partager ce roman avec Aimée et Candre. Mais aussi avec Émeline, Henria et Angelin.
Certains passages auraient peut-être mérité plus de détails. Une sensation que Cécile Coulon est allée un peu trop vite sur certains points qui méritait qu'on s'y attarde un peu plus.
L'intrigue est captivante et elle est dévoilé progressivement tout au cours de la lecture.
Un roman qui nous transporte ailleurs.
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On parlait de la poésie de Cécile Coulon alors quand je l'ai vu en librairie, je l'ai pris, pour découvrir.

Candre a souffert très tôt de la mort de sa mère frappée d'une attaque au milieu d'une cérémonie religieuse. le début est assez théâtral et annonce le goût de la mise en scène, ou d'un certain romantisme, et c'est accrocheur. Orphelin, le garçon est élevé par sa domestique Henria. Héritier d'un grand domaine forestier, il vient de célébrer son mariage avec la jeune Aimée, qui regrette de quitter sa vie de jeune fille auprès de ses parents et de son impétueux cousin.

A présent entourée de ces sombres forêts, la jeune femme ne trouve pas sa place dans cette imposante demeure, ni même aux côtés de son mari, cet homme religieux, insaisissable et peu loquace, avec qui elle n'est pas à l'aise, et en qui elle voit un ennemi. Il est secret, ce qui sème le doute dans l'esprit d'Aimée qui est habituée à la spontanéité et se méfie de lui.

Ce roman a une profondeur psychologique, et sans doute aussi morale. Il parle de personnages blessés et sensibles, dont la vie est guidée par la religion, marquée par des traumatismes. J'ai préféré la seconde partie.

La prose est très belle. L'angoisse et le mystère sont permanents.
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La jaquette de couverture nous promet un thriller brûlant. Or, je n'ai été ni effrayée par l'ambiance, ni touchée par un frisson de désir érotique… Car je n'ai pas été très surprise. Certes, l'écriture est belle et travaillée, mais ni le cadre, ni le point de départ de l'intrigue ne sont très originaux : une jeune fille innocente est mariée à un homme plus âgé propriétaire d'un grand domaine isolé, veillé par une gouvernante dévouée et des domestiques muets – ici, littéralement. L'ambiance instaurée fait penser à un conte de fée avec un ogre, mais on connaît déjà ; oui, il y a beaucoup de déjà vu, de déjà lu – entre Barbe-Bleue, Rebecca et Jane Eyre. Je n'ai jamais vraiment eu peur, parce que je savais à quoi m'attendre, ce qui est dommage pour un thriller.
Et pour un roman présenté comme sensuel, je n'ai rien lu de tel. Il faut plus qu'un regard et qu'une main dans le dos pour que je me sente émoustillée…
J'avais ressenti un peu la même chose en lisant une Bête au paradis de l'autrice : la plume est travaillée, mais les personnages et les situations manquent d'originalité. Il n'en reste pas moins que la lecture est rapide et agréable, parfaite pour les vacances.
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