AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,79

sur 2502 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
A priori je suis une exception - je n'ai pas adoré ce roman.

Sans dévoiler, j'ai aimé le début mais ensuite après cette mise en place de grande qualité, cette description merveilleuse, je suis resté sur ma faim.

Un peu déçu par le manque d'évolution des personnage, une vision très passéiste de la campagne et des gens qui y vivent.

Bref, j'attendais mieux de la deuxième partie du roman.
Commenter  J’apprécie          120
Livre paysan,présentant ce monde laborieux où l'univers borné par les murs de la succession peut enfermé les gens;un fille de ferme,héritière,honnête et fidèle d'éprend d'un arriviste prêt à tout pour avoir une "belle vie"" à l'opposée de celle de ses parents,gens simples ,qu'il renie;l'une aime ,l'autre non,et sans scrupule la dépossède;le dénouement m'a surprise et a ôté le co^é mièvre de ce livre;j'avais quand même l'impression de lire MH Lafon ou Goodrick;voilà,je le trouve un peu stéréotypé et en même temps émouvant,bien que présentant des répétitions maladroites;je n'y suis pas indifférente.
Commenter  J’apprécie          50
Je vais faire un peu comme l'auteure c'est à dire attirer le lecteur avec une belle plume, une belle écriture, des personnages qui endurent la vie, qui commencent une vie sans trop de bonheur mais qui vont essayer de s'en sortir tant bien que mal...
Un style de roman du terroir, un roman noir qui se veut tendance contemporaine, un huis-clos qui rend l'atmosphère profonde, de la barbarie qui émane d'un personnage et pour lequel on se demande pourquoi cela surgit inopinément. C'est à ce moment que j'ai envie de refermer le livre mais je laisse tout de même la chance au produit, car avant de l'ouvrir je lis "prix du journal le monde 2019" mais comment se fait-ce puisque le livre vient de paraître? Incroyable!!
Quelle surprise, je vais jusqu'au bout car Mme Coulon sait me faire tourner les pages et écrit aussi de courts chapitres.
Et plus j'avance dans ma lecture et plus j'espère que la fin ne me décevra pas, pourvu que les personnages ne sombrent pas au plus profond de leur être!! Misère mais quelle fin, j'aurais dû franchement m'arrêter et ne pas lire les derniers chapitres, je suis dans l'incompréhension totale, comment l'esprit de vengeance peut il animer autant les individus ? Quel est cet état d'esprit qui les contrôle plutôt que de relever la tête en bravant les obstacles. Je ne me relèverai pas non plus... mais une chose est sûre, c'est une auteure que je classerai sur mon étagère avec les autres livres que je laisse dans leur pathos bien ancré.

Commenter  J’apprécie          351
J'attendais beaucoup du dernier roman de Cécile Coulon - trop, peut-être. J'avais été habituée à la beauté de son style, une sorte de lyrisme prosaïque, parfois violent. J'ai été déçue - non que le roman soit mauvais, mais le mode de narration m'a laissée de côté. Je ne suis pas véritablement entrée dans l'histoire, les caractères des personnages m'ont semblé exagérés, trop tranchés. Cela ne m'empêchera cependant pas de suivre avec attention la trajectoire de Cécile Coulon !
Commenter  J’apprécie          10
Cécile Coulon n'a pas peur de trancher dans le vif et dans le lard. Son écriture est parfois sobre souvent vive toujours directe.
Dès les premières pages on devine un drame.
Le livre débute par une scène d'amour entremêlée avec une scène de tue-cochon. L'odeur de la peau, de la sueur, la confusion des premières fois se mêlent à l'odeur du sang et des cris de l'animal. Mauvais présage.
Malaise du lecteur qui d'emblée plonge dans une atmosphère fiévreuse à la fois empreinte de sensualité et de brutalité.
Blanche et son frère Gabriel perdent leurs parents très jeunes et sont recueillis par leur grand-mère Émilienne dans la grande ferme familiale « Paradis ». Les rejoindra le commis Louis secrètement amoureux de Blanche.
Solide et courageuse Blanche est perçue comme une guerrière le travail à la ferme et sa terre deviennent son tout.
Elle voue un attachement profond à ce domaine avec lequel elle fusionne et sur lequel elle veille viscéralement.
Puis vient la rencontre avec Alexandre entre eux, l'attirance est fatale, leur relation débute par une alliance avant de devenir passion amoureuse.
Ambitieux, promis à un bel avenir il décide de quitter cette vie étroite et abandonne Blanche.
Comment faire le deuil d'un « amour vivant »? Voie sans issue. Début de la transformation.
Cet abandon déclenche un désespoir et une rage incontrôlables. Blanche devient une ombre « elle se déplace dans sa vie comme un fantôme dans une forteresse ».
La bête, c'est elle.
Dévastée par le chagrin elle perd pied, devient fuyante et silencieuse. Inconsolable elle tente pourtant de reprendre le contrôle de son corps disloqué et est en proie à des réactions extrêmes.
Le Paradis devient un tombeau dans lequel on côtoie « plus de fantômes que de vivants ».
Le retour brutal d'Alexandre quelques années plus tard et son comportement vont relancer un rouage temporairement désactivé et conduire à la mise en place d'une mécanique implacable.
Dans cette histoire la trahison, la manipulation et le désir de vengeance réveillent une animalité chez Blanche, pourtant non dénuée d'humanité, et donne une tonalité intéressante au récit.
Un bon moment de lecture.



Commenter  J’apprécie          1589
Je n'ai pas été totalement séduite par ce livre que j'ai pourtant lu à toute vitesse (peu-être à cause des chapitres courts qui rythment bien le récit).
J'ai eu une impression de "déjà-lu" ... les 5 personnages sont poussés à l'excès , chacun dans leur genre. Alexandre est caricatural ! On devine trop ce qui va se passer et où l'auteur veut nous mener.
L'écriture pour moi a sauvé le livre... J'aime la plume de Cécile Coulon et je lirai surement ses autres livres.
L'univers rural décrit par Jean Baptiste del Amo dans "Règne animal" était autrement plus impressionnant ! Mais ça, c'est une autre histoire...
Commenter  J’apprécie          50
Blanche est LA terre. La force de l'humus, des racines, des arbres, de la culture et des animaux. Elle est l'ombre du vent, de la race de la lune et du soleil. Elle est ancrée dans la matière, cultive, s'éreinte pour ce lopin d'histoires nommé Paradis. Il la touche, la phagocyte, la retient. Il faut dire qu'il n'y a qu'elle, après Emilienne et Louis, le commis. Elle ne cédera rien, y crèvera sans doute, usée et remplie - de quoi ? de sens. D'amour. D'abnégation. Blanche n'a pas vraiment le choix. Son amoureux lui échappe. Elle se replie sur ce sol qu'elle vit jusque dans ses tripes ; elle ne connait d'ailleurs que ça. Trouve un équilibre.

Mais l'homme revient – l'amoureux qu'on n'oublie pas, le vrai amour, du frisson de la peau à la rage du bide, il renverse et s'impose. Blanche s'y perd. Fond. S'érode.

Le drame se tisse ; on le devine. Cécile Coulon nous y emmène, sans vraiment de surprise. On sait comment cela va tourner. Vinaigre, sans aucun doute. La plume captive - jolie, poétique, précise. On se prend au jeu. Tant pis si l'on connait l'issue, c'est si bien écrit. La terre suinte à nos narines, la fatigue, la croix, Blanche et sa sueur, le désir et l'amour. La passion. La rogne aussi. Tout submerge et envahit. C'est la vie qui tourne. Et c'est rondement mené.

Ce roman s'absorbe et se digère. Bonne lecture à vous !


Lien : http://aufildeslivresblogetc..
Commenter  J’apprécie          140
Comme dans le roman précédent de Cécile Coulon, Une bête au Paradis est marquée par l'esprit d'un lieu, une ferme isolée en l'occurrence, et l'opposition entre campagne et ville, la deuxième menaçant de contaminer la première avec ses valeurs de superficialité. Tant par son extension spatiale inexorable que par ceux qui l'habitent comme Alexandre, le personnage négatif du livre, dont la beauté physique cache une âme moins reluisante. L'une des forces de l'auteure clermontoise, et c'était déjà patent dans le roi n'a pas sommeil, par exemple, est de savoir créer des personnages denses et crédibles. C'est encore le cas dans Une bête au Paradis avec Blanche, sa jeune héroïne très attachée à sa terre, Gabriel, son frère fragile, Emilienne, la grand-mère qui voit tout et Louis, le commis amoureux, ancien enfant battu. Alexandre s'oppose à eux par son ambition sans scrupules mais cette fois la romancière a fait de lui un protagoniste archétypal, tellement chargé de tous les maux charriés par l'univers urbain qu'il en devient presque une caricature et n'est pas loin de remettre en cause la structure narrative du livre. En outre, on y retrouve que dans une moindre mesure le lyrisme tellurique qui irriguait Trois saisons d'orage et sa puissance descriptive sauf peut-être dans la scène d'ouverture avec les cochons que l'on abat et l'une des toutes dernières, encore avec ces mêmes animaux. de là à intituler le roman Les porcs de l'angoisse, il n'y avait qu'un pas, heureusement pas franchi. Plus sérieusement, les qualités d'écriture et le sens du tragique de Cécile Coulon sont à l'évidence toujours présents, en faisant une romancière parmi les plus passionnantes dans sa génération. Elle aura 30 ans l'année prochaine et il n'y a pas de raisons que son talent se tarisse, à condition de peut-être sortir de ses thèmes de prédilection en s'aventurant sur de nouveaux terrains de jeu.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
Commenter  J’apprécie          203
Le Paradis, c'est la ferme isolée d'Emilienne, elle élève seule ses deux petits-enfants, Blanche et Gabriel. Elle a recueilli Louis un enfant battu qui l'aide depuis à la ferme.
Au fil des saisons nous faisons connaissance avec cette famille, le travail âpre de la ferme, mais aussi son amour, son attachement viscéral. Les enfants grandissent et arrive le premier amour de Blanche, le beau Alexandre. Si Blanche voue sa passion pour la ferme, Alexandre lui à d'autres ambitions.
Une histoire bien construite, des personnages plus ou moins attachants mais pour ma part l'écriture, l'histoire ne m'a pas emporté , je suis restée un pas de côté, je n'ai pas eu d'émotion et j'ai et fur et à mesure de ma lecture su où l'auteur allait m'emmener.
Commenter  J’apprécie          290
Un bon roman, qui m'a permis de découvrir l'écriture et l'univers de Cécile Coulon.

Dans "Une bête au paradis", nous sommes dans un huis clos qui compte 5 personnages principaux.
La vieille Emilienne, qui garde la ferme Paradis depuis toujours, sa petite-fille Blanche et son petit-fils plus jeune Gabriel. Il y a aussi Louis le commis et enfin Alexandre, l'élément perturbateur, celui qui va bouleverser la vie tranquille du Paradis. On suit tout d'abord les personnages jeunes, puis 20 ans plus tard.

L'écriture fluide et pure de Cécile Coulon est un plaisir à lire. Chaque personnage porte un trait de caractère, toujours dans l'excès.
Blanche c'est la colère, Gabriel la tristesse, Louis l'amour qu'il porte à Blanche, Emilienne le travail et Alexandre l'avidité. Tout cela mélangé, ça donne une explosion, surtout quand Blanche doit faire face à une double trahison.

Famille, amour de jeunesse et perte sont les maîtres-mots de ce récit familial qui va mal tourner. Un roman qui représente ce qu'il peut y avoir de pire dans une famille quand tout est dans l'excès. Je conseille !

Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (4512) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5313 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}