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3,78

sur 2441 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
« Une bête au paradis », Cécile Coulon, RL2019, L'iconoclaste

Blanche, la bête (au sens l'idiote), a 80 ans et se souvient à quel point elle a été cruche d'être amoureuse du bellâtre du village, Alexandre, le grand méchant de l'histoire, pour qui elle a gâché sa vie, même pas capable de voir que vit sous ses yeux le vrai amour, Louis, trop taciturne pour se manifester.

Il faut excuser Blanche, ce n'est qu'une fille de ferme: elle est douée à l'école mais n'a aucune ambition, ne fait pas d'études, ne lit pas, ne regarde pas la télé, n'écoute pas la radio, ne va pas à la ville, ne prend pas de vacances… un musée ? le journal ? le cinéma ? ah non, à la campagne on connait pas !
.
En plus, pauvre Blanche a une grand-mère taiseuse (comme toutes les vieilles de la campagne) qui met son petit-fils de 5 ans à chialer dehors parce qu'il pleure trop fort la mort de ses deux parents dans un accident de voiture.
Enfin, elle est pas si dure la vieille : quand Blanche pleure le départ d'Alexandre (l'ingrat veut aller faire des études à la ville, on comprend pas ça à la campagne !) elle la cajole. C'est tellement plus bouleversant un amour de lycée que la mort des parents…

(Attention divulgachage…)

Le tout écrit dans un style ampoulé, avec des métaphores des plus grotesques:
- «il avait fortifié son charme, édifiant des remparts de bienveillance » (Gné?)
- «La place du village était un ventre ouvert grouillant d'hommes et de femmes» (OMG!)
- «Blanche le mena jusqu'à leur chambre comme on mène une mule sur le flanc d'une colline» (Hue! Cannabis! Hue! Tu n'avances pas du tout Cannabis!)
- «Elle regardait ce long corps abandonné aux rêves : au petit matin il ressemblait à celui du chien sur les marches» (miam!)

Il n'y a aucune date, guerre, manifestation, élection, crise de l'agriculture… oui dans les fermes on vit en vase clos, hors du temps, coupés du monde ; vous saviez pas?

Je rassure les gens de la ville : dans la campagne bretonne, les jeunes font des études, lisent, vont à des festivals… ; les grand-mères ne vendent pas leurs terres (JAMAIS! règle d'or!), sont douces avec les orphelins et dédramatisent intelligemment les amours de jeunesse ; les jeunes filles ne se font pas baiser (dans tous les sens du terme) par le premier BG venu.
Mais c'est la Bretagne…

«Prix littéraire» pour le journal le Monde ; «Prix du navet fumé au cochon» pour moi.

Je m'interroge quand même sur l'engouement général pour ce bouquin…
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C'est bien difficile pour moi de chroniquer ce roman parce que je ne l'ai pas du tout aimé.

Je me suis ennuyée chapitre après chapitre, je n'ai réussi à m'attacher à aucun des personnages, d'ailleurs c'est même l'inverse, ils ne m'étaient pas indifférents, ils m'ont tous déplu, ce qui est une première pour moi.

Tout au long du livre j'ai essayé de comprendre où voulait nous emmener l'autrice. Une fois tournée la dernière page, je me posais toujours la question. Je n'ai pas du tout réussi à m'immerger dans cet univers, et s'il y avait un message sous-jacent, je suis passée à côté.

Moi qui avait très envie de découvrir cette autrice, je pense que je n'ai pas choisi le bon livre comme entrée en matière. Je retenterai certainement avec un autre de ces romans, en espérant que c'est simplement celui-ci qui n'était pas fait pour moi.
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J'adore Cécile Coulon, son humour, ses posts sur facebook, son amour de la terre auvergnate, mais là je dis non. C'est quoi ce truc ? Une campagne comme celle de mon arrière grand-mère (cad l'AAGM de Cécile Coulon qui pourrait être ma fille) mais où le lycée est dans le village et où on va jusqu'au bac ! Un commis de ferme à vie comme il n'en existe plus que comme saisonnier dans qq grandes exploitation, Une fille qui mange des araignées pour montrer sa violence. Une histoire d'amour et de mort...sous un prétexte futile : il en a épousé une autre ! La belle affaire, pas de quoi le donner à manger aux cochons. J'en arrive à douter que Cécile Coulon vive vraiment à la campagne et à douter des éditeurs, des prix littéraires, du temps que j'ai passé à cet objet littéraire non identifié comme le dit si bien Libé. En bonne auvergnate, je regrette mes 18 euros.
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Dans la ferme y a un cochon hihahiaoo, sans déconner le monde a filé un prix à ce livre ? Ils sont copains comme cochon ?

Pas de style, des personnages en carton, des tombereaux d'effets qui tombent à l'eau : la fille qui se fait dépuceler le jour où on égorge le cochon et j’en passe.

Tiens encore 1 Tour de cochon ; cette même fille qui se lave la vulve, au robinet d’eau froide dans la ferme tellement fort qu'elle saigne.

Beurk j’ai vraiment pas aimé, sale, Blanche est sale, son prénom est un oximore ; dommage.

Y a du purin, du sang, de la merde, c’est cliché.

Seul Louis sauve le bouquin, pauvre hère.



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Un court roman sur l'attachement viscéral et inconditionnel à la terre transmise de génération en génération, sur l'amour d'une grand-mère, Émilie ne, et de sa petite fille, Blanche, sur l'amour de celle-ci et du séduisant Alexandre, sur les déchirements,la vengeance, la folie, la passion. C'est âpre, dur, à l'image de cette terre à la fois nourricière et destructrice. La fin reste forte, violente même si elle dessinée dès les premières pages.
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Quelle déception !
J'ai lu La vraie vie d'Alice Dieudonnée (sortit en août 2018), puis Né d'aucune femme de Franck Bouysse (sortit en janvier 2019), deux romans que j'ai trouvés très puissants et qui m'ont emballé car la noirceur et la misère humaine y sont très habilement (ou crument) évoquées.
Et voici « Une bête au paradis » (sortit en août 2019), avec une couverture très similaire à La vraie vie et la même envie de nous raconter une histoire où l'on sent poindre le drame de page en page.
Mais pour ma part, je me suis ennuyé tout du long. Probablement la faute à un manque de subtilité, j'ai en effet eu l'impression que des mots « durs » étaient ajoutés à chaque description pour rendre bien pesante cette atmosphère campagnarde où le bonheur ne fait que de courte apparition. J'avais l'impression de déjà vu, en moins bien, de réchauffé, d'une recette déjà servi et juste un peu réarrangé pour être de nouveau vendable. Peut-être que si j'avais commencé par ce titre je n'aurais pas eu ce ressenti car j'imagine qu'avec des yeux « neufs » sur un tel sujet, peut-être que l'on trouve bon ce roman.
Mais là c'est du déjà vu très moyen je trouve.
J'oublierai très vite ce roman. Ma seule satisfaction est de l'avoir emprunté à ma médiathèque car j'ai l'impression qu'il surfe sur une vague d'histoires bien noires à souhait qui doivent bien se vendre et je suis content de ne pas avoir encouragé ce marché.
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Quand la forme prend le dessus sur le fond.
C'est cool, une métaphore, une figure de style, ça renforce parfois les images et actions de l'histoire. Mais là, y a que de ça. Tout le long. Des compléments alambiqués qui rendent les descriptions quasi absurdes, des phrases qui se veulent belles et développent tous les champs lexicaux possibles pour poser des ambiances. Mais ça finit souvent par se contredire, voire même par devenir sémantiquement incorrects (à croire qu'il est plus important de placer un bon mot que de l'intégrer à un sens global). Et puis des clichés, mon Dieu ! le vieux garçon taiseux, la vieille taciturne, le gamin rêveur... Si au moins le cadre dans lequel évoluent ces caricatures avait été crédible, ça serait peut-être passé. Mais non : la vie à la ferme est décrite de manière tellement à côté de la plaque que tout finit par sonner faux. Heureusement, l'intrigue est ultra prévisible, donc on peut sauter des passages quand ça devient grotesque.

Cécile Coulon est peut-être une excellente poétesse. Mais en roman, décidément, j'y arrive pas. Beaucoup trop d'incohérences et d'invraisemblances que la "poésie" démesurée de la langue ne rattrape pas.
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Le paradis est une ferme isolée ou il y a des bêtes et Julienne, la maîtresse des lieux qui élève ses deux petits enfants : Blanche et Gabriel. Également Louis qu'elle as sauver de la violence de son père.
Tout ce petit monde entretienne ce joyau de la nature, mais Louis tombe fou amoureux de Blanche, et elle s'amuse avec lui, jusqu'à ou ça peut dégénérer.


L'histoire commence bien mais le problème est que je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. Ils sont dénués d'intérêt, je les ai trouvés pas assez développées. Avec très peu d'épaisseur.
Mais la suite de la trame tourne un peu en rond, il y a des moments pas mal, surtout la fin, mais ça ne va pas loin, et je n'ai vraiment pas réussi à être embarquer.
C'est le scénario banal de l'homme épris et qui fait tout pour s'en prendre à son rival, une trame banale qu'on voie dans beaucoup de livres, parfois il y a un petit plus qui fait qu'on arrive à tourner les pages avec intérêt.
Et là c'est tout le contraire, on suit le déroulement de cette petite famille, mais on n'est pas complétement embarqué dans leur vie, on n'arrive pas à décoller, on reste désespérément sur place.
Il faut dire que le rythme est extrêmement lent, j'ai bien aimé à un moment le tournant qu'a pris l'auteure juste à la fin, dommage que le reste fut comme ceux-là.
Certaines lectures, certaines auteures ne sont pas faites pour soi, il ne faut pas chercher plus loin, c'est comme ça, on ne peut pas tout aimer.
Heureusement que le livre est court, car ou sinon je n'aurais pas pu le terminer, et j'aurais louper cette très belle fin, c'est au moins ça de gagner.


Lien : https://www.nathlivres.fr/l/..
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Heureusement, j'ai aimé le style de Cécile Coulon. Il y a de très belles images, quoique peut-être trop parfois mais je me suis laissée séduire.
En revanche, l'histoire m'a vraiment agacée.
Les personnages sont trop stéréotypés. Je n'ai pas réussi à supporter Blanche l'héroïne, si courageuse, si forte, si déterminée mais à la fois tellement fragile quand il s'agit d'amour... comme toutes les héroïnes des sagas télé qui passent l'été.
En ce qui concerne l'histoire d'amour justement, je comprends qu'une jeune fille de 18 ans soit dévastée par une rupture. Mais j'ai été sceptique de lire qu'elle ne s'en était pas remise dix ans après. Sa souffrance m'a paru un peu grandiloquente.
Que reproche-t-on à ce "traître" d'ailleurs, le méchant Alexandre ? Avoir quitté son village natal après son bac pour faire des études supérieures ! On admettra qu'il y a pire... La banalité de la situation m'a paru disproportionnée par rapport à toute la violence que ce départ va engendrer.
J'aurais aimé aussi un peu plus de nuance dans le traitement du personnage d'Alexandre, qui devient un horrible manipulateur après quelques années passées en ville.
Cette opposition méchants riches de la ville / gentils pauvre des campagnes est tellement manichéenne, tellement caricaturée qu'elle en est irritante.
Ce roman a été écrit au XXIème siècle mais à quel époque se déroule l'histoire ? J'aurais vraiment aimé le savoir.

Dernier point qui m'a scandalisé : l'érotisation de Blanche à 13 ans ! Une fois de plus, nous sommes dans un roman du XXIème siècle et que nous en soyons encore à devoir subir les descriptions érotiques de la jambe d'une petite fille, cela m'a mise en colère.

Un roman vraiment anachronique.



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Il est des avis plus difficile que d'autre a écrire....
Une bête au paradis de Cécile Coulon est de ceux-là...
On m'avait chaudement recommandé ce roman lors d'une soirée littéraire organisée par ma Médiathèque.
Présenté comme un roman rural noir, intense et bouleversant.
Je suis d'accord pour la ruralité mais c'est à peu près tout...
J'ai eu l'impression de lire un livre young adult durant toute la première partie.
Dès le premier chapitre j'ai compris exactement comment allait se terminer cette histoire et ça n'a pas loupé. 😫
Je n'ai pas du tout adhéré à la plume de l'autrice, ni à l'histoire, ni aux idées transmises, ni aux personnages.
Après j'ai été intrigué par le déroulé des événements qui vont nous amener à cette fin.
Ce livre a reçu le prix littéraire décerné par le Monde.
Donc j'imagine que je suis passée complètement à coté du message véhiculé ici.
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