La ruralité, très tendance depuis un certain temps, nous ferait fuir à la lecture de ce fait divers sordide, où la folie rôde.
Drame pressenti dès les premières pages, construit à l'aide de verbes à l'infinitif en tête de chaque chapitre.
D'un côté les « attachées à leur terre », de l'autre « l'escroc » joli garçon aux fossettes irrésistibles, qui cherche à sortir d'une condition médiocre.
Au cours d'une suite de clichés d'un autre temps, d'ailleurs cette narration n'est ni située précisément ni datée, ce récit d'un attachement irrationnel à sens unique dont l'issue est tristement prévisible, exprime une espèce de douleur suintante tout du long…. Et fatigante! Mais peut-être l'engouement pour ce roman est-il dû à cette capacité de l'auteure à nous plonger au coeur de cette oppression ?
Une lecture sans surprise donc, étouffante, où le terroir, pourtant au coeur du récit, manque cruellement d'éclat et de séduction .
Ah si une surprise ! Gabriel et Aurore.
Et une audace insolite, une ingestion d'araignées, qui marque les confins d'un désespoir.
Les journalistes parisiens sont-ils si éloignés du monde rural ou ont-ils besoin de noirceur à bon compte pour primer un roman si abrupt où n'est exposée qu'une infime fraction de la vie d'une lignée de femmes tant attachées à leur terre, celle-ci décrite de façon si hostile ?
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Vraiment trop de scènes de sexe et de sexualisation de l'héroïne (à tout âge, y compris enfant 🤢). L'histoire n'est pas passionnante, hormis l'acte III qui est sympa mais sans plus, et j'ai failli ne pas arriver jusque là tant le reste me dégoûtait...
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Un livre très bien écrit mais trop dur pour moi : une femme sombre dans la folie après la trahison de son premier (et hélas unique) amour. L'histoire se passe dans un coin sauvage de la France profonde, une ferme isolée remplie d'animaux dits domestiques et de quelques personnages guère attachants. Les courts chapitres ont tous un verbe pour titre, qui dévoile la suite. Il est question d'amour charnel mais aussi celui d'une aïeule pour celle et ceux qu'elle a élevé et porté à bout de bras à un âge déjà avancé.
Vraiment trop de sauvagerie dans ce récit dont la fin explique le début !
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Je ne sais pas vraiment quoi penser de ma lecture.
Un roman très bien écrit, aussi cru et authentique que le sont les gens qui cultivent la terre.
On cherche qui de Louis, Émilienne, Gabriel, Alexandre ou Blanche est la bête. Peut-être le sont-ils tous un peu ?
Une lecture fluide et additive mais qui me laisse déroutée, un peu comme un auto-stoppeur sur le bas côté de la route. J'ai raté quelque chose que je n'arrive pas à définir.
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Le Paradis, c'est le domaine qui a vu grandir Blanche. Élevée par sa grand-mère, entre les poules et les porcs, suite au décès de ses parents, elle grandit aux côté de son frère Gabriel, et Louis, garçon de ferme, sauvé des griffes de son père par la grand-mère de Blanche. Elle tombe amoureuse d'Alexandre quand elle a 17 ans. Premier amour, premiers émois, mais premier chagrin aussi. Alexandre est beau garçon, pas premier de classe, mais ambitieux, alors sitôt son bac en poche, il quitte la ville, sans état d'âme. Blanche ne s'en remettra jamais... Alors quand il réapparaît au Paradis, tout se complique...
Une histoire assez banale et convenue, un décor peu abouti, des personnages auxquels je n'ai pas réussi à m'attacher... Avec sa belle plume, simple sans en faire des tonnes, l'auteure effleure ce qui aurait pu être un bon roman, mais n'ose pas aller au fond des choses. La bête n'est pas assez bestiale pour moi, et le Paradis n'en a pas pas vraiment le goût ! Quel dommage !
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