Zizi Cabane

Zizi Cabane est le surnom d'une petite fille, elle a deux frères : Béguin et Chiffon. Un jour leur mère disparaît et des phénomènes étranges commencent à se produire dans la maison : de l'humidité apparaît et se propage un peu partout. Il s'agit en fait de la mère disparue, à travers personnification de l'eau.

Tour à tour, tous les membres de la famille prennent la parole, même la mère disparue qui quand elle parle s'exprime de façon poétique grâce à une sorte de chant, créant ainsi des intermèdes, matérialisés dans le livre par une écriture en italique.

C'est l'histoire d'une famille très unie mais aussi complètement farfelue, chacun possède son univers, ils ne vivent pas vraiment ancrés dans la réalité. C'est un roman original, très bien écrit, qui a pour origine un événement tragique, la disparition de la mère, mais qui traite de façon légère et avec beaucoup de douceur du deuil que chaque personnage affronte à sa façon.

Il y a un aspect très poétique qui peut faire penser à un conte. Par contre j'ai trouvé que l'alternance des points de vue des personnages est un peu perturbante car on passe sans arrêt de l'un à l'autre et il n'est pas toujours évident de comprendre immédiatement qui parle, ce qui peut embrouiller un peu.

C'est tout de même un très beau roman, même si j'avais préféré son roman précédent « de pierre et d'os » paru en 2019, qui traitait des Inuits.

Me voilà dans ce beau livre, attirée par cette magnifique couverture, et cet univers qu'on devine déjà.
on entre alors dans un monde poétique, doux, qui coule lui aussi à la manière d'un ruisseau.
Odile est partie. ce point de départ. et la puissance des ravages des vagues qui en découlent chez toutes la famille : le papa Ferment et les 3 enfants Béguin, chiffon, zizi cabane.
Leur imagination nous emporte, avec eux….
c'est beau, c'est aussi déchirant pas moment avec une écriture unique !
vous l'aurez compris, je l'aime ce livre

Très beau roman conte... Une famille qui perd un membre est perdue. Chacun se raccroche à ce qu'il peut pour ne pas sombrer. Peu importe qui est absent, la douleur est la même, un desequilibre sans nom qui nous rend bancale et triste.

Ce roman, c'est un baume pour les endeuillés. Un baume fait de nature, d'onirismes et d'enfance. C'est une tristesse magnifique qui s'efface au fur et à mesure que les pages tournent avec la bienveillance de l'absence qui plane et veille.

Le coeur des personnages retrouvent la paix et celui du lecteur aussi.