Roman-fable teinté de fantaisie, de mystère et de magie. Etrange et un peu mystique.
Laisser couler l'eau…pour laisser partir l'O…
« C'est le destin de l'eau de s'échapper ».
Odile a disparu soudainement, laissant son mari Ferment et leurs trois enfants, Béguin, Chiffon et la jeune
Zizi Cabane, continuer leur bout de chemin.
Pourtant, il semblerait que sa présence se manifeste de façon très surprenante dans la maison familiale qu'elle habite encore en quelque sorte…
Odile a disparu et pourtant elle n'est pas tout à fait absente en ces lieux, comme si elle continuait à veiller sur sa famille.
Entre illusions, sensations prégnantes, rêves puissants…signes…, les enfants grandissent et Ferment tente de sauvegarder cette grande maison s'accommodant des phénomènes inexpliqués qui s'y produisent…
Il y a à la fois le vide laissé par l'absence physique d'Odile, et aussi sa présence ressentie en chacun d'eux.
Une aura, une apparence volatile qui les traverse…
Un souffle protecteur, enveloppant… Un esprit qui plane.
Dans ce roman, la source est ressource et les larmes coulent pour « arroser les pensées »…
Des pensées nourries… Et des paysages de collines, rivières, forêts et jardins.
Une lecture parenthèse des plus étranges aux tonalités aquatiques et aériennes avec une impression de flottement et de longueur qui nuance mon appréciation.
On reconnaît bien le style de l'autrice que j'avais découverte avec «
Née contente à Oraibi ».
C'est écrit de façon très poétique et intimiste, mais j'ai été trop à côté.
Mélancolique, onirique, j'y ai perçu des allures de fable avec en fond la question du deuil et de la terre mère nourricière.