AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,73

sur 449 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Animiste, mélancolique, ce conte est une métaphore du deuil, de la disparition d'un proche. le style de Bérengère Cournut n'est pas toujours en phase avec l'âge de ses jeunes héros, décalage qui souligne l'univers inimitable de l'autrice, désaxé par rapport au monde comme pour mieux le décrire. Il ne faut pas être trop terre-à-terre pour être touché par cette plume, par cette sensibilité étrange qui, parfois, trouve un écho en nous mais pas toujours (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/09/29/zizi-cabane-berengere-cournut/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          310
Roman-fable teinté de fantaisie, de mystère et de magie. Etrange et un peu mystique.
Laisser couler l'eau…pour laisser partir l'O…
« C'est le destin de l'eau de s'échapper ».

Odile a disparu soudainement, laissant son mari Ferment et leurs trois enfants, Béguin, Chiffon et la jeune Zizi Cabane, continuer leur bout de chemin.
Pourtant, il semblerait que sa présence se manifeste de façon très surprenante dans la maison familiale qu'elle habite encore en quelque sorte…
Odile a disparu et pourtant elle n'est pas tout à fait absente en ces lieux, comme si elle continuait à veiller sur sa famille.

Entre illusions, sensations prégnantes, rêves puissants…signes…, les enfants grandissent et Ferment tente de sauvegarder cette grande maison s'accommodant des phénomènes inexpliqués qui s'y produisent…
Il y a à la fois le vide laissé par l'absence physique d'Odile, et aussi sa présence ressentie en chacun d'eux.
Une aura, une apparence volatile qui les traverse…
Un souffle protecteur, enveloppant… Un esprit qui plane.

Dans ce roman, la source est ressource et les larmes coulent pour « arroser les pensées »…
Des pensées nourries… Et des paysages de collines, rivières, forêts et jardins.

Une lecture parenthèse des plus étranges aux tonalités aquatiques et aériennes avec une impression de flottement et de longueur qui nuance mon appréciation.

On reconnaît bien le style de l'autrice que j'avais découverte avec « Née contente à Oraibi ».
C'est écrit de façon très poétique et intimiste, mais j'ai été trop à côté.
Mélancolique, onirique, j'y ai perçu des allures de fable avec en fond la question du deuil et de la terre mère nourricière.

Commenter  J’apprécie          210
Quand une touche d'irrationnel vient transcender une histoire de famille commune à beaucoup d'autres.

Une femme s'évapore brutalement et mystérieusement dans la nature, laissant son mari et sa progéniture livrés à eux-mêmes dans leur modeste maison. Elle reviendra habiter symboliquement les lieux sous la forme de différents éléments naturels (eau et vent), afin d'être au plus près de tous ceux qu'elle aime. Tandis que ces derniers devront désormais composer avec cette absence incommensurable afin de continuer à vivre et grandir.

Cournut a décidément le chic pour déployer des mondes éminemment inspirés dans tous ses livres, et pour nous faire des propositions romanesques assez singulières. Mais cette fois-ci, la magie n'a pas opéré à 100%.

Son roman a quelque chose d'assez intéressant à dire concernant la famille d'aujourd'hui, entre recomposition et mutation. Mais son récit emprunte un chemin souvent trop onirique ou mystique pour moi, dans le but de faire coexister ici la vie et la mort. J'ai fini à la longue par me perdre au coeur de ce savant mélange de songes, de souvenirs et de visions.
Commenter  J’apprécie          182
Je me sens un peu idiot tu sais. J'avais lu de Pierre et d'os et malgré un très beau texte, je n'avais rien ressenti, pas du tout été touché par la plume de Bérangère Cournut. 

Je savais qu'il me faudrait recommencer un jour, alors quand Zizi Cabane a été annoncé j'ai repris espoir et m'y suis remis.

Tous les ingrédients pour me plaire sont réunis. Vraiment tous, une fraterie qui s'aime avec des enfants qui portent cette dose de magie nécessaire en chacun d'eux, le réconfort dans les parents qu'on remplace par d'autres personnes pour substituer l'amour, les notes sucrées des contes, une plume quasiment orale et un rapport à la végétation et l'eau qui me séduisent quasiment toujours.

Pourtant encore une fois, je suis passé à coté. Il y a quelque chose qui me bute là-dedans. J'ai essayé de comprendre si c'était dû au fait que tous les protagonistes possèdent cette même voix pourtant délicieuse, ou bien …

C'est difficile de dire qu'on a pas aimé un livre tout en reconnaissant qu'il a un vrai potentiel et qu'il fera du bien à beaucoup de personnes, je ressens même une petite jalousie envers celleux qui seront touché.es par ce roman.

Mais je ne désespère pas, un jour je ressentirais certainement moi aussi ce feu de cheminée dans mon ventre que je recherche tant dans les mots de l'autrice.

Une prochaine fois !?

Deal !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          122
Un livre difficile à décrire, une maman qui disparait, laissant un papa et 3 enfants dont zizi cabane, les "faux" prénoms ont tous une bonne raison assez plaisante. Dans leur maison, il se passe des évènements étranges, l'eau investit la maison le vent est aussi présent ,la végétation.
Un livre sur le deuil, la présence de la disparue par d'autres moyens. Un roman entre le conte, le fantastique. Les chapitres alternent entre les protagonistes et Odile (O), la maman. Un roman pour lequel je n'arrive pas à me décider si j'ai apprécié ou pas; il est étrange, loufoque et beau à la fois. Par contre, j'ai adoré les 4 dernières pages. Elles sont magnifiques.
Commenter  J’apprécie          80
"Je réponds que si on arrive pas à dialoguer avec la petite parcelle qui nous échoit, on ne comprendra jamais rien aux territoires qu'on habite ".

La disparition inexpliquée d'une femme est racontée sous la forme d'un roman doux et innocent, vous ne suivrez pas une enquète. Vous entrerez dans la maison d'Odile et vous entendrez la voix révoltée de Béguin, obsessionnelle de Chiffon, tantôt riante et tantôt chagrine de Zizi, ses enfants, regrettée de Ferment, son mari et d'autres membres qui viendront porter la famille. Des voix qui s'entremêlent avec la voix de l'absente-source sous forme de poèmes, et des croyances de ses jeunes enfants orphelins.

La vie continue Odile…

Ce texte parle d'attachement à des lieux mais aussi du besoin de s'en arracher, du deuil, du temps qui passe, de la nature qui enveloppe et materne, protège et transforme en quelque chose même d'infime. ZIZI c'est nos espoirs perdus, l'absence d'un membre, d'une partie de soi…de l'obstination d'un père qui fait tout pour ses enfants, et les non-dits qui pèsent des tonnes… ou ce qu'il reste de ceux qu'ils étaient jadis.

Ce texte se lit très rapidement, quelques parties peuvent émouvoir et sa narration sous forme de roman choral donne une bonne dynamique à l'ensemble. Pour moi ce fût une lecture sympathique, un peu trop courte, car je vais vous faire une confidence, j'aurais vraiment souhaité suivre davantage Zizi et Chiffon, les personnages les plus attachants du livre selon moi.

Commenter  J’apprécie          80
Dans cette famille, il y a beaucoup d'amour, chacun s'appelle par un surnom qui lui colle à la peau : il y a Ferment le papa, les deux ainés, Beguin et Chiffon, et la petite dernière Zizi Cabane, parce que contrairement à ses frères, elle ne possède pas un zizi tout court, mais un zizi à l'intérieur d'elle : un zizi cabane.

Et puis il y a la maman, Odile, qui un beau jour disparaît, sans explication, sans indice, rien. Alors tout le monde se sert encore plus les coudes, aidé par la tata et un grand père tombé du ciel.

Bérengère Cournut nous conte l'histoire de cette famille, en lutte avec une maison qui prend l'eau, au gré des saisons qui passent avec toujours cette maman disparue qui manque et chacun qui fait comme il peut.

C'est un peu surréaliste, avec l'âme de cette maman disparue qui s'est transformée tour à tour en eau, en terre ou en vent, et empli d'une douce poésie de tous les instants.

Mais bon voilà, j'ai fini par m'ennuyer. Il y a beau y avoir beaucoup de poésie dans tout cela, il ne se passe pas grand-chose et j'ai eu du mal à garder toute mon attention jusqu'à la fin.

Cela reste un roman un peu à part, que je ne peux que vous conseiller si vous avez une âme de poète.
Commenter  J’apprécie          70
Je reste un peu mitigée à l'issue de ma lecture de Zizi Cabane. Bérengère Cournut possède, assurément, une plume singulière. L'alternance du récit et des poèmes en vers libres, attribués à la mystérieuse et évanescente "O" (en référence à la mère disparue, Odile, et à l'élément aquatique) fonctionne plutôt bien, et on s'attache aisément à la petit tribu - en particulier à l'héroïne, Zizi Cabane, et à son frère Chiffon. On perçoit par ailleurs, surtout dans les parties en vers libres, le goût de l'autrice pour les mythes : celui de Mélusine, la fée-serpent qui revient régulièrement auprès de ses enfants après être retournée dans son "autre monde", m'a paru le plus évident. C'est donc original, souvent séduisant, mais la dernière partie, m'a moins convaincue : le récit, assez brusquement, accueille de nombreux personnages qui sont à peine esquissés ; d'autres, déjà présents, auraient mérité d'être plus fouillés, telle la tante des enfants. Bref, j'ai bien envie de découvrir d'autres récits de B.C. mais j'espérais plus d'émotion lors de ce premier "essai".
Commenter  J’apprécie          50
Que dire à propos de ce roman, tout d abord j ai aimé les précédents romans de Bérengère Cournut, celui ci je l aime bien mais certaines choses me dérangent,
La disparition mystérieuse d Odile ne m a pas émue, l irruption tout aussi mystérieuse de Pepe Michel agacée. Bref
Ce qui m a plu, l évolution des enfants et de Ferment, chacun réagit à sa façon, leurs émotions, leur tendresse, leur imagination, Attention aux enfants qui n arrivent pas dans à dire leur tristesse et la vivent tout seul dans leur coeur et leur tête.
Commenter  J’apprécie          40
Ayant beaucoup aimé le précédent titre de Bérengère Cournut j'étais impatiente de découvrir ce nouveau tome lors de la rentrée littéraire 2022. L'illustration en couverture est vraiment réussie, et donne le ton à cette histoire.

Béguin, Chiffon et Zizi Cabane sont trois enfants qui vivent avec Ferment et Odile dans une maison au creux d'une vallée. Un jour, Odile disparait. Et apparait alors une source dans les fondations de la maison.
Au fur et à mesure que les enfants grandissent, la source prend de l'ampleur, les forçant même à déménager. Mais Odile ne revient pas. Et chaque enfant tente de se construire sans la présence de sa mère.

Je n'ai pas été emportée par ce roman, alors que par points de détails, je l'ai aimé : j'ai aimé la poésie présente dans les textes, j'ai aimé les points de vus différents, l'opinion de chaque enfant, j'ai aimé les voir grandir, j'ai aimé l'onirisme et le grain de folie présent dans leur monde, mais je n'ai pas réussi à aimer la globalité du récit. J'ai peiné pour terminer ma lecture, et c'est bien dommage !
Commenter  J’apprécie          30





Lecteurs (887) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1223 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}