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3,73

sur 449 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voilà ce que j'aime dans la littérature me faire surprendre et en lisant ce roman, je me suis laissé bercée par la vie de cette famille aimante, cette fratrie avec Beguin, Chiffon et Zizi cabane, des surnoms étranges peut être mais donnés par amour par les parents et qui correspondant à chaque des enfants.
Après la disparition d'Odile, la mère, la vie continue en essayant de combler l'attente, le manque. Pourtant, cette absence ne se laisse pas oublier aussi facilement, en effet suite à cette disparition une source éclot sous la maison et l'eau l'imprègne des sols aux murs, je vous laisse le plaisir de découvrir pourquoi.
Un conte mêlant la poésie, la délicatesse ainsi qu'une réflexion sur la perte, le deuil, notre rapport à la nature, l'amour et les liens d'une famille.
A cette lecture, j'ai parfois pensé à deux livres «En attendant Bojangles» et «l'écume des jours», un roman chorale aux personnages originaux et attachants, à l'écriture onirique, sensible qui m'a emporté, ému.
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Quel charmant conte.
C'est l'histoire d'une fratrie qui fait corps après la disparition mystérieuse de la mère.
Beguin, Chiffon et Zizi cabane vont devoir combler ce manque, accompagné d'un père épleuré mais aimant, d'une tante affectueuse et d'un grand-père tombé du ciel.
Les personnages sont attendrissants.
Il est bien sûr questions d'absence, de deuil, de difficulté à se construire après un tel évènement mais surtout d'amour familial.
L'écriture est poétique élégante et poignante.
Un moment de lecture savoureux.
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Ce livre est un voyage onirique, où l'O (eau) a une place prépondérante dans cette famille qui cherche à se reconstruire, à grandir, à devenir, chacun à sa manière, après la disparition mystérieuse d'Odile, la maman.

Bérengère COURNUT a une façon d'aborder les choses qui m'a complètement séduite. Comment faire face à la douleur, à l'abandon ? Chez des jeunes enfants mais aussi chez les adultes. Tout en subtilité, de façon poétique, elle nous embarque dans son univers fait de rêves, de questionnement, de recherche de soi, où l'eau et la nature ont une place prédominante dans la vie de chacun des personnages.

Et que dire de la couverture ! Il faut la déployer aussi bien du côté extérieur qu'intérieur pour découvrir la fresque d'Astrid Jourdain.

Sublime, enchanteur, un conte à mettre entre les mains de tous ceux qui ont garder leur âme d'enfant, aux rêveurs, qu'ils soient petits ou grands.

Une très belle découverte pour cette rentrée littéraire. Je vais continuer à découvrir cette écrivaine et m'atteler à lire « De pierre et d'os ».
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Encore un très beau livre de Bérangère Cournut, un ouvrage plein de délicatesse, une écriture vraiment très poétique et onirique, et avec ce qu'il faut de compassion, c'est toujours une belle découverte un roman de cette autrice.

'' Zizi Cabane '' est le prénom de la fille, la benjamine d'Odile et Ferment, qui vivent à 5 dans une campagne, une campagne de vallons et de sources, avec beaucoup d'amour et une maison bricolée pour eux deux et les trois enfants.

Leur histoire sent bon: l'amour sincère, les maternités, le bois et les peaux, et le temps, le temps de vivre, elle sent aussi les inquiétudes de l'homme et les fatigues de la mère parfois.
Les choix des prénoms, et pourquoi et comment, sont déjà à eux seuls un délice, je ne vous laisse découvrir pourquoi Béguin, pourquoi Chiffon et pourquoi Zizi Cabane.

L'histoire contée ici va prendre un long détour car Odile va disparaitre, partir.

Elle se fondra dans les eaux et l'eau envahira la maison.

Bien sûr, elle va manquer.
Énormément.
Et c'est donc l'histoire d'une grande et profonde absence et de la façon dont chacune et chacun et ensemble, les membres de cette famille avec des ajouts, vont s'en débrouiller plus ou moins difficilement.
Ce sont des histoires belles et profondes, surprenantes ou pas, mais toujours emplies de beauté, de singularité de chaque personnage, de beaucoup de respect, de vie, d'une poésie pleine des éléments liés aux événements rencontrés par des humains en lien.

C'est encore, un très beau et inratable roman de Bérangère Cournut, une écrivaine française très singulière, une belle voix dans ce monde, un roman émouvant et sensible.
À lire absolument.
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J'avais adoré de pierre et d'os. J'étais donc curieuse de lire ce nouveau roman et en même temps, j'avais un peu peur qu'il soit trop bizarre, trop poétique voire illisible. Mais pas du tout ! C'est très beau, très sensible, bizarre aussi mais dans le bon sens du terme. Je suis sous le charme de cette famille, bancale depuis le départ d'Odile, la mère de Béguin, Chiffon et Zizi Cabane. Chacun fait le deuil de la disparue à sa façon, et tous la retrouvent dans des rêves, dans les paysages. le roman ressemble à un conte, la frontière entre la réalité et les rêves, entre le possible et l'impossible est très floue, la nature est très présente et personnifiée. J'ai vraiment aimé être immergée dans ce livre que j'ai lu avec un grand plaisir, en deux jours !
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Odile et son mari Ferment ont eu trois enfants. A chacun d'entre eux, ils ont donné des surnoms qui ont pris le pas sur leurs véritables prénoms : Béguin pour l'aîné qu'ils ont follement aimé voir débarquer dans leur vie, Chiffon pour le deuxième qui collectionne tous les petits bouts de tissu qu'il trouve et enfin Zizi cabane pour la petite dernière car c'est la formule que Chiffon a utilisée quand les deux garçons se sont étonnés que leur petite soeur n'ait pas le même zizi qu'eux. Lorsque Zizi cabane a cinq ans, Odile disparaît. On ne comprend pas vraiment si elle est morte ou si elle est juste partie mais cela bouleverse totalement l'équilibre de cette famille. La disparition d'Odile coïncide avec l'étrange apparition d'une source qui inonde leur maison et la détruit peu à peu. Cette eau désignée par la lettre O parle dans le roman avec la voix d'Odile comme si elle s'était dissoute en elle et continuait ainsi à maintenir le lien avec sa famille. C'est toute la particularité de ce roman : l'écriture de l'autrice et son imaginaire sont très poétiques. Ou on se laisse embarquer dans son univers ou on décroche très vite. Dans mon cas, ça a totalement fonctionné ce qui est assez surprenant car je préfère habituellement des écritures et des univers plus classiques mais, là, la magie a totalement opéré.
Lien : https://monpetitcarnetdelect..
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voila une très belle surprise. découvert par une émission de France culture puis encouragé ( mais le fait il? pas vraiment) par mon libraire, je me suis jeté dans la lecture de ce beau texte, tout en douceur même si l'histoire est dure pour ce noyau familial que l'on sent tanguer , parfois à la limite de la rupture mais qui tient bon ....un bon moment de lecture ! 4,5 c'est peut être un peu fort mais bon , le lendemain de la derniere page, je suis encore sous le charme!
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Une nouvelle publication au Tripode et un nouveau roman de Bérengère Cournut sont synonyme de double-joie pour moi ! Impossible de résister.
Le roman est centré sur Zizi Cabane. C'est la plus jeune des trois enfants d'Odile et Urbain alias Ferment. Elle a quatre ans quand sa mère disparaît. le lecteur ne sait pas grand-chose. Une sorte de mystère et d'onirisme plane sur ce roman. On se laisse porter par les mots. Chaque personnage a la parole à tour de rôle. Parfois ce sont des lettres. le tout est entrecoupé de poèmes d' « O », O comme Odile ou Eau. Car Odile s'est transformée en eau et passe sous la maison. Elle s'infiltre pour en ressortir et dévaler le terrain en pente pour rejoindre le ruisseau. Si bien que Ferment est obligé de construire un cabanon en bas de leur jardin pour s'y réfugier avec ses enfants en attendant de faire des travaux dans la maison pour essayer de contenir ce phénomène inexplicable.
Chaque enfant a un surnom expliqué au début du roman. Il y a la petite Zizi Cabane, ensuite ses deux grands frères, Chiffon et Béguin. Malgré le drame, les enfants sont plein de vie. Ils ne sont qu'amour entre eux. On ressent toute la naïveté de l'enfance, les jeux et souvenirs de fratrie. A la disparition de la mère, la soeur de celle-ci, Jeanne, viendra s'installer avec eux. Ferment et Jeanne semblent les plus touchés par l'absence d'Odile. Rassurez-vous ce roman ne fait pas pleurer, au contraire, il est plein de poésie. C'est également une ode à la nature qui est un personnage à part entière. J'ai beaucoup aimé les cartes inventées et créées sur les vieux chiffons. La fin est totalement inattendue. Il y a un côté conte avec les thèmes du deuil, des non-dits et des silences. Beaucoup de douceur, de tendresse, de bienveillance et de sensibilité se dégagent de ce livre.
Je ne vous en dis pas plus. Je vous laisse découvrir cette famille et son histoire.
L'éditeur a choisi une très belle couverture dont les rabats de déplient pour dévoiler davantage la fresque d'Astrid Jourdain.
Lien : https://joellebooks.fr/2022/..
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Odile a disparu, subitement. Ferment, son mari, et leurs trois enfants, Béguin, Chiffon et Zizi Cabane se retrouvent tous les quatre, sans l'aura maternelle qui composait cette famille singulière à tendance onirique.

Des lors, une source va alors étonnement se frayer un chemin dans le sous sol de la maison, rejoignant ainsi le ruisseau à l'extérieur. L'eau va faire partie intégrante de la maison, du jardin, de la vie de cette famille. Partout où ils iront l'eau sera. L'eau sous toutes ses formes, sous forme de goutte, de pluie, de larme, de bruissement sonore qui s'écoule, de caresse aussi. Tout prend l'eau… et particulièrement le coeur de Zizi Cabane, inconsciemment larguée sur le rivage par la perte de sa mère. Inconsciemment car elle n'a que quatre ans quand Odile disparaît.

Et puis il y a le vent qui rôde, qui souffle et qui refroidi le petit coeur de Zizi Cabane. Elle sent constamment ce petit vent frais lui saisir le corps, la brume s'insinue dans son cerveau aussi. Les chapitres sont parfois ponctués de vers qui ne sont que les murmures d'Odile qui observe sa famille continuer sa vie dans la douleur, dans la béance de l'absence.

Ce livre est d'une tendresse infinie ayant pour sujet premier le deuil. Chaque phrase est dotée d'un lyrisme à la lisière du réel et de l'imaginaire. Les chapitres oscillent dans l'esprit de chaque membre de la famille qui vit différemment le deuil : en constituant un jardin, en dessinant des cartes sur des chiffons. Un livre d'une bienveillance absolue à la couverture sublime.

« À cet égard, je trouve ça curieux, l'amour d'une mère.
C'est quelque chose qui vous contient tout entier, durant neuf mois - puis qui vous lâche. Pas le choix - ni pour elle, ni pour
vous. Ensuite, c'est du soin constant, puis du souci. de la joie aussi- enfin, j'imagine... Puis un jour, plus rien. Je veux dire : l'un des
deux corps disparaît, le regard par lequel on était sans doute attaché l'une à l'autre, la mère et l'enfant, n'a plus lieu d'être, plus rien à quoi s'accrocher. C'est l'espace qui s'ouvre à la place - tout entier.
C'est une libération peut-être. Je n'en sais rien, en fait. »
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La narratrice et personnage principal est une petite fille ainsi surnommée parce que son zizi à elle est dans une cabane, a expliqué sa maman à ses grands frères. Et la maman depuis a disparu, abandonnant Ferment, le mari, les 3 enfants, la maison. Et maintenant tout va à vau-l'eau. La maison suinte de partout, l'eau s'y engouffre, et la petite famille doit se réfugier dans un cabanon.
Le récit alterne avec le chant de la mère, devenue eau puis souffle, présence sensible pour tous ceux qui l'aiment et ont du mal à faire leur deuil.
Dans une langue pure, sensuelle et poétique, l'autrice rend sensible la souffrance de chacun dans un texte original, proche du récit mythique.

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