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3,73

sur 459 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Zizi Cabane, C'est ma plus jeune soeur qui m'a offert ce livre pour mon anniversaire. Je n'avais rien lu de cet auteure auparavant.
Belle couverture qui se déplie pour devenir une fresque avec de belles couleurs. le récit est pareil, tendre, agréable et bien écrit. Un très bon moment avec Chiffon, Béguin, Zizi et les adultes qui veillent sur eux en les laissant vivre le plus heureux possible malgré la disparition de leur mère. Puis petit à petit chacun va vivre sa vie, à sa façon.
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C'est beau et triste à la fois : Odile a disparu, laissant un mari Ferment et 3 enfants, 2 garçons, Béguin et Chiffon et une fille, Zizi Cabane. des drôles de prénoms qui sont arrivés naturellement après les vrais parce que cela les caractérisait, comme des passions. Ils ont de vrais prénoms que l'on va découvrir.

Le deuil est difficile ; Ils doivent tous les 3 trouver un nouvel équilibre mais une voie d'eau parcourt leur maison, manquant de fragiliser l'édifice, cette maison symbole où ils ont vécu tous les 5. Ferment et les enfants vont s'installer dans le cabanon au fonds du jardin et tentent de comprendre le pourquoi de cette rivière, d'où vient la source de cette eau qui coule sans arrêt. Ferment lui creuse un nouveau chemin une nouvelle voie, tente de la dévier, d'assécher la maison, aidé de son voisin, puis d'un certain Marcel Tremble qui apparait dans leur vie, affirmant être le père d'Odile et donc un grand-père, avec tout ce que cela apporte de joies pour des enfants. D'ailleurs, ils déménagent tous dans une grande maison avec Jeanne, la soeur d'Odile.
L'histoire raconte cette famille, les enfants qui grandissent sans mère mais avec un nouveau grand-père, la tante Jeanne aussi, très présente depuis la disparition de sa soeur et son compagnon Michel. Elle est un peu à part cette fratrie, cette famille. Les chats aussi en font partis avec leurs drôles de noms.
Chaque enfant et Ferment s'expriment tour à tour dans les chapitres et les parties en italique s'invitent dans le récit, dans un style en prose, commençant par O, comme Odile ou O comme eau ? Il y a un côté rêvé, parfois la pensée s'évade et se détache de l'histoire concrète, et parle du paysage.
Un livre original qui laisse songeur. Je me suis beaucoup inquiétée pour Zizi Cabane, la plus fragile, vous saurez en lisant son histoire ce qui lui arrive.

J'avais déjà lu de la même auteure "De pierre et d'os" et je remarque que Berangère Cournut nous entraine de nouveau vers de grandes étendues de glace, le permafrost, les pays froids et les jours sans fin. Fascinant !

Je note aussi l'édition de ce livre qui propose une couverture à rabats magnifique créée par Astrid Jourdain
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Merci Sylvaine pour cette lecture commune .
Merci à Céline organisatrice d 'un challenge qui m'a décidé à ouvrir ce livre.
Merci à ma libraire qui avait été enthousiasmée par la lecture de cet ouvrage à sa parution
Je ne vous raconterai pas l'histoire maintes fois critiquée
J'étais un peu freinée par l'étiquette "fantastique" mais rassurez vous ce coté n'a pas beaucoup d'importance et il se perd au fur à mesure du récit
En bref j'ai eu du mal avec les 70 premieres pages mais ensuite une chouette lecture qui a fait que les heures ont passé très vite.
Un bel hommage à la nature à la nature végétale oui mais aussi à la nature humaine
Bérengère je te connaissais mais je vais continuer à te découvrir et vous lecteurs aussi j'espère.
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Avec ce roman à l'allure de fable, l'autrice raconte une histoire de deuil pleine de fantaisie et d'allégories. Ça part dans tous les sens, c'est parfois carrément obscur comme peuvent l'être les contes mais il en ressort une grande douceur et tendresse. Une famille voit éclater ses repères lorsque la mère disparait, et doit réapprendre à vivre,  inventer une histoire pour contenir son chagrin...Si de pierre et d'os m'avait transportée par sa poésie, ce roman n'a pas su totalement me convaincre même si je l'ai lu avec plaisir !
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Je ne peux pas dire avoir aimer ce roman au début : j'étais un peu mitigée et perdue dans les personnages et la narration, mais petit à petit les contours se sont précisés et j'ai pu voir la beauté du message.

Bérengère Cournut a un style et une plume inimitable, poétiques et d'une grande sensibilité.

J'ai été touchée par cette famille étrange qui recherche la mère décédée dans la moindre action ou dans le moindre élément naturel. Ils vont tenter de faire leur deuil, chacun à leur façon.
L'auteure évoque ici la perte de l'être aimé, le chemin vers la guérison (même si on ne s'en remet jamais totalement), et leur tentative de vivre avec ce manque.

Les personnages étaient assez étonnants et la narration parfois déroutante, ne sachant pas toujours qui parle dès les premières lignes. Mais j'ai vraiment beaucoup aimé les passages de la mère, d'une grande poésie et particulièrement touchant.
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"C'est une histoire de veines
et de chagrins qu'on mêle
De nappes, de mares et de sels
De charbon aussi -
d'eaux profondes et de gemmes."

Les enfants poussent dans un terreau trop fertile, dans un espace temps où l'imaginaire est une nourriture abondante, et un antidote au malheur. Les enfants naissent les uns après les autres, rebaptisés dès la première accroche d'amour. Martin devient Béguin, et naturellement, son petit frère devient Chiffon, le bout de nez dans la toile douce, et la petite dernière sera....

«Pourquoi il est cassé, le zizi de ma soeur?» Maman est entrée en fureur. «Mais enfin, il n'est pas cassé! Qu'est-ce que tu t'imagines, espèce d'enfant aveugle ? Mon frère a dit : «Si, regarde, il est cassé... Il n'y a rien à tirer.. Mon père a ri, Odile a pris le temps d'expliquer : «Alors, les garçons. Vous avez, c'est vrai, un zizi qui peut viser, se dresser et s'affaiser dans un frisson... Pour vous flatter, appelons-le zizi totem. Mais les filles, voyez-vous, ont un zizi, elles aussi. Un zizi plus mystérieux... caché là, dans un pli, et que vous comprendrez un jour autrement qu'avec vos yeux. D'accord ?» Béguin ricanait un peu, mais Chiffon a dit d'un ton blasé : «Un zizi cabane, quoi... » Personne n'aurait trouvé mieux : ni plus vrai, ni plus joyeux. C'est ainsi que je suis devenue la première, la seule, la vraie : Zizi Cabane.

Alors quand la source intarissable de générosité et de gaieté s'évapore un beau matin, emportant Odile, cette mère soleil dans une vapeur évanescente, la maison se met à pleurer le long de ses murs, les petits êtres qui l'habitent.

"J'avais une femme, elle a disparu, sans laisser de traces. Ou plutôt : sans laisser de traces de sa mort, parce que, des traces de sa vie, les nôtres en sont remplies. Ce sont les révoltes de Béguin, les obsessions de Chiffon, les rires et es chagrins de Zizi... Leur mère est partie tout en restant en eux ; et moi je ne peux plus être un éternel tourment."

Un roman peuplé de personnages qui se débattent dans leur coquille, faisant face à un constat impossible : leur mère, leur femme, leur soeur, n'est pas morte, puisqu'elle n'est pas réapparue. le quotidien devient une attente, et les enfants poussent malgré eux. Ferment, ce mari dévasté par la disparition de son âme soeur, se débat pour garder la souffle à la surface, partageant son oxygène à ses enfants.
Une galerie de personnages tous plus tendres les uns que les autres, galerie dans laquelle apparaissent des candidats de passage à la vie de famille ; sitôt arrivés, sitôt repartis.
Une construction d'histoire comme une boîte que l'on ouvre pour y découvrir des lettres, des visions croisées de chacun des enfants, de Ferment, de Jeanne, la soeur d'Odile venue participer au maintien à flot de cette petite troupe.
Et puis ces vers qui parsèment le roman, ces petits cailloux pour suivre un chemin qui vous aide à ruisseler dans une histoire de vivants.

"Le souvenir de quelqu'un flotte
quelques autres essaient de s'en saisir
mais c'est le vide, l'absence qui se creuse
à chacun de leurs pas."

Une belle découverte, qui, je l'avoue, ne m'aura pour autant pas totalement convaincue, probablement parce que le rythme m'a manqué. J'admire cependant certains passages qui me resteront longtemps sous la peau.
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Ma première lecture de Bérengère Cournut fut un coup de coeur, celui pour les Inuits qu'elle nous raconte dans de pierre et d'os.

J'ai retrouvé avec engouement l'autrice, sa poésie, son mysticisme avec ce dernier roman, Zizi Cabane.

Je n'ai pas lu la 4ème de couverture et j'ai bien fait ! Car dès l'incipit, l'autrice m'a emporté.

J'ai adoré cette famille, aux prénoms saugrenus, qui doivent en déranger certains. Moi ça me plaît, de sortir des codes.

J'ai aimé cette fable où une mère qui s'évapore, revient chérir sa famille sous une autre forme, sous la forme de l'eau. Eau qui pousse ses enfants, son mari à faire leur deuil, chacun à leur manière. Elle occupe l'esprit de certains, elle crée des passions, des vocations chez d'autres.

Lu en une journée, j'ai été happée par l'ambiance du roman. Je me suis laissée transporter par le flôt de l'histoire, le tourbillon de la vie.

Ce roman est un conte, une fable, presqu'un roman d'apprentissage onirique et doux... Enchanteur !

Il m'a fait pensé au roman Mise à feu de Clara Ysé qui pareil m'avait transporté dans un conte avec des enfants aux noms originaux et une histoire aux allures de conte.
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N'ayant jamais lu de livre de Bérengère Cournut, j'étais impatiente de pouvoir la découvrir pour cette rentrée. Zizi Cabane est un récit qui souffle le lecteur et l'emmène à la frontière du réel. Bien que pas préparé, cette balade atypique se révèle plus que plaisante. L'écriture coule comme la douce mélodie de l'eau. Cette dernière se trouve être au centre de l'histoire. Elle s'infiltre partout, sans aucune origine scientifique, dans la maison de cette famille. Tout ce que nous savons, c'est que la mère, Odile, a disparu sans raison quelques jours avant l'apparition du phénomène. Chaque membre de la famille va prendre la parole et nous raconter un bout de son histoire. Alternance rondement menée par l'autrice qui parvient à varier sa palette de personnages et qui nous marquerons à coup sûr.
Ce roman s'avère semblable à un OVNI mais si passionnant que l'on ne peut que le lire d'une traite !
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Le titre est étrange et peut sembler ridicule, soit!
Le dessin sur la couverture ressemble à la couverture d'un album jeunesse, c'est vrai.
Mais J'avais déjà lu Bérengère Cournut et c'est donc sans appréhension que j'ai choisi ce livre...Et bien m'en a pris:
Au coeur de l'histoire, Odile, la maman, qui a "disparu" et Ferment le papa qui bravement prend à bras le corps l'éducation de ses trois enfants: Béguin, Chiffon, et Zizi Cabane, aidé de Jeanne, sa belle soeur.
Le chagrin, les souffrances, les épreuves, mais l'amour se lisent à travers chaque page de ce magnifique roman tout en poésie, en justesse. Bérengère Cournut écrit cette famille en deuil, qui se bat pour vivre, tout simplement.
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Ouvrir un livre de Bérengère Cournut c'est comme pénétrer dans un autre monde. C'est comme avoir les oreilles qui bourdonnent un peu, n'entendant que les chants des oiseaux, le coulis de l'eau, et quelques voix, lointaines, qui se cherchent, comme un écho. le quotidien de cette famille touchée par la disparition de la mère va prendre une tournure tantôt effrénée, tantôt en suspens, et nous sommes bercer par ces personnages touchants qui tentent de continuer à vivre, en équilibre sur un fil au-dessus du vide.
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