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3,73

sur 459 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Magnifique ! Magnifique par l'écriture, les poèmes. Magnifique car les personnages qui prennent la parole tour à tour sont une boule d'émotion.
Odile et Ferment sont un couple amoureux, ils auront trois enfants Béguin le plus grand, Chiffon et Zizi cabane, la seule fille qui a un zizi caché, un zizi cabane. Mais Zizi connaitra à peine Odile qui disparait un jour et ne reviendra pas et c'est avec ce deuil non fait que la famille va tenter de se construire bon an, mal an, avec un chagrin qui prendra des formes différentes selon chacun mais qui les soudera irrémédiablement.
Odile hante ce roman délicieusement sous la forme de cette eau qui coule, cette eau qui menace d'écroulement la maison, sous la forme de ce lac en Alaska.
Alors nous suivons la vie de ses enfants et j'ai un faible certain pour Chiffon qui suit des lignes dans ses chiffons doudous pour en faire des cartes géographiques extraordinaires. Mais bien sûr aussi Zizi, la toute petite et ses rêves, Béguin en colère, lui, le grand. Ferment le père qui veut continuer à vivre et construire sur cette maison qui prend l'eau mystérieusement.
Et puis la présence douce de la mère à travers ces bouts de ruisseaux qui peu à peu les amènent à faire d'autres choix que de s'enfermer dans leur chagrin, à laisser les souvenirs, à grandir, à vivre.
C'est onirique, magnifiquement tendre, juste et beau. Une bulle d'amour.
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Un merveilleux moment de lecture!

Ce livre m'a été offert par ma Fille, par l'intermédiaire de lakube.com, et plus particulièrement par Aymeric.
Ce concept est très séduisant, vous livrez quelques une de vos envies de lecture du moment et un libraire ajoute un peu de sa sensibilité et choisit à votre place un livre.
Quelle belle rencontre ce mois-ci.
Vraiment.

Déjà, on ne peut que parler du livre, l'objet, car il est magnifique. Sa couverture en papier épais doux comme de la soie, à quoi s'ajoutent 2 rabats, qui repliés, dévoilent la grande fresque d'Astrid Jourdain. Sans le savoir, ouvrir cette couverture, c'est déjà pénétrer dans l'atmosphère de ce livre.

J'ai lu, il y a quelques temps son précédent livre, "De pierre et d'os" qui m'avait complètement séduite.

Je sors de "Zuzi Cabane", terminé hier au soir, encore dans un état second. Une seconde fois Bérengère Cournut m'a prise par la main et emmenée dans son monde à elle.
Entre fable et conte, ce voyage poétique, philosophique est une façon savoureuse de traiter, la perte d'un être cher, le deuil...
Elle passe d'un personnage à l'autre sans jamais nous perdre en chemin.
Chacun des personnages vit à sa façon cette triste réalité.
C'est doux, voluptueux, comme la couverture du livre.

Comme vous le comprenez ce livre a été un vrai baume au coeur.

Comme dans son livre précédent, Mère Nature est finalement l'héroïne de ce livre, elle lie chaque personnage, les incite à passer cette période transitoire d'acceptation.

Un moment de lecture lumineux.

J'ai décidé, pour un temps au moins, de ne plus faire le résumé du livre, ou de recopier la 4ème couverture. Google est là pour cela. Et trop parler du livre, c'est souvent dévoiler une partie du mystère.
Pour ma part je ne lis désormais que le ressenti des lecteurs que ce soit ici ou sur Instagram.
Je ne veux rien savoir et je souhaite juste dans mon retour en faire autant, vous faire savoir, si j ai été émue, transportée, si j'ai plus ou moins adhéré... Je ne souhaite ni faire un exercice littéraire, ni spoiler le livre.
Vous me direz peut-être ce que vous en pensez, cela m'intéresse.


Je vous souhaite une très bonne journée à toutes et tous.


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L'histoire du famille qui de prime abord est classique, banale, de jeunes gens qui se côtoient dans leur tendre enfance, se promettent amour toujours, se marient, achètent une maison dans laquelle ils s'installent puis développent une famille composée de trois enfants et d'un chat.
La petite dernière, Zizi Cabane a 5 ans quand sa mère disparaît. Avec l'aide de tante Jeanne, de pépé Marcel et de leur papa, les enfants tentent de survivre au deuil et de se reconstruire.
La maison, le jardin, l'environnement proche de la famille sont également des personnages à part entière du roman.
En effet, peu après la mystérieuse disparition d'Odile, une source commence à sourdre dans la cave de l'habitation, et l'eau s'écoule, inexorablement, à tel point qu'ils sont obligés de la quitter, elle devient totalement insalubre. La famille migre alors vers un petit cabanon dans le fond du jardin, puis, plus tard, s'installera dans une maison louée, située au centre du village.
Là vont devoir apprendre à faire face à la douleur de l'absence, les enfants vont devoir vivre et grandir, développer leurs sensibilités, continuer à rêver sans savoir, en continuant à espérer. Chaque personnage est extrêmement attachant, touchant par sa faculté à réussir à se projeter dans le futur malgré la disparition.
C'est un texte plein de fantaisie, d'émotion, de sensibilité, de poésie. Une narration originale, parfois un peu confuse, faite d'échanges épistolaires, de prises de parole de la source et de l'eau par le biais de poèmes, d'introspection des différents protagonistes.
O, eau, Odile, fluidité … larmes qui coulent sur les joues, les petits rus font des grandes rivières, l'eau qui nettoie en profondeur, qui balaie tout sur son passage. Qui est cette eau ?
Un conte de fées mais contemporain, avec des héros du quotidien, le papa travaille durant la journée et s'occupe de la maison le soir, les enfants vont à l'école et s'ennuient parfois, se chamaillent … comme dans n'importe quelle autre famille.
L'objet livre est splendide, la couverture est en double triptyque, une oeuvre d'Astrid Jourdain. Elle y rassemble tous les symboles si présents dans le texte, un corps de femme encore jeune, une maison, beaucoup de végétation et de l'eau, des poissons …
Une fresque haute en couleur pour illustrer une histoire qui aurait pu être traitée comme un polar glauque alors qu'un sujet aussi dur que la disparition d'une maman est ici traitée avec beaucoup de tendresse, d'amour, de respect de la tristesse de chacun par les autres membres de la famille.

Un véritable coup de coeur pour un style qui ne m'est pas familier, que je recommande chaleureusement.
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Un roman d'une beauté vertigineuse.

Odile disparaît du jour au lendemain. Son mari, Ferment, et leurs 3 enfants, Béguin, Chiffon et Zizi, recomposent leur vie et pansent ce manque.

La poésie, la sensibilité et l'onirisme de Bérangère Cournut font merveille et embarquent le lecteur vers des voyages intérieurs bouleversants et magiques.

Seul bémol à ce roman : un fin un peu trop expéditive. La magie de l'ouvrage perd alors de sa substance.
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Avec Zizi, Chiffon et Béguin, Bérengère Cournut approche de très près la thématique douloureuse et éprouvante de la disparition, mais avec ses dons de conteuse, elle arrive à la transformer en un récit intime, lumineux et plein de vie. Si vous êtes comme moi fidèle aux écrits de l'autrice, vous retrouverez avec plaisir une vision animiste du monde qui lui est chère. C'est bien simple, Bérengère Cournut écrit les paysages avec tant de délicatesse qu'on se demande si elle ne finit pas par faire corps avec la nature, à l'image d'Odile, dans ce nouveau roman très très réussi ! On sent aussi que chacun de ses romans laisse comme une belle empreinte dans ses écrits futurs, on retrouve par exemple avec beaucoup de plaisir un personnage (Chiffon) passionné de géographie, ce qui nous ramène à Elise sur les chemins, son précédent roman tout en vers libre inspiré de la vie d'Elisée Reclus, célèbre géographe anarchiste (au passage, un livre qui m'a donné envie de me plonger enfin dans les écrits d'Elisée Reclus et pour ça je ne remercierais jamais assez l'autrice !). La découverte du secret de Chiffon a été un émerveillement pour moi, et j'ose dire que le roman entier fût un émerveillement continu ! de livres en livres, Bérengère Cournut ne m'a jamais déçue et ce petit dernier a définitivement pris une jolie place dans mon coeur de lectrice.
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Un pur chef d'oeuvre de sensibilité, d'émotion, et de poésie. Un thème sensible abordé avec beaucoup de subtilité et de douceur.
Je ne saurais en dire plus.
Maintenant que je l'ai posé, je pense que je vais le reprendre, car un livre, contrairement à une glace au chocolat, cela peut se déguster à plusieurs reprises et à la petite cuillère.
Je reviendrai peut-être alors sur ce commentaire pour vous en dire plus. Qui sait ?
Je suis heureux d'avoir rencontré une grande dame de plus et de la placer parmi les fleurons de ma bibliothèque.
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Quel sublime livre qu'est Zizi cabane illustré par Astrid Jourdain, illustrations couplées au titre intrigant sont les amuses bouches du festin littéraire
de Bérengère Cournut. Festin littéraire dont le produit brut bien moins réjouissant, c'est la disparition d'une mère de famille, qui, on le comprend vite ne reviendra sans doute pas ... Au même moment une source d'eau apparait proche de la maison. Et si ...?
Et si il était possible de rendre les drames et les chagrins plus doux en y ajoutant une bonne dose de poésie ? Et si notre âme d'enfant pouvait tourner en dérision els sujets les plus sérieux du monde ?

Il est merveilleux de voir cette famille originale s'assembler pour faire face ensemble au manque. de les voir ériger pierre par pierre une légende qui les définira alors, et qui sera la meilleure béquille pour traverser ce parcours du combattant ponctué d'obstacles.
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L'auteure joue avec les mots et joue avec les émotions.
On passe ainsi du sourire aux petites larmes au coin des yeux, comme ça, en deux courtes phrases!
Ce livre parle de deuil, mais un deuil empli de tendresse, de gaieté, de spiritualité et la poésie, omniprésente.
On découvre cette famille hors du commun, le père inconsolable et perdu, l'aîné des garçons, protecteur et tendrement moqueur avec sa fratrie, le second, doux gamin surdoué, et enfin, la malicieuse fillette qui ne laissera personne indifférent!
Un voyage singulier, émouvant et drôle, une vie contée merveilleusement et "paisiblement" ( petit clin d'oeil à la toute fin de ce magnifique roman).
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Premier roman que je lis de l'autrice et quelle découverte. Bérengère Cournut aime les beaux mots, la phrase simple, une poétique si merveilleuse et dérangeante. L'intrigue est simple comme pour de pierre et d'os. Ici, Maman a disparu, que fait on ? Mais alors si vous lisez Berengère Cournut pour l'intrigue je crois que vous vous trompez d'auterice. Ce qui est fascinant, ce sont ces mots, ces personnages auxquelles elle donne de la profondeur, une richesse dans leur identité, une émotion que je pense on ne retrouvera pas en littérature de si tôt.
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J'avais beaucoup aimé de pierre et d'os et Née contente à Oraibi, aussi avais-je hâte de découvrir ce nouveau livre de Bérengère Cournut. J'ai un peu moins aimé que les précédents mais tant pis, c'est tout de même un livre qui vaut la peine d'être lu.

Zizi Cabane est un livre très particulier, à mi chemin entre le conte et le récit philosophique, un livre empreint de poésie et de mélancolie. le deuil, la mort, y sont abordés de manière un peu étrange : Odile, mère de famille disparaît mystérieusement laissant derrière elle son mari et ses trois enfants dont Zizi Cabane, petite fille au tempérament fantaisiste. Elle revient cependant auprès de sa famille sous forme d'eau, inondant la maison familiale pour aller rejoindre le ruisseau.

Chaque personnage de ce roman a un caractère bien à lui, une particularité, quelque chose d'inimitable. Ce sont des personnages hauts en couleur, des personnages pour qui on se prend de tendresse.

C'est un récit un peu décousu, dont ion peut facilement perdre le fil pour le retrouver quelques pages plus loin, un récit à la structure étrange et déconcertante, à l'écriture lyrique, un récit à la frontière du réel et de l'imaginaire, un récit plein d'émotion. C'est particulier, très particulier, inclassable et c'est tout ce qui fait son charme!
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